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J'ai lu la pièce le mois dernier et je ne m'en souviens déjà plus. Ça commence bien ! Ce qui vous en dit cependant plus long, probablement, sur ce que j'ai pensé de L'Éventail de Lady Windermere que tout ce que vous allez lire (ou pas, ma foi ce serait peut-être aussi bien) par la suite dans ce qui s'annonce comme une critique extrêmement laborieuse. Bon, je vais relire celles des autres Babeliautes et je reviens ; considérez cette pause comme une page de pub dans une vidéo YouTube de 5 minutes.


[Deux heures plus tard]


La pause est terminée ! C'est fort déconcertant : alors que d'habitude les Babeliautes sont prolixes en matière de résumés, j'ai dû ramer. Tout le monde restait dans le flou, à part une personne qui avait résumé Une femme sans importance (ce sont des choses qui arrivent), et l'autre (ah, quand même !) L'Éventail de Lady Windermere, ce qui m'a permis de me remémorer les choses. Donc. La Lady Windermere du titre est une jeune femme naïve qui ne cesse de clamer que son mariage et son mari sont parfaits (je me souviens très bien de ça, à présent). Or ne voilà-t-il pas qu'on vient lui dire que son mari parfait est en réalité un mari volage, qui de plus la trompe avec une femme d'une réputation absolument horrible, et qu'il a en sus invité ladite femme à l'horrible réputation à une réception, humiliant ainsi son épouse. Persuadée désormais que son mari est lui aussi un horrible personnage, Lady Windermere, si prompte à juger les autres et à s'ériger en parangon de vertu, décide de se venger en le trompant à son tour. La probité, ça va bien cinq minutes !


Ça sent le vaudeville à plein nez, et on comprend vite que Lady Windermere est victime d'une méprise, méprise dans laquelle elle se complaît allègrement - lorsqu'il serait logique qu'elle nourrisse quelques doutes qu'il serait bon de lever, hop, elle préfère se persuader qu'elle est dans le vrai, sans quoi la pièce n'aurait d'ailleurs pas lieu de continuer. L'intrigue avançant, on va comprendre aussi en quoi consistera la révélation finale, car révélation il y aura. Et en fin de compte, si L'Éventail de Lady Windermere se veut une critique sociale - c'est même d'une évidence très appuyée -, ben ça manque de piquant, quoi. Oui, bon, l'hypocrisie de la société victorienne, la place des femmes, tout ça, c'est bien joli, excepté que la fin est plutôt mélo, pleurnicharde, et certainement pas caustique. Oscar Wilde fait preuve d'un ton moralisateur étonnant, qui nuit à la pièce.


Alors oui, si on veut des aphorismes, on est servi. Seulement voilà, si on a lu auparavant L'importance d'être constant, L'Éventail de Lady Windermere paraît bien tiède, pour l'aspect comédie (qui fait finalement plutôt place au drame, ici) comme pour l'aspect critique sociale. Je ne sais qu'ajouter, puisque vous avez compris que, sans trouver la pièce mauvaise, je l'ai trouvée fade (synonyme de "tiède"). C'est regrettable, et j'ai bien peur de l'être à mon tour. Difficile de faire le clown avec une pièce ni excitante, ni ratée. Enfin bon, il arrive qu'un génie s'épuise et ne soit pas à la hauteur des attentes de son lectorat (je parle de moi, car Oscar Wilde n'était pas génial en tant qu'écrivain, il l'a dit lui-même.)
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Je connaissais le Wilde romancier et le Wilde nouvelliste mais honte sur moi je n'avais encore jamais goûté au versant théâtral de son oeuvre. Pour découvrir le Wilde dramaturge, j'ai choisi de lire « L'éventail de Lady Windermere ». J'ai passé un très bon moment.

« L'éventail de Lady Windermere est un vrai régal d'humour, d'esprit piquant mais pas que, la pièce est aussi une satire assez mordante. En effet, si l'intrigue faite de malentendus et de quiproquos rappelle celle d'un vaudeville, le ton n'est pas léger mais plutôt acide. On rit mais on rit jaune.
Les personnages sont bien campés. Quelques dialogues suffisent à les caractériser. D'ailleurs, les dialogues sont évidemment savoureux et on y trouve pas mal d'aphorismes bien sentis.

