AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 2311 notes
Il y a des romans comme ça, qui, même après des mois ou des années, restent ancrés en nous. Après presque un an, je peux encore voir la maison de Mrs Dalloway, les rues silencieuses ou encombrées de Londres, des grands parcs, ou encore un homme songeur assis sur un banc…

En quelques mots, « Mrs Dalloway » c'est une histoire sentimentale, psychologique, poétique et réfléchie.
Le récit se déroule sur une journée. C'est un long chapitre de la vie de Mrs Dalloway: une aristocrate anglaise dont l'existence est bien plus complexe qu'elle n'en a l'air.
On rencontre plusieurs personnes, liées de près ou de loin à notre personnage principal. On en apprend sur leurs vies compliquées et parfois chamboulées par la première guerre mondiale.

J'adore la plume de Virginia Woolf: elle se déguste. Virginia Woolf c'est une autrice qu'on a envie de lire, qu'on aime lire et dont on garde toujours un bon souvenir.

J'ai beaucoup aimé « Mrs Dalloway » parce que c'est une longue digression sur la vie d'une femme; de fait on s'attend à un récit long et plat mais c'est prenant, tellement bien écrit et les descriptions sont profondes et somptueuses. Classique à lire!
Commenter  J’apprécie          100
Plongé dans le Londres d'après guerre, on suit une journée dans la vie de Mrs Dalloway : ses préparatifs pour la soirée mondaine qu'elle organise et les vagabondages de son esprit aux travers ses rencontres.

En parallèle, le récit dévoile des personnages secondaires particulièrement intéressants comme S. W. Smith, atteint de troubles mentaux suite à son retour du front , on y décèle des éléments autobiographiques. Virginia Woolf décrit avec beaucoup d'humour l'incompréhension et l'incompétence des médecins autour de ces pathologies. Loin d'être centré uniquement sur Mrs Dalloway, chaque personnage dévoile ses pensées secrètes et permet à l'autrice d'aborder des thèmes profonds : critique de la haute bourgeoisie, réflexion sur la vieillesse, ainsi que sur les sentiments amoureux.

Un vrai plaisir à retrouver la plume élégante, poétique et espiègle de Virginia Woolf !

Lien : https://www.instagram.com/gi..
Commenter  J’apprécie          80
Le roman se passe en une journée et n'a pas de chapitre.
On y croise un grand nombre de personnages qui tous se croisent à un moment de cette longue journée. On entre dans leur tête, leur vie et leurs problèmes.
J'aime beaucoup ce genre de mécanique et l'un de ses personnages m'a beaucoup touché !
Un classique très sympathique.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai bien aimé dans l'ensemble, mais qu'est ce que c'était dense 🤯 j'ai perdu le fil à de (très) nombreuses reprises, et j'ai eu du mal à rentrer complètement dans l'histoire. Toutefois, la plume de Virginia Woolf est magnifique, il y a des passages qui m'ont emportés, même si quand on connaît son histoire personnelle c'est d'autant plus tragique. Mention spéciale pour le personnage de Sally Seton!
Commenter  J’apprécie          91
Description d'une journée de la vie d'une femme de la haute bourgeoisie anglaise à Londres en 1923, peu après la première guerre mondiale. Ce roman, paru en 1925, est considéré comme la réponse de Virginia Woolf à la lecture de l'Ulysse de Joyce, paru entre 1920 et 1922, livre qu'elle avait trouvé prétentieux, mais qui narre également une seule journée de la vie de Leopold Bloom, à Dublin cette fois.

Plus qu'une histoire, ce sont les états de conscience des différents personnages qui s'entrecroisent dans le livre, qui déferlent un peu comme des vagues successives, ce qui n'est pas sans m'avoir rappelé un autre roman de cet auteur.

Le mal-être, le malaise à être à la hauteur et à vivre, habituels dans l'oeuvre de Virginia Woolf, est présent chez les trois principaux protagonistes : Clarissa (Mrs Dalloway), son amoureux éconduit de sa jeunesse, Peter Walsh, rentré depuis peu des Indes, et un soldat méritant revenu de la guerre et qui se suicidera. L'alternance subtile entre Mrs Dalloway, l'épouse officielle d'un homme politique en vue, et Clarissa, pour les soubresauts internes de cette femme, m'a séduite.

Les sonneries de Big Ben ponctuent l'écoulement du temps. Nous sommes bien à Londres.

La langue est très belle. Pas facile quand même en version originale. La lecture en parallèle en français des passages difficiles m'a bien aidée.

