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sur 66 notes
Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un livre pour enfant. Cela doit remonter à mon dernier Harry Potter. Mais tout le monde sait qu'en chaque adulte sommeille un enfant. En ouvrant ce livre, j'ai eu soudain une réminiscence, une sorte de flash-back. Je me revois à l'âge de 8 ou 9 ans, étendue sur le canapé et lisant un énorme bouquin vert pâle des frères Grimm. Quel plaisir, d'un coup, d'avoir fait un saut dans l'espace temps... Voilà qui risquerait de ne pas faire plaisir à Isidore Tiperanole, personnage cruel et infâme dont la marotte est justement le temps. Non pas comme le lapin dans Alice au pays des merveilles, bien sûr. Isidore étant bien plus odieux, je vous laisse à imaginer quel est son fantasme à propos de Chronos. Et puisque je parlais de lapin, voici une habile transition pour parler de ceux de Montceau-les-Mines : Les frères Lapaimbot, amoureux de la belle Ermelinde. Certes, il s'agit bien d'un conte mais n'allez pas croire que ces lapins sont sages comme des images. Ils se déchirent le coeur de la princesse qui ne daigne pas répondre à leurs missives enflammées. Mais j'en raconte déjà trop...

Bien plus qu'un simple conte, je dirais que ce petit texte appartient plutôt à la catégorie des fables, avec morale à l'appui. Et si les dessins de Myriam Saci nous rappellent que le premier lecteur est l'enfant, il n'empêche que cette histoire peut se lire à différents degrés.

Voici donc un livre qui vous permettra de vous replonger pour une petite heure dans les petits bonheurs de votre enfance. A lire absolument.

Un grand merci à l'auteur, Pierre Thiry, pour avoir eu la gentillesse de m'offrir ce texte empli de fraîcheur.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un peu de littérature de jeunesse. Voilà un genre vers lequel je ne m'étais pas penchée depuis un moment. Et Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines m'a fait comprendre à quel point j'avais tort !
Car, si on y pense, c'est bien grâce à ces histoires que s'est éveillé notre goût pour la lecture et la douce poésie des mots. (petit hommage donc aussi à nos parents qui prenaient le temps de nous lire ces histoires pour que nous nous endormions)

D'abord on ne peut qu'être interpellé par ce titre à rallonge (et il en va de même pour le nom des personnages). Mais c'est un aspect qu'on oublie, finalement, très vite!

On trouve en effet dans ce receuil tout ce qui fait les délices de la littérature pour enfants : des phénomènes complexes expliqués de manière très poétique (ici, par exemple, les étoiles), le concret et l'abstrait qui se conjugent sur le même plan - ce qui donne un effet très poétique, donc -, de jolis rythmes avec des phrases qui deviennent des sauts de lapins ! ..etc

Les adultes y trouvent donc très bien leur compte (peut-être plus que les enfnats?!??). Et on voit des clins d'oeils très clairs :
- aux frères Grimm bien sûr, mais aussi
- à Corneille ("Oh! rage oh désepoir, n'ai-je donc tant vécu que pour voir éclater ma famille?") ,
- et à Jean de la Fontaine ("Rien ne sert de s'agiter en tous sens, sans but et sans raison. Il vaut mieux regarder sa montre et agir méthodiquement : faire peu, mais le faire bien.")
Une part du comique qu'il faut signaler!

J'ai aussi été séduite par le propos qui m'a également ramené en enfance. Ici, on trouve le poète comme seul survivant d'une "quête", et qui est le seul qui parvient à changer le cours des choses. C'est aussi lui qui séduit le coeur de la belle avec ses vers. "Comme c'est romantique!" (cf. Les Aristochats)

Pourquoi cette note seulement alors? Parce qu'une fois partie dans ce monde, et dans mes souvenirs d'enfance, j'en aurais presque voulu à Pierre Thiry d'avoir intégré à son récit des mots "d'adultes" (comme "versification") qui m'ont coupée dans mon élan et brutalement ramenée à la réalité.
Et aussi parce que les dessins de Myriam Saci étaient tellement plein de fraîcheur que j'aurais aimé en voir plus !!

