AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 269 notes
L'enfer c'est pour maintenant. Une mutinerie provoque le chaos au sein d'une prison répondant au joli nom de « Green River ». Dans ce déferlement de haine et de violences, Ray Klein dont la sortie est imminente, se lance dans le sauvetage de l'infirmerie ou c'est retranché Devlin, psychiatre judiciaire dont il est tombé raide dingue amoureux. Mais le parcours du combattant est truffé de barjots en tout genre.
Voilà un roman qui m'a à la fois passionné et tout autant irrité. Passionnant indiscutablement le roman de Tim Willocks à ces qualités. Dans un huit-clos haletant, extrêmement anxiogène, cette plongée dans le monde carcéral est remarquablement décrite. Ici pas de petites frappes, non que du lourd du psychopathe, du violeur, du meurtrier froid comme la glace. Des milliers d'années d'emprisonnements pour la lie de l'humanité. Les combines, l'hyper violence, la folie tout cela est montré remarquablement. L'intrigue ne nous laisse pas de répit.
Mais car il y a mais pour moi, pourquoi Willocks nous parle de cul de façon aussi récurrente. Pas besoin d'en mettre plein les pages (si je puis me permettre) du crade, du cru, de l'ignoble tout y passe. OK pour les taulards on imagine leurs fantasmes déviants mais pourquoi Devlin, la psychiatre judiciaire pense comme eux. S'imaginant sans cesse avec le sexe bandant d'un de tarés prêt à l'honorer. Si c'est pour faire dans le graveleux et la surenchère c'est réussi. Mais cela n'apporte absolument rien à l'intrigue, bien au contraire.
Et puis, que dire d'une fin qu'on voit venir avec ces grands sabots, sans la moindre finesse (avec happy end et tout le tintouin) indigne d'un roman qui ce veut noir de chez noir.
Un trois étoiles tout de même mais pas d'accord avec le grand Ellroy qui voit dans « Green river » le plus grand bouquin écrit sur le monde carcéral.
Commenter  J’apprécie          604
Quelle horrible prison que Green River, où les détenus, regroupés par origine ethnique, n'échappent jamais à l'oeil de leurs surveillants grâce à d'immenses verrières... et quelle grandiose épopée que celle de ces quelques hommes et femmes vaillants pour résister à l'émeute et à la barbarie !

Evidemment, si on avait été dans le livre lui-même, mon paragraphe précédent aurait été émaillé de 'putain de', voire d'un peu de sperme, de sang ou de merde. Mais, dans un univers aussi violent et inhumain, le style imagé et l'imaginaire cru des personnages ne m'ont pas choquée du tout, au contraire ils ont donné corps à l'histoire pour moi.

Aussi cousue de fil blanc qu'elle soit, on croit à l'histoire car la peinture du monde carcéral et la psychologie des personnages sonnent juste. Malheureusement, je veux bien croire qu'il règne en prison un climat de cruauté et de terreur sous le joug de quelques tarés psychopathes. Mais je veux aussi croire qu'il existe des Klein, des Wilson, des Galvindez, des Coley ou des Devlin pour s'y opposer.

