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3,69

sur 859 notes
j'ai découvert un auteur qui m'a ravi ....des nouvelles très bien ficelées ciselées même si parfois pour certaine s la fin est un peu téléphone . je me suis reconnu en l'auteur et apprécié grandement ce style incisif , quelque peu cynique sur son époque et sur l'humain , plein de couleurs .Il faisait longtemps qu'n auteur contemporain ne m'avait transporté ainsi sans m'ennuyer un seul instant .
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Une série de nouvelles inégales qui ne m'ont pas toutes passionnée...
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Voici un auteur dont j'allais lu beaucoup de bien. Suffisamment pour titiller ma curiosité et me donner envie de le découvrir. Mais j'étais refroidie par son côté baroudeur, un peu Bernard Lavilliers (je sais...). La lecture commune de ce recueil de nouvelles sur le groupe Lire à tout prix m'a donc semblé une bonne occasion de dépasser ces a priori.

Il est souvent difficile de parler d'un recueil de nouvelles, ces dernières étant souvent de qualité ou d'intérêt divers. C'est d'autaut plus le cas ici, car elles sont très nombreuses : pas loin de 20. Forcément, certaines m'ont davantage emballée que d'autres. le tout tourne autour de moments de vie et de ce que les Russes nomment "pofigisme" - un état d'esprit consistant à accepter ce qui est, qu'il s'agisse de l'absurdité ou de l'imprévisibilité de notre existence, à s'abonnder à vivre, donc. Si l'écriture est maîtrisée, si l'humour et ne cynisme ne sont pas absents de certains textes, le tout a un côté un peu répétitif, de par les lieux, les thèmes abordés. J'en garde une impression diffuse de personnages et de fins désenchantés, de nostalgie. Diffus parce que, quelques jours après leur lecture, je peine à distinguer les nouvelles, leurs personnages, leurs traces. Je dois également admettre que la large place accordée ici à la Russie a certainement entraîné, au fil de ma lecture, un certain désintérêt.

Une impression mitigée, donc, pour cette lecture. Une plume intéressante, quelques jolis morceaux, mais un contenu qui n'a pas pu m'intéresser jusqu'à la dernière page.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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« S'abandonner à vivre » est un recueil de nouvelles écrites par Sylvain Tesson, écrivain à la littérature voyageuse, doté d'une plume qui croque sans vergogne et non sans un certain humour caustique les travers de ses contemporains. Ce recueil s'apparente à un petit traité sur le pofigisme, cette « résignation joyeuse, désespérée face à ce qui advient » (p. 201). Sylvain Tesson compare en effet avec beaucoup d'espièglerie le destin « à ces seaux d'eau posés en équilibre sur la tranche des portes. On entre dans la pièce, on est trempé. Ainsi va l'existence. » (p. 201). Certains se résignent joyeusement devant cette farce sotte, quand d'autres se révoltent, manifestent ou résistent face à l'ignoble coup du sort. L'auteur va donc ici dépeindre des personnages qui relèvent de l'une ou l'autre de ces attitudes. L'ensemble est merveilleusement bien écrit, truffé de références littéraires riches et drôles et de formules à l'emporte-pièce, grandiloquentes à souhait : « La mort à crédit, chérie, c'est le mariage » (p. 37). Ou encore, p. 67 : « La nuit, l'insomniaque est pareillement débarqué du convoi de la durée. Il se tient immobile, dans ses draps en sueur, exclu du flux qui emporte les autres dormeurs. »
Un excellent recueil de nouvelles qui invite à un autre pofigisme tout aussi joyeux : s'abandonner à lire…
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Il en a de la bouteille, ce Monsieur Tesson !!!
On voyage beaucoup dans le monde qu'affectionne Sylvain Tesson, mais il faut avoir ses codes pour y accéder. Très érudit, il excelle dans l'art de la nouvelle dont la brièveté semble lui convenir.
Sans cesse en mouvement, il a beaucoup appris de la culture russe. Après avoir séjourné durant six mois, isolé dans une cabane au bord du Baïkal, notre aventurier en est revenu avec un ouvrage" dans les forêts de Sibérie". le pofigisme, il l'a vécu et l'évoque dans nouvelle intitulée le train. Ce mot russe,sans équivalent en français, désigne " une résiliation joyeuse, désespérée, face à ce qui advient ...Les adeptes du pofigisme, écrasés par l'inéluctabilité des choses, ne comprennent pas qu'on s'agite dans l'existence...Ils s'abandonnent à vivre".
Dans ce recueil de nouvelles on trouve des personnages résignés qui vont accepter le cours de leur vie, prévisible ou ironiquement imprévisible, tel l'ermite, le facteur, l'insomniaque, ou Loïc l'apnéïste de renom emporté par sa passion.
Alors que d'autre rebelles, ne vont pas "s'abandonner". Ils vont se rebiffer et influer sur leur trajectoire de vie, tels les alpinistes du réveillon de Noël, le clandestin ou le snipper.
En observateur fin et attentif, ce vibrionnant baroudeur nous éclaire, sans empathie, sur la vie de chacun. Dans ses textes tout mot fait sens, le vocabulaire est très riche, parfois même un peu trop.
Les références littéraires et philosophiques sont nombreuses. Face à l'ironie que représente la vie en soi, l'auteur ne voit qu'une attitude possible : " s'abandonner à vivre".
Pour nous, cela s'avère plus délicat de nous "abandonner " à la lecture de ses récits. Ils filent de l'un à l'autre, nous laissant en apnée et sans aucun répit pour nous rétablir après chacune de ses chutes, souvent saisissantes.
Un regret : en plaçant la nouvelle du train en tête, Sylvain Tesson nous aurait facilité cette traversée initiatique.
Un conseil : chacun de ces fragments de vie doit se déguster à petites goulées.
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Dans ce recueil, Sylvain Tesson cherche à faire du Houellebecq, de la littérature cynique et sans humanité. Peut-être espère-t-il obtenir ainsi des galons d'écrivain sans concession ? Voici quelques exemples de ce qui m'a choqué et dégoûté dans ce livre.
Dans la nouvelle "L'exil", il raconte la migration d'un Africain qui tente sa chance à Paris. le narrateur souligne que le pauvre réfugié est aidé par des bénévoles qui ne sont pas toujours motivés par les meilleures intentions :

