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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bernard Werber a écrit Les fourmis pour le grand public, Tchaikosky tente le pari pour les amateurs de SF.
Résultat : Bof, j'ai pris plus de plaisir à la lecture de la trilogie werberienne lors de ma prime jeunesse.

J'ai eu l'impression de lire deux romans (voir trois) artificiellement découpé pour faire un tout cohérent et réuni de manière un peu trop linéaire. Nous avons en effet deux trames distinctes et parallèles.
L'une avec les derniers de leurs espèces : L'intrigue s'étalant sur des millénaires, le lecteur suit principalement deux personnages qui sortent de leur caissons d'hibernation au fil des événements. Nous avons donc des tranches de vie lors d'une situation donnée. Intéressant sur le papier, moins dans les faits. A chaque gros hic dans leur voyage, on réveille les endormis, et le hic nous est raconté en 2-3 lignes, puis on assiste à la tentative de résolution. Et tout le monde retourne au dodo
L'autre trame nous conte leur possible successeur, les sujets du test grandeur nature qui va être profondément modifier par le sabotage. Ici, malgré de très bonnes idées comme l'utilisation de la bio-ingénierie, ou une société non pyramidale et matriarcale, le principal reproche est le quasi copier/coller du développement de la société humaine : société tribale, religion, organisation, guerre, sciences et techniques, relation homme/femme. L'adaptation est bien faite en fonction des possibilités des araignées, mais manque l'imagination d'un réel développement historique autre, non anthropomorphe.
Les deux fils n'entretiennent pour une grande partie qu'un lien assez tenue qui me donne l'impression de deux tomes entrelacés, le troisième tome étant celui de la rencontre.

Le récit s'étalant sur des milliers d'années, l'auteur utilise l'ellipse via les caissons d'hibernation ou les générations arachnéennes, mais les histoires contées ont cruellement manqué de saveurs, de flamboyance. Et l'envie d'en apprendre plus sur les événements cachés, tronqués s'est fait de plus en plus fort.
En outre, les personnages humains ne m'ont guère convaincus, le commandant droit dans ses bottes, l'historien linguiste surfant sur les péripéties de manière amorphe. Seul l'ingénieur en chef a soulevé mon intérêt. du côté des arachnides, c'est un peu mieux, mais leur sort ne me tourmentait pas plus que cela, et j'étais parfois assez dubitatif devant leur développement technologique. Autant celles du tréfonds du ciel me semblaient réalistes, celles de cette toile m'ont donné un goût d'inachevé.

De très bonnes idées qui embrasent les thèmes et livres phares de la SF, mais à vouloir trop brassé en si peu de pages, la sauce n'a pas prise.

Reste l'idée d'un dialogue interculturel manqué, et un twist final très réussi
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« Dans la toile du temps » est un roman utopiste, ambitieux, et riche en idées, mais à l'exécution maladroite, qui souffre de deux problèmes.

D'une part les idées scientifiques sont insuffisamment développées pour être réellement convaincantes. Ainsi, l'idée qu'un “nanovirus” puisse modifier, même très lentement, le génome des arachnides pour élever sa complexité à celui du génome humain est plutôt risible. On devrait s'attendre à ce qu'un tel virus ait un code aussi complexe que notre génome, sinon plus. Il n'aurait plus rien de “nano”. Ça ressemble plus à un artifice pour justifier le roman qu'à de la science.

D'autres part – et c'est le problème majeur – les chapitres consacrés à la civilisation arachnide ne se présente pas réellement sous une forme romanesque développée, mais sous celle d'un résumé de récits. Chaque chapitre, ou presque, aurait pu fournir la matière à l'écriture d'un roman, mais rien n'est jamais développé et des événements qui durent parfois des jours ou des semaines sont résumés en trois phrases. Ces raccourcis sont hélas systématiques. Si bien qu'au bout du compte, je n'ai jamais le sentiment de lire un roman mais plutôt un synopsis, et paradoxalement le roman paraît trop long alors qu'il est beaucoup trop court.

Ce roman possède cependant une qualité certaine : la société arachnide ressemble vraiment à une société arachnide, contrairement à celle d'Au tréfonds du ciel de Vernor Vinge où l'on n'y croit jamais. J'imagine que Tchaikovsky s'est beaucoup documenté sur ce sujet et le résultat est convaincant et intéressant.