Après une lecture si plaisante, je compte bien lire d'autres pièces De Wilde.

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L'éventail de Lady Windermere est le premier succès de l'auteur au théâtre. A travers une comédie qui frôle le vaudeville, Oscar Wilde dénonce les travers de la société victorienne, toujours prompt à vouer aux gémonies le moindre écart de conduite des femmes (parce que les hommes restent à l'abri des scandales). le rythme de la pièce, enlevé, nous entraine dans un tourbillon mondain, où l'on croise une femme scandaleuse, une autre caché derrière un rideau, une langue de vipère,... Bref une faune bien réjouissante. Un vrai régal à lire
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Théâtre aux dialogues alertes, abordant des thèmes de la société victorienne ainsi que les relations du bien et du mal.

C'est soigné, distrayant, et même un peu mieux que ça. Ce n'est pas du grand théâtre, mais il se prête à des interprétations de mise en scène et d'acteurs sans doute assez riches.
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Pour moi, lire Oscar Wilde est toujours la garantie de passer un agréable moment. Ce fut encore le cas avec L'Éventail de Lady Windermere où l'on retrouve tout ce qui fait le charme wildien : de l'ironie, des quiproquos, une satire bien sentie de la société et des aphorismes en veux-tu en voilà.

J'ai trouvé amusant que Wilde s'auto-cite. On retrouve de nombreux aphorismes présents dans d'autres oeuvres, notamment le Portrait de Dorian Gray, quelque peu remaniés pour coller au texte. C'est toujours mieux que de piquer les idées des autres ;-)

Cette pièce est plus sérieuse que le Mari Idéal ou L'Importance d'être Constant (en même temps, difficile de faire mieux que Constant). Il y a quelques traits humoristiques grâce aux personnages de Dumby et Cecil Graham mais l'ensemble est plus amer, plus sombre. À l'époque Oscar Wilde était séparé de Constance et de ses enfants et son mal-être se ressent dans son texte.

Cependant, même si c'est moins drôle, c'est tout de même une très belle pièce avec des scènes très marquantes et des tirades inoubliables.
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L'éventail de Lady Windermere” est une pièce en quatre actes qui a été jouée pour la première fois le 22 février 1892 au St James Theatre de Londres. Elle a ensuite été publiée en 1893.

Le premier acte s'ouvre dans le salon de Lady Windermere à Carlton House Terrace, un quartier chic de la capitale anglaise. Lady Windermere prépare une soirée pour son anniversaire, elle a 21 ans et est mariée depuis deux ans. Elle reçoit un ami, Lord Darlington, qui aimerait la séduire. Mais notre héroïne résiste à son charme et montre une moralité, une pureté qui semblent inébranlables. Dans l'après-midi, elle reçoit également la visite de la Duchesse de Berwick qui lui annonce que Lord Windermere a une aventure. Ce dernier a été vu à plusieurs reprises chez une femme de mauvaise réputation : Mrs Erlynne. Il semble qu'il lui ait également donné beaucoup d'argent. Lady Windermere ne peut croire une telle rumeur mais Lady Berwick lui explique que tous les hommes agissent de la sorte et qu'il n'y a là rien de surprenant. Une fois sa visiteuse partie, Lady Windermere fouille les affaires de son mari et découvre le chéquier utilisé pour donner de l'argent à Mrs Erlynne. Dès le retour de Lord Windermere, sa femme cherche à avoir une explication. Il ne nie pas les visites à Mrs Erlynne mais ne veut pas se justifier. Lord Windermere va même jusqu'à inviter la dame en question à la soirée anniversaire de son épouse. Celle-ci lui annonce alors qu'à l'arrivée de Mrs Erlynne, elle la frappera avec l'éventail que son mari vient de lui offrir. Lady Windermere risque de ruiner sa réputation en faisant un tel scandale.

