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sur 3325 notes
Ce que j'aime, chez Vargas, c'est sa façon de tourner en rond, lentement, nonchalamment, par cercles concentriques, comme on griffonne sur un carnet de croquis.

Petit à petit, les cercles se détachent, se distinguent, on continue à tournoyer, mais c'est comme un ciel plein de planètes qui virevoltent chacune sur leur erre: cette fois, il y a des galaxies partout, on est perdus...Puis, insensiblement, les cercles se recoupent, se resserrent, et on touche le centre, le point névralgique. On y est. Enfin. Et c'est la fin, ou presque. On ne l'a pas sentie venir.

Vargas c'est Adamsberg, qui dessine, pour démêler son écheveau d'algues emmêlées. C'est Adamsberg qui gratte le papier de son crayon HB, et qui gratte son idée- pas- finie -qui- le -démange. Et qui arrache les grattons des gratterons accrochés à ses bords de pantalons...

Vargas, c'est Retancourt, la mère qui protège des brumes, la géante qui enlève et soulève... Chez Vargas , les humbles, comme Céleste, les tendres, comme Estalère, comme Amédée, les bêtes comme Marc sont toujours à l'abri d'une épaule, d'une cabane, d'une divinité tutélaire...

Vargas, c'est Danglard, le lettré, l'ésotérique, le fou d'histoire. Dans chacun de ses livres, elle nous ouvre une porte sur un pan inconnu ou méconnu d'histoire, de mythologie, de géographie.Ici, deux: la Terreur et l'Incorruptible, L'Islande et ses afturgangas...

Vargas c'est un monde, ou plutôt un microcosme: celui d'un commissariat où même les brutes sont sympathiques, où les idiots sont gentils, où les intellectuels sont fragiles, les chefs pleins de doutes.

On est heureux de les retrouver,tous, ses personnages familiers, et de plonger à leur suite dans une intrigue jamais banale -même si trame est celle des dix petits nègres, si l'on veut simplifier-

La subtilité des méthodes intuitives d'Adamsberg, l'érudition solide et jamais gratuite de l'intrigue fait que nous nous remettons avec bonheur entre ses pages, comme on se mettrait entre les mains d'un fabuleux acupuncteur, d'un chiropracteur de génie, d'un chiromancien bienveillant parfois...

Je ne vous raconterai pas l'histoire...Laissez-vous voyager, de planète en planète, d'ébauche en esquisse, de la Montagne à la Plaine, du Creux à l'île tiède...et relevez patiemment les signes dont Vargas émaille son récit...Cherchez, grattez là où une petite idée a commencé à faire son chemin, creusez, creusez... patient travail.... comme les fourmis de Céleste, ne lâchez pas la piste...
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Mais quel plaisir de lire à nouveau Fred Vargas ! Encore un roman de « la reine du rompol » qu'on ne lâche pas.
Et pourtant une fois de plus si l'on énonce les éléments apparemment saugrenus et disparates de l'histoire il est plus sûr de faire fuir les lecteurs que de les intéresser, jugez plutôt : une société secrète de Robespierristes costumés et grimés qui rejouent des moments de la Révolution française à Paris, une île sauvage d'Islande hantée par un démon et envahie de brumes maléfiques, une auberge aux tenanciers énigmatiques au fin fond de la vallée de Chevreuse où déambule un sanglier prénommé Marc, des meurtres anciens et des plus récents maquillés en suicides … d'emblée les ingrédients de cette nouvelle enquête semblent totalement loufoques et peu crédibles. C'est sans compter sur le talent hors pair de l'autrice, son imagination et son érudition. Avec son art incontestable de la narration, son humour, sa capacité à planter une ambiance mystérieuse, à livrer de savoureux dialogues, encore une fois elle parvient à construire une enquête originale et captivante en bonne spécialiste des intrigues ramifiées sans liens apparents qui finissent par faire corps et sens.
Quelle joie de retrouver le commissaire Adamsberg ses rêverie, son infaillible intuition, ses dessins supports de réflexion, ses phrases et raisonnements énigmatiques, ses pensées confuses, qui a un don pour sympathiser avec les gens de contrées particulières et de se fondre habilement dans le milieu.
Des meurtres ont eu lieu en France et sur chaque scène de crime on retrouve un mystérieux signe représentant une guillotine. le lien est vite établi avec l'association de Robespierristes spécialisée dans l'étude des textes de Robespierre qu'ils théâtralisent. Y siègent entre autres des descendants de guillotinés mais aussi de guillotineurs. Les enquêteurs s'y infiltreront et participeront à ce
simulacres par stratégie. Ces meurtres s'avéreront liés à un étrange séjour d'un groupe en Islande où des assassinats furent perpétrés des années auparavant. Nombreux sont les suspects mais le vrai coupable est indécelable. L'enquête patauge et prend la forme d'une « énorme pelote d'algues desséchées » menant notre cher commissaire sur une île islandaise où un esprit démoniaque « l'afturganga » oeuvre dans une brume mortifère envahissant à grande vitesse le territoire dans un climat quasi irréel. Il suffira d'un bruit de canne frappant le sol pour que tout à coup « l'infernale entrelacs d'algues »« remonte d'un bloc en eau claire » éclairant Adamsberg sur la vérité et qu'enfin les brumes islandaises se dissipent en même temps que son brouillard cérébral.
Savant mélange d'Histoire, d'intrigues imbriquées entre présent et passé mais aussi de poésie, le rompol de Fred Vargas nous offre un univers que personnellement j'adore.
Un roman atypique brillamment construit comme toujours.
A lire au coin du feu si possible.
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Un acte manqué qui réussi……et c'est encore le surréalisme quotidien qui frappe à la porte du poste de Police où officie le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.

