Une fille de...

Lu l'an dernier. Une auteure "best-seller" de nos CDIs.
Il s'agit d'une histoire qui parle de relation mère-fille, d'identité, de préjugés sociaux et de comportements discriminatoires (la prostitution étant au coeur de ce roman). Jo Witek fait s'exprimer sa jeune héroïne avec justesse et force, véracité et sensibilité, mais j'ai été un petit peu frustrée par la brièveté du récit.

Un texte court qui se lit d'une traite et nous plonge dans le monologue intérieur d'Hanna lorsqu'elle court. C'est une thématique difficile à aborder en littérature jeunesse/ado. le message est beau : malgré les difficultés, malgré le fait qu'Hanna voudrait que les choses changent, que sa mère se démène pour sortir de sa situation, cet amour qui les lie est inébranlable et plus fort que tout. le message fort que véhicule ce roman est l'importance de se battre, de ne pas laisser les autres nous abattre et de trouver quelque chose qui nous rende plus fort.

Ce qu'est une fille de .... Hanna l'a compris d'instinct, à 4 ans.
Elle ne l'a pas accepté, mais intégré.
Ce livre, c'est son cheminement, son parcours pour accéder à la compréhension. Savoir d'où elle vient et d'où vient sa mère.
Accepter de se révolter ou au contraire, de se taire. Oser poser des questions et se remettre en questions.
Accepter l'amour d'un homme et parler, enfin.

Un sujet difficile traité avec délicatesse sans rien éluder des interrogations qu'il soulève.

La collection D'une seule voix propose toujours des textes courts et forts, et Une fille de… ne fait pas exception. Comme à son habitude, Jo Witek nous livre un récit féministe et engagé.

Hanna, adolescente, vit seule avec sa mère dans un petit appartement. Elle trace sa vie, entre les cours et la maison, sans jamais vraiment s'attacher à qui que ce soit. Il faut dire que sa mère, venue d'Ukraine, est prostituée. Et Hanna ne sait que trop bien qu'elle ne peut pas en parler et que ça se sait vite dans un quartier. C'est aussi pour cela qu'elles déménagent souvent.

Toute sa vie, Hanna a dû faire face aux insinuations, aux insultes. Pourtant, sa mère fait tout pour qu'elle soit élevée correctement et qu'elle ne manque de rien. Alors pour s'évader, pour penser à autre chose que ces hommes qui touchent à sa mère, qui commencent à s'intéresser à elle, elle court. Quatre fois par semaine, elle court, de plus en plus vite, de plus en plus loin. Et puis un jour, sur la ligne verte, elle croise Nolan.

Ce petit roman se lit d'une traite. Il nous fait entrer dans un monde peu connu, voire inconnu, sur lequel on lit peu. le lecteur découvre donc les dessous du monde de la prostitution, avec la mère d'Hanna, qui explique comment elle en est venue à se prostituer en France, et comment elle fait pour survivre. Loin de tout misérabilisme, Jo Witek nous livre un récit réaliste et poignant.

Mais ce roman traite aussi du rapport au corps. le corps de la mère, qui ne lui appartient pas vraiment et depuis très longtemps. le corps d'Hanna, un corps d'adolescente qui commence à attirer les regards des hommes. L'effort physique que fait Hanna lui permet de sculpter et de maîtriser son corps. Pour être sure qu'il ne sera piétiné par personne.

Un petit roman fort, qui trouvera sa place en CDI de collège et de lycée.
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La collection "D'une seule voix" de Actes Sud fait partie de mes favorites (avec la collection "Ego" des éditions Talents hauts) dans la catégorie des romans courts pour ados. Même s'ils ne sont pas tous aussi bons, ils traitent généralement de sujets qui ne laissent pas indifférents. C'est le cas ici avec Une fille de... de Jo Witek, une lecture que j'ai beaucoup appréciée sur un sujet peu abordé, surtout en littérature jeunesse, et qui a pourtant une place importante dans l'ombre de notre société : la prostitution.

Une fille de..., c'est tout simplement l'histoire d'une fille de pute. Et non, ce n'est pas une insulte (même si on en a fait une dans sa version masculine, "fils de..."). Hanna, fille d'Olga, prostituée ukrainienne, nous raconte son enfance et son adolescence. Avant, quand elle était trop jeune pour comprendre ce que faisait sa mère. Et après. le regard des autres quand ils savent, avec d'un côté la pitié et de l'autre le dégoût. le jugement qui lui tombe dessus implacablement : elle sera forcément comme sa mère. La peur de se faire des amis qui se retourneraient contre elle en apprenant la vérité. La peur de s'attacher à un garçon, de tomber amoureuse, alors qu'elle n'a que pour seul exemple l'histoire de sa mère, voyant ainsi comme les hommes peuvent si bien tromper et si mal traiter les femmes.
Pour supporter tout ça, tous ces jugements, toutes ces questions, toutes ces peurs, Hanna a trouvé une solution : courir. Aller au-delà de ses limites, toujours plus loin, pour devenir plus forte et ne plus se faire piétiner par les autres.

