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3,28

sur 93 notes
Je découvre Emilie de Turckheim grâce à Popcorn Melody, et du coup son univers très particulier.
Un univers fantasque qui nous transporte à des années-lumière de notre quotidien.


J'ai trouvé beaucoup de charme à ce roman. J'ai rencontré des personnages attachants dont je suis tombée amoureuse.

J'aime la poésie de ce court roman qui dénonce notre société de surconsommation et nous fait réfléchir sur notre propre quête du Bonheur.

L'écriture d'Emilie de Turckheim est élégante et poétique.
Ce roman se lit d'une seule traite. On a bien du mal à le lâcher.
C'est une lecture agréable.

Emilie de Turckheim est un écrivain que je vais continuer à suivre.
Popcorn Melody m'a donné envie de me procurer ses précédents romans.

Popcorn Melody est un court roman magnifique que je conseille aux amoureux de LA Belle Littérature.
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c'est l'histoire de Tom. Tom et son père, barbier, avec un fauteuil qui incite à l'éloquence. Tom et sa mère, inculte qui en voudra à son mari d'avoir payé des études à son fils plutôt qu'une cabane de pêcheur. Tom qui écrit ses pensées sur des annuaires. Tom et sa petite supérette qui se bat contre la clim et la grande distribution. Tom le petit rouquin des boites de pop-corn métalliques. C'est l'histoire d'une petite ville de l'Amérique profonde, de ses petites choses qui pourrissent la vie des gens parce que "c'est comme ça". C'est l'histoire d'Emily Dickinson, mais celle de la poétesse de 1800!! C'est une histoire drôle et piquante qui démontre la stupidité de notre monde géré par l'argent.
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Dans un désert aride, caillouteux et où rien ne résiste, une supérette, celle de Tom, continue à ouvrir ses portes malgré des rayons qui se vident. La raison ? L'ouverture d'un supermarché.

Le gigantisme écrasera t-il le petit commerce ? Ce n'est sans compter le fauteuil installé devant la caisse de Tom invitant à la confession. Toute la différence entre le gigantisme et la proximité...l'écoute et l'attention.

Un roman social emprunt de poésie sur fond de popcorn !
Lien : https://labouquineriesoulac...
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J'ai trouvé Popcorn melody sur la table des livres "faciles à lire - qui donnent le sourire" dans la médiathèque de mon quartier. J'ai fait confiance à ma bibliothécaire, j'avais envie d'un bon roman, d'un livre qui ne me prend pas la tête et d'une jolie histoire qui me laisserait un bon souvenir... Est-ce que Popcorn melody a été à la hauteur de mes attentes ? La réponse est clairement : non !
Je n'ai tout simplement pas du tout adhéré à la plume d'Émilie de Turckheim. J'ai trouvé son style très particulier, ses personnages sont trop loufoques et ne sont pas du tout attachants, ils ne m'ont d'ailleurs pas particulièrement intéressée. L'histoire aurait pu être touchante si elle avait été présentée d'une autre façon, malheureusement, elle m'a laissé complètement sur la touche. La suite → http://www.leslecturesdelily.com/2016/11/popcorn-melody-ecrit-par-emilie-de.html#more

Plus de chroniques sur mon blog : www.leslecturesdelily.com
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Un roman qui marque et ne laisse pas indifférent.

Au coeur de l'Amérique, dans un désert brûlant, une petite ville suffoque. Ses habitants (ceux qui sont encore là...) travaillent presque tous pour l'usine de pop-corn. Les autres vivotent comme ils peuvent. Tom a une épicerie un brin particulière qui connait un franc succès. Mais les clients ne viennent pas pour ses produits, ils viennent s'asseoir dans le gros fauteuil brun en face de la caisse raconter leurs misères. Tom observe. Tom écoute. Tom écrit, dans des annuaires, des haïkus.
Un jour cependant, un hypermarché ouvre ses portes dans la petite ville et bientôt, l'épicerie de Tom est déserte. Grâce à sa douce folie et son amour des mots, il trouvera le moyen de combattre cet adversaire si déloyal...

