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Honorine Martel (Traducteur)
3.29/5   34 notes
Résumé :
Indefer Jones, le propriétaire de Llanfeare, devenu vieux, est assailli par le doute quant au choix de son héritier. Il choisit d'abord sa nièce préférée, Isabel Broderick, puis son neveu Henry Jones, qu'il déteste cordialement, mais c'est un Jones... Il finit par faire un troisième testament, juste avant sa mort, par lequel il choisit Isabel. Mais ce dernier demeure introuvable. Pas tout à fait car Henry, héritier désigné en l'absence du troisième testament, sait q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Bien que j'aie pu apprécier par le passé plusieurs romans d'Anthony Trollope, j'avoue que "Le cousin Henry" m'a moins convaincue. Non pas que le roman ne soit pas parfaitement structuré selon l'un des schémas classiques du XIXème siècle mais plutôt parce que j'ai trouvé la narration répétitive. Or je suis vite agacée lorsqu'un auteur répète la même chose trois pages plus loin avec des mots légèrement différents, ça sent le feuilleton dans lequel il était nécessaire de rappeler les points marquants du chapitre précédent.

Indefer Jones est un vieillard conservateur un peu toqué qui a recueilli sa nièce Isabel pour être son bâton de vieillesse, faute d'avoir eu lui-même une descendance. de là vient d'ailleurs tout son dilemme. En tant qu'esquire et membre de la gentry anglaise, son domaine doit passer à sa mort à un fils aîné ou, à défaut, entre les mains de l'hériter mâle le plus proche. Ici, il s'agit de Henry Jones, le cousin d'Isabel. Ce jeune homme à la vie plutôt dissolue n'est qu'un choix par défaut, ce qui ronge le vieil Indefer qui affectionne sa nièce accomplie plus qu tout. Il projette un temps de les unir mais devant la résistance de la jeune fille, il renonce à ce projet matrimonial tout en continuant à se mettre la rate au court-bouillon, n'occupant son temps qu'à faire et refaire divers testaments, tantôt en faveur de l'un, tantôt en faveur de l'autre. La rate cuite à point, il casse sa pipe, laissant ses héritiers face à plusieurs documents plus ou moins reconnus ou cachés.

"Cousin Henry" est un roman entièrement centré sur la quête du vrai testament et des maladresses et magouilles du cousin Henry Jones qui cherche à tirer son épingle du jeu sans avoir les épaules et le cran d'un conspirateur. L'écriture est belle, rien à dire là-dessus, mais le récit, quoiqu'assez bref, traîne trop en longueur pour moi, l'auteur mettant un point d'honneur à décortiquer avec minutie et une subtilité certaine la psychologie de son protagoniste et les moindres pensées qui régissent ses moindres actes. Enfin, je reproche à Anthony Trollope d'avoir consacré beaucoup de place à Isabel en première partie de récit pour la délaisser presque totalement dans la seconde.


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Pourtant écrit quelques années seulement avant la mort de son auteur, ce roman d'Anthony Trollope ne brille guère par son originalité...

Le pitch tient en quelques mots : le vieil Indefer Jones hésite à léguer sa vaste propriété du Pays de Galles à sa nièce, Isabel. Il multiplie les testaments. Décidé à la transmettre à un homme, c'est sur un cousin d'Isabel, Henry, que son choix se porte. Sentant sa mort venir, il changera encore d'avis et établira un ultime testament de nouveau en faveur d'Isabel.

Mais ce testament est égaré. le cousin Henry, invité par le vieil homme, est sur place quand les recherches commencent. C'est un homme geignard et dissimulé. Il est le seul à avoir découvert cet ultime testament, déposé par le vieillard dans un livre de sermons qu'il avait constamment près de lui. Henry n'en dit rien et par conséquent hérite au vu de l'avant-dernier testament en sa faveur.

Ce roman souffre d'une grande monotonie. Ce document sera-t-il retrouvé à temps ou pas, brûlé par Henry ou pas : c'est la seule intrigue développée ad nauseam. Comme les personnages m'ont, en plus, parus inintéressants au possible, il ne m'est pas resté grand-chose à me mettre sous la dent !

Désireux quand même de savoir comment cela finissait je me suis péniblement traîné jusqu'à la fin. Pour manquer de finir noyé dans un océan de mièvrerie.

