Le temps des rives

J'ai reçu ce recueil de nouvelles dans le cadre de la masse critique de janvier et je dois avouer que je n'ai pas vraiment accroché. Je n'ai pas détesté non plus, simplement, la lecture ne m'a pas marquée spécialement.

En lisant, j'ai noté des points que je trouve positifs dont la poésie de l'oeuvre et certains jeux sur les mots et les sons dans l'écriture. On a de très belles tournures comme "Errance dans l'ignorance" ou "Une goutte perle sur son visage, blême de frayeur de n'avoir existé peut-être pour rien." ou encore "Où est ta mère ? L'amer est là et il a soif.".

Cela dit, je dois relever aussi que le changement de pronoms "tu/il/elle/je", parfois au sein d'une même nouvelle, m'a perturbée dans ma lecture, parce que j'avais du mal à savoir qui parlait, qui était le narrateur, qui était le "tu", qui était le "je".

Aussi, si j'ai souhaité ce recueil de nouvelles, c'est avant tout parce que je connais le Viet Nam. J'ai vécu en couple avec un vietnamien pendant trois ans et j'y suis allée. C'est un pays que j'affectionne pour certains aspects, que j'affectionne moins pour d'autres. Je trouve que, dans l'ouvrage, on ressent bien l'effervescence des grandes villes, le calme de la campagne, les sourires, l'hospitalité, la culture collectiviste. Cela dit, je rajoute que le Viet Nam me semble très idéalisé. Je ne dis pas que c'est anormal, étant donné que ces nouvelles parlent du retour aux sources, de pays ancestral, mais je crois que ça m'a aussi manqué, dans la plupart des nouvelles, que le narrateur retourne au Viet Nam mais qu'on ne sache rien de sa vie là-bas et de son adaptation à une culture qui est très différente de celle dans laquelle il vivait jusque là.

Globalement, je pense que j'ai surtout eu beaucoup de mal avec le format nouvelles, surtout qu'elles sont particulièrement courtes. Avec les changements de narrateurs, j'ai l'impression de ne pas avoir pu nouer des liens avec les personnages et, de ce fait, de ne pas avoir été transportée dans leurs problématiques.

Il y a tout de même un passage qui m'a fait pleurer, parce que la tournure était belle :
"Alors le père, blessé dans son orgueil, ne peut contenir sa haine et commence à frapper l'être naguère tant aimé, à tel point qu'elle (la mère enceinte) tombe et se cogne sur le coin de la table basse : l'enfant est parti, il ne reviendra pas."

Pour conclure, je dirais que, si ça n'a pas marché avec moi (pour les raisons déjà évoquées), je n'exclus pas non plus le fait que je n'étais peut-être pas dans une bonne période pour lire ce livre. Peut-être que sa magie opérera plus tard ou quand j'aurai pris davantage de maturité sur certains sujets.

Ceci est ma troisième expérience de Masse Critique et je suis ravie d'avoir eu la chance d'être retenue pour donner mon avis sur ce livre. Je tiens à remercier Babelio, la maison d'édition, ainsi que l'auteur de ce petit recueil de nouvelles à la couverture flamboyante et au résumé qui m'a beaucoup intriguée.


Ce recueil retrace, à travers diverses tranches de vie, le changement du quotidien du narrateur. Ce dernier décide de délaisser une routine bien rodée et « socialement acceptable » pour un retour aux sources et une mise en abîme, une plongée en introspection.


Les thématiques abordées m'ont tout de suite plu : l'acceptation et le questionnement de soi, la liberté, les choix de vie, le voyage et la solitude. L'Asie, qui semble chère à l'écrivain, est aussi omniprésente et est parfaitement mise en scène. C'est une invitation au voyage, à la fois géographique, mais aussi à l'intérieur de soi-même, tel que le font les différents protagonistes.


Les émotions qui se dégagent de certaines nouvelles – je retiendrai particulièrement « Nostalgie » et « le temps de la fugue » – apparaissent riches et réalistes, cohérentes avec le vécu des protagonistes, et percutantes pour le lecteur, à l'image de la couverture, d'ailleurs qui, selon moi, représente le narrateur. Avec elles et à l'aide d'astucieuses métaphores, l'auteur parvient à nous faire cheminer dans ses pas.


La plume de l'auteur est sublime, tantôt poétique lors de descriptions de paysages, tantôt tranchantes lorsqu'il décline les vérités que la vie lui assène, mais toujours juste et bien maîtrisée. Cela donne des envolées lyriques aux accents contemporains et à la fois hors du temps.


En résumé, ce petit recueil était une agréable découverte, avec des thématiques fortes et actuelles, qui poussent à la réflexion et à l'introspection. C'est le récit des différentes étapes d'un voyage intérieur et extérieur, sur les routes de l'Asie d'une époque révolue et dans les méandres des pensées d'un narrateur aussi attachant qu'énigmatique. Je vous recommande donc vivement de découvrir la plume de P. T. Waks et son univers poétique.
Lien : https://wendybaqueauteur.wix..

J'ai reçu ce livre suite à ma première participation à l'opération Masse Critique.


Une belle et grande surprise pour un petit recueil de nouvelles ! J'ai sincèrement été transportée par la poésie de la prose de l'auteur. J'ai adoré découvrir le Vietnam avec le Temps des Rives, mais pas que. Waks nous fait part des épreuves que lui a infligé la vie avec une rudesse éloquente.

Si P. T. Waks fait preuve de tournure de phrase poétique, il n'est pas dénué d'une certaine dureté qui a su résonner en moi. Je dois avouer qu'une nouvelle en particulier m'a tiré quelques larmes.

Le format de l'oeuvre m'a poussé à chaque nouvelle terminée, d'en entamer une autre. Je n'ai pas vu le temps passer, que j'avais déjà terminé.
Je ne conseillerai pas ce recueil aux amateurs de longues descriptions et longs chapitres, car ce n'est pas ce que vous trouverez !


Si vous êtes friands de nouvelles, et désireux de vous évader, de voyager, je ne peux que vous conseiller ce recueil tant il a su me transporter au fil du récit , mais également pour la beauté de l'écriture de l'auteur qui m'a sincèrement séduite.