Ce livre très bien documenté sur un sujet peu abordé m'a appris énormément de choses. J'avoue ne pas connaître certaines revues dont parle l'auteur(rock hard, hard rock…)mais en avoir lu tout de même quelques unes (rock And folk, best, magic, actuel, inrockuptible…). Personnellement j'ai toujours préféré le côté abordable et populaire de rock And folk par rapport aux inrocks qui me paraissait élitiste et parfois nébuleux…
Dans ce livre vraiment très riche, l'auteur aborde les chemins parcourus par ces magazines, les déboires financiers et autres. J'aurais apprécié les points de vues des musiciens sur cette presse, si il fallait faire une critique sur ce très bel ouvrage.
Commenter  J’apprécie         190
Voilà un panorama exhaustif de la presse rock, de Salut les copains à New Noise, des années 60 à aujourd'hui, Rock & Folk, Best, Rage, les Inrockuptibles, Hard'n Heavy, et beaucoup, beaucoup d'autres.
J'ai découvert pas mal de magazines, ceux de la période 1960-1985, à peu près tout ce qui touche au metal, et ça fait du monde, et quelques plus récents.
G. Vieau ne se contente pas d'énumérer les magazines, leurs plumes et leurs contenus, il rentre aussi dans des considérations plus techniques, le tirage et la distribution, le rôle vital de la publicité, les investisseurs, etc. Sans jamais me perdre en cours de route, alors qu'au depart c'est pas la partie la plus joyeuse. Il en écrit suffisamment pour éclairer cette histoire, jamais trop.
Forcément j'ai trouvé un plus grand intérêt, et été plus attentif, à partir de 1985, année où j'ai commencé à m'intéresser à la musique et donc à la presse. Et ça a bien bougé depuis, de ce que je lisais ou ai lu, peu ont survécu à part les Inrocks et encore sous une forme méconnaissable pour le lecteur de la première heure que j'ai été. Les autres sont tous oubliés, même si certains renaissent sous des formes différentes, Magic par exemple.
Mais ce qui perdure, et qui est bien visible tout au long du livre, c'est la passion qui anime ces journalistes, plus ou moins amateurs pour beaucoup, qui donnent de leur temps uniquement pour parler de ce qui les (nous) fait vibrer. Et ça c'est beau !
Commenter  J’apprécie         20
C’était il y a soixante ans. Le rock’n’roll balbutiait encore en français
tandis qu’à des kilomètres de là, de l’autre côté de l’Atlantique,
il comptait déjà des millions de fidèles. Cette musique avait
ses prophètes, ses rites, ses détracteurs mais aussi ses martyrs :
Buddy Holly, Ritchie Valens et The Big Bopper, tués le même jour
dans un accident d’avion. Au pays du général de Gaulle, on ignorait
pratiquement tout de la nouvelle religion. Quelques-uns, tapis
dans leur chambre près des frontières, écoutaient fébrilement les
programmes des radios de l’étranger. D’autres allaient dénicher
des disques importés. Ce monde demeurait insaisissable, ce qui
le rendait encore plus fascinant. Les premiers magazines sur le
rock’n’roll en français ont posé des noms et des images sur cette
musique.