Une pure merveille ! On est immergé dans cette ambiance torride dès la première page. On vit avec ces personnages haut en couleurs, si particuliers, si attachants. On sent presque l'odeur du pop-corn tout au long des pages.

Un petit bémol cependant, l'arrivée d'un nouveau personnage vers la fin, qui est trop longuement décrit à mon goût. le temps de quelques dizaines de pages, on perd le fil et l'âme de l'histoire.
Lien : http://melolit.blogspot.ch/2..
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Mais quelle imagination ! Une histoire originale, racontée d'une écriture drôle et imagée, un ensemble très visuel avec pour base un endroit hostile, chaud et poussiéreux.
Dans une ville minuscule (Shellawick) de cette région désertique du Midwest, le narrateur, Tom Elliott, tient un petit supermarché, au bord du "Pierrier" une grande zone caillouteuse noire où rien ne pousse.
Son supermarché a deux caractéristiques : il possède, juste devant la caisse, un vieux fauteuil de barbier qui lui vient de son père et qui sert de confessionnal, de lieu de conversations et de confidences pour tous les clients ; et il ne contient que ce que le propriétaire a bien voulu laisser en rayon, par exemple pas de popcorn ni de fleurs artificielles, Tom a ses raisons.
Ce propriétaire original a aussi l'habitude d'écrire, sans réfléchir, un haïku à l'entrée d'un visiteur; une fois, il a même écrit le texte d'une chanson pour un amérindien du coin dont le titre est "Popcorn Melody"
Dans une plus grande ville, Cornado, à 30 miles au nord, une usine de fabrication de popcorn s'est installée, de l'autre côté du Pierrier et Shellawick se vide petit à petit. Puis c'est un énorme supermarché climatisé qui s'installe juste en face de chez Tom et qui risque de causer sa faillite. Mais les choses vont évoluer différemment de ce à quoi on pourrait s'attendre.

Toute une galerie de personnages burlesques gravite autour de Tom, du vieil instituteur à la géologue déjantée, de la caissière rêveuse qui élève des scorpions à l'agent littéraire auto stoppeur...

Les Indiens - aussi nommés les Grandpas dans ce désert - sont très présents en tant que peuple martyr des Blancs et de l'Histoire ; la mère du narrateur est indienne et elle lui a parfois raconté les enfants embarqués et scolarisés de force, la perte de repères qui s'ensuit, la lente disparition du mode de vie de ces Indiens des Plaines.

L'auteure, avec finesse et humour, nous fait passer quelques messages à travers cet homme, Tom, qui sait écouter et qui sait écrire : la résistance par la littérature quand un combat frontal serait voué à l'échec et le fait que la poésie peut tout à fait naître dans un milieu totalement inculte. Elle critique au passage notre société de consommation et se demande si les hommes cherchent bien le bonheur où il faut...

Extrait : " Matthieu Southridge, oxydé comme un trognon de pomme, couvert de taches brunes, ne ratait aucune de ces fêtes de départ. Il fixait d'un regard mauvais ceux qui osaient abandonner Shellawick. Il n'adressait la parole à personne, se bâfrait de beignets et lâchait de temps en temps un commentaire excédé : "Quate fois trop cuit, çui-là! ", "Pas assez d'sucre", "Touré! Personne sait pus faire un beignet dans ç'te ville de crêles! " Matthieu occupait la seule place assise et ne la cédait à personne. Parfois il s'assoupissait, on aurait dit un mort, les bras raidis le long du corps, rongé par ce grand fauteuil en cuir inclinable et pivotant qui avait avait appartenu à mon père, barbier de Shellawick, comme son père, comme son grand-père, et probablement tous les Elliott depuis l'invention du rasoir coupe-choux." (p 15)

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Emilie de Turckheim embarque le lecteur dans l'Ouest américain, dans l'Arizona ou ailleurs, en tout cas dans une région désertique, poussiéreuse, terre d'Indiens, où l'appellation régionale locale, le Pierrier, prend tout son sens. Une usine de fabrication de popcorns a investi les lieux et fait vivre l'essentiel des habitants des alentours. La vie tourne au ralenti, immuable. La superette du coin, baptisée le Bonheur, ne vend que des articles essentiels et surtout pas de popcorns. Petite résistance de son propriétaire, Tom, dont le visage poupin de ses neuf ans est figé à jamais sur l'emballage des friandises.

