Caroline Klein, est une chercheuse renommée. Son terrain de jeu : le sommeil. Elle le teste quotidiennement sur son mari, Francis, navigateur en solitaire et son fils Jacques.
Par des exercices extrêmement précis, elle leur a appris à gérer leur sommeil en descendant très rapidement en phase 5. Francis, pour les besoins de ses courses, doit dormir très peu, mais très bien. Et Jacques pour reprendre confiance en lui et plus tard, emmagasiner le plus d'informations possibles pour ses études de médecin. Elle a très longtemps accompagné le sommeil de son fils, pour faire disparaître telle ou telle phobie, et le remodeler afin qu'il en ressorte plus fort.
Elle travaille sur un immense projet : le 6ème sommeil, dont elle ne parle ni à Francis, ni à Jacques, mais les deux ont déjà eu l'occasion de voir quels dégâts il avait fait sur Caroline.
Le sommeil, le mal de notre siècle ! de plus en plus de personnes, insomniaques, stressés, malades, l'ont perdu, et l'on remplacé par un sommeil artificiel, aidés de somnifères, sommeil qui n'autorise plus aucun rêve.
Or, le rêve serait notre soupape de sécurité, c'est dans cette phase, que nous expulserions et ferions le tri de toutes les informations ou traumatismes, stockés par notre cerveau durant la journée. Phase oh combien nécessaire pour ne pas sombrer dans la folie.
Bernard Werber, nous conduit, une fois encore, à la limite du réel, de ce qui est, ce qui pourrait être, jusqu'à ne plus faire de différence entre la réalité et la possibilité.
Ce roman, parce que c'en est bien un, avec une merveilleuse histoire de partage entre une mère et son fils, l'accompagnant sur le chemin de la vie, le guidant, lui faisant profiter de toutes ses connaissances.
Certes, il y a également toute la narration des expériences de Caroline, de ses doutes et de ses certitudes, mais à aucun moment je n'ai trouvé cela pesant ou inaccessible.
Jacques va suivre les traces de sa mère, dans tous les sens du terme, jusqu'à s'y perdre, s'y retrouver, jusqu'à être confronté à lui-même.
Un roman surprenant mais absolument addictif. On se surprend à rêver de pouvoir faire la même démarche que Jacques, rêver comme on veut pour trouver des réponses, avoir un sommeil réparateur, ne plus se réveiller fatigué avec l'impression de ne pas avoir fermé l'oeil de la nuit.
Il existerait un peuple pour lequel rêver serait plus important qu'être éveillé, et s'ils détenaient le secret ?
Une fois de plus j'ai été complètement envoutée par la plume et le discours de l'auteur.
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