Toutefois, malgré ces 2 petits bémols, Pierre Thiry est un auteur qui mérite d'être découvert par un large nombre de lecteurs.
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Dans un lointain passé, la ville de Montceau-les-Mines resplendissait de l'éclat des contes de fée : "Sur les rives de la rivière appelée la Bourbince, se dressaient de vastes maisons de pierres blanches avec des toits de tuiles incrustées de diamants et de rubis". La terre n'était pas encore peuplée d'humains, seulement d'animaux, en particulier des lapins aux occupations éclectiques : construire des villes, imprimer des livres mais aussi piloter des avions et naviguer dans les étoiles. Parmi ces lapins, trois frères, Arthur, Théobald et Justin Lapaimbot tombent amoureux de la fille de la reine hermine, Ermelinde. Ils sont tous trois dotés d'une personnalité différente : Arthur est gendarme, Théobald, glacier et Justin le poète "n'avait pas son pareil pour réchauffer les coeurs." Ils vont donc tout mettre en oeuvre pour approcher la coquette Ermelinde et pour cela, se frotter au terrible Isidore Tipéranole, le concierge qui défend farouchement la porte du château tout en se vouant à sa passion, tuer le temps... au sens propre !montceau

Voici un récit charmant, qui allie tradition du conte merveilleux et fantaisie moderne.

Les trois frères évoquent pour moi des contes célèbres (Les Trois plumes des frères Grimm par exemple) ainsi que leur quête, séduire la princesse, et la supériorité du petit dernier sur ses frères aînés. le triomphe de la ruse sur la force constitue également un thème récurrent depuis l'Odyssée jusqu'au Petit Poucet, sans parler de la morale de l'histoire : le pouvoir des mots et de la poésie qui ont le don de transformer nos vies, comme celle de Shéhérazade. P. 47 "Justin ne fut pas effrayé, car il était persuadé de vaincre tous les obstacles par la seule force de la poésie." Ce contexte imaginaire m'a beacoup plu à moi, qui adore les contes, passion que je partage avec mes enfants et mes élèves !

Le récit se situe à la croisée de plusieurs univers : fantaisie des contes et atmosphère du quotidien à travers le nom des rues (rue des oiseaux, quai Gauthey) et la profession exercée par les lapins. La poésie du conte associée à l'humour, aux jeux de mots, en font un conte atypique, à la forte personnalité, un joli hommage aux habitants de Montceau et aux mineurs. Les illustrations de Myriam Saci mettent surtout en valeur cet aspect fantaisiste et humoristique, peut-être moins l'aspect poétique.

A ceux qui veulent découvrir une légende poétique expliquant l'origine minière de la ville, à ceux qui aiment les contes et la fantaisie, à ceux qui aiment les petits lapins, ou tout cela à la fois, je conseille la lecture de ce petit livre !
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Mon avis: Un conte rempli de poésie pour les plus petits.

En tant que jeune fille de 24 ans, grande enfant quoi ^^, j'ai beaucoup souri en lisant ce livre. Il y a des références par exemple à Proust que j'ai particulièrement apprécié. La répétition de phrases, les situations dans lesquels se mettent nos personnages, les jeux de mots... plus d'une chose qui rendent la lecture très agréable. J'ai aimé ces trois petits lapins, surtout Théobald qui fait des glaces (si çà c'est pas un métier trop génial!) et bien-sûr Justin qui nous montre le pouvoir des mots et de la poésie. J'ai aimé Isidore qui court après le temps.

Les thèmes abordés sont, je trouve, parfois assez originaux pour des enfants: la poésie et le temps qui passe. Après on en a aussi des plus simples qui passent très bien: les faux-semblants, l'importance d'écouter ses parents...

Les illustrations sont simples mais reste assez sympas. Deux surtout m'ont vraiment attirées: celle de Théoabald qui a des couleurs très belles et celle d'Isidore après son repas dirons-nous qui est très drôle. Seule l'hermine m'a un peu déçue... Je l'aurais aimé plus belle...

Pour un enfant dirons nous ici d'environ 8 ans, qui apprend de la poésie à l'école, qui aime les animaux... ce petit conte va sans doute être un régal pour toutes les raisons que j'ai cité (sauf sans doute l'allusion à Marcel Proust^^). Juste quelques mots de vocabulaire peuvent être un peu difficule pour lui et nécessitera l'explication de papa ou maman, en plus du nom d'Isidore que je peine à dire mais là c'est bon pour travailler la diction. En histoire du soir, c'est peut-être un peu long... Il m'a fallu sans intonation environ 25 minutes pour le lire. Donc si vous devez le lire avant de dormir j'ai peur qu'il faille le faire en plusieurs fois.