Cette pièce fut le premier grand succès d'Oscar Wilde, le lançant ainsi comme auteur à la mode. Cet engouement était sans doute dû au mélange entre tension dramatique, critique sociétale et esprit. La pièce est assez courte mais elle comporte plusieurs pics de tension dramatique comme dans l'acte II lorsque Mrs Erlynne arrive chez les Windermere (Lady Windermere osera-t-elle la frapper ?) ou dans l'acte III dans l'appartement de Lord Darlington (Lady Windermere va-t-elle se compromettre ?). C'est une pièce très rythmée avec de nombreux rebondissements et qui est marquée par les secrets entretenus entre les personnages. Lord Windermere cache la raison de sa relation avec Mrs Erlynne qui elle-même ment à Lady Windermere. Cette dernière, malgré son attachement à la vérité, finira par avoir des secrets envers son époux.

Bien entendu, à travers ces chassés-croisés, c'est le puritanisme des moeurs victoriennes qui est attaqué. La façade est lisse, respectable mais ce qu'il y a derrière n'est pas joli à regarder. le mariage, la vie de famille sont des leurres et tout le monde semble parfaitement s'en accommoder. Les maris trompent leurs femmes qui sont au courant mais sans jamais le montrer. La réputation est plus importante que tout, il faut sauver les apparences. C'est pourquoi l'idée de Lady Windermere de frapper sa rivale en public serait un tel scandale. Elle est bien naïve au début de la pièce et petit à petit ouvre les yeux sur l'hypocrisie de son monde. Oscar Wilde s'amuse avec les principes moraux de l'époque victorienne et il n'hésite pas à les retourner. Mrs Erlynne, dont le passé effraie les ladies corsetées, est celle qui montrera le plus de courage, de droiture et d'abnégation. Néanmoins, à la fin de la pièce, l'ordre moral ne sera pas bouleversé, Wilde ne voulant sans doute pas trop choquer son public.

Outre l'intérêt de la critique sociétale, ce qui m'a le plus enthousiasmée est l'esprit d'Oscar Wilde. On trouve dans “L'éventail de Lady Windermere” quelques-uns des plus célèbres aphorismes de l'auteur irlandais : “Je peux résister à tout sauf à la tentation” ; “Parce que je trouve que la vie est une chose bien trop importante pour qu'on en parle jamais sérieusement ” ; “Les hommes deviennent vieux, mais ils ne deviennent jamais bons.” L'humour, fin, raffiné de Oscar Wilde est vraiment une merveille. J'aimerais avoir seulement un dixième de son sens de la repartie.

L'éventail de Lady Windermere” est une pièce extrêmement plaisante, les personnages sont plus complexes qu'ils n'y paraissent (surtout les femmes qui seules se remettent en question) et l'hypocrisie victorienne est mise à nu avec l'élégance de l'humour.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Un scénario captivant, une prose wildienne avec rien à redire, l'humour de l'auteur est toujours aussi vif et piquant, une société londonienne aristocratique dépeinte avec sarcasme, bref, ce que l'auteur sait faire de mieux.
Cependant j'ai toujours du mal avec les pièces de théâtre, rien n'y fera (même si j'avais bien aimé Salome), ce n'est pas ma tasse de thé. En plus ici, le style est dans sa forme la plus stricte, la plus conventionnelle avec son huis clos en 24h00 et jusqu'à sa dernière phrase reprenant le titre...
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Cette pièce de théâtre joue avec les malentendus, les quiproquos. Lady Windermere est persuadée que son mari la trombe avec la scandaleuse Mrs Erlynne. Or ce dernier tente de protéger sa femme d'une vérité qu'elle aurait du mal à digérer.
Lady Windermere, convenable à souhait, se trouve tentée de rendre la monnaie de sa pièce à son mari. Heureusement un ange gardien veille…

Oscar Wilde manie les mots à la perfection et le lire est toujours un plaisir. Il utilise des thèmes qui lui sont chers comme l'hypocrisie de la bonne société, les codes sociaux, la tentation, …

Au final, comme le dit si bien Oscar Wilde, nous sommes tous un mélange d'ombre et de lumière, de bien et de mal, capable du pire comme du meilleur. Même la femme la plus pure et guindée du monde, si elle est placée dans des circonstances particulières peut basculer.
L'auteur insiste aussi sur ce que la société attend de nous ainsi que l'importance du regard des autres.

