L'atelier des miracles

C'est un trois étoiles "moins" que je donne à ce roman, parce que je ne me suis pas ennuyée pendant la lecture, et que j'ai particulièrement appréciée un des personnages, mais autant le dire tout de suite: je n'ai pas aimé.

Mais il faut dire que c'est un peu de ma faute, j'ai cru que ce livre est un "livre qui fait du bien", or pas du tout. Je l'ai refermé avec un sensation de malaise, de tristesse.

D'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur, dont je soupçonne qu'elle est payée à la virgule. du genre "une église, très grande, très belle, très pure, très blablabla". J'ai horreur de ça, je trouve que ça casse la fluidité et le rythme des phrases.

Ensuite, si j'ai beaucoup aimé le personnage de Mr Mike, je n'ai ressenti aucune sympathie particulière pour les deux personnages féminins, Millie et Mariette. Millie en particulier m'a profondément "gonflée", la petite chose apeurée qui devient une wonderwoman, et qui charme tout le monde, sans plus. J'ai eu plus d'empathie pour Mariette, mais j'avais envie de lui dire "bouuuuuuuuuuuuuuuuge toi !".

De plus, j'ai détesté le "faiseur de miracles", Monsieur Jean. Mais quel sale type ! Je l'ai trouvé amoral, cruel, malfaisant, faible et pas du tout crédible, au final. Comment un homme comme lui peut-il être à la tête d'un atelier qui "répare" les autres ?

Bref, j'aurais pu mettre deux étoiles, mais comme je le disais au dessus, j'en rajoute une grâce à Mr Mike, qui est un personnage très touchant et intéressant, et parce la morale de ce roman est que pour changer de vie et se reconstruire, une personne extérieure peut-être une aide, un appui ou un révélateur, mais qu'au fond nous sommes les seuls maîtres de notre vie.

Cependant j'ai lu d'autres romans sur la même idée mieux écrits et plus lumineux.

Prenez trois âmes en peine, confiaient les à une personne qui saura les guider vers un monde meilleur, s'adaptant à chaque cas, avec un phrasé positif afin qu'elles reprennent confiance en la vie, mélangez le tout et vous atterrissez dans l'Atelier où l'on soigne les blessures du coeur et de l'esprit.
Un livre magnifique, touchant, composé de personnages hauts en couleurs, avec qui la vie n'est pas tendre, qui vont essayer de réapprendre à s'affirmer.
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Je vous fais un rapide résumé étant donné que la quatrième de couverture en dit déjà beaucoup. Nous sommes donc en présence de plusieurs personnages, je vous les présente.
Millie, en plein incendie, se réveille en titubant, ne sachant quoi faire, se demandant si la vie vaut vraiment le coup d'être vécue ?
Mike, homme fort, aussi bien mentalement que physiquement, mais hélas déclinant au fur et à mesure de part sa condition dans la rue, qui va se faire agresser, sans avoir vu venir la chose.
Mariette, pétant littéralement un câble à cause d'un de ses élèves, complètement invisible aux yeux de tous, sauf pour les bêtises qu'elle aurait soi-disant commise, n'en pouvant tout simplement plus d'être un fantôme étant encore vivante.
(l'auteure aime beaucoup les prénoms commençant par M vous ne trouvez pas ?)

Ces trois protagonistes ont une chose en commun : ils se trouvent dans une situation de ras le bol général, d'impuissance, ressentant tous un sentiment d'abandon.
Mais quand tout va mal, n'y a t-il pas toujours quelqu'un de charitable qui vient vous tendre la main, juste pour le plaisir de vous voir à nouveau heureux ?
C'est la mission que c'est donné Jean, qui tient son Atelier, permettant ainsi aux âmes égarées de retrouver confiance et liberté d'esprit. Mais Jean est un humain, comme tous les autres et ça, les héros de ce roman vont petit à petit l'apprendre.