Ainsi va la vie. Tom est probablement le seul natif du village à être allé à l'université, grâce à ses parents qui se sont saignés pour lui. Chaque passage de client lui inspire des haïkus qu'il écrit sur les pages des annuaires téléphoniques. Il accumule les bottins gribouillés dans le magasin.

Il y a beaucoup à dire sur ce roman étrange. J'ai été attirée par la quatrième de couverture qui condamne la société de consommation. Comme elle est à peine évoquée à la fin du premier tiers du livre, j'ai été vite déstabilisée. Les sujets du roman sont multiples, en fait, et l'auteur prend du coup le risque de ne rien traiter à fond.

Un livre sur la société de consommation ? Oui, mais même Tom, le seul qui n'est pas aspiré par cette spirale infernale mais dont la déchéance est annoncée, s'en sort de manière miraculeuse ; on peut douter de la morale de l'histoire, du coup.

Un roman sur l'écriture ? Tom écrit des haïkus. Il y a des adeptes de la poésie japonaise, je n'y suis malheureusement pas sensible. Beaux ou pas, les vers apportent un éclat de brillance au roman. Mais que dire de la digression sur le monde des agents littéraires ? Pour ma part, je l'ai trouvée inutile.

Une dénonciation de l'exploitation des plus pauvres par les plus riches ? Si oui, quelle est la morale ? le sujet est tellement noyé dans les autres thématiques qu'il en ressort banalisé.

Finalement, un seul thème émerge, réaliste et poétique, mais pour en profiter pleinement, il m'a fallu d'abord faire le deuil de tous les autres : c'est celui de l'immuabilité du désert et de ses habitants. Emilie de Turckheim a su créer un langage pauvre en vocabulaire mais riche en couleurs. Elle a inventé une multitude de mots pour évoquer le désert, la poussière, les cailloux et la sécheresse, lot permanent des habitants. Dialogues familiers, presque grossiers, encadrés par une narration au style plus soutenu, lent comme le soleil qui développe sa course chaque jour au-dessus des habitants du Pierrier. le temps s'est arrêté.

C'est le premier roman que je lis de cette jeune auteure prometteuse. Déjà couronnée par plusieurs prix littéraires (Prix littéraire de la vocation 2009, Prix Roger Nimier 2014), son talent narrateur est incontestable. Mais d'autres auteurs ont récemment décrit le Far West d'une plume qui m'a plus convaincue, à commencer par Céline Minard dans Faillir être flingué (Rivages, 2013). Cette autre Amérique, loin du rêve américain, attire toujours autant le lecteur avide d'authenticité.
Lien : http://akarinthi.com/mes-cou..
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Popcorn Melody est un roman étrange, hors des codes. On suit le narrateur gérant de magasin aux EU Tom dans un lieu désertique. Il est à proximité d'une grande usine de pop corn Buffalo Rocks. Il est le seul magasin ouvert dans sa petite ville mais il a décidé de le diriger de manière originale. Ce magasin ne vend pas tous les produits pour que les clients ne soient plus systématiquement attirés par la nouveauté. Cette réflexion sur la consommation est intéressante.

Le côté un peu fou du personnage aussi, il rédige des haïkus sur des annuaires à chaque fois qu'un client passe sa boutique et écoute ses clients parler dans un ancien fauteuil de barbier récupéré chez son père. Ce mélange entre poésie, réflexion sur la vie à travers l'art et la confrontation à un univers rude, difficile, à une ville en crise est réjouissant. Ce contraste entre réalisme et poésie fait le sel du récit.

Au départ, j'ai été perdue par le début du récit, des scénettes, je n'arrivais pas à comprendre le fonctionnement du personnage puis au fur et à mesure de l'histoire, je me suis attachée à sa drôle de vie et d'expérience.