On se retrouve donc dans une grande lutte entre le Bien et le Mal, à la manière de Star Wars, du Seigneur des Anneaux ou de Harry Potter... et moi j'aime ça !
Commenter  J’apprécie          422
Titre : Green river
Souvenir de lecture
Auteur : Tim Willocks
Année : 1995
Editeur : Sonatine
Résumé : Green River est un pénitencier de sécurité maximal situé au Texas. Un enfer où survivent près de trois milles âmes damnées entre tensions raciales, violence et règlements de compte. Ray Klein, affecté à l'infirmerie en tant qu'ex-mèdecin y purge sa peine en attendant sa libération prochaine. Lorsqu'une émeute éclate, Ray doit faire face à un déchainement de violence inouïe et tenter de survivre dans ce chaos indescriptible.
Mon humble avis : Tim Willocks est un auteur à part. Aussi à l'aise dans des épopées moyenâgeuses haletantes ( la religion ) que dans d'âpres polars tels que ce Green River ou l'excellent Bad city blues. Si l'on excepte les douze enfants de Paris, sorte de terminator raté au beau milieu de la nuit de la Saint Barthélémy, l'oeuvre de cet auteur britannique est aussi éclectique que brillante. C'est le cas de ce Green River, polar d'une violence et d'une tension rare mais aussi dénonciation implacable du système carcéral américain. Willocks n'est clairement pas un poète ni un styliste : son écriture est directe et simple, elle plonge son lecteur au coeur de l'horreur, de la cruauté extrême. Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, les scènes de sexe sont sales, la torture y est omniprésente et aucun détail n'est épargné au lecteur. On est ici dans le nauséabond, le cradingue et certaines situations sont à la limite du supportable. Ceci étant dit et fort heureusement ce roman ne se limite pas à cette violence gratuite et Willocks fait preuve d'un vrai savoir-faire pour dépeindre la tension qui règne derrière les barreaux de cette prison mais également pour brosser une série de personnages que l'on est pas près d'oublier. Glauque, parfois outrancier voir caricatural ce Green River est, à mon humble avis, l'un de ces romans dont on ne ressort pas indemne, un bouquin que j'ai adoré mais que beaucoup de lecteurs trouveront trop dur, trop âpre voir trop simpliste. Si le thème est balisé, le traitement de Willocks fait de cette oeuvre un objet littéraire haletant, empreint d'une tension rare. C'est ce que je retiendrais de cette lecture au-delà de la violence et de la rudesse de son propos. Green River est un bon roman, de ceux qui marquent. Un texte sans concession par un auteur hors-norme. God save Mr Willocks.
J'achète ? : Si tu es adepte de new romance ou de romans à l'eau de rose tu peux passer ton chemin. Si le nom d'Edward Bunker t'évoque des heures de lectures passionnées ou si tu as le coeur bien accroché, je te recommande chaudement cette oeuvre dure, violente et définitivement marquante.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
Commenter  J’apprécie          260
Green River, prison du Texas, où plus de 2800 détenus sont répartis selon les communautés auxquelles ils appartiennent bloc A : latinos et blancs, bloc B : les noirs, C : noirs et latinos, et D : exclusivement les Blancs. A la tête de l'institution pénitentiaire Hobbes, le directeur, froid, calculateur. Dans ce lieu confiné les rôles et surtout les zones de pouvoir sont âprement défendues, entre le blanc Nev Agry et sa garde rapprochée, les noirs avec Reuben Wilson, un jeune boxeur et d'autres détenus notamment le géant schizophrène Henry Abbott, impressionnant de force, électron libre et imprévisible.
Dans ce jeu de pouvoir, le docteur Ray Klein, incarcéré pour un viol qu'il conteste, joue la neutralité, assurant ses services à l'infirmerie; il se tient à carreau attendant la décision de la Commission qui doit rendre son avis sur sa demande de remise en liberté et espère revoir Juliet Devlin, la psy qui visite régulièrement les détenus. le Doc est encore un des rares à être considéré comme intermédiaire entre les différents communautés et, à ce titre, respecté.
Quand une émeute dirigée par Nev Agry contre le le bloc B éclate, Ray Klein va se trouver plongé dans un cataclysme de violence dans lequel il devra mettre en oeuvre les moyens pour défendre et protéger les plus faibles et sauver sa peau.

C'est à un déluge de violence que nous convie Tim Willocks. Dans cet univers carcéral où les tensions sont extrêmes, un évènement va faire basculer le fragile équilibre en véritable tsunami destructeur : à une vision organique (convoquant tous les fluides humains sang, sperme, excréments pour exprimer ce chaos) où testostérone rime avec une violence crue et quelquefois outrancière, Tim Willocks oppose, pour la contrebalancer, des réflexions métaphysiquo-philosophiques pour donner à cette situation d'extrême tension, une infime possibilité de rédemption ou du moins un sens à un déluge de violence maximale.
C'est l'intérêt de ce roman qui oppose chaos et rédemption, révélant la profondeur de l'âme humaine plongée dans des conditions d'extrêmes tensions paroxystiques.
J'ai toutefois un bémol sur ce roman : j'ai trouvé les réflexions philosophiques notamment alourdies par des maladresses de traduction, qui ont beaucoup gêné ma lecture, mais cela reste une lecture forte avec des personnalités hors du commun, une lecture quelquefois difficile, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Commenter  J’apprécie          250
Je ne me considère pas comme quelqu'un de prude mais là, je dois avouer que je n'ai pas réussi à terminer le livre. Beaucoup trop de scènes crues. Oui, on sait que la promiscuité en prison engendre souvent des pratiques cruelles et on sait également que le sexe est présent, mais fallait-il pour autant décrire de façon aussi crue toutes ces scènes ? je n'en suis pas sûre. Au bout de 200 pages, j'ai craqué, c'est dommage, j'aurais bien aimé connaître le sort de certains personnages.
Commenter  J’apprécie          190
Voici un roman étouffant qui se déroule dans l'univers carcéral: un pénitencier du Texas où sont mélangés prisonniers de droit commun et psychopathes dangereux; un été caniculaire, où la prison vitrée devient poudrière, bien aidée en cela par le directeur qui tente une expérience risquée après avoir essuyé échec sur échec dans ses tentatives de faire émerger un nouveau modèle carcéral. Voici le cadre qui vous attends dans L'odeur de la haine.
Une tension de tout instant, dans laquelle évolue le Dr Klein, personnage principal dans l'attente de sa libération en conditionnelle.
Peu de répit dans cette lecture: on y assiste à des viols, meurtres, émeutes raciales qui font penser à des scènes de guerre. Heureusement, l'infirmerie donne quelques instants de répit dans cette lecture que j'ai trouvé par moment éprouvante. Ce qui en soit est le signe d'un certain talent...
Commenter  J’apprécie          140
J'avais de grandes atentes concernant ce livre et l'auteur de celui-ci, j'ai d'ailleurs acheté deux pavés qui sont en atente dans ma pile à lire.

