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3,09

sur 788 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le 30 août 2011, un homme se réveille dans un terrain vague de Berlin. Il porte une capote militaire un peu sale. Autour de lui, des détritus, des oiseaux qui gazouillent et des voix d'enfants qui jouent ...

Il ne reconnait pas le lieu où il se trouve ... la veille au soir il était dans son bunker, les Russes approchaient, les attaques aériennes britanniques pilonnaient la ville ...

Cet homme, c'est celui dont il est malvenu de prononcer le nom, oui, celui avec la grande mèche et la petite moustache ... 

Quand il quitte le terrain vague où il s'est réveillé, il est recueilli par le kiosquier voisin qui lui offre abri et nourriture et, le prenant pour un comédien plus vrai que nature, lui fait rencontrer des producteurs d'émissions télé qui lui offrent la tribune qui lui manquait ! 

La première partie de ce roman est très divertissante : la découverte des téléphones multitâches, la recherche d'une sonnerie, le pouvoir de ioutioube sur les journaux imprimés, les voitures silencieuses, les vêtements qui ne ressemblent plus  rien, les chaussures de clowns aux pieds des jeunes,  ... 

Bref tout ce qu'on découvre après un sommeil de 66 ans ! 

La deuxième partie du roman, le développement des thèses historiques, la rencontre avec les représentants des partis, l'acoquinement avec les Verts, m'a davantage ennuyée ...

Bref, un roman étonnant d'un jeune auteur allemand à suivre ...  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Une idée saugrenue pour cet auteur que de faire revenir Hitler mais un alibi pour porter un regard critique sur la société et ses dérives journalistiques et politiques essentiellement.
Tout le contraste réside dans le fait que personne ne peut croire qu'Hitler est vraiment de retour et ce même personnage qui reste sur sa lignée de pensée. Les propos qu'il tient deviennent des anecdotes d'émissions télé. Et c'est là que l'on sent tout le danger du beau parleur qui arrive à convaincre les foules, fasciné par ces nouveaux moyens de communications (téléphone, télévision, internet..) qu'il utilise avec une grand maitrise.

