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Avec les auteurs de SF post-atomique on avait presque pris l'habitude de voir disparaître une grande partie de l'humanité dans un explosif "boum" nucléaire. Ce 5ème roman de St. Wul, ecrit en 1957, dépeint également la fin de la civilisation humaine (et comment des extraterrestres géants -les Draags- ont adopté les (h)oms comme animaux domestiques), mais l'auteur expose l'idée d'une involution de notre espèce. Selon lui, l'homme a besoin de l'adversité d'une autre civilisation afin de resté stimulé et pouvoir évoluer aussi bien intellectuellement que technologiquement.

"Étroitement emprisonnés dans leurs lois et leurs règlements, les oms n'auraient plus éprouvé le besoin de penser. L'instinct aurait pris la relève de leur intelligence. Pourquoi réfléchir quand on mène une vie parfaite où chacun sait d'avance ce qu'il doit faire ? L'intelligence des oms se serait, comment dirais-je, atrophiée progressivement, comme un organe inutile. Il y aurait eu légère régression du niveau de vie, puis fixation. Ainsi se seraient arrêtés les progrès de leur civilisation."

Pour éviter cette sclérose, il faut aviver l'intelligence de l'homme et c'est d'ailleurs bien l'instruction qui est à l'origine d'un revirement de situation sur la planète Ygam.

Ce texte d'à peine 200 pages selon les différentes éditions et re-editions (surtout après l'adaptation en film d'animation par René Laloux en 1973 sous le titre "La planète sauvage") déroule un scénario à action rapide... ça va même parfois trop vite et le récit n'est pas exempt d'incohérences (le rythme de vie par rapport au temps qui s'écoule, p.e.).
On peut reprocher à Wul une certaine naïveté, voir légèreté de style mais cette franchise naturelle dans l'écriture possède à vrai dire le charme d'une histoire à déguster comme un réel petit plaisir.
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Un texte sympathique et avenant ....

Les hommes poursuivent leurs aventures sur une autre planète comme animaux de compagnie en compagnie de géants extraterrestres .
C'est un peu une sorte de récit légendaire et héroïque , c'est une geste ..

Les hommes sont de petits animaux de compagnie qui vivent chez leurs maitres .
Certains s'échappent et vivent de menues rapines dans les jardins publiques .

Les maitres ne mesurent pas vraiment leur intelligence et toutes leurs potentialités .
Mais surtout , ils sont plus grands et ils vivent leur vie sur une échelle plus lente que les hommes , et cela généra pour ces derniers , un espace à exploiter pour définir et mettre en oeuvre une stratégie .

Le thème général est celui de la libération et de la liberté , vastes sujets !
C'est un récit bien écrit qui est à plusieurs niveaux de lecture , pour des adules , pour des adolescents ......

Les hommes sauvages feront ainsi la conquête de la liberté , tranquillement et en douce et assez spectaculairement finalement à un moment donné .
Ils réussiront peut-être , qui le sait ? à libérer aussi leurs congénères « domestiques « ?

Un récit qui se trouve être sur le fond à la limite du sérieux et de la fable .
Un texte qui est également un authentique planète opéra .

Ce texte est tout de même à l'origine d'un film d'animation excellent : la planète sauvage ..
C'est le premier film d'animation de science-fiction français . Ce métrage est remarquable et il fut en son temps remarqué ....
Il est resté dans les salles de ciné d'art et essais pendant près de de 15 ans !

L'auteur soulignons-le est un des géants de la SF francophone , peu connu je trouve , car finalement très peu de ses textes étaient disponibles .
Il existe des intégrales épuisées de ses textes chez Lefranc ( en deux tomes ) ... un éditeur belge. ...

