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Un régal de lecture! Voilà en quatre mots comment l'on pourrait qualifier ce roman d'Anthony Trollope. Miss Mackenzie, vieille fille de 35 ans, désormais dotée d'une rente de 800 livres, cherche à trouver sa place dans la société et à s'affirmer face à des questions pécuniaires mais aussi sentimentales.
Avec finesse, intelligence et humour, l'auteur nous dépeint la société victorienne bien pensante avec tous les petits travers du quotidien à travers le personnage faussement effacé de Margaret. Jamais on ne s'ennuie dans ce roman ses différentes scène sont décrites avec vivacité, l'analyse psychologique est bien tournée.
Je découvrais avec Miss Mackenzie la plume agile de Trollope et je pense que je ne m'arrêterai pas là dans son oeuvre...
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Je n'avais encore jamais lu de roman d'Anthony Trollope. Je me suis donc fiée aux différents avis postés sur Babelio afin d'orienter mon choix sur l'un des romans de cet auteur anglais. Finalement, c'est "Miss Mackenzie" qui a retenu mon attention et je dois dire que cette première lecture m'a complètement séduite !

Anthony Trollope dresse dans ce roman un portrait délicieusement satirique de la société victorienne et ses moeurs. Il le fait avec humour, franchise mais aussi avec élégance et finesse. Il dissimule habilement la pensée, les propos de ses personnages, par la douceur des mots et l'élégance du langage qu'ils emploient. J'ai beaucoup apprécié ce décalage entre la manière dont ses personnages s'expriment (avec élégance, dignité, humilité) et ce qui se cache réellement derrière leurs belles paroles (vanité, hypocrisie, jalousie). Tout ce jeu entre l'être et le paraître est particulièrement savoureux. Il rend les interactions entre les différents personnages toujours plus riches.

Si l'écriture est savoureuse, l'intrigue ne l'est pas moins. L'auteur nous raconte l'émancipation d'une vieille fille grâce à l'héritage qu'elle reçoit de son frère. Rapidement, la jeune femme (après tout, elle n'a que trente-cinq ans !) se retrouve encerclée par toute une bande de vagues connaissances, de parents très éloignés, ainsi que d'une ribambelle de prétendants, qui se montrent étrangement prévenants... Autant dire que beaucoup de monde lui tourne autour, mais peu dont les intentions sont bienveillantes et sincères... Si cette histoire devait avoir une morale, ce serait : l'argent ne fait pas le bonheur ! Miss Mackenzie va en faire l'expérience.

Si la première et la troisième partie du roman m'ont beaucoup plu, la deuxième ne m'a franchement pas enthousiasmée. La partie consacrée au séjour de Miss Mackenzie à Littlebath m'a semblé bien trop long. Il ne se pas grand chose d'intéressant comparé aux deux autres parties qui encadre celle-ci.

