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J'avais beaucoup aimé la série en six épisodes sur #Netflix et je viens de lire le roman de 433 pages écrit en 1983 par Walter Tevis. Quatorze chapitres au lieu de six épisodes : si le découpage n'est pas le même, le roman paraît écrit pour être adapté, semblable à une partition prête à etre interprétée. Peu importe que l'on ne connaisse rien aux échecs : la progression de l'intrigue est telle que l'on se passionne quand même pour les différentes parties et leurs enjeux. Toutefois, au-delà de ce tour de force, un joueur d'échecs sera sans doute sensible aux recherches effectuées par l'auteur et au nombre de champions mentionnés bien que l'histoire soit fictive. L'Amérique de la fin des années 50 et du début 60 est sans doute mieux recréée dans la série, notamment au niveau musical. le roman nous montre une passionnée d'échecs parfois victime de ses autres addictions et développe souvent légèrement moins les personnages qui l'entourent que la série, surtout Harry Beltik ou Jenny. Mais dans l'ensemble, les changements sont peu nombreux et je me suis (re)plongée dans l'histoire de Beth Harmon avec plaisir.
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Un tour de force ce livre puisque, même si vous ne connaissez rien aux échecs, vous pouvez lire des pages de parties décrites sans aucun ennui, si, si ! L'auteur est forcément joueur et un bon, pour ainsi nous plonger dans cette passion pour moi totalement inconnue puisque je n'y joue pas.
Beth Harmon a huit ans quand elle est placée dans un orphelinat… des années 1957. Elle est surdouée en maths et c'est par hasard, alors qu'elle sèche des cours qui l'ennuie, dans une cave par le biais d'un vieux factotum, qu'elle va découvrir les échecs. Mais dans les années 50, pour avoir des enfants calmes, on les bourrait de calmants, des pilules vertes dont Beth raffole et dont elle ne pourra plus se passer. Ce qui l'amènera à être privée de jouer.
C'est grâce à son adoption à l'âge de 12 ans par une femme qui va lui apporter beaucoup, même si elle mettra dans son bagage le goût pour l'alcool, c'est grâce à elle que le génie de Beth va émerger. Très bon personnage d'ailleurs que cette femme esseulée, permissive, alcoolique mais tendre en fait. On va suivre alors sa progression de prodige, d'autant plus difficile que c'est un monde exclusivement masculin.
L'écriture est belle, pas un temps mort dans l'action malgré les passages de descriptions (partielles n'ayez pas peur) des parties d'échecs, parce que l'on suit vraiment bien la progression de Beth, son intelligence qui lui fait « voir » les parties dans sa tête, son incapacité à aimer autre chose que le jeux, une addiction qui lui fait battre le champion du monde mais le prix est lourd. Sa volonté incroyable lui fera pourtant éviter de justesse le pire dans les addictions aux drogues médicamenteuses et d'alcool, grâce aussi à un autre très beau personnage Jolen. Donc plongez ce très beau roman sans modération.
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Ce roman écrit en 1983 par Walter Tevis n'aurait sans doute jamais été traduit et publié (pour le première fois, semble-t-il) en France par l'éditeur Gallmeister sans le succès fabuleux de l'adaptation en série sur Netflix, fin 2020.

Dès sa mise en ligne, j'ai été littéralement scotché devant mon écran pendant les huit épisodes de la saison (unique), fasciné par l'univers abordé et les thèmes développés, l'esthétique de la série (les 60's aux Etats-Unis), la qualité de la réalisation et, bien entendu, le jeu étonnant de l'actrice principale.

J'ai alors découvert qu'il s'agissait, donc, d'une adaptation.

Et en creusant un peu, je me suis rendu que Walter Tevis n'était pas un auteur inconnu, célèbre pour ce succès one shot. C'est lui qui, a également abordé avec succès le roman noir (avec L'arnaqueur puis La couleur de l'argent, encore des romans sur un jeu, le billard) et la SF (avec L'homme tombé du ciel). Une constante : tous ces livres ont également été adaptés au cinéma, avec de grands réalisateurs, de grands acteurs, ces adaptations ayant obtenu un grand succès) !

Dernier point : je venais de livre, quelques mois plus tôt, un autre de ses romans de SF, L'oiseau moqueur, une dystopie majeure dont la lecture m'avait également fasciné.

Bref : Walter Tevis et moi étions destinés à nous rencontrer ! Et j'espère qu'il en sera de même pour vous car le jeu de la dame est un bouquin absolument formidable, que je place immédiatement dans ma bibliothèque idéale.

Sa lecture m'a permis de découvrir, mieux que je ne l'avais fait jusqu'alors dans mon long parcours de grand lecteur, à quel point l'écriture d'un roman peut être, lorsque le talent est là, véritablement cinématographique.

Sans le moindre doute, le jeu de la dame est le roman le plus littéralement adapté de l'histoire de la littérature : la série est une mise en image, quasiment plan par plan, du roman ! Quasiment aucune omission, aucun raccourci, mais aussi - ce qui est encore plus rare - aucun ajout et même aucune distorsion dans les faits ou dans les caractères des personnages principaux.

[Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page]


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La série Netflix éponyme a sûrement apporté une seconde jeunesse à ce livre, et son succès est largement mérité.

On y découvre Beth Harmon, petite fille qui se trouve être un véritable prodige des échecs. Parallèle intéressant rappelant le champion du monde Bobby Fischer, elle aussi participera à sa manière à faire des Etats Unis une des puissance mondiale des échecs lors de la Guerre froide, en affrontant le russe Borgov. Toutefois, de nombreux démons viendront la ronger lors de ce combat : addictions, alcoolisme... ses problèmes redonnent une certaine humanité à cette machine née pour gagner.


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Suspens permanent dans ce roman !
Une jeune fille orpheline.
Un talent fou pour les échecs.
Une carrière pleine de suspens.
La dépendance aux tranquillisants et à l'alcool.
Je vais à présent découvrir la série, qui semble faire l'unanimité, et j'ai hâte de savoir si on y retrouve le point de vue interne du roman, qui nous permet de suivre les pensées et souffrances de l'héroïne au plus près.
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J'avais entendu parler de la série sur Netflix mais je ne savais pas qu'à l'origine, il y avait un livre. le roman relate l'histoire de Beth Harmon, orpheline, et de sa passion pour les échecs. C'est réellement addictif et même sans savoir jouer aux échecs, il est facile de suivre les parties. Je recommande sans hésiter et le livre m'a donné envie de voir la série.
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En 1957, dans le Kentucky, Beth Harmon perd sa mère alors qu'elle n'a que 8 ans. Elle est placée dans un orphelinat où l'on donne aux enfants de drôles de « vitamines ». Beth apprend très vite à utiliser les pilules vertes, ses préférées, afin de calmer ses angoisses nocturnes, visualiser des parties d'échec au-dessus de son lit, et trouver le sommeil. Car la petite Beth est très seule : elle parvient heureusement à nouer un rapport un peu amical avec Jolene, une ainée au tempérament de feu, et découvre les échecs en compagnie de Monsieur Shaibel, factotum de l'institution.
Très vite, Beth fait preuve d'un talent inouï pour les échecs : ce don aurait pu faire d'elle un très jeune prodige, mais Beth devra attendre de quitter l'orphelinat pour s'adonner à sa passion et devenir championne…
Connaitre la série, qui s'avère très fidèle au roman, ne m'a pas empêchée de prendre un immense plaisir à la lecture du Jeu de la dame. le roman donne accès aux pensées de Beth, qui n'en est que plus attachante. Son courage et sa détermination sont impressionnants, car faire sa place dans cet univers jusqu'alors réservé aux hommes n'a pas été chose facile.
Les échecs sont également pour Beth un moyen de comprendre le monde ; mais les rapports humains s'avèrent bien plus difficiles à comprendre qu'une partie d'échecs, l'échiquier étant le seul royaume qu'elle maitrise et dirige. Heureusement autour d'elles gravitent quelques personnes qui la soutiennent de loin en loin, comme des pions protégeant leur Dame en cas de besoin. Cette Dame pourrait ressembler à Beth, comme elle capable de « fulgurantes capacités d'attaque ». Mais la Dame ne serait-elle pas aussi une figure maternelle de substitution pour Beth ? mieux qu'une mère, puisqu'on peut la ramener à la vie par la promotion d'un pion…
Le rythme de la narration est très soutenu et une fois commencé, on a du mal à lâcher le roman. Cette urgence à lire est parfaitement rendue par la traduction de Jacques Mailhos, élégante et impeccable.
Un très grand plaisir de lecture, avec dans la tête les décors et les personnages de la série !
Poche du mois d'avril avec le #picaboriverbookclub !
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Un roman que l'on dévore même quand on ne connaît rien aux échecs comme c'est mon cas, le lecteur (trice) se passionne pour les descriptions de parties qui prennent une grande partie de l'intrigue, il (elle) est suspendu (e) au déroulement et à la conclusion de chacune d'entre elle. L'héroïne est touchante et en même temps d'une force intérieure remarquable malgré les addictions qui dès l'enfance l'assaillent et pourraient potentiellement lui détruire le cerveau. Et malgré la grande solitude qui caractérise sa jeune vie, elle a 8 ans quand nous faisons sa connaissance et 19 ans quand nous la quittons.
A lire sans modération !
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Une adaptation en série, une nouvelle traduction par les excellentes éditions Gallmeister et voilà que "le jeu de la dame " est le livre du mois pour Picabo river book.
Me voilà donc en train de lire un livre sur le monde des échecs et je n'y connais rien sur ce jeu, et sais à peine jouer aux Dames.
Ce texte décrit parfaitement le monde des tournois des échecs, que ce soient dans des collèges américains, dans des hôtels ou des tournois internationaux. Il décrit le monde des joueurs d'échecs, leurs entraînements, leurs lectures et leurs heures, jours à jouer ou à rejouer des parties de façon incessante.
Ce roman est aussi le portrait d'une femme qui va s'imposer dans ce monde masculin.
Beth Harmon devient orpheline après l'accident de voiture de ses parents, elle se retrouve dans un orphelinat, strict, où elle n'arrive pas à s'insérer, à se faire des amies, à part une truculente fille plus âgée qu'elle,qui va l'aider à s'y faire une place en attendant une éventuelle adoption. Mais par un pur hasard, elle va être initiée aux jeux d'échecs par le vieux, grognon, taiseux concierge de l'établissement, avec qui elle va faire des parties dans les sous sols et va lui prêter un échiquier et des livres sur les différentes combinaisons possibles, il y en a pléthore.
Nous sommes dans les années 50, aux Etats Unis. Pour canaliser les enfants, le médecin de l'orphelinat n'hésite pas à distribuer comme des bonbons, des tranquillisants, de fameuses pilules vertes. Les enfants et en particulier Beth va vite devenir addictive de ses pilules (une surprenante et cocasse scène pour s'en procurer).
Elle va commencer à participer à des tournois d'échecs et va perfectionner son jeu et gagner de plus en plus de parties.
Adoptée, sa "nouvelle" mère va l'inciter dans la participation des tournois et elles vont alors parcourir le pays pour participer à des tournois, gagner des prix et de l'argent grâce à de nombreuses victoires. Cette étrange mère va aussi l'initier à l'alcool et à nouveau, Beth va être affrontée à une nouvelle addiction : celui de l'alcool.
Mais son rapport au jeu d'échecs peut être aussi assimilé à une addiction : elle passe des heures, des journées des nuits entières à jouer, à rejouer des parties, à comprendre, assimiler des tactiques, à apprendre et à rejouer des combinaisons.
Elle sera championne des Etats Unis, va participer à des tournois à Paris, à Moscou et affronter les meilleurs joueurs du monde, mais elle ne profitera jamais de ces voyages ou de sa vie en général.
Elle a une vie de solitaire, face à un échiquier de 64 cases à étudier de nouvelles combinaisons, sans fin.
Le portrait d'une femme, addicte (aux pilules vertes, à l'alcool, au jeu d'échecs) et des pages surprenantes, palpitantes de ces tournois internationaux, qui durent plusieurs jours, nuits, face à un échiquier et quand les joueurs ne jouent plus ils refont sans cesse les parties.
Des personnages secondaires jalonnent ce texte, que ce soit ce concierge qui l'a initié, sa mère adoptive, son amie d'orphelinat, qu'elle retrouve (et qui va l'aider à se sortir de l'alcool par le sport (autre addiction avec des heures et des heures d'entraînement dans un gymnase (!!)), Benny, un joueur qui va devenir une sorte d'entraîneur.
Mais surtout le portrait d'une femme très solitaire, et dont on n'a pas l'impression qu'elle soit très heureuse, même quand elle joue et gagne des parties, cela semble un perpétuel labeur. Cela ne semble pas toujours un plaisir de se triturer les méninges pour trouver avant l'autre la bonne combinaison, une nouvelle combinaison ou une ancienne, déjà utilisée sur ce satané échiquier. Pas sûre que j'ai envie de m'initier à ce jeu de stratégie et de patience.
Et j'aurai aimé savoir ce qu'elle est devenue après une ultime et spectaculaire victoire.