Rien ne m'a ici paru crédible, ni les personnages, ni les situations, j'ai cependant plutôt apprécié le style de l'auteur mais dans ce recit il y a beaucoup de situations grossières et de scènes de sexes qui n'apportent rien au recit.

Pourtant j'ai déjà lu de très bons bouquins se déroulant en prison mais les presque 500 pages de ce recit ont été un calvaire pour moi.


Je pense au final que ce récit tient plus du roman noir que du thriller policier au finale et que c'est pour cette raison que je n'ai pas adhérer à celui-ci.

En espererant que la lecture de la religion et sa suite me plaisent plus que celui-ci.

Commenter  J’apprécie          120
Nauséabond et d'une violence bestiale, on plonge dans l'enfer de cette prison de haute-sécurité texane, pris au piège dans cette déferlante de fureur et où la perversité côtoie la folie mais où, malgré tout, l'humanité a toujours sa place même si elle paraît infime. D'ailleurs, la plus grande folie ne vient pas toujours de ceux auxquels on pourrait penser !

Beaucoup de scènes choquantes par la gratuité de la violence déployée et un langage vulgaire dont la crudité pourraient déstabiliser ou faire arrêter la lecture face à cet ensemble insoutenable... Mais rien n'y fait, on lit ce roman d'une traite, essoufflé à la fin par cette course haletante contre la mort dont l'on sort pantelant mais conscient d'avoir lu quelque chose de grand, qui marque les esprits et vous prend aux tripes.

La critique complète sur mon blog
Commenter  J’apprécie          123
Ce livre est très (très) sombre et il peut être assez difficile d'entrer dans cet univers qui n'est que violence. Pourtant une fois cette phase très crue, très dense, passée, les prisonniers révèlent une nature bien moins manichéenne.
Commenter  J’apprécie          110
Le milieu carcéral a servi de décor pour d'excellents romans.

Le sujet est riche et je me rappelle avec émotion de « La ligne verte » ainsi que de « Shawshank rédemption » de Stephen King. En France, nous ne sommes pas en reste avec « Meurtres pour rédemption » de Karine Giebel.

A chaque fois, les auteurs réussissent à dépeindre un monde en marge, féroce et humainement inacceptable.

Sur ce plan, « Green river » ne se différencie pas de ses congénères et le pénitencier décrit dans ce roman a tout de la colonie de vacances pour dépravés et psychopathes en tous genres. Cellules surpeuplées, drogues, castes raciales… rien n'est épargné et Tim Willocks s'est fait fort de pousser le détail extrêmement loin, ce qui a le mérite de dénoncer un problème universellement reconnu.

Ce constat étant fait, je n'ai malheureusement trouvé aucun autre intérêt à ce roman.

« Green river » se veut délibérément déchaîné et outrancier. La gratuité de certaines scènes de violence ont échappé à ma compréhension. de toute évidence, il est normal de greffer ce genre de passage dans un récit carcéral afin de créer l'atmosphère de tension extrême qui en transpire mais dans ce cas bien précis, l'enchaînement est tel qu'il ne laisse aucune pause pour s'imprégner de l'histoire, pour ne serait-ce que la comprendre.

Les personnages sont caricaturaux à l'extrême, ne laissant la place à aucune nuance. L'esprit des castes raciales est bien implanté, le retour à l'état presque animal de ces hommes justifié mais tant de poncifs ont noyé le côté passionnel qui aurait pu être exploité.

Par-dessus tout, deux histoires d'amour parfaitement incongrues et amenées fort maladroitement rendent ce récit presque naïf, si tant est que l'on puisse trouver un brin de naïveté dans une prison.

Les quelques envolées philosophiques surannées auraient pu donner un second souffle à ce récit ou tout du moins créer une réflexion parallèle mais elles tombent à plat et n'ont d'intérêt que leurs jolies tournures.

Ajoutons à cela une sexualité obsessionnelle et des érections à toutes les pages qui lasseraient même un érotomane en abstinence et vous obtenez une lectrice déçue par un roman dont on lui avait vanté les mérites et une chronique plutôt sévère, je le concède… mais néanmoins sincère.

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (636) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}