Pour son année de CP, mon 7 ans a étudié en classe plusieurs livres, parmi lesquels «
Toujours rien ? » de
Christian Voltz. On connaissait déjà très bien l'auteur, notamment grâce à «
C'est pas ma faute ! » qui a été lu et relu je ne saurais vous dire combien de fois.
Christian Voltz a la particularité de "fabriquer" ses illustrations, en faisant des collages et découpages, et en se servant de petits objets de récupération (fil de fer, bout de ficelle, morceaux de papier, alu, rondelles, etc). Je n'aimais pas du tout au début : honnêtement, je trouvais ça très moche. Mais ne dit-on pas qu'on s'habitue à tout ? C'est ce qui est arrivé, à force d'en souper régulièrement. Et maintenant que je les apprécie mieux, j'en vois toute l'originalité. Au moins, on reconnaît la patte de l'auteur au premier coup d'oeil. Ses livres savent se démarquer dans les rayons d'une bibliothèque.
«
Toujours rien ? » est une petite histoire toute simple sur le thème de la patience (ou de l'impatience), mettant en scène trois personnages : Monsieur Louis, l'oiseau et la graine. Monsieur Louis plante une petite graine. Chaque jour, il vient voir si elle a poussé. Chaque jour, il s'impatiente un peu plus, tout en partageant son agacement à l'oiseau qui ne lui répond jamais rien. Jusqu'au jour où, de colère, il décide de ne pas aller la voir, jour où justement une petite pousse sort de terre, jour où l'oiseau retrouve sa langue et etc etc etc... Enfin ne comptez pas sur moi pour tout vous raconter non plus !
Autant dire qu'on adore, notamment la chute très rigolote et qui met la patience de Monsieur Louis à rude épreuve. C'est simple et original tout à la fois, drôle et facile à lire. La physionomie de Monsieur Louis est très expressive, et on se régale à le voir de plus en plus impatient et en colère, tout comme on aime à observer ses différentes tenues et accessoires chaque jour.
Un chouette petit album, plein d'humour subtil comme on aime. Un très bon choix de la maîtresse, qui n'a d'ailleurs fait que de bons choix tout au long de l'année (attendez un peu que je vous parle de « Poussin noir », et vous verrez !).