Comme j'apprécie beaucoup les romancières anglaises, je suis toujours à l'affût d'auteurs que je ne connais pas; c'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Mary Wesley et que j'ai " raflé" tout ce que je pouvais trouver comme romans d'elle à ma médiathèque.
Comme elle est née au début du XX° siècle, et que le premier roman que j'ai pu lire d'elle, parlait de la seconde guerre mondiale, je pensais retrouver un peu cette ambiance avec ce livre, il n'en a rien été... Et j'ai moins aimé...
Hébé revient d'un voyage en Italie, enceinte. Comme elle a 16 ans , ses grands-parents , (qui l'ont élevé ), décident au cours d'un conseil de famille de la faire avorter.
Hébé s'enfuit, et on la retrouve une dizaine d'années plus tard , avec son fils, qu'elle élève seule, en étant cuisinière chez des vieilles dames et de temps en temps "pute de luxe" pour quelques clients qu'elle nomme " le syndicat". Ce dernier métier ne lui posant aucun cas de conscience, elle l'exerce de façon organisée, pendant que son fils est en pension.
Je crois que j'ai vraiment du mal avec le style de ce roman parce qu' il est "frivole." Les personnages ne sont qu'esquissés, la psychologie est sommaire. Trop....
Rien ne pose problème aux personnages , (tout au plus un peu de jalousie entre deux clients d' Hébé , cousins dans la vie, mais tout se résout de façon harmonieuse , dans le plus merveilleux des mondes de bisounours)... Certains dialogues sont inappropriés , je pense aux propos d'un vieux monsieur à deux jeunes garçons , d'ordre sexuel, alors qu'ils n'ont rien demandé...)
Tout le monde s'entend bien, la fin est digne d' Harlequin...
Oui, Mary Wesley brocarde la rigidité et l'hypocrisie de la bourgeoisie, ( les "gens biens" ), mais de façon trop insouciante, détachée (pour moi ).
Avec cette auteure , j'oscille entre deux mondes... D'un côté, je retrouve une ambiance surannée, désuète du début du siècle , et d'un autre des propos et des moeurs ultra tolérants. Sorti en 1985, ce roman a été écrit par une old lady de 73 ans. Et quand elle parle de jeunes gens, on a l'impression qu'elle parle plus de ceux de sa jeunesse, que de ceux qui le sont en 1985... C'est ce décalage qui me dérange, mais qui peut charmer d'autres lecteurs, tout comme son ton détaché.
Je lirais " La pelouse de Camomille , qui est , (parait-il, ) un de ses meilleurs et si je n'accroche pas, j'abandonnerais Mary Wesley, d'autres auteurs anglophones m'attendent ailleurs ...
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Le titre est bien choisi pour cette histoire transgressive, étonnante et un rien drôle, surtout quand on sait que l'auteur était une femme âgée quand elle l'a écrit. C'est osé mais jamais outrancier, on se délecte de la liberté d'écriture et de l'histoire où l'on pourrait dire avec un sourire qui n'en pense pas moins : « Oh shocking ! ». Je recommande vivement ce magnifique portrait d'une femme qui revendique sa féminité, sa maternité en assumant ses propres choix sans s'occuper du qu'en dira t'on.
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Les mœurs de la bourgeoisie britannique au vitriol.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Mungo réfléchit à ce qu'il faisait lorsqu'il descendait à Londres, comme disait Alison : en réalité, il se bornait à passer un coup de fil symbolique au bureau, subissait un déjeuner d'affaires et consacrait tout le reste de son temps à Hébé. Il maudit le satanique système unilatéral d'Hébé, la désinvolture avec laquelle elle décrochait son téléphone pour lui proposer un rendez-vous. Pourquoi supportait-il tout cela ? se demanda-t-il sans même chercher de réponse car, s'il y avait une chose dont il était sûr, c'est que c'était Hébé qui menait la danse.
― Et, en plus, je paie, grommela-t-il.
Quitter son mari pour un autre homme, ça se comprend, pour une femme, c'est assez banal, mais pour un couple, c'est curieusement excentrique.
A force de s'interroger sur le fait que Silas n'avait pas de père, Giles eut une soudaine inspiration. (...)
" Si ça se trouve, ta mère est une ellemafrodite. "
Mais moi, je ne suis pas amoureuse. L'amour, c'est une calamité. Moi, je suis un divertissement.
- Qu'est ce qu'elle te trouve ? Tu as vraiment une drôle de touche.
- ça ne pose pas de problèmes au lit, (...).