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EAN : 9782930702773
136 pages
M.E.O Editions (21/12/2013)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Dans la prestigieuse bibliothèque de l’université d’Oxford, l’auteur fait une découverte surprenante : rien moins que les Mémoires, quasi complètes, du dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustulus, dont nous ne savions à peu près rien, ce peu étant lui-même encombré de légendes, de mythes, de faits invérifiables…
Quoi de mieux, pour illustrer la lutte éternelle entre le pouvoir et le bonheur, que de l’évoquer au cœur d’un Empire romain finissant, c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Jean-Luc Wauthier se pose en successeur de Marguerite Yourcenar. Mais Romulus Augustulus, empereur de la chute de l'empire romain n'est pas Hadrien. Alors, Wauthier sera-t-il le nouveau Yourcenar ?

Julius, un vieux savetier au soir de sa vie, sent ses forces décliner et les souvenirs de sa jeunesse revenir en force. Une jeunesse où Julius le savetier n'existait pas. Un temps, où il s'appelait Romulus Augustule, le dernier empereur de l'empire romain. Il se souvient de son enfance, de son père autoritaire et méprisant, de son maître, de son impression d'être prisonnier. Puis de ses années de règne, où il ne décida de rien. Que peut-on imposer à 14 ans ? Désormais, c'est de sa charge qu'il est prisonnier. Puis il apprend l'assassinat de son père. Il assiste au massacre de ses domestiques. Il pense qu'il va également mourir. Mais celui qui a conduit l'insurrection l'envoi en exil. Ici devrait s'arrêter son histoire. Mais un ancien empereur est dangereux pour les autres prétendants. Il doit de nouveau fuir pour sauver sa vie. Cette dernière fuite lui enlèvera tout espoir de reconquérir son trône. Mais est-ce vraiment ce qu'il désire ? N'a-t-il pas enfin trouvé cette liberté dont il est privé depuis l'enfance, dans les bras d'Amélia ?

Et dire que j'ai failli passer à côté ! J'ai eu ce livre il y a peu. Adorant les romans historiques, j'avais décidé de le lire pour le concours "ABC". Mais la note des votes (2.5/5) et le fait que l'auteur se pose en successeur de Marguerite Yourcenar m'a fait peur, je l'avoue. Mais j'avais le choix entre un space-opéra et ce livre, assez court, au passage. Alors même en cas de déception, cela passerait vite !
Mais au contraire. Aucune déception. Quelle douceur sort de ces pages ! Non, il ne faut surtout pas chercher un parallèle avec "les mémoires d'Hadrien". Ici, pas de grandes questions existentielles ou politiques. Ce n'est qu'un enfant dont l'ambition de son père a placé à la tête d'un empire en déclin. Il n'a rien choisi, sinon celui d'aimer. C'est par les yeux de cet enfant surprotégé que nous apercevons les tumultes de cet immense empire sur le point de s'effondrer. Lui-même ne sait pas qu'il sera empereur jusqu'au moment où il se trouve assis sur le trône. Mais pour lui, ce n'est qu'un changement de prison. Aucune liberté de mouvements. Et pourtant, il rêve de devenir un grand homme, de rassembler les peuples dans la paix. Mais que peut un adolescent contre le reste du monde ? Aussi, il abandonne ses rêves de grandeur, retourne à l'anonymat, devient l'observateur de ses successeurs, de leurs erreurs, de leurs échecs, de leur mort. Et lui, le savetier, se contente de la douceur des bras de sa compagne. le roman ne cherche donc pas à retracer la décadence d'un empire mais plutôt à mettre en parallèle deux vies différentes : celle qu'on lui a imposé, faite de pouvoir et celle qu'il a choisi, celle de liberté. Ce n'est qu'au moment de la mort, qu'il décide, au travers d'un journal, de faire le point.
Ce livre ne nous apprendra rien sur la vie à Ravenne au Ve siècle. Juste un aperçu de la tension créée par la puissance montante des "barbares", l'omniprésence de l'empire d'Orient, les guerres de pouvoirs entre ces deux clans. Mais rien sur la vie quotidienne. Aussi, il ne faut pas spécialement voir ici un roman historique. Il s'agit plutôt d'un hymne à l'amour, de la difficulté de perdre son compagnon et de devoir continuer à vivre. L'auteur a pris pour héros un dernier empereur. Cela aurait pu être n'importe quel autre personnage. Il reste cependant une belle histoire à découvrir…
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Reçu dans le cadre de masse critique j'etais tout d'abord un peu septique sur ce livre. Mais à la lecture j'ai été vraiment très agréablement surprise.
On suis le journal du dernier empereur romain qui s' eteind paisiblement dans l'ignorance de tous. Dans son journal, il nous raconte son enfance et son adolescence de futur empereur sous le joug de son père tyrannique qui souhaite l'utiliser comme un pantin et régner à sa place. Mais l'époque est mouvementé et l'empire romain n'est plus ce qu'il est, envahi par les ostrogoghs et dechiré entre orient et occident. Malgré un rôle écrasant le jeune empereur connait l'amour avec une jeune servante.
