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4,24

sur 2793 notes
Martin Winckler dans ce roman parle des femmes, de leurs corps, sans gêne, avec des mots simples et de la douceur. Il va plus loin et pose des questions fondamentales, sur les pratiques soignantes vis à vis des femmes et de la sexualité en particulier. Il raconte aussi les relations entre médecins, les pratiques médicales ou pharmaceutiques pas toujours nettes. Il a su, d'autre part, mettre en évidence la relation médecin-patient basée sur l'écoute, dans le respect de la dignité du patient. La force de son roman repose aussi sur des faits issus de sa pratique médicale, du monde de l'hôpital. Ce roman malgré ses plus de 600 pages, se lit très facilement. Petit bémol, la fin n'est pas à la hauteur du roman, trop édulcorée.
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En voilà un TRÈS beau livre, par le message et l'espoir qu'il porte.
J'avais lu de nombreuses critiques sur ce livre et je comprends pourquoi il a pu tant plaire.

Jean est une jeune interne, la meilleure de sa promo, elle n'a pas envie de passer son dernier semestre ici et elle subit les consultations auxquels elle assiste dans ce service consacré à la médecine de la femme. Ses commentaires intérieurs sur les femmes sont plus que détestable, elle est méprisante et n'a aucune considération envers elles. A un tel point que j'ai eu du mal à croire que c'était une femme et non pas un homme.

Le Dr Karma, lui, est tout l'inverse, la bienveillance incarnée envers ces femmes. D'ailleurs, on l'appelle bien plus souvent par son prénom que par son titre.
Le médecin que chaque femme aimerait avoir. A l'écoute, humble, patient, doux, qui demande l'avis de sa patiente et respecte son corps, qui entend ce qui n'est pas dit. Un médecin tout simplement humain avant d'être docteur.

Ce magnifique livre est une ode aux médecins qui prennent soin des femmes. Il dénonce d'une certaine façon ce que les femmes peuvent vivre comme situation inconfortable voir violente, et dresse le tableau de ce que devrait être la médecine pour elles, avec tout le respect qu'on leur doit.
Mais il permet aussi de faire connaissance avec le travail d'un médecin, ce que révèle une consultation au delà des symptômes, ce que le médecin entend chaque jour sur ses patients, bref l'envers du décor.

Il est difficile de trouver les mots justes face à ce livre qui est incroyablement pertinent et important.

C'est un livre à lire et à transmettre à toutes les femmes et jeunes filles que l'on peut connaître, pour qu'elles aient conscience de leurs droits et qu'elles n'aient jamais peur de dire non à un médecin si elles ne se sentent pas respecter.


"Ce qu'une femme ressent est plus important que ce que tu sais. Et ce que tu crois compte beaucoup moins que ce qu'elle ne dit pas."
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Lu en 2016. J'avais été déjà marquée par" La maladie de Sachs", le premier ouvrage de l'auteur.
Ce récit concerne bien entendu de LA femme, à travers un chorus de femmes, de confessions très intimes non pas faites sur l'oreiller, ni sur un divan, mais dans un cabinet de consultation gynécologique.
Martin Winckler s'adresse aux femmes que nous sommes, dans toute notre intimité, à travers notre diversité (attentes, complexité) et notre pudeur (bien souvent maltraitée). Bref, à travers nos mots / maux. Mais, en filigrane, il s'adresse bien entendu aux hommes également, auxquels je conseille vivement la lecture de ce roman !
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J'ai été en colère, j'ai pleuré d'émotion, j'ai été remplie d'espoir. C'est une oeuvre magnifique. Un livre que j'aurais aimé lire quand j'étais jeune fille mais que j'aurais aussi regretté de ne jamais avoir découvert si j'étais passée à côté. Bien que traitant un sujet féminin, j'encourage la gente masculine à découvrir pour la première fois tout un pan de la vie des femmes à travers ces pages.
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Ça n'avait pas trop mal commencé, c'était assez caricatural mais je serrais les dents en me disant que l'histoire, certes maladroite, servait bien le propos. Mais à partir de la moitié, chaque page ne faisait qu'ajouter à mon agacement.
Le style est très mauvais, avec un usage de la ponctuation digne de SMS entre adolescents, des interruptions permanentes de "pensées" parasites et des allusions aux gémissements permanentes. Les personnages sont tellement clichés que Netflix aurait pu faire mieux, en particulier les deux personnages principaux, antipathiques au possible.
Reste le propos, probablement révolutionnaire et salutaire il y a dix ans, mais heureusement plus classique aujourd'hui. Il serait largement mieux servi sans ce manichéisme bon marché.
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Ce livre sonne tellement vrai. Il décrit parfaitement ce qu'il se passe lorsqu'enfin les femmes tombent sur un très bon gynécologue. Ce qui n'est pas assez répandu encore aujourd'hui. Ce livre devrait non seulement faire partie des manuels scolaires de l'école de médecine mais aussi distribué à tous les élèves de collège de 3ème ainsi qu'aux lycéens.
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Un roman coup de coeur et un roman coup de poing, qui devrait être mis dans les mains de toutes les femmes et de tous les médecins ! Assez ironiquement, je lis les dernières pages dans la salle d'attente de la gynécologue...

Je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à être autant touché par ce roman, qui m'a fait passer par toutes les palettes des émotions.
Ce roman d'une grande intelligence ne pourra pas vous laisser indifférent. C'est une véritable leçon qui nous fait réfléchir et repenser la médecine et plus particulièrement la gynécologie (encore aujourd'hui si taboue).

