AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 892 notes
Deux fois de suite! No Luck! Mais comme je disais pour « L'arrêt du coeur », que ce soit bon ou mauvais, il faut le dire.

Bien sûr, vous trouverez ici une critique très light, n'aimant pas m'attarder sur les oeuvres que je n'ai guère apprécié.

Trop de descriptions au début et une accroche quasi inexistante. Et moi, la boxe, ça ne me parle pas tellement… Il y a 3 ou 4 pages à la suite consacrées à ce sport de combat, alors que ce n'est en aucun cas le thème annoncé dans le synopsis.

« Bonjour, vous allez bien? » Laissez-lui le temps de se réveiller avant d'attaquer les questions… (lol!)

Sympa la référence aux étudiants en psycho. Et à l'addiction au tabac.

Cela dit, je trouve le livre ardu et peu accessible. Voir ennuyant, parfois. Souvent, en fait. Perte d'intérêt…

Après, ça part en témoignage de viol, c'est plus intéressant mais trop tard j'ai décroché pour de bon…

Belle journée! : -).

C&S Phoenix
Lien : https://charlyyphoenix.wordp..
Commenter  J’apprécie          3410

Un ancien boxeur devenu chauffeur d'un maire breton demande à celui-ci un petit coup de pouce pour que sa fille puisse trouver à se loger plus rapidement.
Banal, peut-on penser, sinon qu'à partir de là va se jouer une histoire tragique et scabreuse formidablement mise en scène par l'auteur.Le roman est à la troisième personne; c'est ainsi qu'il raconte Laura(la jeune fille) au commissariat alors qu'elle porte plainte. Elle demande aux policiers s'il y a délit quand il y a emprise. C'est le fond du roman qui tourne autour de 5 personnages: Laura, son père, le maire et son âme damnée, le directeur du casino et sa soeur, qui a connu tout le monde.la domination sociale, l'arrogance des gouvernants ont ils toujours raison quand en face une jeune fille qui n'est pas née pour prendre des décisions se laisse faire depuis longtemps par ceux qui savent en prendre, même si " elle est clairvoyante et effarée par la stérilité de sa propre intelligence"?
Beaucoup de tension dans ce roman aux allures de polar, sur fond d'inexorables marées .
Commenter  J’apprécie          331
J'ai beaucoup aimé ce livre, qui ne peut que nous toucher par sa thématique actuelle et trop peu dénoncée encore. La lecture faite par Marie du Bled est très convaincante, le ton est juste pour donner vie à Laura, ou même aux protagonistes masculins. On entre tout de suite dans le récit. L'écriture poétique de l'auteur se prête parfaitement à la forme audio et une fois de plus, j'ai passé un excellent moment grâce à Audiolib que je remercie pour leur confiance.

Max, un ancien champion de France de boxe va tenter un dernier combat à quarante ans, mais dans sa vie de tous les jours, il est le chauffeur du maire Quentin le Bars, quarante-huit ans et beaucoup d'ambition. Sa fille Laura revient s'installer chez lui et tout naturellement il demande à son patron s'il ne pourrait pas appuyer sa demande à l'office du logement de la ville. le maire accepte de la recevoir et la trouve immédiatement à son goût, il lui trouve un logement et un emploi au casino de la ville, comme hôtesse. Ainsi il pourra la voir et coucher avec elle quand il le voudra. Laura ne dit jamais non, ne sachant pas ce qu'elle veut vraiment, jusqu'au jour où le maire devenu ministre lui manque vraiment de respect, alors elle se réveille et va déposer plainte contre lui. La conclusion du livre est peu vraisemblable, contrairement au reste de l'intrigue.

