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4,16

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les soeurs Chapel sont victimes d'une terrible malédiction familiale. Six charmantes jeunes filles au nom de fleurs vivent dans une grande bâtisse victorienne façon Gâteau de mariage. Mais voilà… aussitôt deflorées, les aînées perdent la vie… les suivantes vont tout faire pour échapper à ce sort funeste. Ce récit gothique à souhait écrit par une des soeurs est riche en références de toutes sortes, correspondant aux passions de ces jeunes filles : la poésie, la peinture , celle de Giorgia O'Keefe notamment. Ces filles m'ont habitée pendant la lecture et vont sans doute me hanter longtemps… une lecture totalement addictive !
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J'ai été bluffé par ce livre c'est mon premier coup de coeur de cette année. J'ai aimé cette histoire très prenante. On retrouve plusieurs éléments inexplicables où nous lecteurs pouvons prendre notre avis sur la situation. J'ai aimé cette ambiance un peu bizarre et gothique. En tout cas si vous aimez les livres où l'on parle de fantômes et de choses inexplicables foncez !!!
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Entrez dans l'univers sombre des Chapel où une terrible malédiction frappe de plein fouet les membres de cette famille. Imprégnée par l'histoire qui vous captive, vous ne dormirez plus jamais sur vos deux oreilles. Les fantômes des Chapel pourraient se bousculer à votre porte. Un roman dont la tension monte en crescendo et qui ne vous laissera pas indemne. Âmes sensibles s'abstenir.
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Un peu saga familiale, très gothique, féministe assez radical, ce roman est aussi ultra immersif : un fois plongé·e dedans, on ne le quitte pas !
C'est l'histoire d'une vieille femme, Sylvia Wren, peintre célèbre de nos jours, dont la vie reste mystérieuse pour le commun des mortels ; mais une journaliste férue d'art la contacte pour en savoir plus sur sa vie d'avant, car elle semble avoir découvert sa véritable identité !
C'est ainsi que Sylvia se met à écrire ses mémoires, en tout cas jusqu'à ce changement d'identité, de son enfance à ses 20 ans.
Elle avait un père peu présent, une mère étrange que tout le monde pensait folle et 5 soeurs (4 plus âgées, une plus jeune). Mais une malédiction semble planer au-dessus des femmes de la famille : quand elles ne meurent pas en couche, elles meurent après leur nuit de noces. Leur ennemi est donc l'homme.
L'histoire et es aventures de ces jeunes filles sont passionnantes et reflètent aussi la condition de la femme encore assez déplorable en plein milieu du XXe siècle. Car même si cette famille était assez aisée, mangeait à sa faim et même plus, portait de beaux vêtements, etc. les femmes étaient déconsidérées (ou considérées comme folles au moindre écart du "droit chemin"), rabaissées et condamnées à ne pas être libres. "L'homme ennemi", "l'homme létal" est donc ici une métaphore de ce paternalisme exacerbé qui enfermait les femmes dans son carcan.
C'est un roman gothique (tabous, manoir, fantômes, folie,...) coloré (les fleurs y ont une place importante, les soeurs ont même des noms de fleurs comme prénoms), rythmé et ensorcelant !
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Ce livre débute par une nécrologie, Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Hazel, toutes mortes dans la fleur de l'âge dans les années 50. Cinq prénoms de fleurs pour cinq jeunes filles foudroyées par une malédiction familiale. L'histoire nous est racontée par Iris, la seule survivante des soeurs Chapel.

Tel un conte macabre et envoûtant, Iris revient sur l'histoire tragique de ses soeurs et de sa mère. À travers les yeux de l'adolescente, nous découvrons les secrets de cette famille hantée par les fantômes du passé. Belinda, la mère, est un personnage fascinant. Femme mystique à la longue chevelure blanche, ses cris résonnent la nuit dans les couloirs de l'immense manoir familial. Enfermée dans un rôle de femme au foyer qui ne lui a jamais convenu, elle pressent le danger imminent qui attend ses filles : le mariage.

Grandissant dans les années 50, les soeurs sont confrontées aux carcans de la condition féminine. le mariage, bien qu'un idéal rêvé par les jeunes filles et aussi une sentence mortuaire à laquelle aucune d'elles ne semblent pouvoir échapper. L'autrice utilise intelligemment la part fantastique pour faire passer un message féministe. Derrière ce roman gothique, Sarai Walker dévoile en effet une véritable ode à la liberté et rend hommage à toutes ses femmes que l'on a décrites comme folles ou hystériques, car elles aspiraient simplement à une autre vie. 