L'écriture est fluide, agréable et réussit à faire évoluer le personnage dans des décors atypiques. Notamment ce personnage à part entière qu'est le Pierrier, le désert et cette poussière qui inonde le paysage. La langue utilisée par les personnages est un régal à lire et je vais garder en mémoire les expressions et jurons de la ville (« coye, toucaneux,crêles, vendre des fleurs pour dire que l'on devient fou »)

Tom devient une sorte de confident pour la petite ville, et pour son instituteur Matt notamment. L'importance de la parole, la volonté d'être écouté dans notre monde aseptisé est importante. La réflexion porte aussi sur une sorte de fatalité comme Matt qui essaye de faire sortir du lot un élève pour qu'il ne se retrouve pas à reprendre la boutique familiale, travailler à l'usine ou au bar.

Peu à peu, on se laisse bercer par la douce folie des personnages et comme dans un cartoon haut en couleur, on découvre la vie de ses personnages atypiques. Avec ses méchants le maire, ses doux dingues comme Matt, sa femme aimée Emily Dickinson.

A partir de l'installation d'un grand magasin face au bonheur le magasin de Tom, le récit développe sa petite mélodie et on se laisse prendre dans le passé de Tom. L'évocation des indiens et de leurs massacres, le dur travail autour du maïs. La violence d'une vie dure et âpre est bien retranscrite. le pouvoir de l'écriture est mis en avant, par la volonté de Tom de concentrer ses pensées dans un roman. Mais aussi la quête de l'écrivain faite par Dennis qui traverse tout le pays pour trouver un écrivain original c'est ce qui donne une autre dimension à l'ouvrage. Comme la série d'haïkus de Tom et de son professeur de littérature monsieur Takemo.La fin termine en beauté cette petite parenthèse de lecture, une lecture agréable et gentiment dingue, qui fait sourire, émeut.

Alors découvrez la popcorn Melody, sa vie rude, ses haïkus et la philosophie de Tom. Vous n'en sortirez pas déçu et vous entendrez longtemps sa mélodie.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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J'ai laissé passer quelques jours avant d'écrire une critique de "Popcor Melody" afin de savoir ce qu'il m'en reste. Des impressions, j'ai été particulièrement sensible au désert et je ressens encore la chaleur et le souffle du vent. le silence et aussi de la solitude. Des mots. Mis les uns derrière les autres.
J'aime beaucoup le sujet abordé dans ce roman, le consumérisme et tout ce que cela implique. J'adore cette idée d'une supérette qui ne vend que l'essentiel, qui se dresse seule au milieu de tout sans revendiquer quoi que ce soit. Mais...

J'étais à "ça" de me laisser embarquer par l'écriture de d'Emilie de Turckheim mais ça n'a pas fonctionné avec moi. Je cherche depuis plusieurs jours ce qui me gêne dans ce livre, pourquoi je n'ai pas réussi à m'attacher au héros. Sans doute parce qu'il y a beaucoup de chose que je n'ai pas comprise, en particulier la réaction de Tom face au supermarché, ses relations avec les autres, et ce dernier personnage évoqué en fin de livre donc je n'ai absolument pas saisi le sens. Je suis donc passée à côté ce roman mais bizarrement avec des regrets, comme si je n'avais pas eu, pas pris, le temps d'aller au fond des choses.
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Il y a bien longtemps que l'Oncle Sam a chassé de Shellawick l'âme des bisons, le murmure du dernier Indien, la moindre touffe de verdure.

Ne reste qu'une poignée d'irréductibles, farouchement sourds à l'appel des sirènes urbaines et de leur promesse d'opulence.
L'histoire simple, de gens simples ... et pourtant, sous la plume d'Emilie de T. le texte prend 3 dimensions, les cailloux ont des intentions, le vent se colore, le langage réinventé est une poésie à lui seul.

Un moment rare, sec et tendre, violent mais doux.
Un voyage sur les rivages de l'authentique.
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