Le sujet de la prostitution est abordé de manière originale car nous avons, non pas le point de vue de la prostituée ou du client ou autre personne rattachée au métier, mais celui de l'enfant d'une prostituée. Ce n'est pas si rare dans les romans pour ados (c'est par exemple aussi le cas dans Big easy de Ruta Sepetys, un très bon roman également), puisque c'est une littérature qui met généralement en avant des personnages adolescents. En revanche c'est plus rare en littérature adulte, qui va privilégier des points de vue adultes (ce qui est plutôt logique). du coup, quand on a l'habitude de lire de l'adulte, ça nous change un peu.
Hanna nous livre donc ses pensées, celles d'une jeune fille qui refuse qu'on lui colle une étiquette parce que sa mère fait un métier qui déplaît. Un métier certes illégal et très mal perçu, mais qui n'empêche en aucun cas Olga d'être une bonne mère, comme le souligne si bien Hanna. Mère et fille s'aiment et se soutiennent, ensemble, unies dans cette société gorgée d'hypocrites moralisateurs.
À travers le regard de Hanna, on découvre également l'histoire d'Olga, jeune ukrainienne qui s'est laissée séduire par un homme et l'a suivi, pour se retrouver piégée, séquestrée, droguée puis emmenée en France pour travailler comme prostituée. Si Olga s'en est sortie, si elle est parvenue à s'enfuir pour devenir indépendante, c'est pour sa fille dont elle était alors enceinte. L'amour maternel est puissant chez cette femme, qui essaie de faire les choses au mieux malgré son métier, le seul qu'elle connaisse.
Hanna en a conscience, et ne peut rien reprocher à sa mère, même si elle aurait aimé avoir une vie plus... normale, sans secrets à cacher aux autres, où faire confiance à quelqu'un ne risquerait pas de finir en catastrophe. Et pour ne pas crier tout ça au visage de sa mère, Hanna court pour se défouler, s'évader, devenir plus forte.
D'ailleurs, pendant qu'elle raconte son histoire, Hanna court. Elle a un but, un objectif, quelqu'un à atteindre et, peut-être, à qui tout avouer. Un espoir pour une vie plus lumineuse.

Dans ce roman, on nous incite à une certaine ouverture d'esprit : qui sommes-nous pour juger ? Ce métier n'existerait pas sans clients, dont beaucoup font partie des "bien-pensants", de ceux qui sont les premiers à mépriser celles (ou ceux) qui l'exercent. Et plutôt que de juger, plutôt que de mépriser, pourquoi ne pas s'interroger sur les raisons qui peuvent pousser ces personnes à recourir à ce métier ?
Hanna, à travers son témoignage, nous pousse à la réflexion et à l'indulgence. On ne peut que s'attacher à cette jeune fille au regard acéré, au récit de cette vie pleine de complications et de jugements, à l'amour qui unit une mère et sa fille, et à l'espoir et au courage qu'une simple rencontre peut éveiller.

En bref...
Une fille de... est un roman percutant sur la prostitution et, plus particulièrement, sur l'impact qu'un tel métier peut avoir sur la vie de l'enfant de celle (ou celui) qui l'exerce. Les paroles de cette fille de prostituée, sans être plaintives, nous touchent. C'est un regard réaliste, mais teinté d'optimisme, qu'elle nous offre là. Incisif, ce court roman sur un sujet difficile, et malheureusement toujours très actuel, nous pousse à la tolérance et à la réflexion. Je le recommande vivement, pour son héroïne et pour son message.
Lien : https://escape-in-books.blog..

« Une fille de… », est-ce bien ou mal ? par Noémie

L'auteur est Jo Witek. C'est une écrivaine française née à Puzeaux le 4 septembre 1968. Elle a donc 52 ans. Elle compte à son actif une vingtaine d'ouvrages pour enfants.

L'histoire : nous suivons l'histoire d'Hannah qui a 16 ans. Elle est plutôt courageuse et froide. Hannah est la fille d'une prostituée. Celle-ci est beaucoup critiquée, moquée et Hannah en subit les conséquences.

Ce livre m'a plu car il parle de sujet qui sont tabous alors qu'ils ne devraient pas l'être. L'histoire est triste. C'est un livre à ne pas rater, il fait réfléchir.

Je le recommande à ceux qui aiment les histoires vraies.

J'ai apprécié ce livre car il nous fait réagir. L'histoire est intéressante et captivante tout en faisant réfléchir sur certains points importants comme ne pas juger et harceler des personnes en raison de leur famille. Certains personnages ont d'ailleurs un comportement très irrespectueux envers le personnage principal. De mon côté, je me suis interrogée sur l'attitude de la mère et les conséquences que cela avait sur la vie de sa fille.
Solina Z.

MILA :
C'est l'histoire d'Anna dont la mère est prostituée. C'est dur pour Anna car elle n'a pas vraiment eu d'enfance, elle court pour oublier tous ses soucis. Un jour, elle fait une rencontre qui va adoucir sa vie…

J'ai beaucoup aimé ce livre car il raconte une histoire d'un point de vue très intéressant, on découvre un monde complètement différent de ce que l'on pense. C'est une histoire réaliste et émouvante.

Ce récit nous plonge dans la vie de Hanna, fille de prostituée. Elle court 4 fois par semaine pour oublier les insultes, fuir la honte et être maître de son corps et de sa propre vie. Un monologue ciselé bien écrit. Un roman coup de poing! A lire!

C'est l'histoire tragique pour la fille car ça mère se prostitue. La mère est obligé de faire des kilomètres pour se prostituer.La fille était une enfant, mais pour elle c'était une adulte, elle avait honte mais plus tard la petite fille, pour faire plaisir à sa mère elle décide de n'avoir plus de honte. Mon avis est que pour la fille c'est dure car ça mère ce prostitue, elle voit plusieurs garçons de toutes âges ce défiler dans sa maison.

Leny