La tragi-comédie de Don Duardos
Écrite pour le roi Jean III du Portugal, la pièce a été créée vers 1522. Nous sommes dans un genre nouveau, appelé à connaître un indéniable succès, la tragi-comédie, dans le sens de comédie romanesque, pendant des romans, en particulier de chevalerie. Ce type d'oeuvres connaît un immense succès à l'époque, et le théâtre va les adapter à la scène.
Don Duardos, le personnage titre de la pièce, est un chevalier errant, originaire, malgré son nom, d'Angleterre. Il se trouve en ambassade à Constantinople, et tombe irrémédiablement sou le charme de Flérida la fille de l'empereur. Pour l'approcher et tenter de se faire aimer d'elle, il se fait embaucher comme jardinier. Il veut être aimé pour lui-même, sans que Flérida connaisse sa noble extraction, qui transparaît malgré le déguisement. Elle finira, comme il se doit, de succomber à ses charmes et partira avec lui.
Une pièce assez étrange, simple dans son déroulement. C'est assez prévisible, mais cela fait d'une certaine manière partie de son charme. Nous sommes dans quelque chose qui se rapproche d'un conte, d'un canevas connu par tous, et il s'agit de suivre les étapes obligées, en admirant l'élégance avec laquelle l'auteur arrive à les présenter. L'amour courtois est le moteur principal de l'action, il y a un duel pour défendre la réputation de la dame élue, les déguisements, des poèmes insérés.
Plutôt plaisant.
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Je marche sans changer de place ; je me tais et toujours crie sans trêve ; je vis dans une mort cruelle ; je brûle sans fuir le feu ; je m'échappe et reste enchaîné ; je m'envole sans m'écarter de l'amour ; je trouve mon plaisir dans ma peine ; je peine sans me plaindre de ma douleur.