AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 2530 notes
Voici un livre qui cumule les plus hautes distinctions , écrit par un homme médiatique et engagé, traitant d'un sujet terrible mais passionnant, et qui pourtant ne m'a pas vraiment emballée.
Il est vrai que je m'attendais à trouver dans cette ouvrage non seulement une documentation historique solide mais également des péripéties crédibles.
Le parti pris onirique et romanesque volontairement adopté par l'auteur m'a vraiment déstabilisée et les scènes de cruauté insoutenable relatées tout au long du roman n'ont fait que me choquer. le sort des esclaves américains dans les plantations de coton était suffisamment terrible pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en rajouter en décrivant avec un luxe de détails les supplices abominables infligés aux esclaves récalcitrants devant des blancs avides d'un tel spectacle.
Il y a si peu d'hommes et de femmes loyaux et courageux dans ce texte, mis à part les rares personnes qui aident les esclaves en fuite au péril de leur vie, que je me suis prise à penser que le peuple américain dans son ensemble après avoir chassé et exterminé la nation indienne avant de réduire en esclavage la main d'oeuvre nécessaire à son développement économique, constituait un ensemble de prédateurs redoutables sans foi ni loi ( à l'image de son actuel dirigeant ?). Bien sûr ce jugement à l'emporte pièce mériterait d'être nuancé....mais quelquefois l'émotion l'emporte sur la raison ...
J'ai été beaucoup plus touchée par le roman de Tracy Chevalier "la dernière fugitive" qui traite d'un thème similaire mais en conservant la véracité historique de "l'underground railroad" qui n'était nullement un ensemble de chemin de fer souterrain, mais une chaîne de solidarité faite de relais humains à travers tout le pays pour permettre aux esclaves fugitifs de se mettre en sécurité .
Bien sûr le sort de l'héroine, la malheureuse Cora n'a pu que m'émouvoir et j'ai frémi en imaginant tout ce qu'elle avait enduré. le personnage de Ridgeway le chasseur d'esclaves à sa poursuite, peut être plus élaboré que les autres figures de ce récit, m'a interpellée et j'aurais aimé en savoir plus sur lui, sur ses contradictions et ses motivations profondes.
La technique narrative tendant à présenter l'histoire du point de vue de l'un et l'autre des personnages, aurait gagné, à mon avis, à conserver une chronologie linéaire afin de permettre au lecteur de suivre le récit avec plus d'intérêt.
Je ne pense pas que ce livre dépassera l'indétrônable "case de l'oncle Tom" au rayon des romans américains, mais il aura eu au moins l'avantage de pousser ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Guerre Civile à relire d'un oeil critique "Autant en emporte le vent" qui, s'il ne verse nullement dans l'angélisme béat, ne constitue pas moins un récit engagé qui présente le Sud sous un angle partisan. Il poussera également les partisans des droits de l'homme à s'interroger sur la ségrégation raciale persistante aux Etats Unis et sur la très lente évolution des mentalités ....Peut-être est-ce aussi le but recherché par l'auteur .
Commenter  J’apprécie          123
Ou quand l'Amérique déraille....Sa couleur de peau a fait d'elle une esclave et de sa vie un enfer. Un terrible plongeon dans le Sud raciste.
" Underground railroad " de Colson Whitehead publié chez Albin Michel en 2017 a été doublement couronné du National Book Award en 2016 et du Prix Pulitzer en 2017.
Cora a seize ans, et son envie d'évasion est dans ses gênes. Sa mère, Mabel, est une des rares affranchies à avoir réussi à s'échapper du domaine, allant jusqu'à y abandonner sa propre fille. Tout comme sa mère, Cora est esclave dans une plantation de coton, chez les frères Randall, dans la Géorgie d'avant la Guerre de Sécession.
p. 16 : " La bizarrerie de l'Amérique, c'est qu'ici les gens étaient des choses."
Persuadé que Cora porte chance car sa mère a réussi l'impossible, Caesar, un jeune homme de la plantation lui fait part de son projet d'évasion par le Chemin de Fer Clandestin. L'Underground railroad.
p. 92 : " L'escalier conduisait à un quai étroit. Les deux extrémités de l'énorme tunnel béaient comme des bouches noires. Il devait faire six mètres de haut, et ses parois étaient couvertes de pierres colorées, alternant des motifs clairs et sombres. Quelle énergie avait-il fallu pour rendre un tel projet possible. Cora et Caesar remarquèrent les rails. Deux rails d'acier qui parcouraient le tunnel à perte de vue, rivés à la terre par des traverses de bois. Les rails filaient vers le sud et vers le nord, présumaient-ils : ils surgissaient d'une source inconcevable et coulaient vers un terminus miraculeux."
Mais là où Cora pense trouver la liberté, elle va découvrir la haine des Blancs pour les Noirs : expériences médicales en Caroline du Sud, lynchages méthodiques en Caroline du Nord, les pendaisons le long de la funeste  Piste de la Liberté, les délations et les trahisons en masse, etc... Cora passe d'un enfer à l'autre.
p. 224 : " Terrance ne se contenterait pas de la châtier pour sa fuite ; il ferait de sa vie un enfer élaboré jusqu'à ce qu'il se lasse, et alors il l'éliminerait en un grand spectacle sanglant. "
C'est une traque abominable et sanglante qu'elle va subir, comme des millions d'autres affranchis, ne faisant plus d'elle un être humain, mais un objet.
p. 281 : "Chaque nom était un investissement, un capital vivant, le profit fait chair. "
L' odyssée tragique de la vie de Cora n'est que le reflet de cette trouble période de l'Amérique. Bien qu'utilisé dans ce roman de manière illusoire, l'Underground railroad, réseau clandestin, a bel et bien existé. Et c'est cette alternance entre réalité et fantastique qui donne toute sa puissance à ce roman!
" Underground railroad " est un roman qui nous plonge aux racines du mal américain, et qui a une triste résonance aujourd'hui...
Je souhaite rendre hommage également au travail de traduction, d'une grande qualité, qui a incontestablement contribué au succès de ce roman en France.
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          122
Alors que l'esclavage était la norme dans le sud des états unis il existait un réseau construit par des abolitionnistes blancs et des esclaves affranchis pour offrir une route vers la liberté à ceux qui avaient l'audace et le courage de tenter leur chance.
Ce roman puissant et extrêmement bien documenté est un plongeon dans l'horreur de l'esclavage. Il retrace le calvaire d'une jeune esclave en fuite dans une Amérique écoeurante de racisme et effrayante de violence tant du côté sudiste que du côté nordiste où les esclaves affranchis ou en fuite sont considérés aux mieux comme de grands enfants et au pire servent de cobaye humain lors d'expériences médicales.Les faits relatés par l'auteur hormis le train souterrain qui lui permet d'humaniser un peu son récit sont véridiques .
Colson Whitehead joue habilement du flash back et nous fait ainsi suivre 3 générations de femmes au destin brisé dans une Amérique blanche et qui agit souvent au nom de Dieu pour se justifier .
On sort de cette lecture ébranlé devant autant de haine et en même temps ébloui devant autant d'abnégation de la part d'une poignée d'hommes et de femmes qui se sont battus contre l'esclavage et qui souvent l'ont payé de leurs vies .
Cette histoire bouleversante qui ne tombe jamais dans le larmoyant est une lecture indispensable à notre époque où certains se pensent supérieur aux autres de par la couleur de leur peau ou leur religion .

