Nous perdons tous un jour ou l'autre un être cher. Cela fait malheureusement partie de "la vie" . Moi, comme beaucoup d'entre vous (et j'en suis consciente), je n'ai pas été épargnée par cette triste réalité ! Lorsque nous traversons cette épreuve, il parait que nous passons par différents mécanismes de reconstruction: le déchirement, la tristesse, la colère et enfin l'acceptation (même si cette dernière est la plus détestable qui soit !). Alors on lit, pour se rassurer, pour tenter de trouver des réponses sur ce mystère qu'est le repos éternel.
C'est par pur hasard que je suis tombée sur cette oeuvre de Didier van Cauwelaert, à l'époque, j'étais à fond dans des ouvrages tels "
La vie après la vie" , "
Rencontres" du fameux Docteur
Raymond Moody, mais trop terre à terre (du moins à cette période de mon existence), je n'ai pas trouvé le réconfort dont j'avais besoin pour me sentir mieux dans mon deuil! J'ai donc poursuivi mes recherches sur ce fameux "au-delà" pour soulager ma peine et ... Bingo ! Je suis tombée sur ce petit chef d'oeuvre, extraordinairement bien écrit, abordant enfin la mort avec tellement de légèreté que j'ai décidé de le prendre comme thème pour mon travail de fin d'études, pour vous dire !!!
Pourquoi j'ai aimé
La vie interdite ?
Chaque écrivain possède un style qui lui est propre, une sorte d'ADN, version manuscrite, qui lui colle à la peau nous offrant sa propre identité littéraire. L'exercice aurait été amusant si nous avions pu donner ce sujet à des hommes (ou femmes) de plume tels
Stephen King,
Anthony-Luc Douzet,
Salvatore Minni,
Angélique Bertin (oups ! Petit clin d'oeil à mes trois derniers chouchous du moment),
Bernard Werber et bien d'autres encore... le voyage aurait pu être surprenant, chacun aurait ajouté sa petite empreinte personnelle à ce thème sévère, dur et parfois cruel que peut être la mort. Je me suis contentée de la version de Didier van Cauwelaert et elle m'a vraiment séduite !
Je vais être honnête avec vous, j'avais lu beaucoup de critiques négatives concernant ce livre, où certaines personnes n'hésitaient pas à "descendre" l'auteur pour sa façon de jongler, dans un désordre total, entre le présent et le passé du narrateur (lui-même spectateur de sa propre mort). Pourtant je trouve que la morale de l'histoire est très belle: "Et si au lieu de courir
après le bonheur, on vivait l'instant présent ?"
Didier van Cauwelaert décrit avec beaucoup de délicatesse et de subtilités les sentiments des personnages qui ont joué un rôle important dans la vie de ce Jacques Lormeau. Force est de constater que l'habit ne fait pas le moine, vous serez dès lors surpris par certaines réalités se cachant derrière la carapace de certains protagonistes. Un roman écrit avec beaucoup de tendresse, des passages parfois hilarants, certaines scènes de "déjà vécu"qui ne m'ont pas laissée insensible !!! Même si la fin n'est pas celle que j'aurais espérée, ce livre en vaut vraiment la peine et a quand même reçu le Grand Prix des lecteurs du Livre de Poche.