En lisant ce roman, j'y ai retrouvé un peu de trois auteurs : Charles Dickens, Jane Austen et William Thackeray. Autant vous dire que je me suis régalée !
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Ma découverte avec Trollope.
Une fresque sociale de l'Angleterre Victorienne.
Un délice de littérature anglaise.
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Publié en 1865, ce roman est dans la lignée de ceux de Thomas Hardy. Une héroïne courageuse est à contretemps de son époque pour essayer d'imposer ses choix.
Miss Mackenzie se trouve sans mari et sans enfants quand à trente-cinq ans elle hérite d'une somme plus que confortable de la part de son frère qui vient de décéder. Lui-même sans enfants, il laisse à sa soeur une rente annuelle qui va lui permettre de s'établir seule, sans avoir à rechercher nécessairement un mari pour l'entretenir. Margaret Mackenzie, toujours prête à aider ses proches et consciente de l'immense cadeau que lui a fait son frère, s'engage à s'occuper de l'éducation de l'une de ses nièces, la fille aînée de son frère aîné. Margaret va bientôt découvrir que sa soudaine bonne fortune attire comme des mouches alléchées par un pot de confiture tout un nid de potentiels prétendants. Tous sont pleins de bonnes intentions en apparence mais l'argent de la jeune femme ne leur ai pas indifférent. Parmi eux on trouve un pasteur et son propre cousin.
Les dialogues sont succulents, les situations sont souvent drôles et les personnages sont croqués avec minutie. J'ai lu récemment Loin de la foule déchaînée, et j'ai retrouvé beaucoup de Bathsheba dans Margaret : deux femmes indépendantes, émancipées et tellement modernes pour leur époque.
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Dès les premières pages j'ai été séduite par la plume de l'auteur : j'ai beaucoup aimé le fait qu'il s'adresse à ses lecteurs, qu'il donne son opinion sur une situation, qu'il nous éclaire sur un contexte bref, comme si d'une certaine manière il prenait du recul sur ce qu'il a écrit.
Quant à l'intrigue, j'ai accroché de suite et puis on apprend à découvrir les personnages avec leurs défauts et leurs qualités au fur et à mesure ainsi, on ne peut porter de jugements sur eux qu'au fil des pages. Bien entendu, Miss Mackenzie m'a paru très vite être une femme généreuse, qui pense à ses proches avant elle et donc, on ne peut qu'espérer qu'elle fasse le bon choix parmi ses soupirants afin qu'elle soit heureuse car elle le mérite. C'est une femme d'une grande bonté à laquelle je me suis vite attachée.
L'époque victorienne est aussi très bien dépeinte dans ce roman avec ses moeurs, ses soirées, l'importance de son image envers les autres…
Pour conclure, je voulais absolument découvrir cet auteur et je suis contente d'avoir commencé par ce livre là pour le découvrir puisque cette lecture est un énorme coup de coeur et qui me donne donc envie de lire ses autres livres. D'ailleurs, si vous avez des titres à me conseiller de lui, je suis preneuse.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Miss Mackenzie est une vieille fille que ni les grâces du beau sexe, ni les dons d'un esprit brillant, n'ont été donné en partage. Lorsque son valétudinaire frère - dont elle s'est charitablement occupée jusqu'à son dernier souffre, rend son âme au Seigneur, la voici nantie d'un fort beau capital, de possessions conséquentes lui assurant de rondelettes rentes. Commence alors pour elle, propulsée qu'elle est, du jour au lendemain, du statut de parente pauvre sans éclat, à celui de très beau parti et de cible de choix pour prétendants avides, le long et délicat chemin qui doit la mener à réaliser un mariage selon son coeur.

Dans la petite localité de Littlebath où elle a élu provisoirement domicile, son coeur balance entre deux sociétés : la société comme il faut, tenante du goupillon et des conventions bien établies, et celle, plus prometteuse, de la salle des fêtes ou des adorateurs de Mammon selon l'appellation dont les fustigent les partisans du premier groupe. Tout cela est bien embêtant, d'autant plus qu'elle doit gérer ses affaires, ce dont sa vie terne jusque là ne la préparait assurément pas. Entre ses différents prétendants son coeur balance, et c'est peu de le dire. Les revers de fortune, les pressions endurés au sein même de sa famille, lui permettront de gagner en clairvoyance et en jugement, et d'enfin trouver la voie qui la conduira au bonheur de l'hymen.

