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sur 2530 notes
Voici un livre dont j'avais déjà entendu parler lors de sa sortie aux États unis, un livre qui a reçu le prix Pulitzer ainsi que de nombreux autres.
Quel bonheur qu'il soit traduit et que je puisse le tenir entre mes mains.

Je l'ai commencé et je n'ai plus pu m'arrêter sans l'avoir terminé.

Cora, 16 ans, est esclave dans une plantation de coton de Géorgie, sa grand-mère a été enlevée en Afrique par des négriers, sa mère est la seule à avoir pu s'échapper de la plantation des Randall et ne jamais avoir été retrouvée.
Un jour, Caesar, lui parle de regagner l'Underground Railroad pour fuir vers le nord, si au départ Cora hésite, la brutalité du maître met fin à ses doutes et elle décide de le suivre.

Colson Whitehead retrace tout un pan inacceptable de notre passé en nous parlant de la cause esclavagiste, apportant une autre dimension en décrivant cet « Underground Railroad » comme un véritable chemin de fer souterrain. S'il a vraiment existé il n'était pas souterrain (définition de Wikipedia le chemin de fer clandestin Underground Railroad, en anglais était un réseau de routes clandestines qui étaient utilisées par les esclaves noirs américains pour se réfugier au-delà de la ligne Mason-Dixon et jusqu'au Canada avec l'aide des abolitionnistes qui adhéraient à leur cause)

L'auteur a une écriture fantastique, il nous raconte tout : les atrocités commises, les injustices, la peur constante.
Quand Cora et Caesar s'enfuient, c'est la peur au ventre que j'ai suivi leur périple tout d'abord à pied jusqu'à retrouver la première personne qui va les emmener à la gare de l'Underground Railroad.
Ils arrivent en Caroline du Sud où tous les espoirs semblent permis, si au début Cora peine à y croire, moi aussi d'ailleurs, ça a l'air d'être vrai... juste l'air.
Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher cette lecture inoubliable.

La liberté est-elle vraiment possible pour Cora et Caesar et si elle l'est, à quel prix l'est-elle ?
J'ai été totalement absorbée dans mon livre craignant que l'impitoyable chasseur d'esclave Ridgeway les retrouve, d'autant plus acharné qu'il est, car il n'a jamais retrouvé la mère de Cora.

J'étais Cora, j'ai eu tellement peur, j'ai pleuré en lisant l'acharnement et le massacre de ces gens dont la seule « faute » est d'avoir la mauvaise couleur de peau.
La bêtise de l'être humain qui a peur de ce qu'il ne connaît pas et préfère réduire au silence.
Un livre qui, je pense, deviendra un jour et je l'espère un classique de la littérature au même titre que "Et si c'est un homme" de Primo Levi

La peur on la garde jusqu'à la fin du livre, c'est l'époque juste avant la guerre de Sécession, la scission entre le Nord et le Sud se fait de plus en plus grande même si certains états du Nord sont tout aussi cruels.
On a peur, mais on garde aussi espoir tout comme Cora, c'est impensable que ce terrible périple ne s'arrête pas à un moment donné.
J'ai serré les dents, fermé les yeux et repris mon souffle tout en continuant à lire, c'est l'histoire de l'Amérique qu'il nous raconte et à la fois universelle, certaines pratiques m'ont fait penser à la Seconde Guerre mondiale.
J'ai été horrifiée de lire que pour certains Américains être libre signifiait être exposé dans des vitres de musée pour plus de « réalisme » ou stériliser la population noire devenant de plus en plus importantes.
Ce ne sont là que quelques brimades parmi toutes les horreurs que Cora et d'autres ont subi ou risquent de subir.
L'auteure crée des personnages profondément humain et inhumain et pour cause, ce n'est pas une fiction, je veux dire par là que l'esclavage et les injustices ont réellement existé.
Il n'enjolive rien, il nous met dans la peau de Cora, Caesar, Royal, etc nous vivons, nous respirons quand ça l'est encore permis comme les protagonistes, nous subissons, nous devons faire confiance à de parfaits inconnus aucun retour en arrière n'est possible, certains abolitionnistes m'ont vraiment profondément ému, j'ai tremblé à chaque étape du périple de Cora ne sachant jamais où elle va arriver et qui va l'accueillir, ce sentiment de peur est, je crois, renforcé encore par ce tunnel souterrain, ils sont dans l'obscurité ne voient rien de ce qu'il se passe à l'extérieur, ils sont bien obligés de se remettre entre les mains des personnes qui les accueillent.
Combien de fois je me suis dit : ils n'ont aucun moyen de s'échapper si ça tourne mal.