Mais les lecteurs de Vargas le savent parfaitement bien: une enquête du commissaire, que l'on surnomme le pelleteur de nuage, n'est jamais banale, jugé plutôt : pas un mais deux ou trois secrets de famille, des paternité et maternité défaillantes, un trekking en Islande qui tourne mal, un haras et des étalons hors de prix aux portes de Paris, Robespierre, à la tribune de l'assemblée, éructant et dynamisant des révolutionnaires en habits, un sanglier domestique, un traducteur islandais au langage peu soutenuet un psychiatre qui juge complexe la gestion du commissariat.

Bon dieu, quel plaisir énorme de retrouver Adamsberg et sa joyeuse bande de flics iconoclastes!!.

Rafraichissons-nous la mémoire, il y a Danglard papa poule hypermnésique porté sur la dive bouteille, Rétancourt géante rassurante qui vaut cinq agents de sécurité, Veyrenc versificateur compulsif à la chevelure flamboyante, Vaisenet ichtyologue et ornithologue, Mercadet l'hypersomniaque, Mordent le spécialiste en contes de fées et Noël le flic con, il en faut un, dans un commissariat pas plus, tous ont leur importance et une partition à jouer.

« Les temps glaciaires » se savoure,entre polar historique,drame psychologique et conte fantastique, Fred Vargas maintient formidablement cet équilibre sans oublier de bonnes tranches de rigolade : ce qu'il advient des lascars qui prennent Rétencourt pour une femme désirable est assez croquignolet. La romancière se paie même le luxe d'envoyer Adamsberg sur les terres d'Erlendur Sveinsson.
« de l'audace, toujours de l'audace » aurait dit Danton et Fred Vargas c'est sûr n'en manque pas. Vargas rencontre Indridason le lecteur est comblé!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dès les premières lignes, on est rassuré, ils sont là : Adamsberg, Danglard, Retancourt et les autres, l'auteur n'a pas changé une équipe qui gagne. Pas d'angoisse, pas de doute, le plaisir sera au rendez-vous, et c'est parti pour une nouvelle aventure.

Aux grincheux qui toisent avec mépris la littérature de genre, et fustigent la construction en intrigues parallèles dont on sait qu'elles vont converger, si ce n'est pas nouveau, c'est plaisant (quand on aime les litchees, on n'arrête pas d'en manger parce qu'on en connait déjà le gout , au contraire!). Et dans le cas présent, on est fort curieux de savoir comment vont s'articuler un voyage en Islande qui a mal tourné et une société secrète qui voue un culte à Robespierre!

La noirceur des affaires m'empêche pas l'humour (l'intervention des secours sur le dénommé Marc est un régal).
Le récit est ponctué d'anecdotes historiques bien intégrées (pas d'effet de copié-collé comme on en lit quelquefois au risque de passer en diagonale sur l'énoncé : non, ici cela apporte un plus à l'intrigue) et cependant très instructives pour qui n'a pas eu de compo d'histoire depuis…..longtemps

Enfin on retrouve ce flirt subtil avec le fantastique, en équilibre sur une lisière ambiguë, bien caractéristique des polars vargassiens.

Un seul regret : il est fini et on devra attendre quelque temps avant de retrouver avec plaisir nos compagnons de lecture

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Celeste est une vieille dame, elle a décidé de vivre seule dans une petite cabane, en pleine forêt. Pourtant, c'est elle qui régit la propriété de la famille Masfauré. Mais, heureusement, Marc veille sur elle, ainsi, lorsqu'elle lui demande d'aller chercher le fils de la famille, il n'hésite pas, fonce et le déniche dans une auberge en train de diner avec le capitaine Adamsberg et son équipe, mais Marc ne peut franchir la porte, il n'a pas de mains, c'est un sanglier! En pressant son groin contre la fenêtre, il finit par attirer l'attention et tous les convives se mettent à courrir derrière lui pour rejoindre Celeste.

