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Gérard-Julien Salvy (Traducteur)
EAN : 9782253124429
124 pages
Le Livre de Poche (28/01/2009)
3.07/5   36 notes
Résumé :
Dans la petite ville de Sélinonte, en Sicile, un étrange libraire essaie en vain de faire aimer la lecture aux habitants qui le prennent pour le diable. Seul le jeune Nicolino, surnommé " Frullo ", aime l'entendre lire à haute voix ses textes préférés. Agenouillé entre deux piles de livres, le jeune garçon vient en cachette chaque soir à la librairie afin de l'écouter. Mais, quand ce dernier est agressé, toute la ville commence à perdre l'usage de la parole. Seul l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Il est difficile de donner une étiquette précise à cet ouvrage qui n'est ni vraiment un roman, ni vraiment un récit ou même un conte et pourtant...lorsque je l'ai trouvé dans les étagères Science-Fiction et Fantastique de la bibliothèque dans laquelle je travaille, j'ai tout de suite été attirée par la couverture et le titre et me suis laissée (et j'ai bien fait d'autant plus que celui-ci se lit très vite) tenter.

Oui, fantastique, ce texte l'est réellement mais rempli à la fois d'une grande sagesse tout en étant moralisateur envers celles et ceux qui jugent trop vite, par exemple sur notre différence (qu'elle soit physique ou qu'elle ne rentre pas dans les "normes"). Ici, dans la ville de Sélinonte en Sicile, nous faisons la connaissance d'un homme étrange. Il l'est de bien des manières, d'une de part son aspect ressemblant plus à un lutin qu'à un homme et d'autre part, de par sa profession : vous imaginez vous un libraire qui ouvrirait une boutique mais ne vendrait aucun livre ? Non, ce que cet homme aime plus que tout, c'est lire à haute voix les recueils qu'il possède dans sa boutique. Aussi, il organise des séances de lecture tous les soirs et si quelques curieux s'y rendent dans un premier temps, les chaises ses retrouvent rapidement vides mais notre homme continue, à lire, toujours à haute voix et seul un jeune garçon, âgé de treize ans, , Nicolino, en profite, à l'insu de ses parents puisqu'il s'y rend en cachette et se cache même du libraire qui pourtant n'est pas dupe. Je ne voudrais pas trop en dire tant cet ouvrage mérite réellement d'être lu (rassurez-vous, pas forcément à voix haute) mais la morale m'a étrangement fait pensé au conte "Le joueur de flûte de Hamelin".

Vous vous demandez sans doute ce que des enfants et des livres peuvent avoir en commun dans cette étrange comparaison ? Je ne vous le révélerai pas mais c'est dans un sens exactement la même chose et ce texte renvoie surtout à tous les défauts humains : préjugés, orgueil, fierté et j'en passe... Un livre court mais ô combien riche de par les messages qu'il véhicule ! A découvrir et à faire découvrir !
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- Un libraio che non vende libri? Ma che razza di libraio è?
Pour avoir mal accueilli le nouveau libraire, pour l'avoir maltraité, exclus, moqué, insulté, les habitants de Selinunte subiront un étrange châtiment : ils perdront la parole, le sens des mots, le langage. Incapables de s'exprimer, ceux qui ont brûlé la librairie, ou qui du moins n'ont pas levé le petit doigt pour la sauver des flammes, sont condamnés à réorganiser leurs misérables vies pour palier tant bien que mal à ce handicap.
Seul a échappé à la punition le jeune Nicolino. Des semaines durant, il est sorti de chez lui et s'est faufilé derrière les piles de livres pour écouter le libraire lire les chefs d'oeuvre de la littérature. de Sapho à Proust en passant par Manzoni et Tolstoï, il s'est laissé bercer par les grands auteurs que le vieil homme récitait inlassablement tous les soirs à 21h, devant des chaises vides. Il ne lisait que pour Nicolino, dont il n'ignorait en réalité pas la présence, et pour lui-même.

Je remercie infiniment Cicou45 dont la critique m'a donné envie d'ajouter Il libraio di Selinunte à ma liste. J'ai adoré !
Ce petit roman est incroyablement envoutant. Je ne connaissais jusqu'ici Roberto Vecchioni que par ses chansons. Je lui ai ici découvert une plume douce et poétique, d'autant plus que l'histoire ne pouvait pas laisser insensible mon âme de lectrice. le côté fantastique du récit ne gâche rien, lui ajoute au contraire du charme.
Décidément, ce petit livre atypique est très réussi !
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Un livre qui surprend, de part son histoire et son côté poétique et fantastique à la fois. C'est un style particulier, à la frontière du conte, et il ne faut pas s'attendre à plus et encore moins à un roman. Lire ce livre c'est s'offrir une lecture dans la marge et se laisser emporter par cet étrange village Sélinonte et son libraire non des moins mystérieux. Derrière cette histoire comme tout conte, il y a une belle moralité qui s'oriente vers la différence, ou l'indifférence, et celle du pouvoir des mots.
J'ai bien aimé ce livre même sans aller jusqu'au coup de coeur, mais il est atypique, et sort des chemins battus et conventionnés. C'est une belle découverte et un bon moment de lecture. Aucun regret au vu des avis plus que négatifs ou mitigés, comme quoi, il ne faut pas se laisser influencer , comme chacun sait, tous les goûts sont dans la nature.
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« Ma ville ne s'appelle pas Sélinonte; je dirais même qu'elle n'a pas de nom. » Voici la première phrase du roman qui intrigue assez pour poursuivre. Mais que veut-il dire? Mais où est-ce alors?