Un petit conte tout mignon donc que j'ai lu avec plaisir.
Lien : http://lecturedemaia.canalbl..
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Où l'on découvre enfin la véritable origine du nom de cette ville (ce n'est pas du tout ce que vous croyez!), au temps où les citoyens aux longues oreilles étaient gouvernés par une royauté matriarchale mustélidée dans un contexte où le mot crise ne pouvait évoquer qu'un mal de dents, tant la prospérité étalait ses signes extérieurs de richesse dans les rues et les jardins de la cité : pour les amateurs de fantastique, nous sommes à la fois dans l'utopie et l'uchronie.
Bien entendu c'est l'amour qui va semer le désordre dans notre histoire : 3 frères amoureux de la princesse, dont on pressent que la beauté cache un secret, et dont la vertu est protégée par une chimère crocodilo-gorillesque, monstre sanguinaire qui a juré de tuer ...le temps. Pour lutter contre le body guard de la princesse, nos lapins utiliseront avec plus ou moins de bonheur une arme fatale : la poésie.. Les règles sont respectées, comme dans les trois petits cochons du conte, le plus malin arrivera à ses fins, après quelques péripéties édifiantes.

C'est un conte qui s'adresse à un public très jeune, avant l'âge de la lecture autonome (certains mots nécessitant peut-être des explications : Garde des sceaux, régurgiter), et l'auteur n'a pas oublié le narrateur adulte auquel il adresse quelques clins d'oeil (Oh rage! Oh Désespoir! Que n'ai-je tant vécu...).On y retrouve les éléments classiques du conte initiatique (les épreuves, les rites de passage pour aboutir une nouvelle vie) dans un contexte traditionnel avec des allusions à notre société contemporaine.

Les dessins simples et de style naïf sont totalement en harmonie avec le ton utilisé dans l'écriture, viennent illustrer le propos en apportant une note colorée et agréable.

Je soumettrai sans tarder ce conte à l'avis de ceux qui dans mon entourage appartiennent à la population cible, pour juger de l'effet produit.

En attendant, j'ai passé un sympathique moment de lecture, et je remercie chaleureusement Pierre Thiry, l'auteur pour m'avoir proposé de découvrir son univers
ainsi pour la sympathique dédicace jointe à l'exemplaire
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Dans la charmante ville de Montceau les Mines, dans un temps que personne ne connaît aujourd'hui vivaient trois frères lapins aussi différents les uns des autres qu'il est possible de l'être : Arthure Lapaimbot, le gendarme sévère, Théobald, le glacier fantaisiste et Justin, le troubadour poète qui n'existait que pour la rime. Descendants du Garde des Sceaux de cette ville, l'Auguste grand-père qui criait toujours :“Mon sceau l'hermine ! Mon sceau l'hermine !”, ils sont tous les trois amoureux de l'hermine, princesse de la ville, la belle et inaccessible Ermelinde. le château de cette dernière est enchanteur, fait de diamants et de pierre précieuses.

© Myriam Saci (clic sur l'image)

Ils lui écrivent donc des lettres enflammées, destinées à la séduire, missives qui ne lui sont jamais remises… Furieux, ils conçoivent alors un plan de séduction massive en se rendant chacun leur tour au château de la belle dans l'espoir d'être l'élu…

Mais voilà, voilà. Isidore Tiperanole, l'odieux concierge crocodile veille au grain. Armé d'un tromblon, il court après le temps, essayant de le rattraper, de le circoncire. Personne n'y est arrivé n'est-ce pas ? Et sa faille est là. “Quand il aperçut les horloges de la gare et de l'église miniature, il fut persuadé qu'il était en face du temps ; ce temps qu'il voulait massacrer depuis si longtemps.” Qui des trois amoureux transis retiendra l'attention d'Ermelinde sans se faire dévorer par le terrible Isidore ?