Il ne s'agit pas de violences sexuelles, il ne la viole pas, elle ne dit jamais non, mais plutôt d'une emprise dont elle aura peine à sortir. L'homme est puissant et charismatique, il sait donner le change et séduire, même si en réalité les préoccupations des « gens » comme il dit sont bien éloignées des siennes, il utilise les autres pour ses intérêts publics ou très privés, ce qui en fait un homme très cynique sous de belles apparences. Il domine aussi Franck le patron du casino, l'obligeant à engager Laura, ce qu'il ne voulait pas en tant qu'ancien manager et ami de son père. Il est présenté comme peu regardant sur la légalité, c'est en fait le seul personnage trop caricatural du roman. le maire le tient aussi sous son emprise et n'hésite pas à l'humilier publiquement pour se donner le beau rôle. Laura est souvent ambiguë, elle ne dit jamais non, sa relation avec le maire n'est pas placée sous le signe de la violence. Toutefois, lors de leur dernière rencontre, elle se sent humiliée et ravalée au rang d'objet, ce qui la pousse à déposer plainte contre lui. Son passage au commissariat est raconté entre les chapitres de son histoire. Les policiers sont très corrects, mais le procureur cherche tout de suite la faille pour ne retenir que l'infraction la plus légère pour le maire, de plus Laura sera rattrapée par son passé… et l'issue de la procédure sans surprise.

Ce livre dénonce les privilèges des riches et des puissants qui peuvent écraser les petits sans difficulté, la justice à deux vitesses. Son écriture est poétique et musicale, elle se prête très bien à la lecture à haute voix. C'est un livre percutant sans pleurnicherie qui ne peut que nous toucher. Laura est autant victime d'elle-même que du maire. Elle ne met pas de limite et se laisse vampiriser par cet homme charismatique et séduisant. Marque de pouvoir, il la tutoie et elle le vousoie, quand elle finit par comprendre qu'elle n'est qu'un objet sexuel, elle réagit enfin. Elle parle peu avec son père mais ils sont un lien très fort. le titre du livre est la traduction du mot « call girl ». Il nous parle de certaines pratiques qui ne devraient plus exister, mais sont malheureusement toujours actuelles, car les élus à qui ces faits coûtent très cher sont l'exception… et souvent seulement si la justice américaine s'en mêle. En Europe, il y a une certaine tolérance envers ce type d'abus et on essaie toujours de décréter que la victime est en partie responsable de ce qui lui arrive, comme Laura en fera l'amère expérience.

J'ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande chaleureusement. Il est vraiment super en version audio, la langue s'y prêtant très bien.

#LaFillequonappelle #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          320
Max, ancien boxeur, veut donner un coup de pouce à sa fille en sollicitant le maire dont il est le chauffeur.
Laura, pour un toit et un petit boulot, tombe dans le piège d'instants intimes pour service rendu, incapable d'affronter la pression sournoisement imposée par l'homme. Pas de véritable harcèlement mais une acceptation qui peu a peu s'enlise et se soumet.

Un scenario tristement banal et condamnable dans un contexte actuel où la parole se libère.
J'ai aimé la fiction, même si je l'ai trouvée parfois caricaturale dans la construction des personnages. Néanmoins l'ensemble fonctionne, et la trame narrative est originale.

La raison du peu d'étoiles est ailleurs : avec ses longues phrases qui n'en finissent pas au point d'être parfois difficilement compréhensibles, Tanguy Viel écrit de façon alambiquée, maltraitant la lectrice que je suis qui aime tant les plumes fluides. L'agacement a eu raison de cette lecture et les pages ont été sautées allègrement, en dépit d'un argument attractif sur l'emprise sexuelle, l'abus de pouvoir et la prédation masculine.

