Difficile de s'inspirer de la pensée du Kama Sutra de nos jours, tant il s'inscrit dans un contexte, un lieu, une époque. « Cet ouvrage ne doit pas être utilisé uniquement comment un moyen de satisfaire ses désirs » (Vatsayayana). Effectivement, outre la liste des positions, c'était avant tout un manuel d'éducation sexuelle, un moyen pour connaître l'autre sexe et les joies de l'amour, tout en respectant les coutumes et la maîtrise de ses sens. Il s'en suit une longue liste de ce qu'il faut faire et ne pas faire, selon les circonstances, pour la séduction et passer à l'acte sexuel. Tout dépend de la caste, si la femme est une courtisane, ou une jeune fille à marier, si l'homme est riche ou pauvre… en fait, rien de très attirant. L'édition que j'ai entre les mains se compose d'un manuel destiné aux hommes « L'homme amoureux » et d'un autre pour les femmes « La femme sensuelle ».
Le texte se lit rapidement, tant on est tenté de passer sur toutes ses considérations d'une autre époque. Les illustrations, issues de reproductions du Muséum de New Delhi, sont, sommes toutes, très convenues, accouplements improbables et rocambolesques, souvent peintes de manière très naïve. En revanche les sculptures paraissent plus réalistes. Avis aux amateurs/trices. Je leur souhaite bien du plaisir.
Il en reste quelque chose de très daté qu'il faut absolument replacer dans son contexte, l'Inde d'il y a deux mille ans.
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Les hommes sont sensibles à la flatterie, et chaque amant doit quitter votre chambre en ayant l'impression qu'il est le plus grand amant de tous les temps.
Le contact de ses seins est mûr dans ma paume arrondie. Ils oblitèrent tout dans leur étroite orbite de désir.
Vatsayayana