Je viens de me prendre une claque !
Une claque qui secoue le coeur, met les larmes aux yeux.
Et j'en redemande.
A travers plusieurs « épisodes »,
Viravong nous présente quelques personnages : le Baron Ousmane, Madame Ly, Khadija, Cowboy, le Manager… Nous sommes à Paris, je crois. Sûrement. Ils ont tous une origine différente et il est triste de devoir le souligner. Mais chaque jour, il y a toujours une personne pour leur rappeler qu'ils ne sont pas nés en France ou bien leurs parents. Comment je me sentirais si régulièrement des personnes remettaient en cause qui je suis et d'où je viens ? Comme si les autres pouvaient le savoir mieux que moi…
Des tranches de vies, des barres de rires, le coeur au bord des yeux.
Des dessins en noir et blanc, incisifs, émouvants.
Des faits qui n'étonnent pas mais qui écoeurent.
En quelques pages et quelques dessins, l'auteur arrive à nous faire découvrir chaque personnage avec justesse. Parfois avec un peu de mots, mais avec cette impression de les connaître depuis déjà un moment. Mais ne croyez pas qu'il ne s'agit que d'un message contre le racisme et les préjugés ! C'est surtout un message de solidarité, d'entraide. Acte qui n'a ni âge, ni sexe, ni couleur.
Sourire à l'autre, faire le premier pas, ouvrir les yeux sur le monde et surtout, écouter.
Pour finir, je vous laisse avec quelques paroles d'une chanson de
Kery James que j'aime beaucoup.
Y'a pas de couleur pour aimer, pas de couleur pour souffrir
Pas une couleur qui t'empêche de mourir
Pas une couleur pour s'aimer, pas une couleur pour sourire
Pas une couleur pour pleurer
[…]
Y'a pas de couleur pour que la mort t'emporte
Y'a pas de couleur pour tricher, pas de couleur pour tromper
Pas de couleur pour blesser ou tuer
Pas une couleur qui t'immunises contre la douleur
Pas une couleur qui te rendes supérieur
Sache-le.