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3,3

sur 1843 notes
Les lecteurs de Babelio, qui ont déjà entré ici leurs critiques, parmi lesquels de nombreux "fans" de l'inspecteur Adamsberg, ont souvent fait part de leur déception. Trop long, pas assez intéressant. Il faut dire que Fred Vargas nous avait habitués à du "haut de gamme". Alors, une petite baisse, et nous voilà mécontents.
Lors de l'achat, voir que le livre comporte 500 pages a été pour moi un point positif : Fred Vargas nous offre en général des romans d'atmosphère, beaucoup plus que de simples romans policiers. Alors ces 500 pages me promettaient un long plaisir de lecture.
Pourquoi cela n'a-t-il pas aussi bien fonctionné que d'habitude ? D'abord parce que le titre, la photo de couverture et la quatrième de couverture nous promettent une enquête en plein coeur du pays breton et de ses mystères, et que ça n'est pas le cas ; le dolmen sur lequel Adamsberg s'étend trois fois, je crois, pour mieux laisser venir à lui ses intuitions, est le seul élément "breton" de l'enquête. Première déception, grande déception pour moi. Il y aurait eu de quoi faire, pourtant, dans ce pays de légendes. Bien sûr, l'un des personnages descend De Châteaubriand, et lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Mais la jeunesse de son ancêtre au château de Combourg est rapidement évoquée, sans plus. (Merci à Babelio de ne pas mettre ici un d majuscule devant Chateaubriand. Ne pas laisser l'"intelligence" artificielle faire n'importe quoi, elle semble méconnaître la grammaire, et refuse la correction).
L'affaire semble pourtant bien partie, le tueur de Louviec est habile et insaisissable, et un duo de choc se met en place, Adamsberg et Mathieu. Et puis, il y a l'auberge magnifique de Johan. Les policiers y sont reçus à toute heure, y font des repas plantureux qui nous sont décrits, des petites crêpes fourrées, des sandwichs prodigieux, un gratin de brocolis à la sauce roquefort et aux fines herbes, accompagné de côtes de boeuf, entre autres délices. J'ai pensé à Dickens, aux pâtés des pique-niques également plantureux de son héros Pickwick.
Et puis arrive la deuxième, et principale raison, pour moi en tout cas, de ce qui n'a pas fonctionné dans cette enquête : alors que nous sommes intéressés par la traque du criminel, la nuit dans des ruelles anciennes, et que nous logeons à l'auberge, de nouveaux faits indépendants des premiers crimes apparaissent ; le problème, c'est que si Adamsberg ne sait pas encore qu'ils n'ont pas de lien avec la première enquête, le lecteur, lui, le sait. Car Fred Vargas le lui a expliqué. Il va donc lire des pages et des pages décrivant une recherche qu'il est le seul à savoir parallèle. C'est ce que je n'ai pas apprécié dans le livre. Un début intéressant, puis le gros du roman sans intérêt particulier, une histoire de malfrats qui gêne la véritable enquête, et finalement la découverte du coupable des crimes du début en toutes dernières pages.
C'est mon ressenti, j'espère moi aussi que Fred Vargas nous fera vivre de nouvelles aventures mieux structurées, comme elle sait merveilleusement le faire. Je ne suis pas complètement déçue : je vais essayer la recette du gratin de Johan.































































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C'était long ces années sans Adamsberg et son équipe et le fait de ne pas les avoir au complet a été une petite déception.
On ne lit pas un Fred Vargas pour la crédibilité de l'intrigue mais pour la poésie et la nonchalance, pour aller pelleter les nuages.
Alors oui ce n'est pas le meilleur opus de la série mais c'est une bulle hors du temps et de l'actualité.
On y retrouve les thèmes chers à l'autrice : la nature , la solidarité et la singularité des personnages
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L'histoire démarre pourtant bien sur un fond de superstitions bretonnes, aux alentours de Combourg : un fantôme réapparaît ce qui est de mauvais augure, de plus un boiteux circule dans un petit village, annonciateur d'un décès prochain et puis il y a ces villageois qui ont peur quand on marche sur leur ombre. On retrouve avec plaisir ces personnages particuliers souvent cabossés par la vie qui font la richesse des polars de Fred Vargas.

Ainsi, la moitié de l'équipe de Jean-Baptiste Adambsberg part épauler le commissariat local : la douce et puissante Violette Rétancourt, Noël et Veyrenc le mélomane. Danglard l'érudit et grognon reste à Paris pour garder la « boutique » et sans doute s'occuper du chat.

Mais, il y a des mais, plusieurs même... une partie de mon esprit disait : «lis tranquillement, ce n'est qu'une fiction». L'autre moitié de penser : « Joker » devant les incohérences.