J'avais beaucoup aimé "Quelle époque !", mais ce Cousin Henry est à éviter.
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Le vieil Indefer Jones n'a pas d'enfant, mais un neveu et une nièce. Il a accueilli sa nièce Isabelle chez lui après le remariage du père de celle-ci. Il paraitrait aller de soi que sa propriété lui soit transmise, mais nous sommes dans l'Angleterre victorienne, sous la règle de la substitution (transmission d'une riche propriété à un héritier mâle). Il choisit donc de désigner son neveu Henry pour héritier, non sans beaucoup d'hésitation et plusieurs rédactions de testaments. Sa nièce le sait et approuve sa conduite.
Henry est invité à venir chez son oncle qui sait avoir peu de temps à vivre encore. Mais le jeune homme lui déplait, et le jour de la lecture du testament deux fermiers assurent avoir servi de témoins pour un nouveau. L'attitude du cousin Henry confirme cette assertion, et donne aussi l'impression qu'il connaît parfaitement ce nouveau testament. Installé dans la propriété, Henry n'en tire aucune satisfaction, ne sait se faire aimer de personne, se croit persécuté, hésite à prendre un parti.
Pendant ce temps, Isabelle qui a refusé d'épouser son cousin, est retourné dans sa famille. Affectant de n'avoir aucune rancune, mais détestant son cousin qu'elle méprise, elle n'attire pas vraiment la sympathie et donne l'impression que sa soumission à la volonté de son oncle est plus due à sa fierté qu'à un réel désintéressement.
C'est donc un roman psychologique dont aucun personnage n'est agréable, ni le vieillard hésitant, ni le cousin lâche, ni la cousine « psychorigide » mais qui est cependant tout à fait plaisant à lire.
Trollope est un auteur auquel je reviendrai régulièrement.
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Quel personnage lourd, sot, malhabile que ce cousin Henry, un lourdaud à vous faire pénétrer dans les pages du ce petit roman, de même qu'il est haï de tout le monde, de son oncle, de sa cousine, de ceux qui deviendront ses domestiques qui d'ailleurs démissionner pour ne pas avoir à recevoir de ses ordre, c'est tout le village qui s'acharne contre jusqu'à ce qu'un journal s'en mêle et fasse comprendre aux yeux de tous que ce n'est qu'une poule mouillée, de même que ce personnage fatigue vraiment le lecteur...
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Un roman du XIXè siècle qui aurait pu être intéressant si l'auteur avait voulu développer un peu plus son intrigue... je suis un peu déçue d'avoir lu autant de pages qui tournaient autour d'un testament et seulement autour de cela.
Bref, une bonne écriture mais une histoire peu attirant c'est dommage...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– Il y a un autre testament – ou plutôt, il y avait un autre testament, et il l’a détruit.
– Pourquoi dites-vous cela ? Vous ne devez pas parler ainsi ; vous ne pouvez pas le savoir !
– Aussi vous le dis-je à vous, comme je le dirais à mon propre cœur. Le vieillard me l’a dit – dans ses derniers moments. Et puis cet homme a une physionomie si répulsive. Si vous aviez pu voir combien sa lâcheté tremblait sous mes regards !
– Il ne faut pas juger d’après des indices de ce genre. On ne peut que les voir et les remarquer ; on ne doit pas en faire la base d’un jugement.
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Ce qui venait de se passer entre lui et Mrs. Griffith fit comprendre au cousin Henry qu’il devait sortir et se montrer dans le voisinage. Cette femme avait eu raison de dire que sa réclusion était mystérieuse, et le mystère était surtout ce qu’il devait éviter. Il aurait dû le sentir plus tôt ; il aurait dû y penser lui-même et prévenir les remontrances d’une domestique. Maintenant, il ne pouvait que réparer cette faute par sa conduite future, et tâcher de détruire les soupçons qui avaient pu naître. À peine Mrs. Griffith l’avait-elle quitté qu’il se prépara à sortir. Mais il pensa qu’il ne devait pas paraître céder sur-le-champ aux avis d’une servante ; il s’assit de nouveau et remit au lendemain ou au surlendemain la visite qu’il avait eu l’idée de faire à l’un des fermiers. Il s’assit, mais en tournant le dos au rayon, de peur que, par la fenêtre, on n’épiât son attitude.

Le lendemain matin une lettre de M. Apjohn lui fournit l’occasion de sa première sortie. Il fallait que la déclaration relative au testament fût faite devant un certain fonctionnaire, à Carmarthen ; et, comme les pièces nécessaires avaient été préparées dans les bureaux de l’homme d’affaires, le cousin Henry était invité à se rendre à Carmarthen pour l’accomplissement de cette formalité. Immédiatement après, il devait être mis en pleine possession de la propriété. M. Apjohn l’informa aussi qu’il avait préparé l’acte par lequel la propriété devait être chargée des quatre mille livres [1] attribuées par le vieillard à Isabel. Le cousin Henry s’engageait à lui payer deux cents livres par an pendant les deux premières années, et, après ce temps, à lui compléter la somme. C’était une occasion de quitter la maison et d’aller jusqu’à Carmarthen. Il avait à sa disposition les chevaux et la voiture dans laquelle on promenait le vieillard dans la propriété, et le vieux cocher, qui servait dans la maison depuis vingt ans. Il donna ses ordres, et recommanda que les chevaux fussent attelés à deux heures, pour être exact au rendez-vous que l’homme d’affaires lui avait donné pour trois heures. Il envoya l’ordre à l’écurie par le sommelier, et, en le donnant, il sentit combien il lui était difficile de prendre le ton naturel d’un maitre qui parle à ses serviteurs.
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– Pourquoi vous enfuir loin de moi ?
– Non, pas loin de vous, mon oncle, mais loin de lui.
– Et pourquoi de lui ?
– Parce que je ne l’aime pas.
– Faut-il toujours fuir les personnes qu’on n’aime pas ?
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M. Brodrick déclara à son futur gendre qu’il croyait fermement aux accusations du journal, qui, après avoir été des insinuations, étaient devenues si précises. Puisque ces choses avaient été dites et imprimées, il n’était point douteux qu’on y donnât créance à Carmarthen. Et pourquoi n’y donnerait-on créance, si l’on n’avait de fortes raisons de croire que quelqu’un s’était rendu coupable du crime odieux de détruire un testament ? Les cheveux de l’avoué se hérissaient presque sur sa tête, quand il parlait d’un acte aussi monstrueux ; il ne doutait pas cependant qu’il n’eût été commis. Un journal respectable comme la Gazette de Carmarthen mettrait-il tant d’acharnement dans ses attaques, s’il n’avait pas une certitude absolue ?
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