Un très beau bijou de la littérature, dont la réputation n'est pas du tout usurpée.
Commenter  J’apprécie          302
Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=sb6zsuWifbM

L'intrigue de Mrs Dalloway se déroule en Angleterre, dans les années 20. On suit la journée de Mrs Dalloway, Clarissa de son prénom, qui souhaite tenir une soirée où elle réunirait le beau-monde de Londres. Alors que Peter, son ancien amant vient rompre sa quiétude, la focalisation se met à virevolter d'un personnage à l'autre, donnant une voix aussi bien à Miss Kilman, la domestique dévote, à Septimus, un homme dévoré par les souvenirs de la grande guerre qu'à Richard Dalloway, l'époux bien falot qui donne son nom au roman.

La première raison qui me pousse à vous parler de ce roman sont
les apparences avec cette scène d'ouverture, quand elle va chez le fleuriste et qu'on voit la dichotomie de l'humain : comment la cohue, le vacarme de la rue se corsète, que les vêtements des gens qu'elle croise sont détaillés dans leur blancheur, dans leur mise en forme, quelque chose de très structuré qui a pourtant du mal à enfermer le débordement ; et donc un sentiment de ridicule nous frappe : celui de les voir déguisés, comme si des animaux porteraient des queues de pie et des chapeaux haut de forme, pour mieux cacher leur bestialité.

Cette course aux apparences est bien mise en relief par le personnage de Septimus, qui souffre de schizophrénie, et qui nous interroge : qui sont les plus fous, ceux qui se soumettent à ce bal des convenances, ou ceux qui s'en extraient, qu'elles qu'en soient les raisons ? Ce personnage permet de souligner la médiocrité et l'autosatisfaction bourgeoise. A qui on nie la souffrance, et même la différence, car nul ne voudra voir sa douleur, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. le médecin dit lui-même qu'il « n'avait rien d'inquiétant mais qui ne se sentait pas très en forme » en parlant de lui, autruche comme les autres. Septimus, on peut supposer que c'est la guerre qui a précipité sa maladie. En effet, il parle à un ami mort « un type gentil, pas bavard ; [qui] s'était fait tuer à la guerre ». On pourrait dire aujourd'hui qu'il souffre d'un stress post traumatique sévère. Cette guerre qui est peut-être le porte étendard du désir de maintenir les apparences de l'empire britannique, désir qui brise les hommes, donc intimement ou nationalement. Guerre qui est aux hommes, ce que le mariage est aux femmes, d'après Lucrezia celle de Septimus. Une perte de soi et de ses repères.

Ce qui me permet de faire la transition avec la seconde raison de lire Mrs Dalloway qui est la charge contre le mariage

Le désir de spontanéité des femmes, symbolisé par Sally, son amie téméraire est brimé par le mariage.. Si l'héroïne est une femme de cinquante-deux ans, ce qui est assez rare pour être souligné, elle est au sommet de sa vie et regarde la montée avec nostalgie, l'acmé avant la descente. Et cette mélancolie a quelque chose d'immature aussi, cette angoisse existentielle, où l'on sent que d'une certaine manière, elle est encore dans l'illusion qu'elle a les cartes en mains, qu'il est encore possible de faire machine arrière. Un emblème de cette aristocratie agonisante de l'entre deux guerres. Car elle disparait dans le rôle de Mrs Dalloway, oubliant la Clarissa qu'elle est. « le sens de l'intérêt général, de l'Empire britannique, de la réforme des tarifs douaniers, la mentalité des classes dirigeantes, tout cela avait déteint sur elle, comme c'est bien souvent le cas. Alors qu'elle était deux fois plus intelligente que lui, il fallait qu'elle voie les choses par ses yeux à lui – un des drames de la vie conjugale. ».

On voit dans cette extrait la virtuosité de la langue. Il faut s'arrêter un instant pour en parler. Que ce soit l'emploi du discourt indirect libre qui a le don de nous mettre dans la confidence sans rompre la narration, les envolées poétiques à certains passages que ce soit quand c'est Peter qui parle, avec la force des répétitions, son style est très vivant, en mouvement, parait simple et spontanée mais est très construit.

C'est un roman sur les limites entre les êtres. Dans sa manière de passer d'un personnage à l'autre, de dévoiler son intériorité et ses pensées secrètes, on s'aperçoit que c'est un livre qui montre les fossés entre les gens, et aussi les non dits. En effet, elle est l'une des pionnières de l'écriture en « flux de conscience » de ce début de siècle, qui délaisse la narration classique pour s'intéresser à la pensée du personnage, dans ce qu'elle a de décousu, de digressif, ce qui permet aussi des innovations en termes de style.