« L'association Droit au mouvement lui proposa gratuitement des leçons de français. On lui détailla les subtilités du système juridique où toutes les lois pouvaient se contourner. »
Quand la crise migratoire s'apaisera, Tesson restera dans l'histoire comme un de ceux qui se sont complu à écrire cela à propos de ces migrants qui risquent leur vie dans la Méditerranée. Tesson se veut une conscience qui nous ouvre les yeux sur une réalité que, sans lui, nous serions incapables de percevoir. Il y aurait donc des associations qui, sous couvert d'aide humanitaire, grugent et contournent les lois ? Quelle puissance la littérature peut avoir, parfois.

L'écrivain réactionnaire ne s'arrête pas en si bon chemin. Il nous fait pénétrer à l'intérieur de ces associations caritatives qui aident les plus pauvres d'entre nous. Il n'hésite pas à tracer le portrait de femmes qui ont le mauvais goût de n'être ni riches, ni belles, ni jeunes, et de vouloir quand même aider leur prochain. Avec une méchanceté rare, Tesson décrit le malaise que ressent le migrant vis-à-vis de ces bonnes Samaritaines :

"Des femmes blanches entre deux âges, légèrement bedonnantes, portant des lunettes rouges et des cheveux courts, parfois teints, l'aidaient du mieux qu'elles le pouvaient. Il ne les aimait pas beaucoup, elles se parlaient très sèchement mais se montraient extrêmement prévenantes avec lui. Elles tiraient fierté de l'aide qu'elles lui apportaient. Elles l'écoeuraient vaguement mais il n'osait rien dire."

Quelle honte. Qu'il faut d'égoïsme pour faire preuve d'un esprit aussi qui se drape dans l'incorrection à ce point.

Inspiré par des conversations de Café du commerce, le moraliste voyageur sonde la nature humaine pour débusquer les désirs cachés, les mobiles inconscients des personnages :

"Lors des réunions elles balançaient entre l'affection maternelle à l'égard de ces jeunes exilés et le désir de se faire fouiller sur le coin de la table par l'une de ces queues charbonneuses."

