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4,16

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un roman délicieusement fleuri, comme le nom des six jeunes filles qui composent son bouquet. Seulement voilà : ce sont des fleurs vénéneuses, pourries par une malédiction qui les enterre le jour de leurs noces.

🥀 « Les soeurs Chapel
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées. »🥀

L'une d'entre elles, Iris, écoute les voix des morts et entend les prières de leur mère qui les supplie de ne pas se marier. Mais comment croire ce qui ressemble à de la folie? Comment résister au rêve d'un ménage heureux? Comment lutter contre la pression sociale? Comment renoncer au bonheur?

Quand le parfum des roses se fait trop prégnant, peut-être vaut-il mieux le fuir…
« La mariée sans tête s'avança à mon chevet, puis se baissa vers moi, qui tremblais de peur. Elle plaça l'espace vide où aurait dû se trouver sa tête et sa bouche juste à côté de mon oreille et murmura tout doucement :
Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? »

Si le début du roman a des allures romantiques et accuse quelques longueurs ( délicieuses, au demeurant), je défie quiconque d'abandonner sa lecture. L'ambiance gothique vient s'immiscer doucement dans les allées du manoir de la famille Chapel. Un air saturé de parfums capiteux et de couleurs macabres prend possession des lieux. Il devient alors impossible d'échapper à la malédiction qui frappe cette famille autant qu'elle nous happe.

Je ne saurais dire à quel genre de roman on a à faire. Car finalement, une fois qu'on s'est débarrassés de ces personnages attachants et de cette ambiance poisseuse et élégante à souhait, il reste une vision très intéressante d'une société basée sur les valeurs patriarcales et traditionnelles des années 50, et un questionnement sur la place des femmes, posé de manière intelligente.
Et puis cette sororité merveilleuse qui nous tient la main, tout en étant le véritable rayon de soleil du roman.
Un coup de coeur, forcément. 🖤
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MAGNÉTIQUE & FASCINANT ! 🥀

Dans les années 1950, six jeunes filles aux noms de fleurs (Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel) vivent avec leur parents dans une belle bâtisse victorienne. Mais, loin d'un compte de fées, l'histoire de cette famille est celle d'une malédiction...
Belinda, mère torturée, envahie par ses fantômes semble prédire le funeste destin de ses filles. Et effectivement, aussitôt mariée, la première soeur meurt. Puis la seconde connaît le même sort...

Encore une fois les éditions Gallmeister nous livrent une véritable pépite avec ce délicieux roman aux accents gothiques. Un récit d'une grande puissance porté par une ambiance absolument incroyable. le parfum des roses est omniprésent et on ressent davantage leurs épines que leurs doux effluves.

L'histoire de cette lignée de femmes et de ces six soeurs - sublimement incarnées - est fascinante. Confrontées aux hommes et à la malédiction, elles vont n'en être que davantage féministes. Face à ceux qui voient en elles des mères ou des épouses plutôt que des femmes, les soeurs Chapel vont déployer une certaines fureur. Car qui sont les voleurs d'innocence? Indéniablement les époux de chacune d'entre elles...

Avec poésie, l'une des soeurs nous narre l'histoire de sa famille et j'ai été subjuguée. À l'image du sort qui s'est abattu sur les Chapel, j'ai eu le sentiment que l'autrice Sarai Walker m'en avait jeté un. J'ai savouré chaque page de ce merveilleux roman, comme prisonnière d'un piège mortel. Une pépite qui me restera en mémoire longtemps et un livre que j'ai refermé avec un certain vague à l'âme, emportée par la mélancolie et imprégnée de cette atmosphère inoubliable.

J'ai frolé le coup de coeur et je recommande ABSOLUMENT ! ❤️
Alors... tenté.e.s?
& vous, qu'en avez-vous pensé?
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❤️ÉNORME COUP DE COEUR❤️
Magnifique hommage aux romans gothiques, Les Voleurs d'innocence est une oeuvre féministe magistrale. Si vous aimez Emily Dickinson, Georgia O'Keeffe et les fleurs autant que moi vous allez adorer !

Tout dans ce roman m'a embarqué, des thématiques qui me sont chères évidemment ; famille dysfonctionnelle voire dévastatrice, des mémoires intergénérationnelles sous emprise, des fantômes oppressants, une fresque familiale puissante et graphique, des destins contrariés, des réflexions pertinantes sur la femme et son statut d'artiste...; à l'écriture fluide et poétique.

Au coeur des années 50, une malédiction étrange pèse sur six soeurs aux prénoms de fleurs. Ce sont les filles Chapel, pleines de vie, d'espoir et d'amour qui vivent dans l'immense manoir familial, surnommé le gâteau de mariage, au côté d'une mère hantée et un père magnat de l'armement américain. Nous ne sommes pas dans un conte mièvre de princesses riches mais bien dans une tragédie épique aux inspirations victoriennes.

