Achille Talon, tome 46 : Le Monde merveilleux

Quoi des éditeurs sans scrupules rivés à la ligne ondoyante de leurs bénéfices considérables ont osé profaner les oeuvres que Greg a consacré, grâce lui en soit mille fois rendue, à ce bijou, que dis-je cette pierre philosophale, nommée Achile Talon ! Honte !
Enfin presque, car tout bien considéré, passé un moment de recul, hautement compréhensible pour qui a passé tant d'heures de joie muette à la lecture de ce chef d'oeuvre du neuvième art, il faut bien reconnaître que le résultat final est hautement acceptable. Lefuneste est toujours là, voisin empoisonneur de la vie d'Achille ; leurs querelles peuplent toujours ces pages. La partie novatrice, moderniste oserais-je, est constituée par l'arrivée à la tête du magazine Polite d'un directeur, formé chez Anderson & Glockenspiel, adepte des coupes budgétaire, des budget réduits, et des droits d'auteur en berne. La leçon de capitalisme triomphant commence d'ailleurs avec la couverture qui présente en caractères décroissants comme chez l'ophtalmologiste les termes Bénéfices, Part de Marché, et Gentils actionnaires bien plus grands que Créativité, Humour, et Gag. Mais ne craignez rien amis lecteurs, des gags il y a... Avec peut-être un soupçon de créativité en moins qu'avec Greg, mais ce type d'humour reste délectable. Garçon, apportez moi le tome suivant !