Cette fois-ci c'est mon fils qui me l'a fait découvrir, par le biais de l'école.
C'est une belle histoire, triste et du coup il est difficile de se lancer dans la lecture à voix haute devant des enfants si jeunes. Il est conseillé à partir de cinq ans.
Difficile parce qu'il traite de la mort de Blaireau. Pourtant Blaireau est vieux et n'a pas peur de la mort, mais il s'inquiète pour ses amis. Il les prépare donc, leur dit qu'il s'apprêtait à descendre dans le Grand tunnel. Et puis, un soir, il fait un rêve merveilleux. Il rêve du Grand Tunnel et se sent libre.
A sa mort, tous ses amis sont en deuil. C'est l'hiver, la neige recouvre tout. Puis, de nouveau, le printemps, et les souvenirs ramènent Blaireau auprès d'eux.
Ce récit est beau parce qu'il parle de la mort, du deuil et de la tristesse simplement, en respectant l'enfant et ce qu'il peut ressentir face à cette inconnue que certains ont déjà, malheureusement, dû affronter. Bien sûr, le récit finit sur une note positive et douce, laissant la porte ouverte à l'idée que l'on peut se faire de là où la mort emporte les êtres.
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Selon moi le meilleur livre pour parler de la mort avec un enfant de moins de six ans. La langue est simple avec un vocabulaire bien adapté aux petits. L'histoire est triste puis qu'il s'agit de la mort de blaireau, qui était très vieux. Il prépare ses amis à son départ mais quand un matin ils apprennent sa mort ils sont tristes. Mais ils finissent par se réunir pour évoquer chacun leur tour des souvenirs de moments heureux auprès de lui. C'est un livre remarquable parce qu'il n'impose rien à l'enfant : ni croyance religieuse, ni sentiments à éprouver, ni façon de faire son deuil. Chacun peut y piocher ce qui lui convient, ce qui le réconforte, ce qui peut l'aider à faire son deuil. En plus les illustrations sont très belles, de grande qualité. Un grand livre donc, sur le deuil et le souvenir, et un livre indispensable dans toutes les écoles maternelles. Pas vraiment dans l'optique d'une exploitation en classe, mais plutôt pour l'avoir sous la main pour le prêter aux familles quand cela est nécessaire.
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Quel joli petit livre.
Blaireau vieillit tout doucement mais prend plaisir à voir ses amis s'amuser, il aimerait tant courir comme autrefois avec eux.
Un beau soir il rentre chez lui dans son douillet intérieur bien au chaud, il fait un rêve merveilleux.
Au petit matin ses amis, lapin, taupe, renard, grenouille, ne le voyant pas venir apprennent la triste nouvelle de la mort de leur ami.
Mais Blaireau leur a bien dit, quand je ne serais plus là penser à moi mais ne soyez pas malheureux, rappelez vous les bonnes choses que nous avons fait ensemble.
Très émouvant, sur le deuil et le souvenir.
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Voilà une jolie manière d'expliquer le deuil à un jeune enfant. J'insiste sur le mot "deuil" car c'est bien de ce concept dont il s'agit, et non celui de "mort".
J'ai trouvé l'histoire très pertinente car elle dit les choses bruts, sans passer par de la métaphore, de la magie ou autre subterfuge qui pourrait éloigner de trop l'enfant de ce concept bien sérieux.
La vérité telle qu'elle est et, bien sûre, adaptée à l'âge ciblé.
Cependant, je regrette que tous les personnages fassent allusion à une même chose lorsqu'ils se souviennent de leur ami Blaireau : l'apprentissage.
Évidemment, nous apprenons beaucoup de nos amis, mais ce n'est pas tout. Nous partageons avec eux des moments de complicité et de joie, nous avons leur soutien dans des moments difficiles, nous partageons des valeurs et intérêts communs... Tout ça, cela n'apparait pas dans les souvenirs qui sont faits de Blaireau. Pourtant, c'est bien l'accumulation de ces petits moments qui fait que le lien existe entre amis, et que l'on pleure quand il y a deuil. Pas seulement quelque chose d'aussi intellectualisé que "il m'a appris ceci"...
Ceci étant, cela reste tout de même un très bon album jeunesse sur ce thème.
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Devant lui s'ouvrait un très grand tunnel.
Il abandonnait sa canne, il n'en avait plus besoin.
il courait vite, de plus en plus vite, dans ce Grand Tunnel, et puis, soudain, ses pattes ne touchèrent plus le sol.
Il se sentit basculer, tête en bas, et tomber, tomber...
Blaireau se sentait libre.
C'était comme s'il avait quitté son corps.
La neige fondit et la tristesse des animaux aussi.
Chaque fois que l'on prononçait le nom de Blaireau, quelqu'un se rappelait une autre histoire qui redonnait le sourire à tous.
Blaireau n'avait pas peur de la mort. Pour lui, mourir, c'était simplement quitter son corps. Cela ne l'inquiétait guère, car son corps ne fonctionnait plus aussi bien que dans sa jeunesse. Une seule chose le tourmentait: la peine qu'éprouveraient ses amis.
Blaireau leur avait demandé de ne pas être malheureux, mais c'était bien difficile.