Pour en revenir aux limites, que ce soit un fossé social comme entre Mrs Dalloway et sa bonne Mrs Kilman, les deux se pensant supérieures de l'autre, la première pour son statut social, la seconde pour son éveil religieux. Ou un fossé au niveau du langage, car aucun ne pourra exprimer ses sentiments de manières limpides, chacun espérant que l'autre comprendra ses intentions, sans jamais les expliciter. Bref, un roman entre des personnes inadaptées à la communication et donc à la clarification. Chaque personnage est seul, perdu dans ses pensées et ses fantasmes de grandeur. Une manière de ne pas perdre la face et voir l'ampleur des dégâts : ils sont à la moitié de leur vie, insatisfaits des choix qu'ils ont fait et inaptes au bonheur.

Et c'est donc des personnes vieillissantes qui observent les briques de leur vie lors de cette apogée qu'est censée représenter la soirée de Clarissa, et qui symbolise plutôt tous leurs renoncements. Et quand on voit la manière dont elle est tiraillée entre son amie Sally, son ancien amour Peter qui lui rappelle tous les plaisirs de sa jeunesse et de l'autre côté son mari et les lady Bruton et autre lady Bradshaw symbole de ses obligations et de son ambition qui paraissent bien vaines, on ne peut que penser à cette phrase de Bukowski que j'ai entendu récemment : « le problème est que nous cherchons quelqu'un pour vieillir ensemble, alors que le secret est de trouver quelqu'un avec qui rester enfant ».

Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          62
J'ai toujours eu peur de Virginia Woolf. du personnage comme de sa prose. Je m'en suis souvent approchée mais mon état d'esprit gorgé d'appréhension ne me facilitait pas la tâche. Ce n'est pas faute d'avoir autour de moi de sacrés admirateurs, dont une qui écrivit même une agréable biographie* de la dame et me la fit lire avec un certain plaisir. C'était il y a vingt ans, et je n'étais pas prête. Tant mieux, parce qu'il me semble que Mrs Dalloway n'est pas fait pour être lu trop jeune. Maintenant que j'y ai goûté - ça s'est fait tout seul une envie, une impulsion et hop ! avalé d'une traite - je mesure l'incroyable virtuosité et la folle modernité de ce texte à l'aune de tout ce que j'ai pu lire, classiques, modernes ou contemporains. Ce roman a presque cent ans, il a été publié en Angleterre en 1925 et il a clairement inspiré nombre d'écrivains, peut-être même de cinéastes. Car c'est le mouvement qui m'a d'abord impressionnée, cette façon d'enchaîner les scènes sans coupure, comme un long travelling qui suit le parcours de Clarissa Dalloway depuis le pas de sa porte, en route pour acheter des fleurs pour sa réception du soir, s'arrête au passage sur tel ou tel individu, s'introduit dans ses pensées sans jamais perdre le fil de cette journée rythmée par le carillon de Big Ben. Il ne se passe pas grand-chose, et pourtant il y a tout. le temps qui passe, celui des heures qui s'enfuient ou que l'on occupe, celui des années sur lesquelles on se retourne un peu surpris de les compter si nombreuses. le temps des regrets et surtout ces quelques rares et infimes secondes de plénitude. Dans un tourbillon subtilement maîtrisé, Virginia Woolf explore les états d'âme derrière les façades polies, fait se croiser les destins de façon presque imperceptible. Dans ces pages, la mort côtoie l'amour, la fragilité de chaque instant est palpable. Elle parvient à rendre parfaitement ces brusques accès d'exaltation qui surgissent comme des bouffées de bonheur ou au contraire de découragement. C'est un texte incroyablement dense, que l'on peut aussi décortiquer à l'aune de l'existence de Virginia Woolf (je me suis donc replongée dans le livre dont je parlais plus haut*) ce qui en donne une lecture encore plus fascinante. Voilà, j'ai enfin rencontré Mrs Dalloway, je ne vais pas m'arrêter là. Je crois que je suis prête pour le Journal de Virginia.

"Elle se sentait très jeune ; et en même temps, indiciblement âgée. Elle avait perpétuellement la sensation, tout en regardant les taxis, d'être en dehors, en dehors, très loin en mer et toute seule ; elle avait toujours le sentiment qu'il était très, très dangereux de vivre, ne serait-ce qu'un seul jour."

