AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782355771880
160 pages
La rumeur libre Editions (21/12/2021)
2.12/5   4 notes
Résumé :
C'est une confession poignante et violente sur le thème de la pédophilie, ses non-dits et ses tabous toujours puissants. Le narrateur s'efforce de démêler et d'expliquer ce qui s'est passé dans sa jeunesse et pourquoi il n'a rien vu et donc n'a jamais pu en parler, ni aider la victime, son meilleur ami. Mais "on ne peut pas gagner contre quelque chose qu'on ne comprend pas". Et comment aurait-il pu décrypter l'angoisse et les souffrances de son compagnon d'adolescen... >Voir plus
Que lire après Le Vain CombatVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fabien n'a rien vu. Peut-être ne pouvait-il pas voir mais peut-être aussi ne voulait-il pas voir.

Pourtant il les aimait tous les deux. Charles-Henry son meilleur ami qui était tout ce que lui n'était pas : grand, beau, intelligent et vivant dans une famille riche et bourgeoise. le Père Scaglia aussi, il l'aimait. Ce prêtre charismatique qui les emmenait en camp de scouts, jouait de la guitare et leur apprenait la liberté.

Et lui, l'enfant d'immigrés italiens très croyants, effacé, mal dans sa peau, à la fois résigné et jaloux de n'être pas « le chouchou du Père », suivait, sans jamais rien voir.

Alors lorsque son ami, perdu de vue depuis longtemps se suicide, 20 ans après leur adolescence, 20 ans après avoir été abusé par ce prêtre, il n'a qu'une idée en tête, le venger.

Devenu prof agrégé de lettres près de Lyon, il se sent aujourd'hui une dette envers lui et se donne pour mission d'empêcher ce prédateur sexuel de continuer à sévir auprès d'enfants qu'il encadre encore.

Seulement, s'attaquer à l'église et à l'un des siens est une entreprise fastidieuse qu'il aura bien du mal à faire aboutir. Ce récit est un combat et sa fin ouverte laisse entrevoir une lueur d'espoir à laquelle on se plait à croire.

Dénonçant l'impunité des prêtres catholiques pédophiles et le soutien inconditionnel de l'institution religieuse, Maryse Vuillermet donne un coup de pied dans la fourmilière, révélant des prêches qui s'approchent de l'emprise et des parents trop croyants pour douter d'un homme de foi.

Ce livre n'est pas un témoignage, il est un récit du regret et de la vengeance, comme un cri qu'il nous faut entendre. Car le véritable amour est là, dans ce cri, et non dans de fumeux préceptes manipulateurs, enrobés d'un goût de liberté.
Alors pour que ce récit ne soit pas vain, il doit nous ouvrir les yeux et nous apprendre à regarder, autrement.
Commenter  J’apprécie          70
Je voulais vraiment lire ce livre, j'ai ouvert ma boîte aux lettres dans la soirée et le bouquin en pleine nuit, le lisant d'une traite. Mais ça a été très pénible.

Il ne fait que 150 pages environ et pourtant j'avais l'impression que je n'allais jamais réussir à aller au bout. Il n'y a que vers la fin, lorsque le narrateur s'étend plus sur sa relation avec son ami et ses sentiments ambigus pour lui, le prêtre et la complexité de ce qu'il traversait à cette époque, que ça devient un peu intéressant (un bien grand mot), mais pas au point de me faire ressentir quelque chose. Ça arrive trop tard et c'est amené maladroitement, sans être crédible et d'une façon qui ne m'intéresse pas.

Tout est beaucoup trop centré autour de ce narrateur. Où est cet autre qu'il dit ne plus vouloir taire ? J'ai le sentiment qu'il y a beaucoup trop de "je", du début jusqu'à la fin, au point que j'ai souvent trouvé le narrateur plutôt agaçant, voire peu sympathique. Je n'ai pas du tout été touchée par son récit, car il me donnait le sentiment de se placer en tant que victime, même lorsqu'il parlait de sa "culpabilité" et qu'au fond, toute cette démarche part de lui, pour lui, malgré les derniers mots du roman.