La forme du journal est très agréable à lire, on passe de la jeunesse de l'empereur à sa veillesse emplie de souvenirs. le livre est présenté comme étant la restitution de tablettes retrouvées dans une bibliothèque et j'avoue que je ne sais toujours pas si c'est réel ou si c'est une pure oeuvre de fiction.
Enfin, une très bonne lecture que je conseil à tous!
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Lorsque j'ai choisi ce roman, j'avais de grands espoirs. Un roman sur la vie d'un empereur romain méconnu peut permettre de créer une histoire palpitante. Dans ce livre, il y a le journal intime de Romulus et un autre. Je n'ai pas apprécié de naviguer entre le passé et le présent de Romulus Augustulus. La lecture est facile mais pas captivant. Après l'avoir fini, je trouve juste le personnage principal pathétique. Il ne possède aucune qualité permettant de s'attacher à lui. Son histoire est triste, mais on survole sa vie. Je n'ai donc pas pu m'émouvoir. Je pense qu'un peu plus de descriptions de la religion, du mode de vie ou simplement des vêtements auraient permis de mieux entrer dans le récit. C'est une déception !
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Lu en une demi journée. Il manque à ce livre quelques ingrédients pour faire un roman historique comme je les aime. le point de départ est intéressant ( rétrospective de la vie du dernier empereur romain par lui-même à la fin de sa vie) mais pas assez développé, presque survolé (peut être à cause du manque de sources le concernant), il y a trop de suppositions même si on retrouve des personnages historiques auxquels se rattacher. On suppose alors que le thème est un prétexte pour une immersion dans la fin de l'empire romain. Là encore les espoirs sont déçus : pas ou peu de détails sur le contexte, le mode de vie ou la culture de l'époque comme dans d'autres romans historiques.
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Lu en une demi journée. Il manque à ce livre quelques ingrédients pour faire un roman historique comme je les aime. le point de départ est intéressant ( rétrospective de la vie du dernier empereur romain par lui-même à la fin de sa vie) mais pas assez développé, presque survolé (peut être à cause du manque de sources le concernant), il y a trop de suppositions même si on retrouve des personnages historiques auxquels se rattacher. On suppose alors que le thème est un prétexte pour une immersion dans la fin de l'empire romain. Là encore les espoirs sont déçus : pas ou peu de détails sur le contexte, le mode de vie ou la culture de l'époque comme dans d'autres romans historiques.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un long tunnel obscur, soudain troué par cette lumière déchirante et cruelle, ces hurlements angoissés que rien, sauf la chaleur maternelle, ne peut apaiser. Hélas, la lumière avait la couleur et le goût de la mort. Au lieu de la douceur d’une mère, je dus me contenter de la rudesse d’une nourrice, puis, passé le premier âge, de celle de servantes effacées. Et tout de suite, face à cette vacuité, l’ombre immense du Père, protectrice, dévorante, implacable. Une ombre qui allait m’écraser, m’étouffer jusqu’à ce jour funeste. La vie et la mort. La mort et la vie. Ce va-et-vient qui, peu à peu, deviendra mon quotidien, mais que jamais je ne pourrai apprivoiser. Pour l’heure, Oreste, ce père haï, détesté, fascinant à sa manière, s’amuse à brouiller les pistes. Veuf le jour de ma naissance, il ne se remariera pas et ne goûtera plus qu’à deux plaisirs : l’un, passager et superficiel à mon avis (mais je suis mauvais juge) et le retenant juste ce qu’il faut : le corps des femmes. L’autre, profond, insistant, dévorant et qui, je le sens bien aujourd’hui, sous-tendra toute sa vie d’homme : le Pouvoir, ce besoin de dominer, qu’il exercera sur tous et, donc, sur moi. Ai-je dit qu’il m’a toujours semblé, non pas vieux, mais âgé, alors qu’à ma naissance il n’a guère plus de quarante ans ? Ma mère était sa seconde épouse. Il avait, pour des raisons obscures, répudié sa première femme, Julia. Certains domestiques m’ont prétendu, avec des chuchotements entendus et des mines apeurées, que j’avais une demi-soeur aînée, mais tellement folle qu’elle restait cachée aux yeux de tous. J’ai longtemps cherché sa trace. J’ignore même la réalité de son existence.
Julia répudiée, mon père s’était violemment épris de Médée, ma mère, dont paraît-il la beauté était extraordinaire, et qui venait d’avoir dix-huit ans. Il l’épouse, l’engrosse, la voit mourir. En un saisissant raccourci, tel sera mon destin : noces avec l’histoire, accouchement, puis effacement ; un af­frontement constant entre le clair et l’obscur.
Nul sans doute ne saura jamais à quel point toute mon existence, à tout moment, fut écriture et songe, hors, bien sûr l’amour fou qui réchauffa ma vie. Songe parce que, du plus loin que je me souvienne, toujours j’ai eu l’impression de – comment écrire ? – ne pas vivre ou plutôt de vivre, aux yeux du monde, la vie d’un autre auquel on a toujours omis de me présenter.
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Une vie opaque, obscure, secrète, mais sauvée de l'absurde car portée chaque jour par la paix terrible de l'amour, plus près de la lumière. Plus près de la lumière....
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