Temps glaciaires

Le commissaire Adamsberg ,reprend une enquête du commissaire Bourlin,acculé par le juge Vermillon qui voudrait qu'on classe l'affaire ,mais Bourlin est persuadé que le suicide d'Alice Gauthier a été maquillé .Aidé de ses comparses ,la bouillonnante Retancourt,le lettré alcoolique Danglard et le poète Veyrenc  ,ils vont découvrir que la suicidée faisait partie d'une expédition en Islande où deux personnes ont trouvé la mort mais aussi d'une mystérieuse association qui rend hommage à Robespierre.Un bon polar.

Ah Fred Vergas! Découverte il y a presque vingt ans, sur les conseils d'une amie, merci à toutes les deux. Depuis, j'ai plongé et me suis plongée dans les romans policiers. Les siens d'abord puis les autres...
Alors heureuse de cette lecture, retrouvant le commissaire Adamsberg, de plus en plus en altitude et, appréciant les portraits de son équipe fantaisiste...
L'intrigue nous faisant voyager dans l'espace (l'islande) et dans le temps avec Robespierre.

Temps glaciaires est un très bon Vargas.
Pour moi, cela tient essentiellement aux personnalités du commissaire Adamsberg et des membres de son équipe. L'auteur parvient à nous les rendre attachants, autant les uns que les autres.

L'intrigue policière nous embarque en Islande mais aussi dans les coulisses d'une société secrète composée de passionnés de la période révolutionnaire française et, plus particulièrement de Robespierre.
Aucun lien entre l'ïle de Grimsey et Robespierre, et pourtant les indices entraînent les policiers vers ces deux pistes, où tout le monde y perd son latin; c'est pour le moins confus.
Mais l'instinct légendaire du commissaire parviendra à débroussailler tout çà et à résoudre l'enquête, qui se tient bien, au final.

Lu sur les conseils de "mon bouquiniste attitré" car je venais de lui dire quand il me l'a proposé que je n'étais pas très "Romans policiers"!...

Mais J'ai rudement bien fait de l'écouter car "Temps glaciaires" n'est pas qu'UN roman policier, on y parle d'Histoire et plus particulièrement de la Révolution Française,de paysages et de légendes d'Islande, de perceptions de la nature, d'animaux....Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture et l'intrigue tient d'un bout à l'autre du roman.

J'espère qu'à ma prochaine visite, le Bouquiniste n'aura pas vendu les trois autres enquêtes du Commissaire Adamsberg qu'il avait sur son étal....

J'avoue ne pas trop connaître Fred Vargas. Chose que je vais rectifier avec ce roman qui m'a convaincu. Parce que ce n'est pas limité au polar. On y trouve une enquête bien sûr, mais aussi des personnages attachants, du voyage, de la poésie, de l'histoire de France et surtout des petites touches d'humour. On s'attache même au sanglier…

CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (4/5)

Prix Landerneau polar 2015

Je suis ravie d'avoir retrouvé l'inénarrable Adamsberg que j'avais perdu de vue depuis quelques années, sans oublier bien sûr sa fidèle troupe : Danglard, Veyrenc, Retancourt, le chat, j'en passe et des meilleurs, qui officient tous dans le si célèbre commissariat parisien.

Dans "Temps glaciaires" la nonchalance de notre enquêteur va être bousculée par deux affaires à résoudre simultanément, sans lien apparent à première vue. Les faits concernant la première remontent à une dizaine d'années : un groupe de touristes s'était retrouvé bloqué par la brume sur une petite île islandaise pendant plusieurs jours, deux d'entre eux n'en étaient pas revenus. Une lettre postée par une survivante de l'épopée apprend au fils d'un autre rescapé, que sa mère, l'une des deux victimes, n'aurait pas péri de froid comme il a été dit à l'époque mais qu'elle aurait été tuée. La dénonciatrice est retrouvée assassinée quelques jours après. D'autres participants à l'expédition décèdent aussi de façon mystérieuse.
La seconde affaire concerne l'association des écrits de Maximilien Robespierre, groupe de passionnés qui font revivre théâtralement les lendemains de la Révolution, et qui déplore aussi parmi ses membres des morts suspectes. Ayant confirmation que les touristes d 'il y a dix ans sont tous devenus des admirateurs de Robespierre, l'équipe du Commissaire doit découvrir si le mobile du crime s'est forgé sur une île perdue d'Islande ou s'il date de cette fin du XVIIIe siècle où les têtes tombaient sur l'échafaud.

En partant du roman policier de base, à savoir une enquête menée par des flics, l'auteure recrée dans chaque opus où officie notre commissaire une ambiance qui n'appartient qu'à lui. Adamsberg est à Vargas ce que Sherlock Holmes était à Conan Doyle : un univers à lui tout seul. J'adore cette façon qu'elle a de faire tourner en rond son lecteur pour, sur les dernières pages, le porter à bras le corps pour lui faire franchir la ligne d'arrivée. J'adore cette brigade de flics peu communs qu'elle nous dépeint, et qui parviennent à faire une équipe honorable avec pour chacun, ses tics, ses vices et ses défauts. J'ai adoré le voyage sur l'île mystérieuse, domaine de l'afturganga, tout comme le fait de redécouvrir Robespierre, Danton, Desmoulins et le bourreau Sanson autrement que dans un livre d'histoire. J'aurais aimé pouvoir glisser mes doigts sur la hure de Max. Bref, vous comprendrez que j'ai ADORE démêler cette pelote d'algues si décriée par Adamsberg. Le cheminement de cette histoire est tout aussi tortueux que celui de l'Histoire : Robespierre ne périra-t-il pas sous la lame de la guillotine dont il avait tant abusé ?
A ce dépaysement aussi bien géographique qu'historique, j'accorde un 19/20.

