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Je viens de finir cette lecture magistrale. On ne s'ennuie à aucun moment. L'histoire qui à la base peut paraître ennuyante, banale s'avère un petit bijou. Rien de telle que la littérature classique. je ne pense pas me tromper en disant que dans les romans contemporains, nous ne trouvons plus une si belle écriture, de si bons compteurs d'histoires.... Fantastique !
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Roman comparable à la littérature de Jane Austen. Récit critique et ironique de la société anglaise de la fin du 19° siècle, de ses codes ineptes, à l'encontre parfois de tout sens moral et surtout du bonheur des personnages, notamment de Miss Mackenzie. La critique est plus féroce que celle de J.Austen. C'est drôle, acerbe avec un air de "ne pas y toucher". L'amour triomphe mais après une haute lutte contre les préjugés, l'avarice, la médisance et la rapacité de certains. Très agréable, auteur à relire.
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Que va faire Miss Mackenzie ?
Qui va-t-elle choisir d'épouser ?
Toute la question est là, mais ce n'est finalement pas la seule question que pose ce roman.
Miss Mackenzie s'interroge beaucoup sur ce qu'est un gentleman, ce qui fait qu'un homme est estimable, qu'il représente un bon parti. Elle se demande aussi que faire de cet argent, si elle l'emploie bien, s'il ne pourrait pas être mieux employé.
Elle se demande surtout s'il faut être mariée, si cela facilite la vie ou si cela l'encombre. Bonne question, n'est-ce pas ?
Elle se fait un peu rouler, mais elle est tout de même très fine et j'ai beaucoup aimé ses réflexions que j'ai trouvé très sensées.
D'ailleurs, finalement, elle n'a pas tant de prétendant que cela, ce qui montre bien qu'elle ne se fait pas trop avoir.

J'ai trouvé aussi que le narrateur de ce roman était assez drôle.
Il y a parfois de petites répétitions dans ses formulations, notamment lorsqu'il choisit d'éluder un épisode, mais la distanciation qu'il crée avec son personnage est bien amenée.
Il fait de nombreux commentaires sur Miss Mackenzie, sur sa famille, ses prétendants.
Il n'est pas censé être omniscient et ne dévoile rien, mais il se moque de tout le monde et j'ai souvent souri à ces piques bien lancés.
On sent vraiment l'adresse au lecteur et le jeu que l'auteur veut instaurer avec lui, mais il ne se moque jamais de son héroïne et n'est jamais méchant.

Il y a également un grand suspense dans ce roman.
J'ai parfois cru que cela allait s'essouffler un peu, et puis un nouveau rebondissement apparaissait, et je me suis souvent couchée bien tard à cause de M. Trollope.
Le choix du prétendant est évidemment crucial, certains disparaissent, d'autres apparaissent, d'autres encore s'accrochent, et chacun a ses propres objectifs.
Mais d'autres évènements interviennent aussi, comme celui de l'incendie du Bazar de l'hôtel de ville habilement détourné !
Anthony Trollope, ancêtre d'Harlan Coben ?

Si vous voulez lire un bon livre, si les romans de Jane Austen vous plaisent, si j'ai piqué votre curiosité, n'hésitez pas, c'est un très bon livre !

Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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J'ai découvert cet auteur avec l'héritage Belton et j'ai passé un très agréable moment de lecture, mais là, franchement, malgré l'écriture soignée, caractéristique de cette période, j'ai trouvé ce roman très décevant.
Tout d'abord, il est caractérisé par des longueurs. Là où la littérature anglaise nous charme tant, qu'aucune digression ne nous semble pesante (je pense à Villette de Charlotte Bronte), ici l'histoire se perd dans des méandres sans réel intérêt. Certains personnages semblent caricaturaux physiquement ou bien mentalement, d'autres semblent mal cernés psychologiquement comme un des prétendants de cette Miss M. qui, quant à elle, semble passer de l'un à l'autre sans véritablement s'attacher, sauf au dernier, mais on ne comprend pas très bien pour quelle raison .. conclusion : pas convaincue du tout par ce livre où le plaisir n'est pas au rendez-vous … mais je vais tenter la lecture du Docteur Thorn.
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La magie des livres, particulièrement des classiques, est de nous emmener dans cet espace-temps où plus rien n'existe à part l'histoire. Dès les premières pages, j'étais happée par cette ambiance unique de l'Angleterre victorienne et j'étais ballottée entre Londres et Littlebath, avec pour amie intime Miss Mackenzie.
J'ai adoré cette histoire de bout en bout et j'en suis ressortie avec le sourire aux lèvres, avec l'impression d'avoir traverser avec elle toutes ces péripéties : tout débute par un héritage inespéré qui propulse Margaret dans la ligne des futures épouses intéressantes. Eh oui, car une femme, même légèrement défraîchie et avec peu de charme, reste attirante dans la mesure où elle dispose désormais de huit cent livres de rente. Les prétendants se bousculent et s'ingénient à lui mettre le grappin dessus.
L'auteur s'attache à décrire avec finesse et ironie la psychologie des personnages principaux. Si Margaret est naïve, une vraie oie blanche, elle reste généreuse et humble, ce qui fait d'elle un personnage attachant. Les autres protagonistes sont très bien travaillés : John Ball le cousin démuni et obsédé par les cours de bourse, Samuel Rubb Jr, l'associé de son frère, M. Maguire le vicaire (pour qui je voue une haine particulière !), Sarah Mackenzie sa désagréable belle-soeur, Lady Ball une vieille femme hautaine et stupide (que je déteste aussi) etc. Vous l'avez deviné vous rencontrerez des gens cupides, filous, malhonnêtes, généreux, sympathiques et égoïstes !
Trollope raille aussi la société victorienne de l'époque, avec ses normes et ses carcans rigides. le statut des femmes est fortement limité, mariée ou non, sauf que le mariage apporte une certaine considération et moins de solitude. Les différences de classes sociales jouaient un rôle significatif : par exemple épouser un commerçant pour une famille de nobliaux était considéré comme une terrible mésalliance. de même, l'argent avait un rôle crucial et justifiait une union, qu'importe l'amour, surtout pour un homme sans fortune. Finalement, on se rend compte que la nature humaine et les considérations matérielles restent les mêmes quel que soit l'époque.
Le style d'écriture est riche mais agréable, fluide, avec plein d'humour et d'ironie. L'auteur maîtrise pleinement le rythme de son récit sans laisser la moindre longueur.
Voilà, que dire d'autre à part que la littérature anglaise du XIXème siècle est merveilleuse et qu'on y trouve souvent des pépites d'or qui procurent un réel bonheur. Je vous recommande vivement cette lecture !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Découvrir Miss Mackenzie fut un moment très agréable. Pour tout dire, je suis parti déjà convaincu de n'aimer ni l'époque Victorienne, ni le genre du roman anglais d'amour. Pourtant, je dois le reconnaître, les mots d'Anthony Trollope m'ont profondément bouleversé. Cette manière de créer une psychologie profonde chez ses protagonistes, de mener toute une satire sociale, de parvenir à instaurer une telle sympathie - et surtout de l'antipathie - pour certains personnages ; je ne l'avais encore rencontré que chez Dostoïevski. Lire ce roman, c'est réellement se plonger dans un univers et ressentir une histoire. À ce titre là, je ne pourrai conserver qu'un grand souvenir de ce livre.
Quand bien même mon opinion sur cette Angleterre victorienne sclérosée par ses "bonnes manières" et ses moeurs sociales insupportables ne changera pas, je garderai une très bonne mémoire du regard que Trollope a jeté dessus.
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Après des débuts un peu fastidieux, qui m'ont vue rédiger une liste des personnages et de leurs caractéristiques principales parce que je me perdais au milieu de tous ces membres d'une même famille qu'on n'appelle que par leur (même) nom, j'ai fini par m'attacher à l'histoire de Miss MacKenzie et à avoir réellement envie d'en connaître le dénouement. C'est drôle car autant Mrs Frances Trollope est sémillante, autant son fils, Anthony Trollope, apporte à son récit une espèce de langueur qui m'a déstabilisée au départ. de plus le narrateur est omniprésent (“j'ai bien peur que…”, “je crois…”) et interpelle le lecteur directement, comme si nous observions les personnages à ses côtés.
Ce roman victorien reste un bon modèle du genre, décrivant parfaitement les moeurs de l'époque.

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J ai repris ce livre, lu il y a quelques annees et oublie depuis.
Quel plaisir et quelle finesse. On suit les "aventures" de cette demoiselle avec bonheur.
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Mon résumé: Miss Margaret Mackenzie n'a plus jamais était considérée comme quelqu'un d'insipide, ni aux yeux de sa famille, ni aux yeux de la société, lorsque son frère Walter a fait d'elle son unique héritière. Considérée comme une vieille fille de 35 ans, elle devient brusquement un bon parti; considérée comme ennuyeuse, elle n'a jamais été conviée chez son autre frère, Thomas Mackenzie, où elle y est désormais tolérée…Cet héritage modifie donc le comportement des autres vis à vis de Miss Mackenzie mais va également lui révéler la personne qui sommeille en elle. Car pour la première fois de sa vie, elle se demande ce qu'elle va bien pouvoir faire de sa propre vie et comment utiliser cet argent de la meilleure façon qu'il soit pour elle et sa famille proche, les Tom Mackenzie. Pour commencer, elle quitte Londres afin de s'installer à Littlebath, avec une de ses nièces, Susanna, qu'elle prend en charge. Prête à s'ouvrir au monde et à la société, elle fréquente les stumfoldiens, groupe très en vogue du pasteur Stumfold, sans y trouver de vraies amitiés. Puis le bal des soupirants commence: il y a l'associé de son frère Tom, Samuel Rubb Junior, le bras droit du pasteur Stumfold, le révérend Maguire, ainsi que son cousin, John Ball, dont la famille assure qu'elle a été spoliée du fameux héritage. Miss Mackenzie n'a pas été préparée à un tel défilé de prétendants et n'a aucune amie à laquelle se confier. Elle avance seule, armée uniquement de son bon sens et de son instinct. Lorsque l'héritage est légalement remis en question, sa vie semble vaciller, d'autant plus qu'elle s'est engagée à subvenir aux besoins de la famille de feu son frère, Tom. Il lui faudra beaucoup de courage pour affronter la vénalité ambiante qui pollue sa vie.

