En compagnie du loup, le petit Chaperon rouge traverse différents sentiments :
- lorsqu'il se fait poursuivre par une abeille, ça amuse la fillette ;
- face à sa colère, vexé d'avoir été piqué sur le nez, elle a peur.
Et ainsi de suite.
Pas de mère-grand en bonnet de nuit, pas de galette ni de pot de beurre, pas de prédation dans ce conte gentiment revisité pour les tout-petits.
L'idée est de nommer quelques sentiments simples, connus des jeunes enfants, et de montrer qu'on peut rapidement passer de la joie à la tristesse, par exemple. Rien n'est plus normal que la fluctuation des humeurs, et on régule d'autant mieux ses émotions si on le sait et si on les identifie.
J'ai vu quelques reportages récemment dans lesquels des enseignants travaillent avec les élèves sur la gestion des sentiments, les invitant à définir comment ils se sentent, pourquoi, etc.
Cette auto-analyse et le recul qu'elle permet me paraissent importantes, et l'idée d'acquérir ce réflexe tôt est une excellente chose, pour soi et pour la vie en société.
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PS : Le psychiatre Serge Tisseron, propose quelques points de réflexion autour des émotions :
- il n’y a pas de bonnes et de mauvaises émotions, toutes sont importantes et peuvent être utiles ;
- le stress et l’anxiété freinent l'apprentissage et donc la réussite ;
- pour réguler les émotions en groupe, il faut travailler sur ses propres émotions ;
- il existe très tôt une empathie spontanée affective (un an) ; une empathie cognitive (on sait ce que ressent l’autre) dès l’âge de 4 ans et demi ; l’empathie mature combinant l’affectif et le cognitif qui implique un changement de perspective émotionnelle apparaît entre 8 et 12 ans ;
- les mots clés sont « rassurer », créer la confiance grâce à la régularité.
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