Oscar Wilde utilise un simple objet, un éventail, comme pièce compromettante mais aussi comme un lien entre Mrs Erlynne et Lady Windermere.

J'ai déjà dans ma PAL d'autres pièces de théâtre De Wilde. Son ironie et sa plume me plaisent toujours autant.

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Plus conventionnelle que l'Importance d'être Constant, l'Éventail de Lady Windermere est aussi plus grinçant concernant l'hypocrisie des moeurs à l'époque victorienne. On cherchera en vain des avant-goûts de Ionesco, Beckett ou des Monty Phyton comme dans l'ultime pièce De Wilde mais se trouve déjà dans cette première comédie la maîtrise de l'intrigue comme le sens de la formule. Détail amusant, et sans doute involontaire, le personnage de Miss Graham est le seul personnage du répertoire (à ma connaissance) à être présent sur scène, à être annoncé (par le domestique) et à n'avoir aucune tirade ni action indiquée dans le texte. Une sorte de personnage fantôme.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Ma lecture a été fastidieuse. Je réalise pour les prochaines pièces qu'il sera plus facile de consacrer une soirée complète de lecture pour éviter de perdre le fil et de me demander à chaque fois qui est qui! j'ai eu donc du mal à la finir. J'ai aussi trouvé que la pièce était moins drôle que celles dont j'avais vu l'adaptation cinématographique (Un mari idéal et The importance of being earnest) et je n'ai pas beaucoup apprécié la fin qui m'a semblé trop rapide comparé à la longueur des premières scènes et dialogues.



Il m'a semblé que Wilde s'interressait plus à utiliser cette plate forme pour émettre ses critiques sur la société anglaise qu'il n'avait de réel intérêt à une intrigue proprement dite. Il ne se passe rien. Tous les personnages se retrouvent à l'occasion d'un souper chez Lady Hunstaton. Leurs entrées en scène rythme les discussions et les échanges sur la société, les relations hommes/ femmes, la morale, l'amour etc. qui sont les sujets de prédilections de l'auteur. Les répliques, tour à tour, ironiques, mordantes, conservatrices, naïves, libérales, libertines sont des caricatures représentées par les personnages.



A travers elles, le manque d'action dans la pièce, prend tout son sens, en tant que reflet d'une société dont l'inactivité est posé comme vertu et l'immoralité comme code de conduite. La recherche de compagnie de personne comme Lord Illingworth, dont les propos indécents, ironiques, amoraux, ...amuse, révèle à quel point tout est creux. C'est d'ailleurs ce qu'Hester souligne dans ses propos. Plusieurs sont en admiration ou du moins trouve Lord Illingworth divertissant et ceux qui le discutent sont si rigide et conservateur (Lady caroline) ou naïf (Hester) qu'il n'y a pas de contre balance. L'intrigue (qui se fait désirer) repose sur le fait que Mme Artbuthnot réalise que son fils va être employé par son propre père dont elle lui avait menti et caché l'existence. et il est dommage que considérant la longueur de la pièce que l'auteur n'y ait pas accordé beaucoup de temps. Je l'ai donc vraiment vu comme un prétexte et que la raison d'écrire cette pièce était vraiment plus de pouvoir encore une fois posé un regard critique et ironique de son époque. le renversement de situation et le jeu de mot dela fin au niveau du titre : On comprend que le titre réfère à Mme Arbuthnot et qu'à la fin celle-ci réfère à Lord Illingworth comme " A man of no importance". Un retournement de situation et une prise de pouvoir 20 ans après sur un homme qui a manqué à son devoir.

Il va sans dire que les échanges sont excellents et la plume De Wilde fait des merveilles avec les mots. Mais parfois de bonnes reparties ne font pas toujours une histoire intéressante.

Lien : http://lalistedemafa.over-bl..
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