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EAN : 9782754307376
182 pages
Livre Story Ed. (05/09/2018)
5/5   2 notes
Résumé :
Lors d'une Marche des Fiertés, Marine quitte son compagnon Fred pour retrouver Julien parmi la foule. Julien, un amant du passé, qu'elle ne croyait jamais revoir... Fred, désespéré, se confie à son meilleur ami Yves. En outre, Yves, homosexuel, va profiter de la faiblesse de ce dernier pour le séduire. Hélas, Marine, de passage contraint dans son antre, ne tarde pas à découvrir l'étreinte charnelle des deux hommes. Sous le choc, elle décide de s'isoler, abandonnant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Ce livre, premier de cette auteure, est avant tout une écriture. La domination de la belle langue française, un style qui me rappelle parfois Marguerite Duras. Aucune fioriture, à l'essentiel, phrases courtes, souvent poétiques.
On est donc déjà là dans la prouesse, le talent, la culture. Et cela fait un bien fou !

Pour preuve, parmi tant d'autres, quelques phrases piochées au long du discours :
"Aussi s'éloigne t-elle, mariant son visage à la brise "
"Si les mots restent figés, le passé chahute ma mémoire"
" Son sourire caresse le mien "

Véronique nous emmène dans son monde intérieur, riche en questions, remises en question, désirs d'amour. On souffre avec elle, assiste impuissant à la difficulté de vivre ; on explore avec elle des voies possibles (ou impossibles) vers des territoires heureux. Même si son récit est très visuel, les descriptions sont intérieures. Pas de grandes évocations de la nature, du paysage urbain, du vent dans les voiles ... Mais cependant un rythme, qui nous associe aux tribulations de Marine et de son mari Fred, qui pensent peut-être trop, et finissent par revenir au plus simple.

Les thèmes abordés sont puissants, la liberté d'aimer, la difficulté d'aimer, le désir d'être aimé ...
L'auteure est d'une honnêteté admirable, raconte beaucoup d'elle même (me semble t-il) et cela demande un grand courage.
Des scènes intimes sont parfaitement écrites , directes et évocatrices, pudiques jusque dans leurs excès.
Des citations, références littéraires ( Eluard, Duras,..) , picturales (Ed Hooper, un de mes préférés!) n'embarrassent pas le récit, mais le fructifient.

Pas difficile de comprendre que j'ai beaucoup aimé ce livre ( un premier livre, faut-il le rappeler...)

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Je suis encore tout bousculé de ma dernière lecture.
Le premier roman de Véronique Villard, le premier roman d'une artiste…
Comme tout premier roman, il est la passion, la force, l'envie que l'auteure a su garder en elle, durant le temps nécessaire pour se découvrir et d'être capable de s'affronter.

Comment vous expliquer ?
Chaque mot, chaque phrase, chaque idée dansent avec les suivantes, rebondissent et ainsi de suite…

Pour pouvoir apprécier à sa juste valeur le contenu de ces pages, il a fallu que de nouveau, j'adopte une lecture adaptée. On ne lit pas de la poésie comme on lit un récit. Il faut savoir donner le ton, faire des pauses, respirer, profiter de chaque instant.
Il y a de l'ordre de la magie dans ce roman chaud comme les braises. On se sépare, on se cherche, on se retient puis on cède. L'amour impatient ne se contrôle pas, il se vit, il se suffit à lui-même, et tant pis si en redescendant sur terre, on se demande… pourquoi ?
Mais pendant quelques instants, les baisers, les caresses, la jouissance a fait de nous des immortels, des demi-dieux.

L'Amour avec un grand A ne se réfléchit pas… il se vit.

Merci Véronique, pour tes mots, pour ton audace, merci surtout d'avoir cru en toi.
Un roman de vie inclassable qui m'a bousculé et ça fait du bien.

Attention, certains passages pourraient choquer le lecteur que vous êtes.
Personnellement, je pense qu'avec les mots, avec la peinture, avec la musique aussi, tous les coups sont permis et Véronique a fait, je trouve, une entrée fracassante dans le monde des mots et des couleurs !

Gros coup de coeur, pour ce roman choral qui permettra peut-être et je le souhaite vraiment, à certains de se réinventer…
À découvrir absolument !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Véronique nous offre une palette de sentiments. Je connaissais Véronique en temps que peintre aux tendances bariolées et aux perceptions visuelles vives, je ne la connaissais pas sous son nom de plume, c'est chose faite ! J'ai attendu un moment avant d'avoir ce petit roman en main, mais l'attende en valait le coût de coup ! C'est un régal, véronique est loin d'une écriture monochrome, la lecture est fluide et addictive. Vivement le prochain ! Bravo Véronique ! Un essai transformé pour ma part. A lire absolument.


Lien : https://livre.fnac.com/a1294..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Marine ! Bredouille-t-il. Marine !
Toi, ici… C’est vrai ! Maintenant, je me souviens.
Et il me prend dans ses bras, ses bras, ses bras…
Surprise, je m’abandonne bien que je redoute une variation d’humeur, une ombre fébrile au tableau. Cependant, l’étreinte perdure comme pour redéfinir l’espoir.
Puis chacun se dévêt, l’un entraîné par l’autre.
Or j’ai peur.
Peur de ne plus savoir donner, me donner.
Toute en tensions, puis-je néanmoins lâcher prise ?
Je ne sais plus faire l’amour.
Je n’ai plus ce talent.
Ce que je désirais advient et mon corps se rétracte…
Que m’arrive-t-il ?
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Julien !
Amant-aimant d’un soir lequel sut raviver ma féminité.
Julien, seul, mine blême, joues creuses, se mêlant à la liesse.
Curieusement, l’homme semble las ; heureusement son charme nordique reste intact.
Or, lui, me reconnaît-il ?
Derrière nous, tant d’années, tant de roses flétries, tant de néons usés…
Autant que je me souvienne, à l’époque, un trait de khôl à l’intérieur de l’œil soulignait mon regard, cependant mes lèvres étaient nues, mon visage aussi.
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Je ne rêve plus, je vis.
Je ne désespère plus, j’espère.
Mon silence lui parle d’un temps où nous avons pris le temps.
Si les mots restent figés, le passé, chahute ma mémoire.
Ultime regard en direction du jongleur.
Curieusement, lui aussi prépare son départ ; rangeant ses balles sous l’œil attendri de sa fille.
Puis je m'aligne sur le pas de Julien comme reliée à lui, à son corps, à l'été d’un nous.
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Là-bas, un café.
J'y traîne ma cinquantaine usée, ma charpente humide ; on dirait que je porte le poids d’un désastre.
Curieusement, sans Marine, je ne suis plus le même.
Me manque une épaule sur laquelle poser ma main, me manque un regard qui puisse interroger le mien…
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