Par exemple, comment expliquer une enquête police dans un petit village, en principe de la compétence de la gendarmerie… mais bon, il y a intervention d'un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur (or c'est le procureur qui dirige en France la police judiciaire).
Ensuite, il y a ce déploiement spectaculaire d'une centaine d'hommes épaulés par dix hélicoptères. Je souris quand, au chapitre XXIV et alors qu'ils sont à peine arrivés, il est demandé qu'ils soient tous rembarqués en hélico vers leurs casernements. Or, là, le transport de troupes s'effectue plutôt en hélicoptère de manoeuvre de type Puma ou NH90 des armées et non pas dans ceux de la gendarmerie type écureuil. Vous imaginez la logistique….

Et puis, j'ai fait taire cette partie contestataire de mon esprit, après tout l'auteure est reine dans son scénario.

Après six ans d'absence, j'avais hâte de lire ce livre. J'ai continué ma lecture en essayant de pelleter des nuages comme un certain J.B.
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J'ai été déçue par ce dernier roman de Fred Vargas, dernier opus des aventures du commissaire Adamsberg. Passons sur l'emploi de coïncidences d'un gabarit plutôt imposant, voir franchement ridicule, et sur cette nouvelle marotte de Vargas d'insister autant sur les ripailles de ses personnages , elle a du recevoir des subsides de l'office du tourisme du coin section gastronomie, c'est pas possible, mais c'est verbeux quand ça ne devrait pas; granguignolesque par moment, parasité parfois par des intrigues secondaires mal raccrochées... J'ai parfois eu l'impression qu'elle ne maitrisait pas son intrigue, d'où les coïncidences déjà évoquées plus haut qu'elle a du convoquer pour pouvoir boucler l'histoire, et d'où peut être aussi ce verbiage.
Je l'ai lu à toute allure, comme si j'attendais le moment où j'allais retrouver ce que j'avais tant aimé dans d'autres de ses romans, mais ce n'est pas venu.
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Comme je ne suis pas la première à lire ce livre, que vais-je pouvoir ajouter pour départager les pour et les contre?
J'appréciais et j'apprécie toujours l'autrice pour son flic contemplatif, son « pelleteux des nuages », avec un petit air à la Maigret, son équipe de bras cassés à contre-courant des flics à Miami.
J'appréciais et j'apprécie encore la culture de Fred Vargas, faisant ressortir les légendes et les gloires locales et sa fantaisie qui imprègne le réel.
La psychologie de l'équipe est certes un peu ressassée (mais pensons aux nouveaux lecteurs !). Quant à celle des nouveaux personnages, l'autrice cerne à grand traits des caractères fondamentaux qui évoluent rarement, même dans la réalité : la moquerie plus ou moins malfaisante de la différence (le bossu) ou de la ressemblance (le sosie), la superstition exploitée (le boiteux, la sorcière), la violence des petits voyous qui grandissent en restant liés (Robic & Co), etc.

Il en découle des bizarreries types de la poétique loufoque de Fred Vargas, à savoir : une descendance romanesque et touristique (Chateaubriand), un conflit entre les « ombristes » et les « ombreux » (Joumot), une anomalie physique rarissime (Maël)… Et pour couronner le tout, puisque l'on se trouve en Bretagne un dolmen sur la dalle duquel Adamsberg s'allonge pour « pelleter ses nuages » ! D'où le titre.
Si je ressens également un certain relâchement dans la composition depuis le dernier rompol que j'ai lu de l'écrivaine (Dans les bois éternels, voir ma critique), j'aimerais bien, comme son protagoniste pouvoir déchiffrer toutes les « bulles » qui émergent à la surface de mon grand lac d'idées…

anne.vacquant.free.fr/av/
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Il y a un certain charme dans l'écriture de Fred Vargas. Une originalité des personnages et situations, une relative lenteur dans le récit, de la poésie dans l'écriture, la qualité des mots employés. Et croyez moi, ce sont des choses que j'ai apprécié dans les premières pages de "Sur la dalle", juste après avoir lu auparavant un thriller à l'histoire horrible...

Le nouveau Vargas donc. Abordé plein d'indulgence malgré les critiques assez acerbes. Un récit qui baigne dans la Bretagne de carte postale, dolmen, chouchen et patronymes couleur locale.

Le problème, c'est que l'on se rend vite compte que cette histoire est improbable, invraisemblable, extravagante (c'est un terme qui revient à de nombreuses reprises au fil des pages...). Elle manque de fil directeur, peine à aboutir, pour livrer une conclusion assez farfelue, presque ridicule. Adamsberg est caricatural, Danglard quasi absent. Et toutes ces scènes répétitives au restaurant de Johan (j'espère qu'il finira pas être payé pour tous les repas concoctés !)...