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Nous sommes dans les années 50, on suit Beth Harmon, une petite fille placée à l'orphelinat après le décès de sa mère. Elle y développe une addiction aux calmants à cause des "vitamines" distribuées quotidiennement aux enfants mais elle réussit à s'évader de sa morne existence grâce au factotum de l'orphelinat qui lui apprend à jouer aux échecs. A partir de cette découverte, elle va entrer dans une autre dépendance : une passion pour ce jeu qui va envahir sa vie et faire d'elle une redoutable joueuse capable d'affronter les plus grands.

Beth trouve un semblant de stabilité lorsqu'elle est adoptée par Mme Wheathley qui, malgré sa vie chaotique, l'accompagne dans son parcours et lui offre, pendant un temps, un semblant de famille.

Sur le chemin de l'excellence et pour résister à la pression face aux joueurs qu'elle affronte, Beth rencontre une troisième addiction : une dépendance à l'alcool qui va presque mettre en péril son mental de joueuse émérite.

Ce livre est passionnant : Walter Tevis nous parle, quasiment sans discontinuer, du jeu des échecs, de stratégies, de joueurs emblématiques, de variantes à connaître, .. et contrairement à ce que l'on pourrait craindre, le lecteur néophyte n'est absolument pas exclu du roman. Au contraire, on vit le parcours de Beth, on suit son apprentissage, on ressent la pression qui s'exerce sur elle sur le chemin de l'excellence.

Je garde de ce livre une terrible impression de solitude : celle de Beth qui, même parvenue au sommet de son art, reste seule même si le dernier tiers de son histoire laisse espérer que quelques personnes de son entourage sont là pour elles.
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