J'ai adoré cette ambiance sororale et mystérieuse. Iris décrit avec beaucoup de sensibilité sa relation avec chaque soeur. Leurs chambres, un boudoir décoré de fleurs, est un véritable cocoon propice aux confidences et à la créativité. Elles y lisent les soeurs Brontë, Jane Austen, citent Emily Dickinson, dessinent des scènes érotiques, écrivent de la poésie. Ces passages sont évidemment très émouvants et nous permettent de nous attacher encore plus à ces jeunes filles dont nous connaissons pourtant dès le début le destin funeste.
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Roman qui aurait pu être écrit par Jane austen avec une pointe de gothique.
Les éditions gallmeister ont encore frappés fort avec ce magnifique texte.
Féministe du début à la fin l'auteur nous montre l'emprise néfaste des hommes sur toutes les femmes d'une même famille.
Virginia Woolf aura à coup sûr appréciée ce livre.
Le titre les voleurs d'innocence prend tout son sens soudain lorsque l'on avance au fur et à mesure de la lecture.
Fort, puissant, captivant et envoûtant.
Un magnifique texte, j'ai hâte qu'il sorte.
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Laissez vous captiver et envouter par le destin des soeurs Chapel serait une accroche parfaitement appropriée pour évoquer Les voleurs d'innocence de Sarai Walker aux Editions Gallmeister.
En effet, ce roman qui met en scène six soeurs aux prénoms fleuris nous emporte dans les années 50 à Bellflower Village, bourgade dans laquelle vit cette sororité entourée d'une mère, Bellinda, psychologiquement perturbée et d'un père distant, totalement voué à la réussite de l'entreprise familiale de production d'armes.
Cette famille dysfonctionnelle vit dans une immense demeure bourgeoise appelée, le gâteau de mariage, dans laquelle les filles très proches et inséparables ont leur propre appartement et tentent d'oublier les cris déchirants et nocturnes de leur mère.
Mais lorsque Aster la plus âgée décide de se marier, la vie et l'avenir des filles Chapel basculent...Une étrange malédiction semble planer sur elles.
Ce roman est, à bien des égards, vénéneux, troublant et fascinant avec des personnages singuliers et énigmatiques et j'ai été totalement fascinée par cette histoire de sororité au destin tragique.
Tout à la fois, conte macabre, roman gothique, expérience mystique, Les voleurs d'innocence est également la critique d'une société patriarcale, la dénonciation d'un monde dans lequel seul le mariage permet à une femme de s'émanciper de sa famille, de sa condition...mais à quel prix ?
Pour étoffer son propos et enrichir son texte, Sarai Walker n'hésite pas à convoquer les figures féminines et tutélaires qu'elle admire telles que Georgia O'Keeffe, Emily Dickinson ou Sylvia Plath et à travers cet opus, elle rend un bel hommage aux soeurs Brontë dont l'influence et l'inspiration sont indéniables.
Ces références artistiques, littéraires ainsi que l'omniprésence des évocations florales et botaniques ont également contribué à ce que je me sente emportée par ce récit mystérieux et si prenant ...et quelques jours après avoir refermé ce roman, il plane toujours un peu des soeurs Chapel dans mon esprit.
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Nous sommes dans les années 50 et nous suivons la famille Chapel qui ont 6 filles: Aster, Rosalind, Calla, Daphné, Iris et Hazel. Ils vivent dans l'opulence, dans une jolie maison victorienne, appelée le gâteau, grâce à leur père, marchand d'armes. Leur mère est un peu hors norme et entend des voix.
Mais dès qu'elles se marient, les filles meurent les unes après les autres. La mère devient de plus en plus étrange et le père semble indifférent.

J'ai adoré ma lecture, c'est gothique, c'est sombre, c'est étrange, c'est beau, c'est poétique.
C'est l'histoire d'Iris, comment elle a fait, comment elle s'est construite, comment elle a oublié et ce qu'elle est devenue
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Ce livre aurait pu être un conte de fées… il a pris un autre tournant !
Dans les années 1950, la famille Chapel vit en harmonie dans une petite ville américaine. Enfin. en harmonie… le père vient d'une lignée qui a fait fortune dans la destruction massive : le commerce des armes. Belinda, la mère, est considérée comme étrange, voir instable. Les six filles de la maisonnée portent des prénoms de fleurs et vivent en vase clos. Une terrible malédiction semble frapper la famille dès lors que l'aînée se marie. Malédiction pourtant prédite par Belinda…
Cette histoire est leur histoire. Celle de femmes pour lesquelles la vague féministe n'a pas encore frappée, femmes-objets, femmes-traquées, femmes-enfermées. Ce roman gothique nous mène sur les pistes noires de la psyché, Sarai nous entraînant dans son sillage à la lisière de la démence. Entre frisson et page-Turner, la lecture est exaltante !
J'ai adoré ce livre…
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Merci ma Rose de m'avoir donné envie de lire ce roman, alors que je serais certainement passée à côté. Je l'ai savouré, dégusté comme un bonbon acidulé et sucré à la fois.
Bien sûr, anti féministe s'abstenir ! Car ici nous ne parlons que de femmes et de femmes qui meurent une fois qu'elles se sont données aux hommes. Et même si l'auteure nous conte une histoire qui se déroule dans les années 1950, c'est bien celle des Femmes et de l'emprise masculine sur leur destin, avec le poids du Père, puis du Mari.
Mais pas de manifeste ici, un vrai roman que l'on ne quitte pas, qui possède une vraie atmosphère, grâce à cette grosse maison surnommée le gâteau de mariage, immense et pleine des rires de Rosalind, Aster, Daphné, Calla, Iris et Zélie. le père est le patriarche Chapel, du nom des fusils Chapel, taiseux, jamais aimé de la mère Belinda, mais de toute façon, là juste pour présider les repas et qui sera aussi fantomatique pendant toute l'histoire, même si, malgré cela, son ombre est celle de l'autorité non contestable.
Ah Belinda, cette mère que l'on qualifie de fantasque, parce qu'elle hurle la nuit, voit des fantômes des gens tués avec les fusils Chapel…Belinda, qui est née quand sa mère mourrait et qui en porte le poids. Belinda qui va tout prévoir et n'être qu'écouté et surtout entendu que par Iris, mais si jeune qu'elle ne pouvait rien faire. Belinda, raillée, enfermée mais qui aura toutes les clés.
Tous les personnages de ce livre sont superbes, forts, et emmêlés des poésies d'Emily Dickinson, des parfums des fleurs, sauf des roses, colorisés par la peinture de Dapné qui accompagnera pour toujours Iris ; Iris dont on sait dès le début, qu'elle sera celle qui s'en sortira, sous une autre identité, mais à quel prix.
Donc un vrai coup de coeur pour l'atmosphère donnée grâce à un style ciselé, remarquablement traduit, et une histoire peu commune et qui restera dans ma mémoire.
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