Un roman plutôt vivant et drôle, même si je lui ai trouvé quelques longueurs, mais qui interpelle sur la dérive que nous vivons actuellement, sur le pouvoir de la manipulation déguisée mais pas toujours inconsciemment.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Timur Vermes ose ressusciter Adolph Hitler. Celui-ci se réveille dans l'Allemagne d'aujourd'hui et va rencontrer la renommée en tant qu'imitateur du dictateur. le parti pris par l'auteur est de nous placer dans la tête du dirigeant nazi puisque le roman est écrit à la première personne. Ce qui fait que le lecteur est immergé dans la logique effroyable et souvent absurde voire malsaine de l'homme de Berlin. L'auteur trouve des situations qui sont assez drôles, notamment quand Hitler ne comprend pas le sens de notre mode de vie actuel. Ce roman est avant tout une critique de la société du spectacle et des médias car cette dernière est incapable de comprendre qu'il est le véritable Hitler et l'utilise comme un pantin qui vocifère. L'auteur décrit la variété des réactions du public : ceux qui rient, ceux qui détestent et ceux qui adhèrent. Cela fait parfois froid dans le dos.
Ce roman doit être lu avec de la distance critique parce que certains pensées d'Hitler sont particulièrement nauséabondes : la pensée extrême au sens premier du terme.
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Timur Vermes, né en 1967 à Nuremberg, est un écrivain allemand d'origine hongroise par son père. Après des études d'histoire et de sciences politiques, il devient journaliste et contribue à de nombreux journaux et magazines. Ancien nègre littéraire, son premier roman, Il est de retour, est paru en 2014.
Dans le Berlin de nos jours, un homme se réveille dans un terrain vague, Adolph Hitler que l'on croyait mort depuis 1945 est de retour ! Voici le pitch sur lequel Timur Vermes a construit son premier roman, une idée originale et provocante à la fois. A priori.
Hitler, le narrateur, ne s'explique pas sa « résurrection » et l'écrivain, à juste titre ne s'y attarde pas non plus. D'emblée le parti pris humoristique de Timur Vermes s'impose ; le ton de la narration et les étonnements successifs du fraichement débarqué face au monde qui a bien changé, amusent le lecteur. La télévision, internet etc. tout est découverte pour le fameux moustachu. Puis les sourires virent au rire jaune quand l'humour noir entre en scène, « La création d'un Etat d'Israël avait visiblement provoqué un appel d'air. On avait eu la bonne idée de placer cet Etat en plein milieu de peuplades arabes, si bien que toutes les parties étaient occupées à se battre les unes contre les autres depuis des décennies et des décennies. » Mais où l'humour est plus subtile, c'est dans les multiples recours au quiproquo : Hitler parle au premier degré tandis que ses interlocuteurs y entendent du second degré, « Et aujourd'hui, vous faites des plaisanteries sur ce sujet à la télévision… - Voilà qui est nouveau, dis-je sur un ton grave. Les juifs ne sont pas un sujet de plaisanterie. » Là, le lecteur rit moins, instruit par l'Histoire passée.
Hitler se baladant dans Berlin ne pouvait passer inaperçu, repéré par une chaîne de télévision et considéré comme un comique de haut niveau, « jouant » son personnage vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il fait un tabac à l'audimat avant d'investir le royaume de YouTube. L'écrivain en profite pour fustiger les médias, de l'audiovisuel à la presse du Bild Zeitung. Les uns propulsant un soi-disant comique vers la starisation, l'autre reconstruisant sa popularité passée en vue de continuer son combat d'hier en utilisant cette tribune. le plus agaçant pour le lecteur – mais c'est aussi le ressort principal et voulu du bouquin – c'est que cet Hitler n'est pas aussi antipathique qu'on le voudrait, comparé aux crétins qui le montent en épingle.
Globalement le roman est souriant et intéressant mais il souffre aussi de longueurs parfois, d'un manque de punch dans l'écriture et surtout de profondeur dans la dénonciation du système. On comprend bien le propos de l'écrivain, nous mettre en garde contre le possible retour de leaders extrémistes qui n'utiliseraient que les outils modernes de communication pour parvenir à leurs fins, mais tout cela reste bien gentillet. Enfin, c'est mieux que rien.
PS : Je vais faire le boulot de l'éditeur, puisqu'il ne l'a pas fait. Information importante pour les lecteurs amateurs, qui n'ont pas comme moi, l'habitude d'éplucher de fond en comble un bouquin avant de le lire, en fin d'ouvrage il y a un glossaire bien venu pour éclairer des points d'Histoire oubliée ou méconnue ; or ce glossaire n'est indiqué nulle part et aucun astérisque ou autre moyen dans le texte n'y renvoie.
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Je viens de terminer ce livre et que dire sinon qu'il est très bon et très juste. Et il m'a encore mit face à mes faiblesses. Je sais pertinemment que si j'avais été une allemande en 1933, j'aurais voté Hitler. Cet homme est un tel manipulateur des foules, un homme qui sait parler (c'est vrai, on ne peut pas mentir dessus) qu'il peut te faire avaler tout ce que tu veux.
Cela me rappelle d'une certaine façon le livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, La Part de l'autre.

Face à ce qui est aujourd'hui, où Hitler - à l'origine d'un des plus grands génocides du monde - devient un sujet de rires, il est important que l'on se remette en question. Je pense que c'était là le but de ce livre.