Ça commence comme un Daniel Pennac: une scène de rue épique. Et puis ça continue comme un Gaston Leroux: des tours de passe-passe et des déguisements qui brouillent pistes et les mélangent pour en faire une boule d'algues sèches entremêlées. Heureusement, Adamsberg n'est pas né de la dernière pluie et, avec l'aide de sa fabuleuse équipe, il finit par démasquer le tueur acharné. Fiou!
J'ai bien sûr tiqué à chaque coïncidence, à la faiblesse des mobiles de l'assassin (qu'on ne découvre qu'à la toute fin) et autres invraisemblances mais je dois avouer que j'ai laissé de côté mes réticences pour me plonger jusqu'au cou dans l'ambiance, me laisser submerger par les doutes en même temps que les enquêteurs et surtout me laisser bercer par l'érudition du récit historique des assemblées de la Convention et la peinture du personnage de Robespierre qui y joua un rôle majeur jusqu'à sa mort tragique. Je ne vous dirai pas comment l'Histoire avec un grand H est mêlée à cette enquête policière : c'est un des aspects les plus réussis de l'histoire…

Adamsberg fait parti de ces personnages qui me fait patienter tel le chat en chasse. Je me pose, je guette et, dès qu'un Vargas parait je suis sans pitié et lui saute dessus comme le chat sur une souris pour n'en faire qu'une seule bouchée... éh éh ! Hélas, il me faut, parfois patienter un long moment avant qu' Adamsberg se pointe....

Mon ressenti à la fin du livre et j'en suis désolée est que, mes attentes et mes espoirs sont inassouvis, y'a comme un truc qui me gratte, qui me démange. Non pas que le changement d'ambiance de l'équipe Adamsberg m'ait chagrinée, la dissidence de certains équipiers a épicé un peu plus l'histoire, mais voilà, les motivations du ou de la meurtrier(e) me restent à ce jour irréaliste et incompréhensibles.

Bien que peu convaincue par le récit, je reste sous le charme de l'écriture, d'une certaine forme de "pédagogie" et surtout d'Adamsberg and Co.



Pas grave, le prochain me comblera, j'en suis sûre...

Temps glaciaires - Fred Vargas

J'attendais le dernier Vargas avec impatiente tant l'avant dernier me paraissait déjà très loin.
Et là pas de déception, l'histoire est originale, elle nous mène de l'Islande à Robespierre en passant par un haras parisien.

Tout est à sa place : le commissariat, Adamsberg, Danglard et les autres, Lucio sans son bras mais avec sa démangeaison et même Zerk le fils improbable.
Et là le voyage commence physiquement jusqu'en Islande et dans le temps à l'époque de la révolution et de Robespierre.

Quel rapport entre tout cela ? Les pages se tournent l'énigme s'éclaircie. Et je tourne la dernière page, c'est déjà fini ! Et je m'écris SUPER!!!

Et le soleil se lève sur une île de Bretagne et dans mes souvenirs de vacances il y a la mer les plages et les algues enchevêtrées d'Adamsberg, les paroles de Robespierre et une bête fabuleuse l'afturganga.

Lisez le vous ne serez pas déçu

Challenge abc 2014/2015

C'est parce qu'une simple témoin lambda d'une chute a bien tourné la question sept fois dans sa tête que le commissaire Adamsberg et sa brigade s'intéressent à une série de suicides qui vont vite s'avérer crimes maquillés en suicides. Tous liés à la désagréable aventure vécue par un groupe de touristes sur un îlot islandais dix ans plus tôt. Mais les personnes assassinées faisaient aussi partie d'une Association qui non seulement étudie les écrits de Robespierre, mais rejoue les scènes et discours de la Révolution liés au célèbre Incorruptible. Vous vous doutez bien que l'enquête d'Adamsberg, « une pelote d'algues » compacte et indétricotable, mettra en lumière les liens entre le groupe islandais et le groupe robespierriste, mais ce ne sera pas sans détours, atermoiements, échec apparent et même un sérieux risque de fracture au sein de la brigade. Sans compter une improbable convocation par l'afturganga islandais.

Ca faisait longtemps que je n'avais retrouvé le commissaire Adamsberg (je peux même avouer que je lui ai été infidèle, depuis le temps que j'ai acheté le bouquin et que je l'ai laissé traîner sur un bout d'étagère) et ça m'a fait bien plaisir de le retrouver, lui et sa bande de collègues, Danglard Retancourt, Veyrenc en tête, sans oublier les Froissy, Estalère, Noël, Voisenet et autre Mordent. En fait ils sont tous complètement givrés, ces flics, et Fred Vargas nous promène dans une intrigue légèrement capillotractée mais après tout c'est sa marque de fabrique et sans cela, son « pelleteux d'nuages » d'Adamsberg n'existerait pas, ni ceux qui croient en lui ni ceux qui doutent, ni ceux qui détestent son inaction apparente ni ceux qui le suivraient partout pour le protéger.

Evidemment on retrouve le goût de l'auteur pour l'Histoire avec cette fois le décor de la Terreur révolutionnaire et ses ramifications dans le présent, édifiantes. Côté géographie, les ramifications islandaises font… froid dans le dos. Et toujours l'humour, la dérision, la fantaisie avec rien de moins qu'un sanglier apprivoisé, qui s'appelle Marc comme… marcassin.

Adamsberg, j'ai failli être infidèle comme Danglard mais… je t'aime (et Danglard aussi, de plus en plus !!!)

P.S. Je suis fan et je n'ai aucune objectivité, j'assume !
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