Commenter  J’apprécie          120
Ce roman nous situe dans l'Amérique esclavagiste, alors que commencent à s'exprimer les différences d'opinion entre les états du Sud esclavagistes et les états abolitionnistes.

Nous y suivons Cora, esclave sur la propriété Randall, abandonnée par une mère qui a fui sans elle. Et qui a fui, fait rarissime, avec succès. Cora marchera-t-elle dans les pas de sa mère ?

Ce roman m'a donné une idée plus précise de l'Amérique de cette époque, loin de l'image simpliste que j'en avais (les gentils abolitionnistes et les méchants esclavagistes). J'ai découvert que certains états a priori anti-esclavage, pratiquaient une politique d'un racisme beaucoup plus insidieuse, avec pour objectif d'empêcher les noirs d'avoir des enfants, de crainte qu'ils ne surpassent les blancs en nombre.

Colson Whitehead s'est apparemment beaucoup documenté sur cette période, se procurant des récits de l'époque. Il dépeint la cruauté des maîtres, la ténacité des chasseurs d'esclaves, l'oppression permanente au travers d'exemples... La Piste de la Liberté, cette route bordée sur des kilomètres d'aspirants à la liberté pendus au bout d'une corde, en est le symbole funeste.

Néanmoins, la voie ferrée souterraine est une adaptation historique, la réelle n'étant ni ferrée, ni souterraine mais constituée d'un réseau d'aidants, cachant les esclaves en fuite dans des caves, des greniers et des sous-pentes.

Malgré ces éléments historiques, nécessaires à la mémoire collective, ce roman ne m'a pas conquise. La chronologie des événements est parfois aléatoire, l'auteur sautant des étapes pour ensuite revenir en arrière. C'est un parti pris mais à mes yeux, il casse le rythme. le début du roman est également un peu difficile à suivre, du fait d'un grand nombre de personnages qui ne sont pas présentés, entre régisseur blanc, maître et esclave chargé de la surveillance des autres.