Ce roman parle avant tout d'amours inconditionnels pour l'autre, pour la liberté, pour soi…je vous mets au défi de ne pas pleurer à sa lecture…

La force de ce roman tient aux liens que nous créons en tant que lectrices et lecteurs avec le manoir et tous les personnages, sans exception. Personnellement, je me suis terriblement attachée à Belinda… Sarai Walker, avec beaucoup de délicatesse, réussit à rendre la lecture très immersive, je pense aux descriptions des fresques murales, des objets, des habits et plus encore des très très nombreux repas…(j'ai presque envie de relire le roman tout de suite pour noter tous les mets cités...)

Si vous avez adoré « La Maison aux esprits » d'Isabelle Allende, « Wuthering Heights » d'Emily Brönte, « La Séquestrée » (Yellow Wallpaper) de Charlotte Perkins Gilman, foncez immédiatement en librairie (indépendante autant que possible évidemment) vous procurer ce chef d'oeuvre !
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J' avoue, j' ai d'abord craqué pour ce roman à cause de sa couverture. C'est léger, j' ai honte.
Mais bien sûr, ce roman va bien au-delà de ces jolies fleurs colorées.
L' ambiance est incroyablement décrite, avec son petit côté gothique qui flirte avec le fantastique, mais aussi son côté petite ville américaine où tout le monde sait tout et vous étouffe.
La narratrice et ses soeurs ont chacune leur caractère, leurs aspirations, ce qui évite de tomber dans la répétition (quoique... C'est là mon premier petit bémol, mais je ne voudrais pas trop en dire).
Mon autre petit bémol tient au rôle dévolu aux personnages masculins. Clairement, le roman est féministe, l' auteure aussi je suppose, mais un peu de nuances entre les genres l'aurait perfectionné.
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Je conseille à tous de lire ce magnifique roman, dont l'histoire originale est passionnante du début à la fin. Les soeurs CHAPEL (Aster, Rosalind, Cala, Daphné, Iris et Zélie) sont es 6 filles de Bélinda, cette mère absente que chacun s'accorde à faire passer pour folle, à l'exception d'Iris, la narratrice. En fait, Bélinda est traumatisée par le fait que sa mère est morte en la mettant au monde, de même que le mère de sa mère et que la mère de cette dernière.
Dans la grande maison familiale d'où le père est plutôt absent, la vie s'écoule cependant joyeuse pour les six soeurs, qui s'entendent à merveille, jusqu'à ce que la première, Aster, ne décide de se marier. Commence alors l'inexorable descente aux enfers pour la famille, car Bélinda a une prémonition (qu'elle partage avec la seule Iris), qui se réalise.
Dès lors, la malédiction s'installe.
C'est passionnant, limite addictif, du début à la fin.
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Etats-Unis - années 50.
Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel sont soeurs et portent de jolis prénoms de fleurs. Elles vivent avec leurs parents dans une grande maison victorienne qui ressemble à un gâteau de mariage. Les soeurs vont par paire : AsteretRosa, IrisetZélie... et s'entendent plutôt bien, chacune a son caractère et ses rêves d'avenir. Mais leur monde va basculer lorsqu'Aster, l'aînée, tout juste sortie de l'adolescence, décide de se marier. Leur mère les avertit, "le mariage va provoquer quelque chose d'horrible", il serait plus sage de le repousser. Evidemment, la prémonition d'une mère un peu bizarre, sous calmants, qui entend et voit les victimes des armes à feu vendues par son mari, pique des crises épouvantables la nuit et vit recluse dans sa chambre, est superbement ignorée par l'ensemble de la famille, sauf Iris, la narratrice, qui suit les préparatifs avec anxiété. Et puis, Aster se marie, déclenchant la malédiction des soeurs Chapel.

Une histoire de famille, de sororité, un brin de fantastique, agréablement écrite. Deux parties assez différentes, racontées par Iris dans la première consacrée à sa famille, qui devient Sylvia Wren, artiste internationale, féministe avant-gardiste, engagée pour les femmes, dans la seconde. Un roman qui se lit très bien, un excellent moment de lecture ♥
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Voilà un roman dont j'ai retardé de lire la fin tellement j'y étais bien. Coup de coeur pour moi, il me reste encore en tête tant il a soulevé de questions, fait écho en moi. Dans les années 50, les filles Chapel sont belles, unies. Elles vivent toutes sous le même toit. Leur père a fait fortune dans les armes. Leur mère Belinda est considérée comme originale si ce n'est folle. Dans leur gynécée, les filles peignent, lisent, écrivent de la poésie, protégées, loin du monde. Quand Aster, l'aînée se marie, c'est la fin d'un monde. Elle meurt le lendemain de sa nuit de noces. Il en va de même pour les autres filles qui décident de se marier. Quelle malédiction pèse sur la famille?