Je n'ai pas aimé la plume, qui ajoutait à mon ennui, je n'ai pas aimé les centaines de détails et passages d'après moi inutiles, qui dès les premières pages m'ont fait comprendre que ce serait une lecture laborieuse. Je n'ai pas aimé l'impression que tout sonnait faux. Je n'ai pas aimé ce côté lisse, sans débordement qui détonne avec les scènes ridicules du début.

Peut-être qu'en tant que victime, il y a une partie de moi encore moins objective qu'à l'accoutumée, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que ce court moment avec ce livre m'a semblé durer une éternité. J'ai l'impression de sortir d'un rencard avec un mec qui n'a fait que me citer à quel point tel événement atroce dont il n'est pas la victime a impacté sa vie. Bref, je pense qu'il vaut mieux que je m'arrête là.

Un merci sincère à Babelio et aux Éditions La rumeur libre pour cette découverte, dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée. 
Commenter  J’apprécie          20
C'est un livre que j'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et à la maison d'édition "la rumeur libre" pour cet envoi.
J'ai été attirée par le titre, lequel laissait envisager une histoire à la fois sombre, voire tragique, et forte, intense, avec possiblement de l'espoir.
Je ne cache que je me sens un peu mal à l'aise à l'idée de devoir faire une critique négative, mais c'est ainsi que fonctionne l'opération Masse critique.
J'ai eu beaucoup de peine à le lire, et ce à cause de la forme déjà. L'écriture m'a paru très factuelle, encombrée de multiples détails "logistiques", je n'ai pas su en saisir des émotions. L'introspection m'a manqué, certes nous connaissons les actes et intentions du narrateur lorsqu'il les énonce, mais qui est-il intérieurement, que ressent-il vraiment ? C'est un style assez moderne, comme on en trouve dans de nombreux livres contemporains, quelque chose de très brut, la langue parlée version écrite. Les idées s'enchaînent, les phrases se suivent, découpées par des virgules… le thème semblait prometteur : un homme qui n'a pas su voir à l'époque de ses jeunes années ce que son meilleur ami subissait d'abus et de violences.
Malgré la teneur du sujet, je me suis sentie hermétique à toute cette histoire. La lecture était très fastidieuse en dépit d'un langage basique, fluide et d'une énonciation des choses qui se comprennent d'elles-mêmes (pas d'images ou de métaphores). Si j'avais pu feuilleter le livre en amont, il est sûr que je ne me serais pas dirigée vers cette lecture.
Ce récit a certainement des qualités, je n'ai simplement pas réussi à être touchée par celui-ci. Question de sensibilité…
Commenter  J’apprécie          13
Le début de la lecture était un peu laborieuse mais au fil des pages, je me suis immergée dans cette histoire courte et poignante sur la pédophilie.

C'est un récit fort qui incite à réfléchir sur un sujet malheureusement toujours d'actualité. le narrateur tente de comprendre pourquoi, dans sa jeunesse, il n'avait pas réalisé que son meilleur ami était victime de pédophilie.

Inspiré de faits réels, ce récit expose les ravages de ce fléau à travers la confession déchirante d'un homme à son ami d'enfance.

Le lecteur découvre les circonstances dans lesquelles son meilleur ami a été victime du prêtre, sans en avoir conscience, sans même l'imaginer.

Ce n'est qu'à l'âge adulte, après un événement dramatique, que la réalité éclate au grand jour, devenant insupportable pour le narrateur.

Ce livre m'a parfois pris aux tripes en décrivant de manière poignante la cruauté du prêtre envers leur jeune et innocente victime, ainsi que l'impact sur ceux qui les entourent sans être directement touchés.

Avec une grande sensibilité, l'autrice aborde cette histoire en évitant les scènes choquantes et explicites.
Ce livre explore de manière claire le parcours des enfants abusés par des membres du clergé, abordant ainsi un sujet encore tabou.

Ce court ouvrage résonne fortement avec l'actualité marquée par les scandales de pédophilie dans l'église, soulignant un constat alarmant et le manque d'actions et de sanctions significatives.
Lien : https://www.instagram.com/cl..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me considère comme un lanceur d’alerte, j’en ai fait un combat personnel. Et je suis aussi révolté, profondément blessé de l’hypocrisie et du silence institutionnel. Une institution qui ne cesse de prêcher l’amour et le pardon n’est pas capable de défendre des victimes et préfère soutenir ses prédateurs, c’est insupportable.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3688 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}