Un libraire vient de s'installer dans le village à la place du tailleur. Il est un peu étrange et n'est pas accueilli très chaleureusement.
« -Mais peut-être qu'il est simplement timide, dépaysé.
- Penses-en ce que tu veux, Nicolino, mais ne commence pas à rêver. Les choses sont toujours telles qu'on les voit. »
Le plus étrange doit être qu'il ne vend pas de livres. Tous les ouvrages en rayon sont pour les lectures qu'il propose. Mais les habitants sont réticents.
Nicolino a 13 ans, il est intrigué par ce personnage et aussi par l'interdiction de ces parents. Il s'enfuit de la maison en cachette en mettant dans son lit son oncle qui lui ressemble beaucoup. Mais un jour tout s'arrête. Une fillette est enlevé, les habitants se soulèvent et brûlent la librairie avec le libraire dedans. A partir de là, toute la vie du village va changer radicalement. Les mots se sont enfuis et la plus part des habitants doivent se limiter à quelques mots en espérant ne pas prendre leur sens. Seul Nicolino échappe à cette malédiction car il écoutait avec passion ce libraire.

La lecture n'est absolument pas fluide et facile. Beaucoup de pages sont laborieuses, surtout lors des extraits de lecture qui ponctuent le très long deuxième paragraphe. L'amour des livres, je ne l'ai pas senti ici. Et si par malheur, quelqu'un cherche à remettre à lecture et tombe sur ce dernier, il va vite abandonner. Mon plaisir dans ce livre, c'est lorsque je suis enfin arrivé à la page 124. Il ne me reste plus qu'une page et je pourrais commencer un autre livre.
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Quand on regarde le résumé, ça envoie du rêve. Déjà rien que le cadre : une librairie dans une petite ville de Sicile... de toute façon, bien souvent quand ça parle de livres, je fonce. Eh bien là, j'ai été très déçue. Il ne se passe rien en fait. Je suis arrivée à la fin du bouquin (laborieusement) et je me suis dit : tout ça pour ça ? Vraiment très déçue. le style littéraire n'a rien d'extraordinaire. de plus, la traduction que j'ai lue était bourrée de fautes (pas seulement des erreurs dans le passage de l'italien au français, mais aussi des fautes de français...). C'est dommage, ça aurait pu être un bon livre vu, et si on se fie à la quatrième de couverture, ça a l'air d'être un bon livre.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2007
Lecture jeune, n°123 - Nicolino est malheureux. Primula, dont il est amoureux, ne peut lui exprimer en retour l’amour qu’elle lui porte. Ses mots s’effritent, perdant le sens et l’intensité qu’elle voudrait leur donner. Elle est accablée d’un mal étrange qui touche tous les habitants de Sélinonte à l’exception de Nicolino. Lorsque ce dernier était adolescent, un libraire étrange et laid est venu s’installer en ville. Les habitants, méprisants, rebutés et soupçonneux, refusaient d’assister à ses soirées littéraires. Seul, en cachette, Nicolino s’y rendait chaque soir pour écouter ses lectures. Le poids des mots et la saveur de leur sonorité le bouleversaient et le transportaient dans un monde qui lui échappait jusque là : un monde de nuances, de mystères, d’élévation de l’âme et de l’esprit. Tout prit fin lorsqu’un brasier iconoclaste ravagea la librairie. Le lendemain, Sélinonte avait perdu l’usage de la parole. Une écriture limpide et poétique porte ce récit fantastique et intemporel sur le thème de la perte du sens, magnifique plaidoyer pour la lecture. Les nombreux extraits des ouvrages lus par le libraire (Sophocle, Pesoa, Tolstoï, Shakespeare, Dante, Rimbaud…) sont répertoriés par des notes en dernière page. Ils réservent ce beau roman à des lecteurs confirmés. Brigitte de Bergh
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"[...]rien ne vit autant intensément que le temps arrêté ; car ce ne sont pas les gens qui courent, les objets qui tombent, les voix qui résonnent qui constituent la vie, tout cela n'est qu'imitation erronée de la vie. La vie est une et immobile, depuis toujours identique à elle-même ; la vie est autre chose."
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"Les vents de l'âme portent quelque chose qui ressemble à cette lumière, mais avant cela ils doivent te pousser vers le bas, toujours plus bas, parce que sans la fin il n'y a pas de début."
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La casa, la mia casa, sarà piena di libri, quei libri, quelli dalla copertina blu : una montagna, un oceano di libri : in sala, in camera, in cucina, in bagno, sul balcone. Dovunque mi volterò non vedrò altro che libri, a mucchi, in colonna, sparpagliati, in bilico uno sull'altro, chiusi, aperti, di costa, di fronte, di taglio, stipati nei cassetti aperti, impilati nel lavandino sotto il rubinetto sgocciolante, infilati sotto il tappeto, dietro i termosifoni, nel letto, sul letto, sotto il letto, incastrati uno nell'altro o soli, liberi, libri fra le tazzine di caffè, in cucina, perfino nel frigorifero.
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Nel cielo volavano libri. Non potevo sbagliarmi, erano proprio libri, tutti uguali, tutti con la copertina blu che ben conoscevo. Guardai meglio : volavano libri e non volavano a caso, sembravano come telecomandati e stavano andando ad ammucchiarsi nello stesso punto, più o meno sopra piazza Garibaldi. Venivano da destra, da sinistra, da lontano e da vicino, qualcuno era più veloce, qualcun altro più lento : molti passavano radenti la mia finestra, prendevano quota e puntavano dritto verso gli altri, già tanti, che si erano sistemati sulla piazza. Li c'era come una nube blu che si allargava, si allargava... Già un bel pezzo di cielo s'era oscurato e il buio aumentava sempre più.
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Durant ces deux mois, le temps des mots était devenu mon véritable temps, une seconde vie : nous deux, seuls, dans le silence absolu, dans cette pièce hors du monde. Et puis, la beauté de cette voix qui m'enchantait, me transportait.
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