Instructif et inspirant, "
Le choeur des femmes" aborde une infinité de questions concernant la santé féminine. Santé directement induite par des expériences de femmes, à la fois universelles et bouleversantes. Ce roman est donc passionnant, il est ce qu'on appelle un "page-turner": lorsqu'on le démarre, difficile de le reposer malgré sa taille un peu impressionnante, cela grâce une écriture remarquablement fluide, très oralisée certes, ce qui peut désarçonner, mais indiscutablement facile à lire.
C'est aussi un ouvrage important sur la médecine de la femme, décrivant avec quelles techniques sournoises, elles y sont parfois si méprisées, déconsidérées ou violentées. En tout cas majoritairement peu ou mal écoutées. de ce point de vue, il touchera presque l'entièreté des femmes, qui ont forcément rencontré dans leur parcours des médecins sinistres et d'autres extraordinaires.
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Le choeur des femmes", bien qu'ayant la femme comme objet central, se targue de féminisme mais je suis moins sûre de ce dernier point. le (super) héros-médecin de l'histoire, Franz Karma, est présenté comme génial en tous points, ne se trompe jamais dans l'interaction avec et la compréhension des patientes, a systématiquement des motifs héroïques à tous ses actes. du moins, c'est ce que souhaite assez évidemment l'auteur...
Or, et je ne cache pas que c'est aussi la raison pour laquelle j'allais à reculons dans la lecture de ce roman, ce grand demi-dieu m'est apparu aussi condescendant et paternaliste, donneur de leçons et par certains aspects sexiste de façon tout à fait ordinaire (surnoms aux collègues féminines, tutoiement, achat d'un studio loin de sa femme et sa fille pour garder son indépendance) et lire un livre sur les femmes écrit par un homme, forcément, ça implique qu'on tombe sur ce genre de dérives...
Une petite baisse d'intérêt personnelle pour ma part pour la fin mélodramatique et selon moi assez peu nécessaire du roman qui n'en reste pas moins à mes yeux un incontournable.