Le point négatif (mais en est-il vraiment un ?) me semble être la fin, beaucoup trop abrupte. Je m'attendais à une fin comme ça, une où on se dit : "il continue comme il est parti, pas de doute, encore une fois, on élirait Hitler sans hésiter". Toutefois, je pense que j'aurais bien aimé un mot de l'auteur où il expliquerait des trucs importants de la vie, ce genre de bêtises, où on se sentirait un peu moins bête parce que oui, je le sais, en 1933, j'aurais voté Hitler.
Au jour d'aujourd'hui, où les partis extrémistes font une avancée toujours plus forte, parce que le monde ne va pas très bien, parce qu'il y a la crise, ça serait bien qu'on fasse gaffe aux personnes qu'on choisit pour diriger notre pays. Je ne veux pas de dictateur chez moi. Mais parfois, le dictateur, on le fait rentrer sans s'en rendre compte.
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Comment ne pas être curieux en découvrant ce titre posé sur une telle couverture ? Coup de pub, coup de presse , coup de bluff, la critique s'en est donnée à coeur joie. Mais j'écoute rarement la critique, et c'est une une double histoire que j'ai découvert offrant une singulière lecture à deux degrés.

Au premier degrés ce livre est drôle, tournant le dictateur au ridicule, décalé et original. de quiproquo en quiproquo on se délecte volontiers de ce personnage burlesque, qui persuadé de remonter les marches du pouvoir devient le personnage fétiche d'une mauvaise émission télévisée. Notoriété qui, loin d'être au goût de tout le monde dans une Allemagne moderne et réconciliée, lui apporte rejet et violence au coin des rues.

Au second degrés ce roman devient terrifiant.
Notre époque apparaît plus que propice au retour de la dictature, la population débordant de doutes, de désespoir, de fatigue, d'intolérance. Nationalisme, chômage, retour aux valeurs familiales justes, honnêteté, sens du devoir et de la droiture. Une Europe en quête de structure.Alors on regarde cet Hitler des temps modernes, s'adapter aux nouvelles ressources, aux médias, s'insinuant dans chaque faiblesse de l'homme, dans sa peur, son rejet de l'autre et son individualisme obsessionnel.
Peu à peu un slogan prend forme, qui semble fou : " Tout n'était pas si mauvais"
Écoutez votre voisin, regardez le 20h00, soyez attentif au monde qui change.
Une leçon de clairvoyance, foudroyante.

Timur Vermes, livre ici son premier roman, en maîtrisant avec talent cette dualité paradoxale.
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ll est de retour est une fiction satirique qui raconte la réapparition d'A. Hitler en 2011 à Berlin. Bien évidemment, il est déboussolé, consterné par ce qu'il voit : un pays où personne ne le reconnaît, où la population Turc "pullule" dans les rues et où une femme dirige son pays!
Après plusieurs quiproquos, Hitler est repéré par une équipe de télévision qui l'engage illico comme comédien pour interpréter son propre rôle. Peu à peu, il redevient un homme influent grâce au pouvoir des médias...
Il m'est difficile de savoir ce que j'ai clairement pensé de ce roman, en tout cas, il ne m'a pas laissé indifférente!
D'un côté, nous avons le personnage d'Hitler qui est toujours autant dérangé, ne regrettant en rien ce qu'il a fait et ne cherchant pas à se remettre en question. D'un autre côté, ce livre propose des dialogues de sourds plutôt drôle à prendre au troisième degré.
C'est un roman qui fait réfléchir sur de nombreux points. Tout d'abord, en proposant une critique intéressante sur nos maux contemporains, comme le pouvoir des médias, la situation critique de l'Europe, la montée des extrémistes et surtout, la capacité de l'homme à reproduire sans cesse ses erreurs. Je vous invite à lire ou à regarder la Vague de Todd Strasser, qui prouve que personne n'est immunisé contre la manipulation et contre un nouveau "Hitler".

" Autrefois il a tué des millions de gens- maintenant des millions viennent l'applaudir sur YouTube" (p.214)

Merci à l'opération Masse Critique de Babelio ainsi qu'à l'éditeur Belfond de m'avoir fait découvrir ce roman.
Lien : http://metamorphoselivresque..
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Des hauts et des bas !!!!

