Une idée de fou… Mais la folie est, bien souvent, proche du génie, et un cerveau malade peut concevoir des entreprises grandioses, surtout s’il est en proie à une constante obsession. Car l’obsession revêt parfois des formes singulières. Tel homme ne songe qu’aux femmes ; tel autre, au pouvoir.
Il n’y a nulle gloire à tirer d’un vulgaire cambriolage, et, croyez-en mon expérience, la gloire est une chose qui compte pour quiconque possède un peu d’imagination. Quant à moi, si j’étais cambrioleur, je voudrais que le public fût informé de mes exploits par des titres énormes en première page. Je voudrais accomplir une prouesse si sensationnelle qu’elle passionnerait le monde entier, et me vaudrait une réputation extraordinaire.
Ce dont il se souvenait seulement, c’est qu’il était un homme maltraité par le sort, un homme qui n’avait jamais eu « sa » chance. Il avait atteint le stade où l’on ne se souvient plus que des griefs et des amertumes de la vie.
C’est un principe chez moi de ne me souvenir de personne et de traiter mes amis les plus intimes comme des étrangers qui doivent, à chaque nouvelle entrevue, m’être officiellement présentés.
Les gens qui aiment les généralisations hâtives l’accusaient volontiers de prodigalité, non sans se demander d’où venait tout l’argent grâce auquel il pouvait se montrer prodigue.