D'une manière générale, les idées ne sont pas inintéressantes du tout, c'est vraiment l'exécution qui pèche et donne un roman aride dénué de tout souffle épique malgré les enjeux.

Bref, il y avait matière à écrire une série en 6 volumes à ranger à côté de Dune, mais Tchaikovsky torche bien trop rapidement l'affaire en 600 pages.
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Dans la toile du temps du britannique Adrian Tchaikovski est un roman qui fait beaucoup parler de lui. Mis en avant par le directeur de la collection Lunes d'Encre, il a reçu un accueil plus que favorable par la blogosphère, les retours sont dithyrambiques et il est même dans la Short list du Prix Planète SF à côté d'After Atlas d'Emma Newman, de la cinquième saison de Nora K. Jemisin et de L'enfant de poussière de Patrick K. Dewdney.

Dans la toile du temps est un roman ambitieux, intelligent qui s'étale dans le temps, le temps de l'évolution. La terre est mourante, une scientifique ambitieuse a pour projet grâce à la bio-ingénierie et ses nanovirus de faire évoluer des singes au rang d'Homme, le tout sur une planète ayant des caractéristiques proches de la Terre. Les singes et le nanovirus doivent être largués en même temps sur cette autre "Terre". Malheureusement, l'expérience tourne court, les singes sont vaporisés lors de la rentrée dans l'atmosphère, seul le virus atteindra sa cible... et ce sont de minuscules araignées qui vont se retrouver "infectées".

Nous suivons tout le long du roman deux histoires parallèles, d'un côté les araignées, leur mutation, les lents effets du virus humain sur les arachnides et de l'autre, les derniers Hommes qui ont quitté la Terre à bord d'une immense arche à la recherche d'une planète hôte. Les deux intelligences finissant par se croiser...

Roman monumental aux idées foisonnantes, un mixe entre Stephen Baxter et David Brin, un roman de Hard Science hyper documenté.
Les chapitres consacrés à l'évolution des araignées m'ont fait penser à Evolution de Stephen Baxter aussi bien dans la forme avec cette manière de personnaliser les araignées (un parfait copier-coller d'Evolution), que dans le fond avec des longueurs et des redondances. J'ai eu l'impression que chaque grande étape de l'évolution était régie par le même schéma. Pas de grandes surprises au final juste une série de répétitions.
Les chapitres dédiés à l'humanité n'ont rien à envier à Alastair Reynolds ou Greg Egan, une vision à très long terme, des moyens technologiques pour passer les millénaires sans "trop vieillir", une touche cyberpunk... Adrian Tchaikovski arrive avec un seul roman à englober tout ce qui peut se faire en SF. A noter que les personnages sont dans l'ensemble plutôt caricaturaux et assez fades. Est-ce une volonté de l'auteur de montrer ce côté obscur de l'humanité en comparaison de la clairvoyance des araignées ?

Au final, je qualifierais ce roman d'excellent, d'intelligent, d'ambitieux, il marquera sans conteste les esprits mais pour ma part je l'ai quand même trouvé en partie lent et ennuyeux mais l'évolution ne s'est pas faite en un jour.

Roman absolument magistral pour Lorhkan, un très grand roman pour Apophis, magnifique pour notre Lutin, novateur pour Xapur et un coup de coeur pour Lune.... Si avec tout ça vous n'êtes pas tenté c'est que vous vous êtes arrêté au gout d'inachevé du Chien critique !
Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Le début est vraiment très bien, l'intro est un modèle du genre et ceci combiné au prix Clarke font que je m'attendais à lire un grand texte, que je n'ai finalement pas eu, la faute à une certaine absence tant d'enjeux réels que d'originalité.

Le texte se compose de deux parties, les humains et les arachnides, mais j'ai trouvé que les deux souffrent de leurs propres défauts. La partie humains manque d'enjeux, parce que finalement ceux-ci ne font pas grand-chose du texte qui leur est imparti. Ils font deux pas en avant, un pas en arrière, discutent, se disputent, mais restent fondamentalement au même point la majeure partie du récit l'auteur envoyant les protagonistes en cryogénie pour faire paradoxalement avancer les choses. Un bon exemple de ceci est le commandant qui passe plusieurs chapitres à se télécharger, puis on a une ellipse de dizaines ou centaines d'années et on apprend que le téléchargement a été annulé... mais alors pourquoi en parler aussi longtemps ? Et c'est un peu tout le temps comme ça. Ils ne font grosso-modo rien d'intéressant. Les personnages n'ont pas non plus un charisme débordant ce qui fait que l'on ne se soucie pas vraiment de savoir qui fait quoi et qui s'en sort. Et c'est dommage, car avec ce choix de faire se passer l'histoire sur des millénaires avec les ellipses du sommeil cryogénique, il y avait matière à faire beaucoup mieux.