La maîtrise remarquable de l'intrigue, l'ironie discrète et réjouissante, la finesse psychologique donnant vie et profondeur aux personnages, voila autant de particularités qui rendent la lecture du présent roman particulièrement savoureuse et délectable. Un roman dans la meilleur veine des productions de l'ère Victorienne.
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Le terme de “chronique” employé fréquemment par Trollope est intéressant car, il fait de ce roman un récit chronologique, se voulant objectif, se contentant de relater les faits comme le ferait un historien. Dans ce sens, les intrusions d'auteur, les appels à la compréhension du lecteur entrent bien dans cette volonté, mais Trollope, par son ironie, laisse entendre aussi, une prise de parti, qui contredit la démarche.
Ce roman est une pure merveille qui se lit comme on se délecte d'un plat à la fois raffiné, savoureux et épicé. Je suis certaine que Trollope n'a pas fini de me séduire, et il me tarde de découvrir d'autres romans de cet auteur.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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A 35 ans Margaret Mackenzie a passé la majeure partie de sa vie très recluse, à soigner des malades, son père puis son frère. A la mort de ce dernier elle hérite de toute sa fortune. La voici riche et libre. Mais comme nous sommes dans les années 1860 on dit que c'est une vieille fille. Sa nouvelle situation fait le malheur de son autre frère et de son cousin qui espéraient bien hériter à sa place. Elle la rend aussi soudain très intéressante pour quelques messieurs célibataires désargentés. Margaret va devoir composer avec les envieux de toutes sortes et choisir quelle vie elle veut mener. Sa force c'est son caractère bien trempé. On ne lui fait pas dire ou faire ce qu'elle ne veut pas. Ceux qui croient pouvoir la manipuler au prétexte qu'elle n'est jamais sortie dans le monde se trompent.

Je fais la connaissance d'Anthony Trollope avec ce roman et je me régale. J'apprends qu'il a été un des écrivains majeurs de l'époque victorienne, je n'en ai donc pas fini avec lui. J'apprécie particulièrement le regard caustique de l'auteur sur la société qu'il décrit. Sans arrêt il intervient pour donner son avis sur ses personnages et leurs agissements. Je trouve cela très drôle:

"Je crois qu'il n'avait guère de talent pour la spéculation, car autrement il serait devenu riche, mais son zèle prudent lui permettait d'éviter les pertes directes tout en lui rapportant peut-être cinq pour cent sur son capital, alors qu'il n'en aurait pas reçu plus de quatre et demi s'il n'y avait pas touché et avait encaissé ses dividendes sans se tracasser. Comme la différence ne s'élevait assurément pas à cent livres par an, on ne saurait dire qu'il faisait bon usage de son temps. Son zèle méritait plus de succès. Il pensait toujours à son argent, ce qu'il excusait à ses yeux et aux yeux d'autrui au nom de ses neuf enfants. Pour ma part, je pense que ses enfants ne le justifiaient en rien, pas plus qu'ils ne l'auraient fait s'il avait assassiné et dévalisé ses voisins en leur nom."

Je suis frappée aussi de constater que ces commentaires dénotent une vision du monde très souvent moderne.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Pour Margaret Mackenzie qui n'a connu toute sa vie qu'un foyer où elle servit de garde malade à son père puis son frère, il n'est pas aisé d'entamer une nouvelle vie à 35 ans avec une coquette somme.
La jeune femme a quelque peu du mal à précher le faux du vrai dans ses nouvelles relations, surtout quand le coeur s'en mêle.
Mais notre héroîne a beau être une femme douce, aimante, dénuée d'intêret pour les choses de l'argent, elle reste une femme forte et un peu rebelle. N'allez pas lui dicter sa conduite car c'est une femme résolument moderne qui vous réponra.
Un plaisir que de retrouver cette periode du romantisme anglais. Trollope ne manquant pas d humour et n'hesitant pas à interpeller son lecteur.
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Oui l'auteur écrit bien (on reconnait l'agréable pointe d'humour anglais ... ) mais ... mais ... mais : que de longueurs (... au bout d'un moment je me disais "purée mais qu'il y ait un mariage n'importe lequel mais qu'on en finisse"!!!)
... D'autant que la quatrième de couverture est assez mal fichue : la présentation en dit beaucoup trop ... en gros ça résume le livre ... alors finalement on se demande pourquoi se taper 500 pages quand on peut dire la même chose en 12 lignes (... j'EXAGERE certes.)

Dommage, cent fois "dommage" (histoire d'en rajouter comme Trollope) car il y a là une belle plume ...

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