Lock est la première série de la jeune et belle dessinatrice Suisse Valentine Pasche alias
Valp. Les éditions Paquet ont tenté le pari de lancer cette série originale en 2001 pour la finir en 2007.
Le tome 5 de cette série est devenu maintenant presque une rareté, limite introuvable…
Valp est aussi l'auteur de Ashrel, et plus récemment, de les fantômes de Neptune.
Le dessin :
Valentine a un dessin particulièrement vif, tranché et anguleux, au trait épais et imposant mais surtout dynamique et attachant. Les « backgrounds » sont souvent somptueux et détaillés.
Cependant, et malheureusement, son dessin s'est dégradé au cours de l'avancement de cette série. On dénote ainsi un « empressement » à la finir.
Il est aussi à noter que ce dernier tome est le seul que
Valp n'a pas colorisé : La mort de sa couleur directe si j'ose dire…
Et la différence se voit presque trop hélas, car les couleurs numériques, bien que magnifiques mais trop saturées par moment, ont la particularité de mettre plus en avant les défauts de trait du dessin.
Les mises en scène sont bien faites mais parfois la succession trop rapide des vignettes peut faire perdre le fil de l'action et apporter quelques incohérences.
Les personnages ont tous une belle personnalité transcrite via la main de la dessinatrice. L'univers fantaisiste développé est particulièrement attrayant, envoûtant et est aux avant-gardes du style steampunk.
On sent bien aussi dans l'ambiance, et à travers les terribles ennemis « les langorytes », la présence continuelle de la mort qui guette, à l'affût de ses proies de tout l'univers de Lock.
Le scénario :
Valp a déployé un monde fantastique, basé sur une idée peu banale, qui lui a probablement été inspirée par une expérience personnelle.
Ainsi à travers cette série nous suivons les aventures de Eve, Noé et Kymon à la recherche de clés pour s'échapper de ce monde et retrouver la terre. On ne comprend pas trop l'intérêt lors des quatre précédents tomes, mais l'on se prend au jeu, et ce dernier opus révèle ainsi toute l'originalité de l'histoire. Il confirme donc que la mort, et bien sur à contrario la vie, sont omniprésentes.
Bref, l'auteure nous dévoile son interprétation de son « entre-deux monde », ou plus simplement le coma.
Le découpage est intense, rapide (peut-être trop), avec en moyenne 6 à 9 cases par pages. Cependant beaucoup de fantaisie sur la succession, la taille, les formes ou les superpositions des vignettes apporte un certain confort graphique pour la lecture.
La fin est belle et presque inattendue
Lock a été une belle série, mais hélas nous ne la verrons certainement plus rééditée.
On peut ainsi la dire morte... mais si vous avez l'opportunité de la lire, ne vous en privez pas !
Lien :
http://www.7bd.fr/2016/10/lo..