Attirée par cette histoire d’Hitler qui revient des années après sa mort au cœur de notre société contemporaine, je me suis laissée tenter par ce livre.
L'histoire est originale et prenante, on a envie de découvrir comment Hitler va réagir face à notre monde actuel. Le début du roman part au quart de tour, avec notamment la découverte des gros titres de la presse, on rigole assez rapidement, il faut dire que le point fort de ce roman c'est clairement ce côté burlesque et satirique.

Au delà de ça, derrière les tribulations de héros d'un genre particulier, il y a une véritable réflexion de la part de l'auteur sur la démocratie, sur la mémoire, sur le peuple et aussi sur l'Histoire. on lit ce livre comme une fiction, certes,mais aussi, pour moi comme une sorte " d'essai", de " réflexion"

Mais ce qui m'a le plus plu dans ce livre, et c'est pour moi, le tour de force de Vermes , c'est qu'il a réussit à rendre le personnage le plus détesté de l'Histoire, sympathique. on se prend à aimer cette espèce de " Zombie Fürher" . Vermes le démystifie, on n'est jamais mal à l'aise, même lorsqu'on parle du génocide juif.

Cependant, ce roman manque de rythme; l'écriture est parfois lourde et redondante et je me suis souvent ennuyée et perdue. en clair le début est bien mais le reste peut s’avérer ennuyeux.
De plus j'ai trouvé a certains moments qu'il y avaient quelques facilités dans l'histoire, ce roman me laisse un arrière goût de "baclage" et puis la fin a été pour moi très décevante, il n'y a pas de dénouement.

En bref, ce n'était pas une lecture extraordinaire pour moi, même si je reconnais le talent de l'auteur et l'originalité de l’œuvre; Je suis plus impatiente de découvrir ce que va donner le film tiré de ce livre, puisque cela a été annoncé, car je pense que certaines blagues ou situations fonctionneront mieux à l'écran qu'a l'écrit.



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Entre rire et écoeurement, comment une société est de nouveau prête à choisir l'extrémisme.
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Comme le dit cette magnifique couverture, Hitler est revenu. Et il est revenu en 2011, après une interruption de quelques années. le parti pris de l'auteur de jouer sur l'humour à propos d'un sujet grave comme Hitler peut être assez surprenant, mais très actuel, parce qu'enfin, on s'autoriserait à en rire. Et ça fonctionne plutôt pas mal au début du livre, la "renaissance" d'Hitler qui découvre l'Allemagne actuelle à la lueur de ce qu'il a quitté est extrêmement drôle.

L'auteur nous sert en plus des références impressionnantes à l'entourage d'Hitler, à sa conception du monde, qui d'ailleurs pour les jeunes comme moi sont assez déroutantes, qui le sont peut être moins soit pour les plus âgés, soit pour les allemands, qui sait. Donc on sent un travail à double voie : d'un côté l'humour, d'un autre la culture.

Mais petit à petit apparaît un goût amer, on se sent de plus en plus mal à l'aise, et malgré les sorties humoristiques, on ne peut s'empêcher de s'attacher au fond du livre : un Hitler de 1944 qui reprend ses grandes idées, une partie de la société qui ne le voit que comme un grand humoriste, faisant la satire de l'époque, mais une autre partie qui adhère peu à peu à ses idées. Et c'est inquiètant. Parce que l'humour dans ce cas sert aussi à nous interroger : et nous, comment le prendrions nous? Serions nous capable de dire Stop et de ne pas se laisser embrigader?

Alors oui, ça commence comme un livre drôle, parfois un peu "lourd" côté référence, et qui glisse peu à peu bien loin de l'humour. Mais en même temps, vous verrez, ce qui y est écrit, est très transposable à ce qui pourrait se passer. Même pas besoin d'un Hitler pour ça, je vous laisse vous référer à certains "anciens" humoristes qui en sont bien loin aujourd'hui...
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