Toujours lu dans le cadre du club-lecture organisé par la médiathèque de ma ville et dont le prochain thème sera "le Japon", et surtout après avoir lu le premier tome de cette série qui nous laisse atrocement, nous lecteurs, sur notre faim, je ne pouvais pas passer à côté du tome 2. Tout comme je ne pourrai certainement pas passer à côté du troisième tome (que j'ai déjà réservé d'ailleurs).
Bref, ici, le lecteur retrouve la famille Tengé qui se révolte (enfin les hommes surtout car vous apprendre bien vite que les femmes de cette famille sont vouées à leur mari corps et âme) toujours des nouvelles procédures politiques visant à dépouiller les grands propriétaires terriens d'une partie de leurs terres pour servir à l'état. Mais même s'il est vrai que cette série m'a intéressé puisqu'elle a pour cadre un contexte historique bien réel (d'ailleurs le lecteurs ne tarde pas à se retrouver en plein milieu de ce vingtième siècle avec pour arrière plan la guerre de Corée), ce à quoi l'auteur s'est surtout attaché est tout autre.il s'agit d'une jeune fille, Ayako, qui bien qu'étant une descendante directe de la famille Tengé, a passé toute son enfance et adolescence recluse au fond d'une cave. Ne voyant jamais la lumière du jour, ses seuls contacts avec l'extérieur sont les trois paniers repas qui lui sont descendu par une personne de confiance, à savoir celle qu'elle croit être sa soeur aînée ou encore son frère Shiro. de plus, mais cela Ayako ne le sait pas encore, il y a cet argent qui lui est livré tous les mois sur un compte épargne. Aussi, si la vérité était toute autre et bien plus scandaleuse que l'on ne pourrait l'imaginer ?
Pour ne pas vous en dire trop (car je vous assure que vous ne pourriez imaginer la monstruosité qui se cache en réalité derrière toutes ces cachotteries), je ne peux que vous inciter à venir découvrir par vous-mêmes cette série que je ne recommanderais cependant qu'à un public averti !
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La famille Tengé supporte mal la politique social et économique des terres agricoles appartenant aux riches propriétaires entrainant la redistribution de ses biens. Elle tente par tous les moyens de se préserver : mensonge, dissimulation, disparition, séquestration, inceste etc… la liste est trop longue pour être listé.
Le père est atteint d‘apoplexie et reste alité inerte pendant plus de dix ans. Ichiro attend cette succession en tenant la propriété. Il devient fou en lisant le testament car son père ne lui lègue que des miettes. Ichiro qui devait être le légataire de tous les biens et avait accepté tous les caprices de son père, même de lui offrir sa femme. Trahit il est prêt à tout pour récupérer ce qui lui était promis : même le meurtre. Shiro le plus jeune qui semblait le plus pure de la famille, finit par être contaminé par sa famille en couchant avec sa soeur Ayako.
La police est devenue impuissante suite au changement politique, n'arrive à mener l'enquête à cause du silence de la famille Tengé.
Ce second volume, s'éloigne un peu du manga l'historique et de l'actualité, nous ne retrouvons que quelques repères : nous assistons au PCJ (Parti communiste japonais) poussé à la clandestinité. Puis le 24 Juin 1950 la guerre de Corée débute, Jiro en profite pour s'enrichir, changer de camp, trahison semble son passe temps favori. Il reste attaché à Ayako. le reste de l'histoire est surtout concentré sur la saga familiale de la famille Tengé.
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Ce deuxième tome va mettre en arrière-plan le côté polar/espionnage de l'histoire pour se concentrer sur le drame familiale de la famille Tengé, mais toujours sur fond de crise sociale et politique qui frappe ce Japon d'après-guerre.
Les différents membres de la famille Tengé ont beau évoluer physiquement (Ayako et Shiro) ou changer de statut au sein de la cellule familiale (Ichiro), leurs actions restent guidées par l'avidité, la jalousie, l'égoïsme ou la lâcheté et continuent de nous livrer notre lot pathétique de trahisons, meurtres et relations incestueuses.