Bref, malgré la volonté initiale de faire fi des critiques, renforcée par la relative bonne impression laissée par le début de l'histoire, il faut finalement se rendre à l'évidence : les avis négatifs sont fondés, ce nouvel Adamsberg n'est pas bon...
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Adamsberg et son équipe sont envoyés dans un petit village breton où le sosie De Chateaubriand (et membre de sa famille) est accusé d'avoir commis un meurtre.
Les morts se succèdent dans ce microcosme où tout le monde s'épie, le tout sur fond de superstitions et de commérages.
J'ai abandonné pour la première fois la lecture de ce roman de Vargas car , même si dans cette série, c'est plus l'atmosphère compte que la révélation de l'identité de l'assassin, il est quand même dommage qu'au bout de 80 pages, je l'avais identifié, ce dont je ne suis pas coutumière.
Je lui ai cependant donné une deuxième chance, et, les vacances aidant, j'ai  terminé le roman, sans déplaisir, mais en frôlant l'ennui. J'en garderai surtout l'idée d'un texte où les personnages passent énormément de temps à manger dans une auberge , avant que de sortir brièvement pour courser quelques suspects (histoire de brûler des calories ? ).


Flammarion 2023.
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Je ne vais pas passer la moitié de mon billet à faire de la narration ; non, je vais essayer d'exprimer ce que j'ai pu ressentir à la lecture de cet ouvrage, ce qui pour moi est le véritable objet d'une critique.
Tout d'abord, je n'ai pas ressenti ce sentiment négatif, exprimé dans nombre de billets. Certes, l'équipe d'Adamsberg est réduite, et il n'y a que Retencourt qui sévit -et comment ! Quant à Adamsberg, il reste fidèle à lui-même : réfractaire au vocabulaire, il n'a ici que son ami le commissaire pour le reprendre, il a trouvé un dolmen pour s'allonger et réfléchir, d'où le titre.
Les autres personnages sont assez typés : le descendant De Châteaubriand, Josselin, , l'aubergiste si attentif à ses clients…

J'ai beaucoup aimé , et, sans nier les côtés négatifs signalés, me suis régalé à la lecture de cet opus.
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6 ans sans Adamsberg, et j'ai dévoré ce livre en 3 jours, j'aurais aimé le faire durer, savourer ces retrouvailles, mais le besoin de savoir a été le plus fort. Plongée au coeur de ce petit village breton, avec des personnages extrêmement attachants, je n'ai pas vu le temps passer.
Encore une fois, le commissaire va pelleter des nuages, allongé sur un dolmen cette fois, et creuser ses idées qui le démangent, comme une puce, encore une fois mise à l'honneur. Car qui s'intéresserait à quelques piqures si ce n'est Adamsberg?Retancourt et sa formidable puissance sont ici très bien employées, et ses exploits feront date dans les annales policières. Si Danglard est assez absent de ce roman, malgré ça le charme reste intact pour moi.
Dans ce village, où le descendant De Chateaubriand exerce la profession de sosie de son ancêtre, un meurtre est commis et celui-ci devient le suspect principal. Adamsberg, croyant à un coup monté, va faire son possible pour découvrir le véritable assassin. Toutefois c'est une véritable série de meurtres qui vont se dérouler. Et cette traque leur fera croiser le chemin d'une bande sans scrupule. Deux types de criminels vont tenter d'abattre Adamsberg. Les durs, caïds aux méthodes américaines, et le discret, plein de fêlures, celui qu'on ne soupconne pas.
Et puis tous ces personnages qui ont chacun leur grain de folie, tellement humains, qu'il est impossible de ne pas les aimer.
J'ai passé un excellent moment avec ce roman et j'espère pouvoir lire encore de nombreuses aventures de la brigade d'Adamsberg.
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Evidemment, comme tous ses fans, j'attendais beaucoup du nouveau Vargas, 6 ans d'attente et une grosse déception. Alors ils sont tous là, Adamsberg, Retancourt etc… sauf Danglard et il m'a manqué. Je ne vais pas m'étendre sur l'intrigue mainte fois racontée, petite ville de Bretagne de 500 âmes Combourg, où vont se dérouler une série de meurtres sanglants, accusant un descendant De Chateaubriand, Josselin, son sosie malgré les années qui les sépare. Mais Josselin est la gloire locale, alors « pas touche ». On part dans tous les sens histoire évidemment de se dire « c'est lui, non c'est lui » mais franchement, on s'y perd et des invraisemblances qui font que j'ai lâché. Et puis le twist miraculeux final, bien sûr, mené par Adamsberg…Bref, il y manque …le je ne sais quoi qui faisait que je prenais les protagonistes des livres de Vargas pour des amis, des proches, que je souriais quand Adamsberg rêvait. Là, rien. Je me dis que je laisse passer un peu de temps et que je retenterais. Pas possible de rester sur cette impression de ratage avec une auteure que j'ai tant aimé.
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