Ancien cadre dirigeant de L'Oréal reconverti dans l’enseignement et la formation en entreprises, l’auteur est victime une nuit d’un AVC. Emmené aux urgences par les pompiers, il est hospitalisé dix jours. Il relate son expérience de l’hôpital : les soins, mais aussi ce qui lui est passé par la tête pendant ces jours de vie suspendue.
Si le début du récit m’a harponnée dès les premiers mots par la panique et le sentiment d’urgence qui l’imprègnent, j’ai ensuite été profondément déçue au fur et à mesure que je m’enlisais dans l’ennui et l’agacement.
Tandis que, sans le moindre humour, l’auteur ne nous épargne aucun de ses grands et petits malheurs d’hôpital, y compris son combat avec le pistolet et les laxatifs, ses réflexions plus générales, à mon avis décousues, sur la vie et le sens de la vie, n’ont que très partiellement réussi à capter mon intérêt : émaillé de citations qui m’ont parfois paru assez artificiellement plaquées dans le texte, le discours est jalonné d’opinions tranchées, notamment très virulentes à l’égard de la jungle humaine des grandes entreprises, et, ce qui m’a vraiment heurtée, affichant souvent un mépris assumé (le mot "mépris" revient à plusieurs reprises dans le texte), pour des personnalités et des comportements dissemblables de ceux de l’auteur.
A mon avis un brin nombriliste et mégalomane, manquant parfois de nuances, malgré quelques passages d’une lucidité amère sur notre société et un hommage au dévouement des personnels hospitaliers, ce livre rejoint la liste de mes rares lectures flops.
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