En résumé, une période passionnante, une histoire qui aurait pu l'être mais des choix narratifs qui ne m'ont pas permis de totalement embarquer au côté de Cora dans ce train souterrain.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai une impression un peu mitigée après la lecture d'Underground Railroad. L'histoire est intéressante, souvent poignante, elle révèle toute l'horreur de la période esclavagiste des États-Unis. L'auteur insiste (parfois lourdement) sur l'étendu des sévices que les maitres les plus barbares infligeaient à leurs esclaves, sur la totale absence de scrupules qui existait à l'époque, que ce soit envers les Noirs ou les Indiens. On note que les Noirs affranchis, censés être libres, pouvaient être vendus par un chasseur d'esclaves sans que personne n'y trouve à redire.
Le récit de la vie de Cora est intéressant, elle échappe à la mort de nombreuses fois grâce à de bonnes âmes, parfois noires, parfois blanches. L'histoire du train est un peu grosse, un tunnel géant dont personne ne connait l'existence, avec une locomotive "dont la peinture rouge étincelante réfractait la lumière". Même si ça se veut une image, cela nuit à la crédibilité de l'ensemble qui pourrait être véridique.
Enfin j'ai trouvé la chronologie parfois confuse, et des phrases pas très bien tournées, problème de traduction je suppose.
Malgré ces petits défauts Underground Railroad reste un livre intéressant à lire et un témoignage sur l'époque de l'esclavage dans le Sud des États-Unis.
Commenter  J’apprécie          113
Sujet très fort, très documenté, servi par une belle plume.

Le roman sait éviter le pathos, même si bien sûr les scènes sont souvent très dures, et l'on suit tous ces destins croisés avec l'horreur inspirée par la violence institutionnelle et la certitude qu'un noir n'est jamais rassuré ni bienvenu, et surtout n'a aucune perspective d'un ailleurs meilleur.

J'ai néanmoins été parfois déstabilisé par la construction du roman, avec certains flash-back qui ne me semblaient pas justifiés.

Un très très beau roman, au prix largement mérité.
Commenter  J’apprécie          110
L' "underground railroad" c'est un chemin de fer souterrain permettant aux esclaves évadés des plantations de rejoindre les états non-esclavagistes du Nord des États-Unis d'Amérique au XIXème siècle.

Fascinée mais quelque peu sceptique je me suis renseignée, et cette ligne de chemin de fer n'est en fait qu'une allégorie de réseau d'entraide entre les personnes aidant les esclaves à s'enfuir et à gagner le Nord.
J'ai tout d'abord été un peu déçue car c'était une idée magique...
Puis je me suis dit que c'était encore plus merveilleux que ce réseau ait existé sans trace matérielle ni logistique visible. Car ces hommes et ces femmes, refusant la cruauté de leur époque, risquaient réellement leur vie, plusieurs exemples en attestent dans ce roman.
Quel courage il a fallu à ces personnes dans ce véritable enfer sur terre !

Le roman dépeint de manière détaillée, souvent insoutenable, les conditions de vie des esclaves au travers de Cora, une jeune fille dont la grand-mère a été victime de la traite négrière. Née dans la plantation, elle rêve de suivre les traces de sa mère, seule esclave ayant réussi à s'échapper sans être retrouvée. Lorsque Caesar, un autre esclave, lui parle de l'underground railroad, elle décide de lui faire confiance.
On suit le périple de leur fuite, véritable épopée semée de moments dramatiques mais aussi de lueurs d'espoir [même si elle ne finit pas bien pour tout le monde [/masquer] …

J'ai eu beaucoup de mal à supporter la lecture de certains passages, et je sors de cette lecture effondrée par la cruauté dont peut être capable l'homme.
Commenter  J’apprécie          112
Ce livre m'a beaucoup fait penser à ‘Racines' de Alex Haley, que j'avais lu et adoré il y a… 35 ans. C'est tout aussi superbe et tout aussi poignant.

L'Underground Railroad est une voie ferrée souterraine métaphorique, un réseau clandestin qui permit la fuite de nombreux esclaves noirs.

Peut-être plus un témoignage qu'un roman, ce livre va vous transpercer, vous faire comprendre ce qu'était vraiment l'esclavage, les murs de la prison c'est l'Amérique tout entière (enfin le Sud). Pourquoi pas un roman ? Parce que tout est vrai, rien n'est exagéré dans ce livre. Pourquoi un témoignage ? Parce que ce livre est nécessaire pour nous rappeler que les Blancs et les Noirs ne sont toujours pas égaux dans cette contrée.