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Quelques petits points négatifs
- il y a des dialogues qui ne sont pas clairement indiqués comme par exemple avec des guillemets, du coup il peut arriver que l'on ne sache plus clairement qui parle et qu'on relise (cela a été mon cas mais ce n'est pas représentatif bien entendu),
- le fait que les personnages prennent chacun la parole est sympathique car on sait leur ressenti mais parfois, on voudrait que l'auteure en dise plus et qu'il y ait moins de retour dans le passé (ce n'est que mon avis)


Mais voici surtout les points positifs
- les jolies phrases, toutes positives, qui donnent du baume au coeur, si réalistes
- nous avons plusieurs points de vue du fait que les personnages racontent à tour de rôles leur vécu, on comprend ainsi pourquoi ils en sont arrivés là
- une écriture simple mais apportant suffisamment de plaisir
- des retournements de situations qui agacent donnant ainsi une bonne rythmique à l'histoire


En résumé, vous l'aurez compris, cela a presque été un coup de coeur (ayant trouvés quelques petits points négatifs). Ce livre a réussi à me faire sortir de mes gonds pendant sa lecture car certains personnages sont tellement énervants, qu'il est difficile de ne pas s'agacer (mais dans le bon sens je vous rassure). Une lecture qui nous présente trois personnages tiraillés par la colère, l'incompréhension et la dépression. Des sujets qui pourraient être vrais même si parfois on dépasse la réalité. Mais on a bel et bien ce ressenti que cela pourrait nous arriver si nous étions dans leur situation.
J'ai beaucoup aimé ce roman et je pense que certaines personnes n'apprécieront pas plus que ça car on peut avoir du mal à suivre parfois, mais si on s'accroche ou si tout simplement on est de suite à l'aise, c'est très plaisant à découvrir et certaines phrases peuvent être utiles dans la vie de tous les jours afin de rester positif, quelques soient les circonstances.
Lien : http://resplire.blogspot.fr/..

Valérie Tong Cuong L'atelier des miracles – roman - JC Lattès
( 17€ - 264 pages)


Valérie Tong Cuong met en scène trois êtres cabossés par la vie pour qui tout vient de basculer. Curieusement leurs prénoms Millie, Mike, Mariette commencent par un M, comme « aime », mais qui leur restent-ils à aimer, vu leur état de détresse absolue, d'isolement? L'auteur entrecroise les voix de ses trois protagonistes qui relatent leur passé , dévoilent leurs failles,leurs secrets ( la part d'ombre), leurs blessures (viol, carence affective) et nous font plonger dans leurs pensées intérieures. On entre très vite en empathie avec eux.

On fait d'abord connaissance avec Millie, alias Zelda l'amnésique, rescapée d'un incendie. L'auteur sait créer la tension chez le lecteur en distillant des éléments alarmants, tels que : «Tu y es Millie. Au pied du mur » ou des phrases énigmatiques: « C'est l'heure des comptes... ». Nouvel indice pour Mike,le déserteur SDF, qui n'a pas su anticiper l'agression: «J'aurais dû être méfiant moi aussi, mesurer le danger». Quant à Mariette, professeur, poussée à bout par un élève meneur, «À cran » elle disjoncte et sombre dans la dépression. Un burn-out qui la conduit en clinique.

