Bien que ces histoires d'amour, qui comportent certes des embûches et paraissent trop parfaites, me lassent un peu, je continue néanmoins la lecture de cette saga, trouvant les personnages attachants et fidèles à leur propre personnalité.
Dans ce roman, nous sommes transportés à Paris où Fiona doit se débrouiller et s'adapter, et surtout faire face à un amour impossible à cause du racisme.
Cette héroïne au grand coeur va ramener chez elle 4 personnes supplémentaires, dont 2 enfants, qui vont agrandir le clan Barnes.
J'ai moins aimé ce livre que les précédents, même construction et même dénouement, mêmes bons sentiments vantant le mariage, la famille…
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Elle n’est pas née comme moi avec une cuillère en argent dans la bouche. Elle a dû faire des compromis afin de ne pas épouser son voisin aux dents tordues. Tu le saurais si tu lui avais posé des questions au lieu de faire des suppositions. Pour quelqu’un qui affirme se sentir différent, tu es très prompt à juger les autres.
En grandissant, j’avais souvent pensé à nous quatre divisés en deux groupes : les bons et les terriblement malicieux. Ils étaient comme un ange et un diablotin sur mon épaule. J’avais un penchant pour les fieffés coquins. Même si j’adorais Jo et Théo, c’étaient Flynn et surtout Cym qui m’aidaient à donner un sens aux choses. Ils comprenaient mon cœur sauvage, mon infinie capacité à aimer. Après avoir récupéré sa valise dans le coffre, Li prit mon bras tandis que nous montions les marches gelées menant à son porche. Mme Wu écarta les bras pour étreindre son petit-fils, puis elle recula pour l’étudier attentivement.
Sans Fiona, beaucoup plus jeune que moi, serais-je le musicien que j’étais à présent ? Dès le début, elle avait fait preuve de discipline et de loyauté envers le piano, comme on le ferait avec un ami cher. Sa pratique m’avait inspiré et oui, elle avait réveillé mon esprit de compétition. Même si elle ne l’admettrait jamais, sa façon de chanter faisait d’elle une denrée beaucoup plus recherchée. Le bon peuple d’Amérique adorait ses chansons populaires, avec toutes ses paroles et cette musique qui, en se mêlant, créaient une histoire. Ma voix était affreuse.
Certains des arrangements musicaux les plus simples étaient les plus beaux. Je ne fis pas de commentaire là-dessus ou sur quoi que ce soit dit à table. Je n’avais jamais été du genre à participer à une discussion. Était-ce parce que j’étais différent quand j’étais petit, parlant dans une langue étrangère seulement à ma grand-mère et à ma sœur ? Je ne sais pas. Après avoir appris à parler anglais comme les enfants Barnes, je continuais à être davantage un observateur, commentant seulement dans mon esprit.
J’ai été autrefois amoureuse et je n’y ai gagné rien d’autre qu’un cœur brisé. Pour l’instant et peut-être pour toujours, je suis une fille qui est à l’affût de la prochaine fête. Je vais te dire une chose, je savais que je n’étais pas née pour rester dans l’Ohio et pour épouser Raymond avec ses dents tordues. C’était le garçon avec qui mon père voulait que je me marie, afin que nos fermes fusionnent. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai dû fuir cet endroit.
Interview with author Tess Thompson