Le troisième et dernier volume de la série, dans la même veine que les deux précédents, est une plongée dans le japon médiéval, accentuant encore plus la présence des "yokaï", ces esprits portés par l'imagination sans borne des hommes et surtout le besoin imprescriptible des Japonais d'exorciser leurs peurs enfantines. le parcours douloureux et tragique d'Hato, le vaillant héros de l'histoire porté par une volonté indéfectible, se poursuit, malgré les terribles péripéties qu'il subit jusqu'au bout. Nonobstant un humour un peu naïf qui par ses répétitions donne l'impression de lire une oeuvre anodine,
Tezuka, grâce à un art du trait particulièrement abouti et à une construction savante et bien dosée de ses planches, tient le lecteur en haleine tout le long du récit.
Ce dernier volet met en valeur la dualité des hommes. Elle trompe et surprend. le lecteur ne sait plus si tel ou tel personnage est finalement bon ou mauvais. Il peut y avoir du mal dans le camp du bien et du bien dans le camp du mal, et même autant de bien que de mal dans chaque camp, c'est une autre vision des rapports de civilisations que celle douteuse que veulent nous imposer les gourous de la politique et autres chefs religieux.