Commenter  J’apprécie          321
Max le Corre, un boxeur qui a vécu ses heures de gloire il y a quelques années, décide de remonter sur les rings, lui qui se sent plus fort que jamais.
Véritable fierté pour sa ville et son maire dont il est également le chauffeur privé, il ga profiter de sa position pour quémander un logement pour sa gille Laura fraîchement rentrée au bercail...
Un homme politique assoiffé de pouvoir, un père qui envoie sa progéniture dans la gueule du loup, une jeune femme qui laisse la situation s'aggraver jusqu'à atteindre le point de non retour...Focus est fait ici sur l'emprise nocive de ces personnes bien décidées à arriver à ses fins et la difficulté et même l'impossibilité de leurs victimes à s'en détacher avant qu'il ne soit trop tard...
Commenter  J’apprécie          310
J'ai pris ce livre comme une varie claque.Il est question d'agression sexuelle de la part d'un élu dans une ville de l'ouest qui n'est jamais nommée et qui pourrait évoquer Brest ou Saint-Malo.
Là n'est pourtant pas la question, et le décor insiste finalement assez peu. Car c'est à une véritable tragédie que nous assistons. Il y la victime, jolie jeune femme prise au piège, son père, un ancien boxeur, un homme politique et un dirigeant de casino et c'est presque tout.
le livre est très court, se lit presque d'un traite tant nous sommes véritablement happés par le style puissant de Tanguy Viel qui nous enserre dans ses phrases longues et qui semble nous prendre au piège comme l'est sa victime.
le livre permet de comprendre les subtilités d'une situation dramatique dans laquelle la victime se retrouve prise au piège et pourtant aura du mal à expliquer sa situation aux policiers chargés de l'interroger.
On pourrait être chez Chabrol, sauf qu'ici ce n'est pas d'une distance froide que nous suivons le déroulement des événements, mais c'est au côté de la victime, pris au piège d'une superbe écriture qui m'a véritablement impressionné.
Mais quel autre livre de Tanguy Viel dois-je lire à présent ?
Commenter  J’apprécie          304
Bon, et moi qui passe mon temps à râler parce que la plupart des textes, il faut bien le dire, ne sont pas « écrits », dans le sens où il n'y a plus vraiment de travail sur la forme (ah, le style!)... Ils sont lisibles, certes, mais ça s'arrête là. Donc, je beugle, m'époumone, vitupère, peste, grogne, geins et larmoie (allez, arrête, n'en fais pas trop quand même!) Mais ici, que nenni, nul besoin de se mettre dans tous ses états : une écriture, il y en a une (qu'on aime ou qu'on n'aime pas) mais elle est bien là. Je trouve d'ailleurs qu'il y a du Proust là-dedans, dans le côté « débordant » avec des phrases « grandes marées » et des vagues qui ratissent large, des mots qu'on ne contient plus et dont on devine la tempête, pleine de furie, qu'ils renferment… Une langue impétueuse donc, rageuse, frénétique, nerveuse, violente même. Bref, une langue qui est là, puissante, intense et qui creuse, fouille, pénètre, va au fond des êtres, jusque dans leur silence, au coeur de leurs blessures. Et il faut bien le dire, Tanguy Viel, avec cette langue-là, pourrait bien nous parler de n'importe quoi, qu'on marcherait, qu'on courrait même, emporté par sa prose.
Et pourtant.
Pourtant, (comme diraient mes gosses « tu pinailles tout le temps »), oui pourtant, j'ai eu l'impression malaisante (ils disent ça les kids) de relire un texte que j'avais déjà lu (une sorte d' « Article 353 du code pénal » bis) avec, dans le fond, les mêmes thématiques ( en vrac -et à la façon liste de courses-  : revanche sociale ; emprise ; puissants vs petits ; coupables vs victimes), la même forme (une audition), avec des personnages méchants (les dominants) et des gentils (les dominés) (tous assez caricaturaux d'ailleurs…) (oh, le boxeur, un peu gros, non ? -pas lui, hein, le procédé… ), une histoire platounette à la Simenon (dont on devine l'issue dès le début d'ailleurs…)
C'est juste dommage. J'aurais préféré qu'il aborde un sujet nouveau… Avec l'écriture qu'il a, il peut tout se permettre !
Qu'il en profite donc, tonnerre de Brest!
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          301
«La fille qu'on appelle», traduction littérale de call girl, c'est Laura, 20 ans, mannequin qui a posé pour de la lingerie et qui a travaillé dans «la mode». Elle est la fille du célèbre boxeur Max le Corre, devenu le chauffeur personnel de Quentin Lebars, maire magouilleur d'une ville portuaire, acoquiné au patron du Casino, ancien coach de boxe de Max.

Laura revient vivre dans la ville où elle a grandi et Max se dit qu'il pourrait demander de l'aide au maire pour sa fille, un petit coup de pouce pour un logement par exemple.

Le roman s'ouvre sur Laura qui ose porter plainte contre le maire Lebars pour abus sexuel. À aucun moment elle ne lui a dit non, ce que trouvent louche les flics, elle aurait du lui dire d'arrêter. Sauf que.

Dès le début, on comprend que la jeune femme ne va pas faire le poids face à l'influence politique de Lebars, promu ministre de la mer.

J'ai été tout simplement bluffée par ce texte. Avec une écriture précise et souvent elliptique, Tanguy Viel décortique l'histoire tristement banale de Laura, victime d'abus sexuel et d'abus de pouvoir, les deux allant souvent ensemble.