La partie araignées, là il se passe des trucs, mais toute personne ayant une vague connaissance de l'histoire des sciences, des religions ou plus simplement des civilisations reconnaîtra les grandes étapes qui forgent le processus du développement, sans grand originalité ni grande recherche de quelque chose qui soit vraiment propre à ce monde. Alors oui, ce sont des araignées, mais à part le fait qu'elles ne parlent pas au sens où nous l'entendons, leur cheminement est grosso-modo le même que celui qu'on aurait espéré des singes si ceux-ci avaient passé le cut au départ.

Le livre souffre également de ce défaut très hard science, à savoir utiliser des connaissances sur un sujet pour noircir des pages, sans que ceci n'amène grand-chose. Ici une petite recherche sur l'auteur nous apprend qu'il a étudié la biologie et, sans surprise, les interactions entre insectes sont le fondement de l'histoire. En clair, l'auteur part de ce qu'il connaît pour tisser une histoire par-dessus, et pas le contraire, du coup l'histoire prise dans cette toile ne décolle jamais. En réalité je n'ai jamais lu de livre de hard science avec ce procédé (soit en gros : 95% de la production) qui soit vraiment intéressant, donc c'est un peu la tare du genre, malheureusement.

La fin ne m'a pas trop plu non plus, et c'est dommage car à quelques pages près... En effet le happy-end final est vraiment sans imagination et est la fin que tout le monde aura anticipé dès le départ, et pourtant, quelques pages avant l'auteur détient réellement une vraie fin originale, qui aurait fait réévaluer le reste du livre, et c'est donc bien dommage.

Au final, c'est un bon livre malgré tout, l'ambiance est réussie, mais j'en espérais mieux, je dois l'avouer.
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Le flop du trimestre : j'avais tellement envie d'aimer ce roman, space opéra original à première vue : alors que les possibilités de vie sur Terre se trouve de plus en plus réduites, les humains partent à la recherche de nouvelles planètes à coloniser. Un des derniers espoirs de l'humanité, c'est le « Monde de Kern », une planète terraformée sur laquelle l'éminente Dr Avrana Kern projette d'implanter des primates ainsi qu'un nano virus qui accélèrera leur évolution. Evidemment ça ne se passe pas comme prévu, l'humanité s'auto-détruit (rien de choquant…), l'expérience du Dr Kern dérape (humain, trop humain…). le nano virus lui fait quand même son chemin jusqu'à la planète. Et c'est une autre espèce qui profite de cette évolution éclair : les insectes et surtout les araignées qui créent une véritable civilisation.

Ouh tu vois le programme ?? Les hommes contre les araignées super évoluées ?!

Et puis…non ! Rien ! On suit d'un côté les derniers hommes qui tournent en rond à l'infini afin de trouver un refuge, qui ne réussissent pas à s'installer sur cette planète parce que le Dr Kern a implanté son esprit dans le vaisseau qui protège son monde (assez flippant cette femme-machine d'ailleurs, carrément réussie cette histoire) et de l'autre, on découvre le monde des araignées, leur évolution, leurs progrès, la prise de conscience progressive de ce qui se passe dans le ciel, au-delà des étoiles. On s'attend à des batailles inter-espèces, des luttes de pouvoir entre les deux mondes, que ça va prendre de l'ampleur cette affaire. Ben non ! encore non ! du coup c'était long long long et je dois admettre que j'ai très vite perdu tout intérêt pour les deux histoires. Bof quoi !