Je vous pose une question, à vous les amis : vous trouvez ça drôle, cette histoire de "queue charbonneuse" ?
Lien : https://gthouroude.com/2021/..
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Magnifique recueil de nouvelles qui montre l'étendue de la culture, de l'intelligence et des curiosités de Tesson. Véritable tour de force. Sa capacité à nous plonger dans le récit dès les premières lignes est stupéfiante. L'écriture est splendide. Rythmée. Imagée. Précise. Puissante. On y retrouve l'obsession pour la Russie et ses satellites, l'amour de l'escalade au fin fond de l'Afrique ou sur les parois d'immeubles parisiens, le respect de la vie loin des écrans et des pixels. Que de l'admiration pour cet auteur dont le dernier livre sur la panthère des neiges m'avait pourtant moins emballé.
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C'est le premier roman de cet auteur que je lis-écoute, plutot difficil à suivre. Je pense que c'est plutot cet style de compilations d'histoires qui ne me plait pas. Je sens qu'on a pas assez de temps pour rentrer dans l'histoire. Au bout des 3/4 du livre j'ai juste retenu que les histoires se passent en Russie. Bref je n'ai pas aimé.
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19 nouvelles dont beaucoup se déroulent en Russie ou avec des russes.
30* / 95* dont 6 nouvelles à 3*.
Je n'ai pas accroché à ce livre mais il y a un tiers des histoires intéressantes à 3* et quatre nouvelles à 2*, les autres ennuyeuses ou dures à lires.

Les amants 0*.
Le barrage 3*.
La gouttière 1*.
Exil 2*.
Ennui 0*.
Bataille 1*.
La ligne 3*.
Les égards 1*.
Les pitons 3*.
Sniper 2*.
L'ermite 2*.
La lettre 1*.
L'insomnie 0*.
La promenade 0*.
Le bar 3*.
Le père noel 0*.
Train 3*.
Téléphérique 3*.
Les fées 2*.

Les amants 0*.
Histoire d'un couple dont la rencontre a été faite par le narrateur. Personnes opposés mais qui s'aiment. Description de leur caractère. Je n'ai rien éprouvé, le texte est juste factuel.

Le barrage 3*.
Introduction de rencontre de couple. C'est plaisant. Puis un voyage de noces en Chine. Instructif, intéressant. On perçoit la dictature Qui a permis l'économie actuelle et la puissance mondiale.

La gouttière 1*.
Description de l'escalade. Déception car très descriptif et factuel, je ne me suis pas attachée au personnage. Ça aurait pu être amusant.

Exil 2*.
Un africain qui quitte tout pour rejoindre Paris. Histoire connue car elle traite de la réalité. Surtout en ce moment. Crise migratoire 2017

Ennui 0*.
Titre parfait. Une russe prostituée qui se marie et part à Paris. Elle s'ennuie, le lecteur aussi

Bataille 1*.
Histoire plaisante mais pas pendant la lecture, juste la fin.

La ligne 3*.
Ce qu'on homme peut faire pour ses désirs.

Les égards 1*.
Découverte de 3 records. Belle description. La fin cynique m'a fait sourire.

Les pitons 3*.
Description d'un alpiniste qui fait des records car il veut toujours être premier et ça l'obsède. Description de l'escalade et du dégoût car il y a un piton au sommet. Recherche du premier. Celui qui l'a dépassé.

Sniper 2*.
Nouvelle brève. Fin étonnante et amusante.

L'ermite 2*.
Écrit à la 1ere personne Description des russes et leur idéologie. Description d'un ermite, sa recherche, les retombées d'un article de journal. Fin plaisante

La lettre 1*.
Un facteur parle. Description de l'importance de recevoir la correspondance et les catastrophes engendrées à la non-réception.

L'insomnie 0*.
Un homme raconte ses pensées, il veut dormir mais n'y arrive pas.

La promenade 0*.
Même nom des personnages que dans Insomnie. Ennui

Le bar 3*.
3 parachutistes russes discutent dans un bar et parlent des usages selon les pays. Fin pas terrible

Le père noel 0*.
Un homme rencontre une russe et lui fait la surprise d'arriver chez ses parents déguisé en père noël.

Train 3*.
Découverte des coutumes dans un train russe. le pofigisme est décrit et utilisé. J'ai bien aimé les descriptions et la fin.

Téléphérique 3*.
Noël en Russie. Un téléphérique bloqué pour le réveillon, ce qui agace le patron car il y a 2 personnes coincées dedans. Une femme russe qui prépare son repas de réveillon toujours en grande quantité. Fin ironique géniale.

Les fées 2*.
L'histoire se déroule en Bretagne, un soir de réveillon. Pierre en a marre des légendes bretonnes, les autres lui racontent des faits véridiques sur les fées. Un peu de paranormal dans les récits factuels et descriptifs de Tesson
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Sylvain Tesson, mon maître penseur voyageur, un recueil de 21 nouvelles, courtes. Nouvelles qui sont prenantes, sensuelles, tristes, émouvantes, russes, légèrement autobiographiques parfois. On y retrouve le voyageur, le penseur, la beauté de la vie
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