J'avoue avoir, au départ, été un peu déstabilisée par le style d'écriture : Passant d'une description "classique" de roman, à la retranscription des pensées d'Atwood ; de la retranscription de ses notes (avec des abréviations ne voulant absolument rien dire pour la profane que je suis) aux messages laissés sur un forum qu'il faut parfois lire à haute voix pou comprendre). Mais, je m'y suis assez vite fait et puis surtout, cela reflète tellement l'écart qu'il peut y avoir entre le discours médical et la compréhension de la/du patient·e.

Ce roman est pour moi une excellente découverte. La découverte d'un auteur et la découverte d'un genre (que je n'arrive toujours pas à définir).
Je sais déjà que je vais assez rapidement me pencher sur d'autres oeuvres, notamment "l'école des soignants" dont plusieurs collègues et amies m'ont fait l'éloge.
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Pfiou, je sais d'ores et déjà que cette lecture restera ancrée en moi pour longtemps.
Il trônait depuis des années dans ma bibliothèque, et ces dernières semaines mes yeux s'arrêtaient dessus constamment.
Alors je l'ai enfin ouvert, et j'ai la sensation de ressortir grandie de cette lecture.
Elle est tellement actuelle malgré que l'auteur ait écrit ça en 2009 !
Les sujets abordés sont vraiment importants, et il est primordial que tout le monde lise ce roman. Les femmes, les jeunes, les moins jeunes, afin d'entendre des témoignages qui les feront se sentir moins seules probablement. Et les hommes, afin qu'ils se mettent à la place des femmes qui subissent, encore et toujours, des humiliations et des souffrances venant de personnes persuadées d'avoir le pouvoir, le savoir.
Un texte important, je pense.
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Interne en gynécologie Jean (prononcer Djinn c'est d'origine nord-américaine) se destine à la chirurgie. Mais il lui faut faire 6 mois de stage en consultation de planification (suivi, contraception, ivg…)
Ça l'agace rien que d'y penser et en prime les infos sur le médecin responsable de la consultation lui donnent à penser qu'ils ne vont pas s'entendre.

L'écriture est agréable malgré quelques longueurs, beaucoup de sensibilité et d'humour aussi.
On découvre peu à peu la personnalité de Jean, son histoire, sa famille.
J'ai beaucoup aimé ce côté à la fois récit du professionnel et aussi des patientes.
Je recommande aux femmes, mais pas seulement… et aussi aux professionnels de santé (ça m'a rappelé certains de mes choix ou renoncements).
J'avais beaucoup aimé La maladie de Sachs. J'ai retrouvé humanisme, sensibilité sans mièvrerie dans ce roman.
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Points positifs : c'est très body positive, plein de bons sentiments, de bienveillance ; ça se lit très facilement et c'est également très instructif sur euh... nos corps. Les questions de l'intersexualité (et de la transidentité dans une moindre mesure) sont abordées, et c'est vraiment intéressant et bienveillant.

Points négatifs : à la page 100 on a saisi le propos, on a compris la position de l'auteur, son message... mais il reste 571 pages à lire qui répètent la même chose. Eh puis la façon de s'exprimer du PP est pénible, ces phrases de plusieurs lignes sans respirer. Un peu ça va, ça donne une impression d'essouflement et d'agressivité. sur 400 pages ça fatigue (je trouve).

Je cours après lui, parce que quelque chose ne va pas, je me sens complètement con, complètement ignorante, et ça me fout dans tous mes états, je pensais que je savais tout ce qu'il y avait à savoir, les histoires de gonzesses, la contraception, c est quand même pas compliqué, t'ovules ou tovules pas, quand tu prends la pilule t'es tranquille sauf si tu l'oublies ou alors tu la prends pas et là, t'as à t'en prendre qu'à toi-même comme la fois où tu t'es retrouvée au lit avec ce type qui était beau comme un dieu et parlait à ta copine, on voyait qu'elle lui avait tapé dans l'oeil comme c'était pas possible et il arrêtait pas de lui tourner autour putain quel beau mec un mec à te faire chaud partout, mais elle, cette imbécile, elle voulait rien savoir, elle faisait comme si elle ne le voyait pas et toi, tu le regardais tu le dévorais des yeux et finalement quand elle l'a envoyé promener il avait l'air tellement blessé et il a dit: « Qu'est-ce que je suis con...», et toi quand tu as entendu ça tu t'es plantée là et tu lui as dit: « Dis pas ça, c'est elle qu'est conne», et lui: «Tu es gentille, quel âge tu as?»,

Autre point négatif : ces chapitres qui recopient le site web (fictif) du docteur en intégralité. On a droit à la liste de tous les menus et sous menus. Et quand il dit "il y a un forum, les femmes y témoignent anonymement"... s'ensuite 20 pages (372 à 393) où sont retranscris tous les messages du forum. Euh... on avait compris aux trois premiers ? Même s'ils sont tous différents et uniques, ces messages, était-il nécessaire de nous en faire lire 20 pages ?

Encore un point négatif : la véritable force (et l'intérêt) de ce livre sont les témoignages des patientes et les prises de position des médecins sur l'écoute, le traitement de la douleur, la relation patient-soignant, etc. Tout ce qui relève de la fiction (tentative de mettre une espèce de scénario / drama en fil rouge) est raté. C'est caricatural et mélo, plein de bienheureuses coincidences "oh ! C'était donc toi l'homme mystérieux qui m'a sauvé la vie il y a 20 ans et tu étais aussi sans faire le lien l'homme qui a recueilli le chaton que j'ai adopté ensuite!" et d'espèce de retrouvailles angéliques pleines d'embrassades et de larmes... J'y ai pas cru une seconde. L'auteur n'est pas aussi doué en fiction qu'en médecine !

Bechdel : des centaines
Diversité : pas tant que ça... il y a un chapitre sur les femmes musulmanes et un sur l'intersexualité, mais c'est tout. Aucune femme noire, et strictement tout le monde est hétéro. le Handicap n'est pas abordé non plus.
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