Mon point de vue: Qu'il est bon de se glisser dans un Trollope…mais qu'il est difficile de parler de ses oeuvres! le titre résume à lui seul le sujet du livre, Miss Mackenzie: sa vie, son oeuvre sous l'ère victorienne dont l'intérêt réside dans la plume trollopienne. Les personnages sont passés aux rayons ultraviolets du romancier, et bien que leurs comportements soient prévisibles, l'analyse psychologique, le suivi du raisonnement et l'attitude des uns ou des autres donnent cette saveur si particulière aux romans de l'auteur. Ses interventions régulières créent un lien entre l'auteur, le lecteur et les personnages; Trollope agit en bon père de famille, en précisant sa manière de pensée auprès de son lecteur pour qu'aucune incompréhension ne soit possible. Il y saupoudre son humour so british et des métaphores fort bien trouvées.

Miss Mackenzie, notre héroïne, suscite toute mon admiration. N'ayant pas reçu une éducation de jeune fille de bonne famille, elle est authentique et cherche la place qu'elle pourrait occuper dans la société afin d'y apporter bienveillance et amélioration. C'est une femme altruiste, au sens de généreuse, qui veut faire le bien autour d'elle, mais se protège si son instinct le lui dit. Elle sait raisonner et se poser des questions quant au sens qu'elle veut donner à sa vie et n'hésite pas, alors qu'elle est discrète, à se faire entendre en cas de désaccord sur des questions de fond (rumeur lancée par Mrs Stumfold, échanges avec Lady Ball). Miss Mackenzie est une femme solide et juste sur qui on peut compter. Malheureusement, elle est très seule et rêve de se marier. En revanche, honnête avec elle même, elle veut un mariage non pas de convenance, mais un mariage heureux. Difficile donc de démêler les manipulations des sincérités dans ce bal des prétendants et de faire face aux pressions multiples, d'autant plus qu'une mésaventure, rendue publique dans un journal local, fera le tour de Londres et lui causera de grands soucis!

Trollope, via une histoire simple, égratigne la religion anglicane et remet en question la société anglaise et son monde des affaires avec en sous-jacent le rapport à l'argent. Malgré la corruption ambiante, il demeure un pilier fiable qu'est la loi, représentée par le notaire de Miss Mackenzie. Ecrit au XIXème siècle, il est question de nombreux sujets toujours d'actualité (pouvoir, argent, presse à scandales) et de sentiments propre aux hommes (amour, envie, jalousie…) mais je retiens surtout le rôle de liberté qu'il donne à la femme.

Ainsi, Miss Mackenzie appartient à la catégorie des classiques qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie!
Lien : http://leslivresdecamille.wo..
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A la mort de son frère, Miss Mackenzie se retrouve héritière d'une petite fortune qui la rend soudain très intéressante aux yeux de son entourage. Elle, qui a 35 ans, n'a rien vécu, se retrouve entourée de soupirants. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, n'est-ce pas? Elle emménage à Littlebath et essaye de s'intégrer à une petite communauté chapeauté par le pasteur et son horrible bonne femme.
Mais la nouvelle situation de Miss Mackenzie ne fait pas que des heureux et le sort l'empêchera d'en profiter bien longtemps. Comment réagira Miss Mackenzie à tous ces bouleversements et trouvera-t-elle le bonheur?

Autant le dire tout de suite, je suis plus que mitigée après cette lecture en soi agréable mais manquant de passion, de sentiments.
L'écriture est belle et les pages s'enchaînent facilement. de ce côté, rien à dire.
La psychologie des personnages est assez fouillée et j'adore d'habitude les classiques anglais.

Que s'est-il donc passé?

Ben, j'ai été peu touchée par les aventures de Miss Mackenzie finalement. J'attendais une belle histoire d'amour mais j'ai été déçue. Les soupirants de la demoiselle sont intéressants mais aucun ne lui voue un amour qui m'aurait fait rêver: Mr Maguire est l'ambitieux opportuniste de service, Mr Rubb junior, un peu trop voyant, un peu opportuniste mais capable de bonté et Sir John Ball, le cousin un peu mou et apathique.
J'aurais préféré qu'elle épouse Mr Rubb, tiens! Il semblait ressentir quelque chose pour elle et ça aurait alimenté les cancans de la communauté :p.

En résumé, un roman superbement bien écrit mais manquant, à mon avis, de passion, de sentiments, de ce quelque chose qui l'aurait rendu inoubliable.
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