Leur seconde chance, pourrait-on avancer, c'est d 'avoir croisé Jean Hart, altruiste, convaincu que « l'on se relève rarement seul », responsable de L'atelier des miracles. Jean, «  le rédempteur » providentiel ne serait-il pas un double de Cyrulnik, dans sa façon d'épauler les fracassés, leur promettant de leur redonner goût à la vie au sein de ce cocon maternant qu'est l'atelier ? C'est oublier que son coeur bat pour la Petite alors que le coeur de Sylvie bat pour lui. Surgit une scène inattendue, l'instant d'abandon de Sylvie dans les bras de Mike, un baiser rappelant celui de Nathalie dans La délicatesse de David Foenkinos.
Un rebondissement va menacer l' harmonie retrouvée.
Si l'épilogue voit les liens entre les trois protagonistes se resserrer , ils se distendent avec leur ange gardien. A nouveau l'auteur glisse un indice: « C'est dans la voiture que tout a éclaté » et met en exergue une facette inconnue de Jean: son ambiguité.
Valérie Tong Cuong décrit avec justesse la reconstruction des « aidés », tous habités par le désir d'avancer, de vivre. Leurs angoisses, appréhensions transpirent au moment de quitter ce nid protecteur. Mais leurs forces retrouvées vont leur permettre de cracher leur vérité, et de traverser « sans jamais fléchir » d'éventuelles nouvelles épreuves en restant debout.
L'atelier des miracles livre une galerie de personnages aux portraits très fouillés dont l'auteur sonde aussi les coeurs. Elle décortique les ravages de l'amour, tantôt destructeur, mensonger,tyrannique tantôt ressourçant et galvanisant et autopsie le couple Charles/Mariette, dont les sentiments se sont délités. Mariette n'est plus le « petit trésor », le « diamant », mais une « folle »,une « cintrée » dont il doit nettoyer « les conneries ». Elle radiographie la complexité des relations humaines générant jalousie et même un esprit de vengeance et la colère de Jean.
En filigrane, Valérie Tong Cuong brocarde l'éducation nationale ( pénurie de remplaçants, manque de soutien) et brosse un tableau féroce « des fauves affamés et cruels » qui voulaient la peau de madame Lambert. Elle étrille les psychiatres qui vous écoutent « à prix d'or ». L'auteur pointe aussi la rivalité au bureau qui conduit à un climat délétère entre collègues. Elle montre comment les rapports hiérarchiques peuvent conduire au harcèlement, à la soumission, voire à la tyrannie. L'auteur dépeint avec justesse les trois univers professionnels, et leurs réalités dramatiques.
La romancière surprend par son sens de la formule( « avoir affalé le grelot », « la rate au court-bouillon », de nombreuses tournures argotiques ou imagées ( « le ventre en torchon ») ponctuent le récit. Elle sait nous tenir en haleine, alimenter le suspense. La gravité de l'incendie transparaît sur les visages des témoins( « mines effrayées », de ceux qui tentent de sauver des résidents de l'immeuble et dans le style saccadé: « Morsure du feu, compression des poumons... ».

L'atelier des miracles , par son titre prometteur offre au lecteur une vision optimiste du destin de ces écorchés vifs capables de résilience et un viatique pour affronter plus fort et avec confiance les vicissitudes de la vie . A rapprocher de ce proverbe zen: « Tomber sept fois, se relever huit, tel est le chemin ». Valérie Tong Cuong réhabilite les valeurs d'entraide, de générosité et solidarité et rejoint la pensée de Paul Eluard pour qui: «La nuit n'est jamais complète », car « Il y a toujours au bout du chagrin / une main tendue/ des yeux attentifs/ la vie à partager ».
Un roman plein d'espoir montrant comment panser les plaies du passé, se réparer.
La preuve que nos souffrances ne sont pas vaines. Un hymne à la vie.

L'atelier des miracles est un livre prenant, envoûtant. Nulle envie de le refermer une fois la lecture commencée.
Il raconte une bien jolie histoire, celle d'un homme qui tend la main aux autres, à ceux qui sont dans la difficulté, à ceux que la vie a amochés, à ceux qui sont rongés par des souvenirs trop lourds à porter. Dans son atelier, sorte d'endroit de psycho-réinsertion, cet homme leur offre une deuxième chance, un nouveau départ.
Ce roman redonne foi en l'humanité et la solidarité, sans mièvrerie avec un ton juste.
Ca fait du bien ! C'est optimiste mais suffisamment réaliste pour qu'on se dise en refermant cette petite perle : la vie est un combat quotidien mais elle vaut la peine d'être vécue. Ne passez pas à côté de ce roman.

J'ai été un peu déçue par ce livre dont j'avais lu de bonnes critiques pourtant. Il est plein de bonnes intentions mais je n'ai pas vraiment et totalement été séduite. L'idée de départ parait somme toute un peu simpliste, 3 personnages en souffrance sont aidés par une sorte de Messie, d'ange gardien qui arrive dans leur vie mais qui s'avère lui aussi avoir des imperfections et finalement n'être pas si généreux que ça. La fin du roman apparaît même cruelle en quelque sorte. D'où ma note mitigée.

L'atelier des miracles est un roman choral, l'auteur y donne alternativement la parole à trois personnages blessés par la vie : Millie veille à faire profil bas, d'intérim en intérim ; Monsieur Mike, un ancien militaire, vit dans la rue et Mariette se décompose devant un mari manipulateur et devant ses élèves.

Quand un nouveau coup du sort les jette à terre, ils se retrouvent tous trois à l'atelier de Jean, un endroit où ils pourront se reconstruire. Chacun à son tour va donc nous dévoiler ses blessures et ses secrets afin de repartir plus fort.