C'est toute l'intelligence de ce roman. Il nous met face à l'injustice, aux préjugés et à l'impunité des puissants et crée de la colère chez sa lectrice et son lecteur.

Une très belle démonstration, jusqu'au bout. J'ai suivi ce combat sans m'essouffler et le coeur battant. Un livre coup de poing, bien que d'une grande sobriété, qui met en avant des thèmes contemporains comme l'emprise, la zone grise, la violence de classe et les privilèges des hommes dominants.

Je me souviens avoir beaucoup aimé «l'absolue perfection du crime» que j'avais qualifié d'implacable, l'épithète fonctionne aussi pour ce titre.
Commenter  J’apprécie          270
J'avais beaucoup aimé de Tanguy Viel Article 353 du Code Pénal avec sa confrontation entre un homme de pouvoir, déjà, mais un autre pouvoir, celui de la justice, et un homme pris dans les filets d'un escroc. Il semblerait que ce soit pour l'auteur sa zone de prédilection : révéler les "bassesses" humaines, les rapports de force, les luttes entre catégories sociales mais également les manières soit de rendre justice, soit de mettre sur le chemin de ses personnages des êtres faisant preuve d'humanité.

Ici il est question d'emprise, celle d'un homme qui n'exige rien vraiment en échange d'un service mais que tout, dans son attitude, dans sa façon d'agir le laisse penser, le suggère. Il s'agit d'une jeune femme qui a accepté, sans toujours le vouloir mais sans jamais le dénoncer, les propositions qui lui sont faites, prise entre sa condition, le fait que l'offre est faite par l'employeur de son père mais également son passé qui pour elle lui colle une étiquette...  L'auteur s'immisce dans le mental de Laura, pourquoi elle accepte, ses sentiments, ses réactions, ce que son attitude du passé peut laisser penser d'elles, ce que les autres peuvent en déduire. Il restitue parfaitement les liens que certains entretiennent ou possèdent grâce à leur position, leur carnet d'adresses, leurs intérêts avec d'autres, ceux-ci devenant leurs sous-fifres désignés.

Je n'ai pas eu le même plaisir de lecture que dans Article 353 car à plusieurs reprises il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois pour suivre l'écriture et par la même occasion l'idée et/ou le fil du récit tant les phrases n'en finissaient pas. Cela ne peut ne pas me gêner quand il y a une certaine fluidité, une idée conductrice mais là, les changements d'orientation, les détails fournis etc... m'ont perdue à plusieurs reprises. Je l'ai trouvé assez prévisible sur le déroulé une fois les personnages installés et il n'y a pas eu la même humanité finale qui m'avait tant plu dans Article 353.

Que ce soit les personnages, le contexte, les réactions et attitudes de chacun, le rapport dominant/dominé tout y est finalement assez caricatural (malheureusement réel de notre société) et même si j'ai été jusqu'au bout, espérant qu'à un moment ou à un autre il y allait avoir la petite étincelle qui l'illuminerait, je garde le sentiment qu'il a utilisé beaucoup de clichés (beauté de la jeune fille, photos dénudés, casino louche, homme aux ambitions politiques etc....) pour faire cohérence au sujet. 

J'ai aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          250
Tanguy Viel est un très bon auteur selon moi.
On reconnaît très vite son style, très particulier.
L'histoire est banale, il s'agit d'une histoire d'emprise d'un homme politique influent sur une jeune fille. L'intrigue se passe dans une ville de bord de mer qui fait penser à Saint-Malo. Laure a 20 ans et revient auprès de son père Max le Corre. Comme elle cherche un logement, elle fait naturellement appel au maire de la ville qui est l'employeur de son père. Malgré elle, elle se retrouve sous l'emprise de celui-ci et aura du mal à ne pas accepter ses conditions. Lorsqu'elle décide de porter plainte pour agression, c'est trop tard et sa plainte ne sera pas reçue.
Une histoire sidérante, un style très fort.
Commenter  J’apprécie          250




Lecteurs (1522) Voir plus



Quiz Voir plus

La fille qu'on appelle

Quel sport Maxime Le Corre pratique-t-il ?

La boxe
Le judo
La lutte

12 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : La fille qu'on appelle de Tanguy VielCréer un quiz sur ce livre

{* *}