Jack et Amelia Silver, qui en étaient propriétaires à l’époque, avaient été et resteraient à jamais sa seule vraie famille. Les seuls de toute sa vie à lui manifester de la bonté. Ils l’avaient aimée et choyée comme une jeune sœur, aidée à cultiver sa personnalité, à développer ses dons. C’est d’eux et d’eux seuls qu’elle avait appris ce que sont des vertus telles que l’honnêteté, la dignité, le courage.
Pas étonnant qu’il soit furieux, il n’a pas l’habitude d’être plaqué sans autre forme de procès. Que veux-tu, il a toujours été gâté, il croit que toutes les femmes doivent tomber à ses pieds.
Il y avait dans cette fille quelque chose qui l’attirait malgré lui. Sa fraîcheur, son innocence. Sa beauté aussi, bien qu’elle n’ait pas elle-même conscience de l’effet produit sur les hommes par ses longues jambes, ses cheveux blonds, ses yeux verts. Il la connaissait depuis à peine plus d’une heure, mais elle lui manquait déjà.
Chaque meuble, chaque objet respirait l’élégance d’une époque où l’on s’entourait de beauté non par souci d’un luxe ostentatoire, mais dans le seul dessein de créer autour de soi une atmosphère aimable.
Les yeux de velours font toujours de l’effet et bien des femmes, même à notre époque, n’aspirent encore qu’à panser les blessures du héros auquel elles rêvent d’apporter le bonheur parfait.
Barbara Taylor Bradford's A Woman Of Substance 30th Anniversary