Un livre extrêmement réaliste et qui fait écho à ce qu'il se passe encore de nos jours.

J'ai déjà lu beaucoup de romans sur l'esclavage, ce livre est le plus beau qu'il m'a été donné de lire.
l'écriture de l'auteure est incroyable, la justesse et le poids de ses mots sont puissants.

Un livre que je recommande sans aucune hésitation, c'est impossible de rester insensible à l'histoire et à la plume de Colson Whitehead.


C'est vraiment l'écriture que je n'oublierai pas et qui m'a marqué même si les protagonistes sont forts, réalistes autant dans leur bonté que dans leur cruauté.

Puissant, bouleversant, inoubliable. Ne passez pas à côte de ce chef d'oeuvre
Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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Pour les besoins romanesques, Colson Whitehead transforme l'Underground railroad - réseau clandestin pour faciliter l'évasion vers le nord des esclaves en fuite - en véritable réseau ferré souterrain. Ce faisant, il met l'accent sur un pan de ce phénomène sûrement moins connu ici. Malgré la violence, les lynchages, les trahisons, il reste quelques lueurs d'espoir. Quelque part, des esclaves en fuite croient encore à la liberté, quelque part, il existe des abolitionnistes parmi les blancs qui risquent leur vie pour leur venir en aide. Je ne rejoins pas du tout les critiques émises ici ou là sur le manque de qualité littéraire de l'écriture ou sur la construction du roman. L'écriture est puissante, l'intrigue romanesque, habilement menée, sert un propos extrêmement fort. Une pépite !
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Cora a seize ans, elle est esclave sur une plantation en Géorgie. Son quotidien est brutal (évidemment), compliqué aussi... D'autant plus que sa mère l'a abandonnée quand elle était enfant et qu'elle se trouve en bas de l'échelle sociale.

Parce qu'apparement quand on touche le fond y a moyen d'aller sous terre, faire pire c'est possible.

Un jour Caesar, un nouveau venu, lui propose de s'échapper.
Elle finit par accepter cette proposition saugrenue.

Au péril de sa vie, elle cherche à rejoindre le "Underground Railroad", chemin de fer souterrain, une route clandestine qui offre un espoir de liberté à ceux qui l'empruntent. (et qui a vraiment existé)

Ce livre est horrible parce qu'on craint pour la vie de Cora à chaque instant.

Même quand elle est en "sécurité" on a peur qu'en tournant la page ce ne soit plus le cas.

À travers son périple, on découvre une Amérique dont le racisme a de multiples facettes. Les prémices de la ségrégation sont présents même dans les plus "avancés" des États.

C'est affreux de voir tout ce qu'on a pu faire subir à un peuple pour une question de couleur de peau.

Mais c'est aussi époustouflant de découvrir ce que de nombreuses personnes ont risqué pour mettre en place ce réseau, l'ingéniosité dont ils ont fait preuves, la bravoure aussi.

C'est le genre de livres que j'appelle les livres nécessaires. On ne les lit pas pour se sentir bien ou s'évader mais pour reconnaître et donner voix aux horreurs qui ont été commises par le plus grand nombre. Pour prendre conscience de problèmes toujours d'actualité et pour assumer une vérité qui ne fait pas plaisir à entendre.