C'est incroyable cette véritable haine des Blancs vis-à-vis des Noirs, cette peur aussi, et cette permissivité dans la cruauté et la méchanceté, et cette banalisation de la violence (on essaie de faire en sorte d'avoir un Noir à pendre le vendredi soir, on n'avait pas la télévision à l'époque…), et ce mouvement de masse (si un Etat est esclavagiste, qui s'y oppose le fait à ses risques et périls). Ce livre explique en effet les risques pris par les quelques abolitionnistes blancs – une véritable question de vie ou de mort pour eux et leurs familles.

« Une plantation restait une plantation ; on pouvait croire ses misères singulières, mais leur véritable horreur tenait à leur universalité. »

Un grand livre, un grand roman, un prix Pulitzer mérité.
Commenter  J’apprécie          110
Colson Whitehead : Underground railroad, Fleet.
Le lecteur vit comme un cauchemar les péripéties de la fugue de Cora hors de la Géorgie esclavagiste. Ce récit palpitant dresse une fresque du Sud des Etats-Unis, au XIXe. Nous le traversons avec des partenaires divers : chasseurs d'esclaves, abolitionnistes, Blancs généreux ou sans scrupules, réseaux d'entraide, communautés multiples. Nous en voyons les multiples problèmes collectifs et individuels.
L'idéologie raciste s'appuie sur des arguments religieux, des pratiques médicales, un analphabétisme entretenu. Une grande brutalité.
Colson Whitehead nous fait vivre de l'intérieur cette sombre page, oppressante, des États-Unis. Un arrière plan essentiel pour comprendre le suprématisme blanc, les peurs et les haines qu'exploite le 45e président.
A mon avis un livre capital qui a obtenu le prix Pulitzer.
A lire en américain, si vous le pouvez, pour connaître le pouvoir des mots, et goûter le style dense d'un écrivain de premier ordre.
Suit une analyse complète >>
Lien : http://bit.ly/30oeFJz
Commenter  J’apprécie          112
Au XIXe, dans le sud des États-Unis. Cora est une esclave parmi tant d'autres dans une plantation de coton du sud esclavagiste. le jour où Caesar lui propose de s'évader de la plantation Randall avec lui, elle dont la mère a réussi à s'enfuir sans être capturée par les chasseurs de neg'marron, elle hésite, puis finira par dire oui. Cora et Caesar vont alors suivre le chemin des esclaves recherchés par les chasseurs d'esclaves sur tout le territoire des États-Unis.

Colson Withehead prend alors prétexte de cette fuite pour nous raconter l'histoire extraordinaire de Underground Railroad … Car ce réseau clandestin matérialisé ici par un chemin de fer souterrain a réellement existé. Il a permis à de nombreux esclaves de s'enfuir des territoires où ils étaient exploités, martyrisés, soumis à des maitres qui prenaient parfois plaisir à exprimer leur toute puissance envers ceux qui au même titre que leurs meubles ou leurs terres, leur appartenaient, et à se réfugier au-delà de la Mason-Dixon ligne (ligne de démarcation entre les États abolitionnistes du Nord et les États esclavagistes du Sud) et jusqu'au Canada.

États esclavagiste ou pas, la loi est la loi pour tous et sur tout le territoire des États-Unis, un esclave évadé n'est donc jamais réellement libre et les chasseurs d'esclaves se font fort de les retrouver, les rançons étant souvent généreuses voire exorbitantes, le maitre trahi offrait cher pour récupérer l'impudent, son châtiment cruel permettant de contrôler et de décourager ceux qui auraient eu à leur tour des velléités de fuite. Ce roman est alors prétexte pour évoquer à la fois ceux qui font le mal sans complexe ni retenue, exploitation des esclaves, viols, vente des enfants, séparation des familles, vente d'un esclave lorsqu'il n'est plus assez fort ou valide pour le travail qui lui a été assigné châtiments sordides et cruels. Cruauté gratuite et racisme s'appuyant sur une idéologie religieuse complaisante qui parle de race inférieure, mais aussi argument commercial, maintien ou amélioration des exploitations de coton ou d'indigo, tous les prétextes sont bons pour expliquer et accepter l'esclavagisme.

Mais aussi l'aide apportée dans l'ombre, au risque de la vie de familles entières, par des blancs conscients qui l'esclavagisme et la condition des noirs ne peut être ni acceptée ni acceptable, qu'il est important d'essayer de faire évoluer les consciences, mais qui en attendant font tout pour aider la fuite et la mise en sécurité de ceux qui ont osé franchir les limites de la plantation, de la propriété des maitres. Que ce soit par des noirs affranchis ou nés libres, par des blancs abolitionnistes ou à la conscience éveillée, l'aide si précieuse était souvent une prise de risque mortelle pour ceux qui s'impliquaient.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/04/15/underground-railroad-colson-withehead/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (5136) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}