Le poète semble mieux armé que ses frères contrairement aux apparences… La cruelle princesse cèdera-t-elle au charme de l'un des trois ? Je vous laisse découvrir ce joli conte pour enfants en leur expliquant malgré tout les jeux de mots, les références à Proust ou à Corneille, faciles mais pas compréhensibles par les plus jeunes. Les illustrations de Myriam Saci ne m'ont pas émue, surtout celles de la princesse Hermine, je ne l'imaginais pas aussi “contemporaine”, mais ce n'est que mon humble avis. le conte, quant à lui peut être transporté dans n'importe quelle ville afin que les petits enfants s'identifient plus facilement.
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La ville de Montceau-les-Mines, bien avant l'existence des hommes, abritaient des hermines et des lapins. Parmi eux, Arthur, Théobald et Justin Lapaimbot, trois frères lapins, sont amoureux de la princesse Ermelinde, une très belle hermine. « Célibataire, elle était en quête du lapin charmant qui pourrait la rassasier. » (p. 22) Les frères Lapaimbot sont bien décidés à conquérir le coeur de la princesse et ils se lancent à l'assaut de son château. Mais les lieux sont gardés par Isidore Tipéranole, un inquiétant concierge qui veut tuer le temps : « Isidore Tipéranole avait une tête de crocodile sur un corps de gorille. » (p. 34) Les trois frères s'engagent dans une aventure fabuleuse et dangereuse.
Pierre Thiry propose une plaisante variation sur le thème des trois frères. Ses personnages sont complexes et l'histoire est drôle. Les enfants prendront plaisir à lire, chanter et répéter les poèmes de Justin. Mais je suis extrêmement déçue par les illustrations. Il s'agit certes d'un conte pour enfants, mais qui a dit que les illustrations des ouvrages de littérature jeunesse devaient ressembler à des dessins d'élèves du primaire ? À mon sens, et c'est vraiment dommage, le conte de Pierre Thiry s'en trouve ravalé au rang de texte amateur dans le pire sens du terme, à tel point que j'ai refermé le livre avec une pointe d'agacement non dissimulé.
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Donc c'est l'histoire de trois frères lapin, Arthur, le gendarme, Théobald qui prépare les meilleures glaces de Montceau-les-Mines et Julien qui écrit des poèmes. Tout trois sont amoureux d'une même "femme hermine". Et pour la conquérir ils vont tous les trois utilisés leurs charme et leur talents. Mais comment arriver à ces fins quand on est amoureux d'une princesse qui vit dans un château gardé par un féroce gardien appelé Isidor...

Lorsque j'ai reçu le livre et que je l'ai ouvert j'ai lu la dédicace qui dit ceci "Ce petit conte où l'on apprend qu'être poète, même si on est un lapin parfois c'est bien utile" et en effet en lisant le livre j'ai très bien compris cette phrase qui est la base de la réussite pour l'un d'entre eux, mais quelle est cette réussite ?? Pour le savoir acheté ce beau petit conte et lisez le "seul" ou en compagnie de votre enfant, neveu... ;-)

C'est une belle petite histoire rythmé par de beau petit poème. Pour tout vous dire j'ai été surprise d'apprécier à mon âge (22 ans) un conte pour enfants, qui se lit rapidement. Petit hic peut-être, c'est le manque de "définition" par exemple pour le mot 'sceau' et aussi 'l'hermine' j'ai eu l'idée d'aller sur internet voir ce qu'était un sceau, hermine je savais, mais je me suis dit peut-être qu'un enfant qui commence tout juste à lire des livres ne connais pas encore cet animal, elle est représentée sur un dessin, mais n'est pas aussi représentatif de la réalité comme avec le crocodile. Pour ce qui est des dessins je les trouve tout mimi et coloré dans un style enfantin, accessible aux enfants s'il leur prend l'envie de re-dessiner les dessins présents dans le conte.

Voilà donc un livre qui a mon avis va plaire aux enfants par son histoire originale d'un monde où n'existe que les animaux.
Encore merci à Monsieur Pierre Thiry de m'avoir offert ce livre.
Lien : http://4-hobbies.skyrock.com..
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MON AVIS:

J'ai "rencontré" (virtuellement) l'auteur, Pierre Thiry lors de la parution de son premier roman: "Ramsès au pays des points-virgules", qu'il avait eu la gentillesse de me faire parvenir et que j'avais énormément aimé. Gentillesse n°2, Mr Thiry sort un nouveau conte, et m'en envoie aussi un exemplaire dédicacé afin que je puisse le découvrir, l'auteur est tout à fait adorable :)



Je vais essayer de m'appliquer à faire une critique un peu moins niaise que celle de son premier livre ( je crois me souvenir d'avoir parlé de boite de chocolats moelleux et croquants, un peu à la Forrest Gump ^^), histoire de le remercier comme il se doit de ses gentilles attentions.

Je termine à l'instant son joli conte pour enfants Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-Les-Mines, avec le sourire aux lèvres, car c'est une petite fable délicieuse :) ( comme un chocolat qui... non non! Cali!)

Eternelle enfant je resterai toute ma vie, ce qui me permet d'adhérer complètement à ce genre de petits histoires, qui stimule mon imagination!