Roman gothique, romantique et sociétale, Les voleurs d'innocence nous fait vivre cette tragédie familiale du point de vue d'Iris, la seule a avoir survécu. Il y a un petit côté Rebecca de Daphné du Maurier dans ce livre où toutes ces filles évoluent dans une grande demeure qui paraît hantée. Au-delà de cette histoire de malédiction, l'autrice explore la psyché féminine et ses tabous, à l'époque: le mariage et sa nuit de noces, les règles, le viol conjugal, l'homosexualité, « l'hystérie » féminine. C'est un roman fort et puissant que nous offre Sarai Walker. Toutes ces filles, au nom de fleur, pâtissent du patriarcat. Point de salut hors du mariage et des enfants. Une fille devient une épouse et une mère ou alors elle est vieille fille.

Il y a tant à dire sur ce livre, tant de thématiques riches et intéressantes. Mon avis peine à rendre justice à la plume de l'autrice. J'ai aimé suivre Iris dans cette famille puis dans celle qu'elle se créé par la suite. J'ai aimé ses réflexions, ses doutes, ses angoisses. Ce roman restera gravé dans ma mémoire pendant longtemps. J'ai refermé le livre avec regrets, si triste de quitter Iris…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Splendide roman, qui mêle tout ce que j'aime : une narration bien menée d'une histoire palpitante, des personnages attachants et différenciés, de l'inconnu et de l'impalpable..
Ajoutez à cela des inspirations artistiques et poétiques, du réalisme magique, des enjeux féministes et l'Amérique après guerre pour contexte et vous voilà dans un roman impossible à lâcher. Iris et les soeurs Chapel vont longtemps peupler mon imaginaire !
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Sylvia Wren est une artiste peintre de grande renommée. Agée de 80 ans, elle vit depuis 60 ans avec sa compagne, à l'abri des autres, à l'abri de sa célébrité et surtout à l'abri de son passé. Jusqu'à ce jour où une journaliste lui écrit pour lui dire qu'elle connait un peu de son histoire.

Cette lettre poussera notre héroïne à se replonger dans ce passé qu'elle avait enfoui loin derrière elle. Avec elle, nous plongerons dans son histoire familiale, elle qui a grandi auprès d'un père indifférent, d'une mère considérée comme folle et de 5 soeurs aux destins tragiques.

L'enfance de Sylvia, appelée alors Iris, se déroule dans les années 50, aux Etats-Unis. L'auteure nous met face à la difficulté pour une femme de choisir sa vie, même pour des jeunes femmes riches comme Iris et ses soeurs, qui seront à peine scolarisées, à quoi bon leur enseigner autre chose que de devenir de bonnes épouses ? Ou Belinda, la mère de ces 6 filles, obligée d'épouser leur père, un homme qui la répugne, et obligée de donner naissance à 6 enfants qu'elle n'a jamais désiré. Une société où une femme qui a de l'intuition, ou du caractère, est vite considérée comme souffrant d'hystérie. Ou folle.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, qui est passionnante du début à la toute fin. Bien qu'il y soit question de malédiction familiale et de fantômes, que les personnes auxquelles ça ne parle pas ne se laissent pas refroidir : le tout est amené de manière très crédible. Un excellent roman !
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- le mariage, ça a l'air tellement ennuyeux, dit Calla. Si tragique en un sens. Regardez notre mère.
- Notre mère était tragique avant de se marier, rétorqua Rosalind.
- Oui, mais ça n'a sûrement pas aidé"

Une flopée de soeurs (6 en tout) aux délicats prénoms de fleurs, une mère torturée par les cris d'agonie de sa propre mère morte en couches et qui voit des fantômes partout (la famille de son mari a fait fortune en vendant des armes), et une terrifiante malédiction qui plane sur la famille : chaque fois qu'une des filles se marie, elle meurt aussitôt.

Un roman réussi de bout en bout, où la masculinité, ici littéralement toxique, fait planer une angoisse sourde sur tout le récit, sous-tendu par une sensualité capiteuse, et dont la maîtrise narrative est totalement impeccable. Aux lisières de la folie, avec des accents néo-gothiques, Sarai Walker livre un roman aussi étrange que fascinant, qui se dévore, raconté depuis la perspective d'Iris, l'une des frangines, bien décidée à survivre et à échapper aux hommes.

Un mix de Virgin Suicides et de Joyce Carol Oates, qui m'a aussi fait penser dans le style/la construction/les thèmes à Donna Tartt (que j'adore). Génial !
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