Bravo à l'auteur pour son ouvrage.
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Underground railroad de Colson Whitehead est un roman qui a reçu de très grands prix dont le Pulitzer fiction en 2017.
Dans ce roman nous suivons Cora, 16 ans, qui est esclave dans une plantation de coton dans l'état de Georgie. Elle réussit à s'enfuir et va vivre une odyssée exceptionnelle.
Ce livre relate très bien l'esclavage, la ségrégation raciale au XIX ème siècle et l'auteur décrit très bien la haine et la violence que subissent les noirs au quotidien.
Par contre les chapitres sont beaucoup trop longs, les personnages beaucoup trop et c'est compliqué par moment à s'y retrouver, et même certains passages auraient pu être évités.
Mais Cora est vraiment un personnage attachant et sa fuite est passionnante.
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Nous avons là un roman qui a reçu un certain nombre de prix, dont quelques-uns dits "prestigieux". C'est donc le genre de livres que j'ouvre avec méfiance puisque j'en ressors souvent déçue, le genre de livres dont j'en attends visiblement beaucoup trop... Ce n'est pas du tout le cas ici ; en le refermant, j'ai compris la raison de toutes ces récompenses.
La plume de l'auteur décrit de manière très efficace la haine et la violence que subissent les Noirs au quotidien dans ce XIXème siècle américain (sans pour autant tomber dans le gore et le sanglant). Elle relate l'esclavage et la ségrégation raciale sur lesquels ont été fondés les États-Unis et qui définissent son histoire : l'extermination des Indiens d'un côté, la domination sur les Noirs de l'autre (pourtant de plus en plus nombreux). Et si l'on parle très peu des premiers, c'est parce que toute l'histoire est consacrée aux seconds.
À travers le destin de Cora, jeune esclave en quête de son propre chemin vers la liberté, nous traversons avec elle bon nombre d'États, dans lesquels les visions et orientations, ainsi que les lois, sont bien différentes. Et pourtant, si certains sont plus cléments, d'autres sont perfides ou tout simplement horribles... Au fil du récit, on s'attache de plus en plus à Cora, ainsi qu'à tous ses compagnons d'infortune. On fuit et on connaît la véritable peur avec elle. On espère également... L'envie et le besoin de révolte voient petit à petit le jour dans notre coeur de lecteur.
C'est un roman très enrichissant, grâce au travail de recherches impressionnant de l'auteur. Un livre de fiction finalement bien réelle, qui relate l'histoire afro-américaine dans toute son horreur et qui nous rappelle que chaque personne noire de ce pays est issue de l'esclavagisme...
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Eh bien point n'ai monté dans le wagon, je suis resté sur le quai. Pourtant ce roman retrace une période dramatique de l'esclavage dans les états du Sud et semble s'appuyer sur une documentation conséquente. Pour ma part l'alchimie des mots n'a pas fonctionné, il n'en est pas surgi odeurs et scènes évoquées, tout est demeuré minéral, figé, pas de personnage qui s'incarne dans mon esprit ou de représentation qui naisse oscillante ou expressive. Des mots à distance et finalement c'est un léger ennui qui m'a agacé en fin de lecture.
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Que dire d'un roman, cent fois primé, mille fois acclamé pour ses qualités intrinsèques et littéraires. Alors que faire de plus que rajouter une brique à l'édifice et un bémol au concert de louanges.
Oui, mille fois oui, Colson Whitehead sait embrasser comme personne le sujet (mal connu pour ma part je l'avoue) des trains fantômes qui permettaient aux esclaves du Sud des Etats-Unis de fuir clandestinement vers le Nord ou vers le Canada, à destination d'un rêve de liberté chèrement conquise ou d'émancipation. Les personnages sont bien campés. Cora, la figure centrale du roman, est particulièrement attachante. Les sensations de moiteur et de torpeur des plantations sont parfaitement restituées. On suffoque dans les souterrains avec les fuyards et comme eux, on veut s'accrocher à des brides d'espoir.
Malgré l'importance du sujet, l'intérêt de l'histoire et de nombreux passages forts en émotions, je suis pourtant restée gênée aux entournures par un style parfois chaotique, un souffle romanesque aléatoire, secoué par des ruptures et des accélérations irritantes à force de répétition.
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Cora, esclave de naissance, décide de s'enfuir avec Caesar de la plantation en Géorgie où la cruauté du nouveau maître atteint des sommets.
Il vont essayer de prendre l' « Underground Railroad » pour rallier le nord et ses libertés supposées.

Ce train souterrain et clandestin a réellement existé, il reliait la Géorgie jusqu'au Canada par différents tronçons et fonctionnait grâce à des Blancs abolitionnistes qui risquaient autant leurs vies que les esclaves fugitifs qu'ils tentaient d'aider.

C'est le genre de roman qui reste gravé, qu'on n'oublie pas. Une lecture nécessaire et malheureusement tellement d'actualité. Certaines mentalités n'ont pas, ou peu, évolué depuis les années 1800.