Bienvenue, mesdames et messieurs, dans l'univers de Fred Vargas. Vous découvrirez, en outre, une pierre qui chauffe en Islande, ce qu'est " une sorcière qui compte", une association mystérieuse qui rejoue, en costume d'époque, la dernière année de la vie de Robespierre mais surtout, vous saurez, dans le village des Masfauré si les corvidés qui y logent sont des choucas mantelés ou des corbeaux freux.

Voyage en Absurdie, me direz vous?
Oui, un peu et aussi voyage onirique, voyage en Islande, voyage historique.
Tout cela se mélange dans un vrai polar avec des meurtres, une enquête
et plusieurs énigmes à résoudre.

Coktail donc, mais pas explosif, plutôt une mixture qui vous égare de la réalité et vous envoie vers des cieux embrumés où vous retrouverez le "pelleteux des nuages", le capitaine Adamsberg, et toute son équipe.

Cartésien pur et dur, adeptes de perpendiculaires et des angles droits,
passez votre chemin. " Temps Glaciaires" est une vraie "critique de la raison pure"

Kant à moi, j'ai beaucoup aimé mais ce n'est que mon humble avis.
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Bien sûr, on retrouve les personnages que Vargas a si bien croqués lors de ses précédents romans: Adamsberg en commissaire plus proche du pelleteur de nuages que du chef d'équipe, Danglard le commandant érudit qui carbure au vin blanc, l'imposante Retancourt, Lucio le vieil Espagnol qui se gratte la piqûre d'araignée sur le bras perdu lors de la guerre d'Espagne tout en conseillant à Adamsberg de "chercher là où ça te gratte"...

Tous ces personnages me plaisent beaucoup mais je n'ai pas trouvé la mise en scène habituelle qui mets tout ce joli monde en action avec le suspense et le frisson. Hors c'est un peu ce que j'attends d'un polar.

Cependant, j'ai beaucoup appris sur Robespierre ,puisqu'il en est question dans la résolution des énigmes, et les passages sur l'Islande dans la brume m'ont paru forts intéressants mais trop courts et trop peu exploités dans la montée du suspense.

Après en avoir lu plusieurs, je pense que ce n'est pas ce que Vargas a fait de mieux. "L'homme à l'envers m'a paru bien supérieur.

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Qu y-a-t-il de commun entre l'Islande, un sanglier et Robespierre?

Et au milieu de tout cela, quelques morts insolites avec une guillotine en fil rouge...

Une vraie pelote indémêlable pour le commissaire Adamsberg, flegmatique rêveur, et son équipe d'enquêteurs, baladés d'hypothèses criminelles possibles en sombre secte historique de passionnés de la Révolution.

C'est un plaisir de retrouver l'univers policier de Fred Vargas. C'est aussi une lecture confortable, comme de bons chaussons de feutre au coin de la cheminée. On adore, on savoure, on sourit, mais on est peu surpris. On sait comment l'auteur nous tient, avec un mélange subtil de culture, d'originalité et de policier "à la papa", sans violence ni stress.

Fidèle à une construction narrative qui a fait ses preuves où passé et présent se répondent, mêlant les genres policier et littéraire avec aisance, elle fait revivre ses personnages récurrents, chacun bien dans son rôle décalé et original. Elle appuie même peut être un peu trop sur l'insolite concernant l'excentricité des policiers de la brigade. C'est le seul bémol que je me permettrai, ça flirte légèrement avec le convenu avec ce nouvel opus de l'atypique commissaire pelleteur de nuages.

Pour l'ensemble, rien à dire.
Un contexte original frisant le fantastique, une intrigue énigmatique et alambiquée, qui mène le lecteur par le bout du nez, amusé par l'humour décalé et emporté par une écriture fluide et élégante, jusque dans les dialogues.
Du pur Vargas, conteuse espiègle, qui cherche plus une belle histoire qu'une enquête résolue.
Un très bon cru!
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Je fais partie de la catégorie, enfin la sous-catégorie : "fans de Fred Vargas de la première heure qui se réjouissent de retrouver son univers et Adamsberg après quatre ans d'abstinence, malgré un début de lassitude sur les deux avant-derniers opus".