*Virginia Woolf - Béatrice Mousli - Editions du Rocher / Les Infréquentables - 280 pages
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          257
Une complexité que l'on dompte au fur et à mesure du livre. Un genre littéraire unique et inédit qui vous plonge dans la vie. Sûrement le plus bel ouvrage représentatif de la vie et de notre conscience et existence. Même si le style d'écriture est compliqué à lire, il n'en reste pas, essentiel à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          30
Je sors de cette lecture époustouflée par tant de maîtrise littéraire. J'avais acheté ce roman chez un bouquiniste après avoir vu plusieurs fois le film "the hours" mais l'avais laissé traîner dans ma bibliothèque. Quelle erreur! C'est pour moi un roman exceptionnel tant dans sa forme que sur le fond. Et pourtant, l'intrigue est banale. Dans les années 20 à Londres la journée de Mrs Dalloway qui organise le soir même une réception mondaine.

Unité de temps donc, sans chapitre, le récit avance scandé par les horloges de la ville dont la célèbre Big Ben. Dans cette même temporalité deux trajectoires parallèles, deux regards sur la vie. Celle de Clarissa Dalloway et celle de Septimus, jeune soldat marqué par l'horreur de la guerre qui finira par se défenestrer. Ces deux là ne se rencontreront pas mais leurs histoires sont reliées par quelques personnages du roman.

L'écriture est rythmée, précise et fluide. de courtes narrations, de superbes descriptions et de longs monologues intérieurs alternent, s'entremêlent et constituent un récit soutenu, très bavard comme si nous étions en permanence dans la tête des personnages, dans le foisonnement de leurs pensées des plus terre à terre aux plus existentielles.

Au fil des pages, par accumulation de points de vue (de serviteurs, d'amis, du mari...), de sauts dans le passé, de moments présents, le personnage de Clarissa Dalloway se construit. Au passé, Clarissa ses rêves, ses passions et ses choix. Au présent Mrs Dalloway, sa peur de vieillir, son regard ironique sur le monde dans lequel elle vit, ses fêlures et ses regrets. Par petites touches Virginia Woolf aborde les questionnements universels inscrits dans la fuite inexorable du temps: nos choix de vie, nos bifurcations, nos renoncements, notre regard sur nous même, sur la mort. D'un côté le mal être, la dépression, la tentation d'en finir, le suicide et de l'autre une vie légère ancrée dans le présent, le bonheur d'un bouquet, d'un jardin, de regarder grandir nos enfants, de partager avec ses amis.

Une journée banale aux parfums philosophiques. du grand art!
Commenter  J’apprécie          286
Si vous n'êtes pas familier avec les classiques (au caractère introspectif, qui plus est!), il est peut-être préférable de reporter à plus tard la lecture de ce roman. Avec ses 150 pages il pourra vous sembler une approche facile au genre, mais jamais erreur vous coûtera si cher! Vous trouveriez cela très probablement incompréhensible, sans tête ni queue, ennuyeux à l'excès ! Mais si le genre vous accompagne fidèlement depuis longtemps , n'hésitez pas! Combien de poésie et combien d'humanité on pourra trover dans ces lignes écrites par Virginie!

L'intrigue elle-même est inexistante : le temps d'une journée, nous suivons Clarissa Dalloway, bourgeoise aisée londonienne qui se débat dans les préparatifs d'une fête qui se tiendra le soir même dans sa demeure. Mais d'autres personnages entrent en jeu dans son quotidien et pour une bonne partie d'entre eux, nous suivons parfois leurs pensées. le roman se termine en pleine réception.

Première difficulté : s'intéresser à un roman à l'intrigue inexistante.

Deuxième problème : l'écriture est en flux continu. On passe des pensées d'une personne à l'autre sans intermédiaire, ce qui est perturbant pendant une bonne partie du livre.

Troisième (éventuel) problème : se faire conseiller une bonne traduction, sinon une bonne partie du livre vous sera encore plus difficile (mention négative pour Newton Compton où Francesco Paolini utilise des termes obsolètes et inutilement recherchés grâce auxquels, une bonne partie de la poésie et de l'élégance de Virginie disparaissent comme par magie!).

Si les problèmes de lecture ne sont pas nombreux, ils sont néanmoins d'une grande importance et peuvent être suffisants pour vous faire attaquer par un beau bloc du lecteur !
Prenez-en conscience avant de vous lancer dans la lecture !

Mais si les classiques sont déjà vos amis et si vous êtes un peu familier avec le genre ultra introspectif, lancez-vous à corps perdu dans la lecture de ces quelques pages très denses : vous en sortirez changé!