Si d'entrée de jeu, l'histoire peut sembler cousue de bons sentiments, il n'en est rien et l'auteur nous invite à passer outre ce début gentillet et à réfléchir au prix du bonheur et de la reconstruction. Une construction intelligemment menée qui relance le récit et apporte une touche plus sombre mais bienvenue par son réalisme. Au final, une belle découverte !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..

Trois personnages attachants, chacun porteur d'une histoire douloureuse, qui "plombe" leur quotidien, qui les empêche d'aller de l'avant, de s'autoriser à exister. Millie, Mariette et Mr Mike vont se croiser à l'Atelier, dirigé par l'étrange Jean qui offre aide et écoute aux personnes en souffrance.
Je suis très rapidement entrée dans ce récit où les trois protagonistes s'expriment à tour de rôle, à la 1ère personne, et j'y ai vraiment pris du plaisir. En fait, je ne l'ai pas lâché sitôt la lecture débutée ! le dénouement, assez inattendu, pose des questions pertinentes sur la philanthropie, le caritatif, sur tout ceux qui font des projets pour autrui ou qui veulent votre bonheur malgré vous.

J'ai rencontré une romancière que je vais suivre désormais tellement j'ai aimé la manière dont elle a maîtrisé le récit de ces vies éclatées, dans cet atelier qui se voulait miraculeux et qui m'a fait penser à un moment que l'histoire virait au polar. J'ai aimé son optimisme malgré une réalité bien sombre mais l'espoir est toujours présent puisque chacun des paumés qui semblent bien amochés au départ conserve son libre arbitre et sa personnalité profonde. Aucune mièvrerie dans cette tentative de bienfaisance apparente et d'aide aux démunis. Aucune amertume non plus. Juste la vérité, beaucoup de réalisme et de complexité en chacun des personnages qui ne sont ni tout noirs, ni tout roses, seulement eux-mêmes, un juste milieu entre le pire et le meilleur, comme dans la vie. Chaque expérience est déterminante mais si dure soit-elle, rien n'est jamais totalement perdu.

J'ai surtout beaucoup aimé le style de Valérie Tong Cuong, ni trop lyrique, ni trop cru, s'adaptant parfaitement aux différents narrateurs que sont tour à tour les trois « abîmés de la vie » passant par l'atelier se voulant reconstructeur comme on peut parfois se sentir redresseur de torts. La fin m'a tout spécialement ravie. Les plus faibles ne sont pas toujours, loin de là, ceux qu'on croyait!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..

L'histoire débute ainsi : on rencontre 3 personnages très abîmés par la vie, qui ne se connaissent pas :

Millie, jeune intérimaire vit seule et n'a plus de liens avec sa famille. Elle est paumée jusqu'à faire mine, suite à un accident, de ne plus savoir qui elle est,
Mike, ancien militaire est devenu SDF, quand son amie l'a mis dehors,
Mariette, prof d'histoire géo, n'est plus qu'un pantin entre les mains de son mari et de ses élèves. Elle est en plein burn out.
Tous croiseront le chemin de Jean, l'horloger, qui remet à l'heure les pendules des âmes déboussolées…

Ce livre, qui fait du bien, touche avec une stupéfiante justesse, à notre humanité commune, à ce besoin de solidarité, d'entraide et à cette incertitude que quelque part, quelqu'un existe pour nous et, par son amour, son affection, va nous aider à vivre, ou revivre.
Et tout cela est merveilleusement dit et écrit…

Un vrai coup de coeur!!
Ce livre fait partie de ceux qu'on prend et qu'on ne quitte pas ; on donnerait tout pour qu'il continue encore un peu et on fait trainer les dernières pages
On suit trois personnnages ,des accidentés de la vie qui sont sur le point de non retour
Millie est solitaire, enchaine les boulots sans lendemain , rongée par un drame de son passé.
Mike , un ancien militaire se retrouve SDF à la suite d'un divorce et n' a plus aucun but.
Mariette , professeur d'histoire , n'a plus d'autorité face aux élèves, est méprisée par son mari et ignorée par ses fils.
On s'attache immèdiatement à eux , on partage leur tourment , on espère une vie meilleure dès qu'il rencontre Jean qui accueille dans son atelier les âmes cassées pour "remettre les pendules à l'heure" selon son expression.
C'est une bouffée d'oxygène , une lueur d'espoir pour tous ceux qu courbent la tête
A lire absolument