Bon, il faut dire que le dernier space opéra que j'ai lu, c'était « La trilogie à trois corps » de Liu Cixin, qui avait mis la barre tellement haute que forcément, le roman de Tchaikovsky a fait pâle figure à côté !
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J'ai beaucoup aimé ce livre, et je pense que c'est un plaisir coupable, mais je vais vous expliquer pourquoi.Ce roman nous place dans un futur lointain, très lointain, où une planète voit se développer une civilisation d'araignées intelligentes (dues à un ensemencement humain) que rencontrera ensuite "le dernier vaisseau" emportant des humains qui souhaitent échapper à une Terre mourante. Tout ça nous est évidement décrit dans les cinquante premières pages (sinon je ne l'aurai pas écrit).Comme je le disais plus haut, je pense que ce livre est un coupable, parce qu'il est empli de défauts.Je vous explique ...On suit en parallèle l'évolution des araignées et le voyage des derniers terriens qui (relativité oblige) voyagent .... invraisemblablement lentement. Donc on a d'un côté un témoin humain qui voit tout le voyage durant ses phases de réveil cryogénique, et de l'autre une civilisation aranéide qui se construit lentement. Et le problème, c'est qu'aucun des deux côtés n'est follement bien construit.Côté humain, l'auteur abuse des poncifs : le capitaine du vaisseau devient cinglé, le chef de la sécurité est une brute épaisse, etc, ...Côté aranéïde, c'est encore pire : on se prend presque à chaque page des infodumps avec à peine l'excuse d'une narration historique. Pour le dire autrement, on a authentiquement sous la main un précis de l'histoire de cette planète avec des personnages interchangeables (car portant toujours les mêmes noms archétypaux - ce qui à mon avis est une authentique facilité littéraire).Et pourtant, pourtant.Dans cette oeuvre qui s'inspire à la fois de Brin (qui est clairement cité) et de Forward (en particulier l'oeuf du dragon, pour la différence d'écoulement du temps entre humains et créatures), il y a le souffle de la hard-science qui vient se mélanger à une forme de space-opera assez particulière. On voit par exemple des ordinateurs biologiques, une vision très différente des relations intersexes, un monde d'exploration de l'espace très différent, et tant d'autres choses.Autrement dit, c'est un roman avec les défauts typiques de son genre littéraire (la hard-science), mais avec une certaine originalité. Ce qui en fait un roman recommandable, pour les amateurs du genre ... ou des araignées.
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Intéressante idée de base développée dans ce roman de SF
Peut-être que nous aussi dans un lointain futur, nous irons répandre ou développer la vie de certaines espèces sur d'autres planètes.
Ce qui est surtout fort probable, c'est qu'un jour, un civilisation très évoluée soit venue sur Terre donner un petit coup de pouce à une certaine catégorie prometteuse de singes dont l'humain est issu... Ces êtres ou ces entités seraient donc nos Créateurs qui depuis, se sont désintéressés de nous ou viendront un jour constater le résultat de leurs oeuvres...
C'est ce point de vue qui m'a séduite dans ce roman...
Sinon, j'ai trouvé la lecture très longue et je me serai bien passée d' une bonne partie des aventures consacrées à tel ou tel personnages-araignées. Tous ces détails ont élimé mon plaisir de lecture...

- tire original : "Children of time" paru en 2015
- traduction française en 2018 par Henry-Luc Planchat pour Ed. Denoël
(collection poche : folio SF ..... 686 pages)
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et l'opération Masse Critique pour l'envoi de ce livre.
Je n'ai malheureusement pas du tout accroché ni à l'histoire de ce livre, ni au style d'écriture de l'auteur. Globalement, j'ai trouvé la façon de raconter l'histoire assez compliquée. Les multiples explications "scientifiques" sur l'évolution de l'espèce des araignées, sur le nanovirus ou sur les capsules temporelles par exemple m'ont paru très indigestes et difficiles à suivre. Il faut dire que je ne suis pas à la base fan de Sf. J'ai donc beaucoup "souffert" lors de cette lecture, qui n'a jamais réussi à me faire voyager avec les survivants de Dans la toile du temps à l'autre bout de l'univers...
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Je suis tombé sur ce livre par hasard, tenté le coup parce qu'il avait eu un prix et que je ne connaissais pas l'auteur. Ça se lit très vite, par contre ça ne vole pas très haut, je dirais que c'est moins nourrissant qu'une bonne série sur Netflix. Je suis surpris qu'un ouvrage (que j'estime) de bibliothèque verte puisse recevoir ce genre de prix. Si vous cherchez à développer votre imaginaire, passez votre chemin.
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