Ces "Temps glaciaires" me confortent dans cette catégorie, à savoir :
- que j'ai machouillé ce livre avec plaisir mais sans la jouissance des débuts; la singularité et la poésie sont toujours là mais font moins effet,
- que je suis néanmoins d'ores et déjà sûre que je me précipiterai sur le suivant, et peut-être en ferai-je le même commentaire!

Il est sans doute un peu stupide ou vain de ma part d'attendre de l'originalité et du renouveau de retrouvailles avec un vieil amant (car c'est bien l'effet que ça me fait, un nouveau Vargas).

Certes, le télescopage des histoires islandaise et robespierriste est génial, la coulée de brume dans laquelle avance l'enquête toujours aussi efficace, Danglard et Rétancourt sont parfaits dans leurs rôles.

Mais j'ai été aussi déçue de ce sentiment de déjà vu, et surtout de la sensation qu'Adamsberg n'avait pas pris de nouvelle consistance , ou plus de profondeur (il faut dire qu'il en a déjà beaucoup!), comme si F.Vargas ne savait plus trop comment faire avancer son personnage.
Je sais pas, peut-être qu'une ou deux scènes de tête à tête entre Adamsberg et Marc le sanglier auraient fait l'affaire. Ou peut-être que j'ai vieilli, et pas lui.
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Chez Vargas, il y a une manière unique de nous balader dans des univers, des lieux, avec le délicieux plaisir de nous perdre. C'est par les petits riens révélés, entendus que la vérité s'entrevoit, se dessine. Par petites touches imperceptibles, Vargas nous amène dans son imagination débordante.
Adamsberg est un commissaire hors norme, plongé dans une bulle , il reste pour la plupart des mortels une énigme à lui tout seul. Pas la peine de raconter un semblant d'histoire, on se retrouve comme aspiré par la force narratrice de l'enquête, qu'on lit avec une addiction gargantuesque. Sacré polar pour une sacrée auteur.
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J'ai beaucoup hésité avant de le lire (8 mois) car on m'avait conseillé de commencer par le premier tome de la série pour mieux comprendre la logique très particulière du commissaire Adamsberg et pour éviter de prendre l'histoire en cours de route. Mais l'avantage avec un roman policier, c'est que l'histoire se finit en un seul tome, il y a juste les personnages que l'on connaît moins que les habitués de cet auteur.

Finalement, je le tente enfin malgré le conseil et dès les premières pages, j'ai accroché à l'écriture et à l'humour pince sans rire de l'auteur. L'histoire est un vrai sac de noeuds ou de vipères et le commissaire est secondé par un commandant féru d'Histoire et hypermnésique, ce qui donne un roman policier très complexe à lire mais très intéressant au niveau de l'enquête et de tous les détails qui vont autour. du fait du style accrocheur, je pensais finir rapidement ce roman mais la situation a fait que non et puis, le rythme se ralentit un peu. du coup, ça devient un peu plus long à lire mais toujours aussi agréable et l'envie de connaître le fin mot de cette histoire est d'autant plus présent. D'habitude, je cogite tout le long d'un polar et j'émets différentes hypothèses pour trouver le meurtrier. Mais dans celui-ci, comme dit Adamsberg, il s'agit d'une inextricable pelote d'algues séchées. Je me suis donc laissée porter par les différents éléments recueillis par le commissaire. Ce n'est qu'à 50p de la fin quand tout se résout que j'ai posé le livre pour réfléchir à qui pourrait être le meurtrier. Je l'ai trouvé mais je n'ai pu déterminer son mobile, bien que certains détails ne m'avaient pas échappés. Par ailleurs, quand j'ai tourné la dernière page de ce roman, j'ai eu bien du mal à quitter Adamsberg et sa personnalité très particulière pour un commissaire de Paris.

Comme vous l'aurez compris, malgré le conseil donné, ce roman a été une excellente découverte de part l'histoire, les personnages principaux et le mode de déduction à la Hercule Poirot et un coup de coeur pour le style de l'auteur (surtout pour l'humour utilisé). En rangeant ma bibliothèque, j'en ai découvert 2 de plus de cet auteur (dont un en double) qui ne sont pas plus au début de la série que celui-ci mais qui me permettront de retrouver Adamsberg et sa brigade d'hommes aux divers caractères et compétences. Si vous êtes amateurs de polars originaux écrits de main de maître, je vous conseille très fortement de découvrir cet auteur française et son personnage plus qu'atypique, le commissaire Adamsberg. Pour ma part, j'ai bien apprécié la balade en Islande et la connaissance de son équipe pour le moins variée et concentrée en rancoeur. J'espère pouvoir lire sous peu un autre de ses romans et m'en procurer d'autres. Je remercie donc Myriam pour cette excellente pioche, bien que très en retard.

Sur ce, bonnes lectures à vous  :-)
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