Cette famille est tellement cruelle et pourrie que malgré le dégoût et la colère que l'on ressent de voir cette petite fille enfermée dans une remise pendant plus de dix ans, l'on finirait presque par se réjouir de la pureté de ses pensées. Une pureté et une innocence conservée ‘grâce' à ces longues années cloîtrée dans une resserre à l'abri des conséquences de la guerre et d'une grandi partie des actes familiaux cruels. Une pureté qu'elle aura payée au prix d'un amour incestueux et d'une liberté qui finira même par l'effrayer.
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Ayako est maintenue au silence depuis de nombreuses années enfermée dans la caverne et morte aux yeux de tout le monde. Elle grandit et devient femme mais avec une peur grandissante de l'extérieur. Sa famille essaie par tous les moyens de garder la tête quitte à se pervertir.
Le scénario reste toujours très bon et c'est vraiment très agréable de suivre la vie cauchemardesque de Ayako.
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J'ai plus apprécié ce volume que le précédent. Les personnages sont tout aussi horrible qu'avant mais ce tome se focalise plus sur Ayako que sur les autres. On la voit passer d'enfant à jeune femme et on observe comment son comportement change à cause de cet enfermement. J'ai envie de savoir ce qui va lui arriver, j'avoue j'ai un peu peur pour elle.
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"_Pour tes quinze ans, on va savoir comment il a partagé ses biens.
_Il n'y a que dans ces moments-là que je peux m'élancer vers les étoiles...et toi, tu te dépêches de me ramener ici...
_Demain, c'est ton anniversaire, tes quinze ans.
_Il paraît. Je m'en fiche complètement."
p.145.
- Tiens prends ça, c'est quelque chose que je garde prêt depuis longtemps, à ton intention. Le jour est venu...
- Une demande de divorce !!
- Depuis notre mariage, tu as fait de moi ce que tu as voulu... Tu m'as toujours utilisée pour satisfaire ta convoitise. Je veux en finir maintenant ! Je te quitte !!
- Me quitter ?! Peuh... Arrête !
- Mais arrête !!
- RÉPÈTE VOIR UN PEU ET JE TE TUE !!
Comme la chenille qui, dans la terre, passe d'un état à un autre, la jeune fille se mua très vite en une vraie femme. Et de quelle façon ! Chacun de nous a vu un nouveau-né : la peau lisse et tendre, l'âme sans tâche, il a la fraicheur de l'inachevé. Ainsi apparaissait Ayako : un corps intact et ignorant l'usure du labeur, celui d'une poupée empreinte de puérilité et de fragilité, pure malgré tout.
p.88.
Naoko : Et tu supportes cette situation calmement ! Ta propre fille !
Sué : Calmement ? J'ai tant pleuré que mes yeux sont secs... c'est la seule solution si je veux garder ma place de bru dans la famille.
Naoko : Ayako... C'est Naoko... on ne se reverra pas avant un bon moment, tu sais. La guerre a éclaté en Corée et les ricains, avec la police, poursuivent les gens comme moi pour les jeter en prison... Alors, je vais partir, jouer à cache-cache. Je me battrai jusqu'au bout... toi aussi, tu dois te battre ! Il ne faut pas t'incliner devant les oiseuses traditions de cette famille, ni devant l'autorité !
J'étais quand même le plus grand propriétaire des villages alentour, dans mon jeune temps ! Ça travaillait dur chez nos fermiers, tout autour de cette colline, et ils me saluaient bien bas sur mon passage... Et puis il y a eu la guerre... et les voilà tous autant qu'ils sont, à vouloir me dépouiller.
D'abord coloriste puis intervalliste, se formant
auprès de l'immense Osamu Tezuka, Rintar
travaille comme réalisateur sur des séries phares
comme Astro Boy, toute première série télé
animée japonaise, ou encore le Roi Léo. Puis,
en 1978, il réalise Albator, le corsaire de l'espace.
Il fait ensuite carrière sur le grand écran en
adaptant des mangas de Leiji Matsumoto (Galaxy
Express 999) et Clamp (X). Carrière qui culmine
en 2001 avec le film Metropolis. Actuellement, il
travaille sur une bande dessinée autobiographique
à paraître en France. Rencontre avec un
extraordinaire homme-orchestre de l'animation
japonaise
Avec : Rintar
Modération : Hervé de la Haye
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