Si, globalement, j'ai un tout petit peu moins aimé ce livre que le premier, je crois que c'est juste dû au côté plus poétique et romantique que déjanté et décalé. On y retrouve pourtant bien toute la fantaisie de Mr Thiry. Nous sommes sur Terre, avant qu'elle ne soit peuplée par les humains, Terre habitée par le peuple: des petits lapinoux, et dirigée par les familles riches: les hermines. Bon déjà niveau fantasie, c'est pas mal :)

Beaucoup de choses m'ont amusée, comme l'explication du nom de la ville Montceau-Les-Mines, que j'ai vraiment trouvée tout à fait charmante, ainsi que des illustrations toutes personnelles à l'auteur de certaines expressions comme "tuer le temps", à travers Isidore.

De façon générale je qualifierais ce petit conte ( qui se lit très très vite, une demi heure à peine) de poème charmant et d'une tendre délicatesse. D'abord, on sent que l'auteur aime la poésie ( car c'est un peu le poète Justin, le héros de l'histoire, c'est lui qui gagne!) et qu'il lui attribue beaucoup de mérites. Ce sont les poèmes qu'il compose qui font remporter à Justin le coeur de sa belle Hermine! Au nez et à la moustache de ses 2 frères lapinoux, Théobald et Arthur. de plus, si les poèmes de Justin sont doux, charmants, et en même temps aussi frais et spontannés que ceux d'un enfant, ils débordent parfois dans la narration de Mr Thiry. Il n'est pas rare, en effet, de déceler des effets poétiques, des rimes ou ce genre de choses dans son récit. C'est très agréable et plein de tendresse. On se doute bien qu'en tant que conteur-auteur-poète, Pierre Thiry a du avoir plus d'une fois l'occasion d'en vérifier les effets :) l'auteur est un réveur, cela se sent!

Un petit bémol néanmoins sur les illustrations de Myriam Saci: je n'ai pas trop accroché à son sens artistique. Même pour un conte pour enfants, j'ai trouvé ses dessins un peu pauvres, et beaucoup regretté qu'ils soient tous engoncés dans un cadre si sévère, quand un fondu les aurait surement rendus plus doux. Mais bon, artistiquement, les goûts et les couleurs ne peuvent trop se discuter.

Ce que je retiendrai surement longtemps de ce livre: l'image que j'ai eue dans la tête, lorsque Isidore tournoie dans l'espace, et nous explique que les étoiles font les belles, et se disputent la lumière des téléscopes, et se bousculent pour être les premières devant l'objectif, telles des "stars", j'ai vraiment adoré ce passage! :)

Je lirai surement ce conte à mes enfants, pour le moment, ils sont encore un peu petits, je pense qu'ils passeraient à côté, surtout que le langage utilisé n'est pas gnangnan ou simplifié pour eux, au contraire de beaucoup d'autres livres ( ce qui n'est pas forcément une bonne chose pour leurs futures notes de français!!) mais d'ici un ou deux ans, c'est une lecture que je leur ferai avec plaisir!



Ma note: 4/5
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Il y a quelques semaines, j'ai reçu un livre pour enfant que l'auteur m'avait gentiment proposé. A l'époque, je croulais sous les envois et je l'ai un peu négligé. Je viens de le lire, bien au calme et j'ai vraiment apprécié.
Pierre Thiry a imaginé l'histoire de trois frères vaillants et courageux, ayant chacun un métier très différent. L'un est poète, l'autre marchand de glaces fantaisiste et le troisième est gendarme. Tous les trois sont amoureux de la même princesse. Leur histoire débute comme un conte, à une époque merveilleuse où les humains n'existaient pas encore.
Le texte, ornés des illustrations de Myriam Saci, s'adresse aux plus jeunes et joue avec la langue et ses sonorités. Des poèmes ponctuent le récit et l'humour est bien présent. On se plonge avec délice dans cette lecture enfantine qui nous parle de temps, d'ennui, d'amour et de courage. On s'attache aux trois lapins amoureux de la cruelle mais si belle hermine et entravés dans leur quête par un vilain crocodile. On sourit de voir ce dernier prendre au pied de la lettre l'expression « tuer le temps »
J'ai apprécié aussi la morale de l'histoire, mais je vous la laisserai découvrir.

Petits bémols cependant, je n'ai pas vibré aux illustrations qui ne sont pas de mon goût et je me demande si les jeunes enfants comprendraient vraiment les richesses de cette fable. Il faudrait que je fasse le test.

Je vous invite malgré tout à découvrir cette histoire pleine de fantaisie et d'humour, où la langue est si joliment mise en musique. Encore une belle découverte en cette semaine de « La langue française en fête ».

Lien : http://argali.eklablog.fr
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