Ce roman, mi-fiction mi-réalité, est une histoire dans la grande Histoire. C'est documenté, fouillé et précis sans trop appuyer sur les sévices infligés aux esclaves pour tout et surtout pour rien.
J'y ai appris des tas de choses que je ne connaissais pas sur cette période mais surtout, c'est une très belle leçon d'espoir, de courage et de solidarité.

Un livre à lire. Vraiment.

Vous connaissez ?

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Ce livre a été encensé par la critique (Prix Pulitzer, entre autres) et a reçu les compliments appuyés de Barack Obama. Ce n'est pas rien. Je suis donc allée vers ce bouquin les yeux fermés...
Je ne peux pas dire que ma lecture ait été à la hauteur de mes attentes... On sait que l'esclavage est la pire des choses qui puisse arriver à l'être humain, surtout quand il s'accompagne de sévices, d'humiliations, d'exécutions sommaires.
Cora est l'héroïne que nous suivons d'un bout à l'autre du livre. De l'esclavage, elle a tout connu, car elle appartient à un maître dur, violent, et sans âme, et surtout parce qu'elle est séparée de sa mère, qui a fui sans elle, ce qui lui laisse une rancune indélébile. A son tour, elle s'enfuira, utilisant ce fameux réseau de passeurs appelé "underground railroad". Mais la liberté est rarement au bout de chacun de ses périples, et encore plus rarement définitive. Car dans ce pays partagé entre esclavagistes convaincus, parce que l'esclave est une manne pour les planteurs de coton du Sud, et les abolitionnistes, pas toujours libres d'exprimer ni de mettre en oeuvre leurs convictions, il n'est pas facile de distinguer le traître de celui qui cherche réellement à aider l'esclave fugitif.
Nous sommes donc dans une thématique tout à fait passionnante, mais le problème est que l'auteur n'a pas su me passionner. D'abord parce que ces va-et-vient constants entre personnages, lieux, époques, perturbent , selon moi, la fluidité que j'attends de la lecture d'un roman historique. Ensuite, parce que les portraits sont rarement aboutis, les personnages semblent toujours en fuite, au sens propre comme au sens figuré ! Tout cela génère une certaine confusion.
Je reconnais que la vision réaliste et courageuse de Colson Whitehead nous guérit un peu de l'image romantique et plutôt niaise que Margaret Mitchell nous propose dans son roman fleuve "Autant en emporte le vent". Ce n'est pas le moindre des intérêts que présente cette lecture.
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Ce livre, couronné du prestigieux prix Pulitzer, est un roman très intéressant à propos de l'esclavage aux États-Unis. C'est avec un frisson d'horreur qui continue à me faire trembler que j'écris ce commentaire. Peu de mots peuvent décrire les exactions, les souffrances et les cruautés de l'esclavage : tout commence par les rafles sur les côtes africaines; le trajet enfermé dans une cale de bateau au milieu d'immondices; les ventes et reventes au gré des maîtres ; les viols subis par les femmes ; les enfants séparés de leur mère; les violences, tortures, coups de fouets et autres châtiments raffinés etc.
Dans ce cas, autant fuir mais cette solution comporte un risque élevé à cause des chasseurs d'esclaves, une bande de mercenaires payés pour ramener mort ou vif les fugitifs.
C'est un visage sombre de l'Amérique qui est présenté; celui où chaque État mène à sa guise la politique de l'esclavage entre semblant de liberté ou répression sévère.
Mis à part quelques abolitionnistes prêts à aider les esclaves en fuite via un réseau clandestin, la plupart profitent de ce système lucratif et trouvent cet état de choses normal et légitime.
Les chapitres se succèdent à un rythme trépidant mais décousu qui peut dérouter certains lecteurs. le style d'écriture est vif, dynamique et incisif. L'auteur appuie là où ça fait mal !
Malgré tous ces éloges, je n'ai pas mis le cinquième coeur en raison de cette fin bancale, presque expéditive après toutes ses péripéties! Je regrette également l'aspect un peu théâtral des personnages principaux, parfois trop manichéens à mon goût.
Néanmoins, ce roman vaut largement le détour! A lire !!!
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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