Virginia, ce n'est pas pour tout le monde! Son histoire n'est pas banale! A l'aube du 20ème siècle, quand les femmes pouvaient commencer à prétendre rivaliser avec les hommes sur le plan intellectuel, quand les us et coutumes d'une bourgeoisie, restés immobiles et immuables pendant des siècles entiers, commencent à donner signe de souffrance, dans un pays (un règne!) comme l'Angleterre où tout est peut-être encore plus codifié qu'ailleurs, à une époque où une immense guerre vient de s'achever et une autre encore plus immonde se prépare , Virginia cherche sa place. En tant qu'auteur, en tant que femme, en tant que professionnelle, en tant que, plu simplement,être humain.
Le long des pages de ce roman, sa recherche est évidente, incessante. Chaque personnage se fait le porte-parole d'un aspect de son caractère, de son Être aux mille facettes. le questionnement de chacun sur son vécu, sa propre vie, l'impression d'avoir fait quelque chose de mal quelque part, les choix pris, les choix à prendre, la mélancolie d'un regret, la tranquillité du quotidien... Mille doutes nous sont offerts par cette lecture : peut-être qu'en les lisant, nous aurons la chance de trouver des réponses.

IT Se non avete un minimo di dimestichezza con i classici ( per di più introspettivi!), è forse meglio rimandare a più tardi la lettura di qs romanzo. Con le sue 150 pagine può sembrare un facile approccio al genere, ma mai errore vi costerebbe così caro! Lo trovereste molto probabilmente incomprensibile, senza capo né coda, noioso all'eccesso! Ma se il genere vi accompagna già da tempo fedelmente, non esitate! Quanta poesia e quanta umanità in qs linee scritte da Virginia!

La trama in sé è inesistente : il tempo di una giornata, seguiamo Clarissa Dalloway, agiata borghese londinese che si dibatte nei preparativi di una festa che si terrà la sera stessa nella sua dimora. Ma altri personaggi entrano in gioco nel suo quotidiano e per una buona parte di essi, seguiamo a tratti i loro pensieri.Il romanzo si conclude in pieno ricevimento.

Prima difficoltà quindi: interessarsi ad un romanzo dalla trama inesistente.

Secondo problema: la scrittura è in flusso continuo. Si passa dai pensieri di una persona all'altra senza intermediario, cosa che risulta perturbante durante una buona parte del libro.

Terzo ( eventuale) problema: fatevi consigliare una buona traduzione, altrimenti buona parte del libro vi risulterà ulteriormente ostica (menzione negativa per la Newton Compton in cui Francesco Paolini utilizza termini obsoleti e inutilmente ricercati grazie ai quali, buona parte della poesia e dell'eleganza di Virginia svaniscono come per magia!).

Se le problematiche di lettura non sono numerose, sono comunque di grande importanza e possono essere sufficienti a farvi scaturire un bel blocco del lettore!
Prendetene coscienza prima di lanciarvi nella lettura!

Ma se i classici sono già vostri amici e se avete un po' di dimestichezza col genere ultra introspettivo, lanciatevi a corpo perso nella lettura di qs poche ma densissime pagine: ne uscirete cambiati!

Virginia, non è per tutti! La sua storia non è banale! Agli albori del 20esimo secolo, quando le donne potevano cominciare a pretendere di rivaleggiare con gli uomini sul versante intellettuale, quando gli usi e costumi di una borghesia, rimasti immobili e immutabili per secoli interi, cominciano a dar cenno di insofferenza, in un Paese (un regno!) come l'Inghilterra in cui tutto è forse ancor più codificato che altrove, in un periodo in cui un' immensa guerra è appena finita e un'altra ancora più immonda scalpita per cominciare, Virginia cerca il suo posto. Come autrice, come donna, come professionista, come, più semplicemente, essere umano.
Lungo le pagine di qs romanzo la sua ricerca è evidente, incessante. Ogni personaggio si fa portavoce di un aspetto del suo carattere, del suo Essere dalle mille sfaccettature. Il questionarsi di ognuno sul proprio vissuto, il proprio vivere, l'impressione di aver sbagliato qualcosa qualche parte, le scelte prese, le scelte da prendere, la malinconia di un rimpianto, il quieto vivere quotidiano…mille dubbi ci son offerti con questa lettura: forse leggendoli, avremo la fortuna di trovare risposte.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (8323) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginia Woolf

Virginia Woolf a grandi dans une famille que nous qualifierions de :

classique
monoparentale
recomposée

10 questions
196 lecteurs ont répondu
Thème : Virginia WoolfCréer un quiz sur ce livre

{* *}