Heureusement que j'étais prévenue du côté super malsain de ce bouquin, parce que même en étant avertie j'ai eu envie de vomir pendant toute la lecture.
Le "sexe" dans cette BD : UNIQUEMENT des scènes de viols. Et une scène d'inceste pédophile.
Voilà, qu'est-ce que c'est rigolo, hahahaha.
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Ca fait quelques années que j'ai lu cette BD, et je pense que je l'aurais probablement notée différemment après ma première lecture, dont j'ai surtout retenu les blagues qui m'ont fait rire.
Maintenant, le temps à passé, j'ai lu beaucoup d'autres BD et des polémiques sont passées par là. Et je dois dire qu'il est difficile de se les enlever de la tête lorsqu'on lit la BD. Oui, la BD présente un viol collectif mais ne l'embellit pas et ne présente pas ça comme excitant. C'est un artifice de narration et l'ensemble présente ces hommes comme des pervers dégueulasses. Oui, on voit une scène avec un enfant, mais qui sonne plus comme un éveil de la sexualité de deux jeunes enfants. Il est clair dans l'intention que ce n'est pas destiné à exciter le chaland. C'est une BD humoristique avant tout, jouant sur des gags autour du sexe, sans intention manifeste de faire dans le fantasme. Maintenant je ne préjuge pas des idées de l'auteur, que je ne connais pas.
Donc voila, je suis partagé : c'est certes une BD qui se présente comme humoristique et ne prétend pas aller plus loin. Très bien. Maintenant il faut débattre (et je pense sincèrement qu'il le FAUT) de la question de la sexualité consentante, ou de la pédophilie dans les BD érotiques. C'est un véritable débat de société qui est devenu nécessaire, puisque inévitable. Et dans ce cadre là, cette BD est effectivement problématique, révélatrice d'une forme de banalisation de pratiques sexuelles non légales. La BD ne l'incite pas, selon moi, mais puise dans un imaginaire qui est lui révélateur d'un problème plus vaste.
Que penser de cette BD ? Qu'elle n'a pas fini de faire débat.
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Provocateur, décalé, acide, dérangeant... Quoi qu'on puisse en penser, le trait acéré de cette BD ne peut pas laisser indifférent.
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Adoptant un dispositif graphique proche de celui de Polina (trait vif aplats gris, regards rares), en moins précis peut-être, l’auteur produit une nouvelle fois une petite pépite, tant dans le choix de ses cadrages ou l’enchaînement des séquence, que dans la reproduction de l’anatomie et des mouvements des corps.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Derrière les sarcasmes viennent poindre les thèmes habituels de l’auteur : difficulté à communiquer, introspection dans la nature féminine et les rapports avec les hommes, complexité des relations familiales et passage à l’âge adulte, aussi difficile soit-il. La persévérance sur ces sujets et la capacité de Bastien Vivès à innover, quitte à choquer, accroissent si cela était encore possible l’intérêt à porter à l’ensemble de son travail particulièrement cohérent.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Ses héros bougent si bien dans le cadre qu’un millimètre de plus ou de moins suffit à signifier la distance entre leurs cœurs, la fin de tout espoir, les infortunes de leur vertu. Au bout d’un moment, on finit par ne plus lire les Melons de la colère que comme un agencement cruel de gris, noirs et blancs impassibles.
Lire la critique sur le site : Liberation
Le titre, Les Melons de la colère, annonce bien la couleur : un récit entre drame et parodie. Parodie car, outre la référence au roman de Steinbeck, Les raisins de la colère, tout est excessif, outrancier : on prend l’ensemble au second degré.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Ce qui dresse comme bilan pour cette BD-Cul des éditions Les Requins Marteaux : une parution originale et osée mais pouvant s’avérer gênante pour le public non averti (elle est conseillée aux plus de 18 ans), un scénario simple et intéressant mais forçant à dessein sur les visuels aguicheurs
Lire la critique sur le site : Sceneario
La philosophe Claire Marin et le chorégraphe Angelin Preljocaj sont la marraine et le parrain de la 8e édition des Nuits de la lecture sur le thème du corps.
Claire Marin développe une pensée du sensible et interroge la notion d'identité à travers les épreuves existentielles que nous traversons au cours d'une vie : naissance et deuil, maladie et accident, rencontre et séparation amoureuse, rupture et découverte… qu'elle analyse comme les moments-clés de transformation de soi. Elle est notamment l'auteure de « Hors de moi » (Allia, 2018), « Rupture(s) » (L'Observatoire, 2019), « Mon corps est-il bien à moi ? » (Gallimard Jeunesse, 2020) ou encore « Être à sa place » (L'Observatoire, 2022).
Angelin Preljocaj a chorégraphié 58 pièces depuis le début de sa carrière. Multi-récompensé, il a reçu de nombreux prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992) et « Les Victoires de la musique » (1997). Son premier long-métrage, « Polina, danser sa vie », réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016. En avril 2019, il a été nommé à l'Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.
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