Sinon , il y a une intégrale qui est sortie en France , enfin certains tomes .
C'est un auteur souvent assez haut de gamme du point de vue du style .
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Et si nous devenions des animaux de compagnie, comment ferions nous pour nous émanciper? Comment nous reconnaitrions nous en tant qu'appartenant à un même groupe et comment poursuivre un but commun? Sur quoi se fonde une civilisation?
L'auteur tente de répondre à ces questions en mettant sur le devant de la scène un spécimen charismatique et un peuple enclin au sacrifice. Un livre d'un autre temps avec des idées toujours d'actualité qui se lit avec un sourire en coin, plus pour l'histoire que pour le plaisir des mots.

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J'avais dit que je ne tarderais pas a faire la rencontre des roman de Stefan Wul.. c'est chose faite.

Les Oms sont asservis par les Draags (des géants extraterrestres). Ils deviennent en quelque sorte leurs animaux de compagnie : obéissants, fidèles et surtout idiots. Mais est ce vraiment le cas ?
Certains oms revent de se libérer du joug des Draags;

J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce roman, qui tout d'abord crée un malaise avec les descriptions des conditions de vie des animaux de compagnie pour ensuite mettre le lecteur dans une position de rebellion qui le fait soutenir a 200% les oms.
C'est aussi le moyen de justifier que l'instruction est une chose importante dans la vie de tous les jours. L'auteur arrive également a montrer la volonté de l'om, la pugnacité de celui ci a gagner sa liberté et à démontrer qu'il vaut autant qu'un draag.

jJ'ai trouvé que ce roman mettait en réflexion le lecteur et c'est une bonne chose.
Wul est souvent qualifié d'auteur de SF pour ado.. Personnellement, je trouve qu'il l'est également pour adulte.
J'ai beaucoup aimé sa façon décrire. Ses romans se lisent vite parce qu'ils sont peu épais, mais surtout parce qu' il arrive de façon magistrale à nous mettres dans l'histoire sans de longues descriptions. Dans sa narration pas un mot de trop, il va droit au but sans diverger. Et ça paye. Je comprends du coup pourquoi tant de scénaristes et de dessinateurs de BD lui rendent hommage en ce moment. Ses histoires sont palpitantes et en même temps il leur a laissé grâce a sa plume toute liberté d'adaptation et d'imagination graphique.

Je dirais donc une très belle découverte
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J'ai découvert ce livre grâce aux conseils de mon mari, qui connaissait bien l'auteur et en avait gardé de très bon souvenirs d'adolescent. C'est un ouvrage qui se lit très rapidement, bien écrit et agréable à lire. Si je devais y mettre une note, je dirais en réalité 3,5 / 5 car j'ai bien aimé mais je ne dirais pas non plus qu'il s'agit d'une merveille (bref, vous m'aurez compris, mon opinion est divisé).

L'histoire se déroule sur la planète Ygam, divisée en six continents (deux naturels et quatre artificiels). Pas de problème pour retenir le non des deux continents principaux qui ne nomment respectivement A (nord et Sud) et B. Autre chose importante à savoir sur cette planète étrange est que une journée passée sur Ygam équivaut à 46 jours terrestres. Cette planète est dominée pas une race suprême, celle des Draags. Cependant, il ne faut jamais négliger les plus petits que soi (et cela les Draags vont l'apprendre à leurs dépends) ou encore ceux que l'on considère comme étant une race inférieure et que l'on estime, à tord, dénuées de raison. C'est le cas ici du peuple des Oms, une race que les Draags ont sauvé du cataclysme qui s'est abattu sur la planète Terre, les utilisant comme des animaux de compagnie (l'équivalent pour nous, humais, de nos chiens ou de nos chats).
Les Oms, beaucoup plus intelligents et certainement aussi beaucoup plus sensibles qu'ils ne voulaient bien le laisser croire, vont donc un jour, décider de se détacher de leur chaînes et d'être estimés à leur juste valeur. Guidés par Terr (diminutif de Terrible), ce peuple qui se reproduit très rapidement, va donc se préparer à une gigantesque Exode afin de ce rendre sur le "Continent Sauvage" afin d'avoir leur terre à eux. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Eh oui, j'y ai en effet trouvé de nombreuses allusions au peuple juif ainsi qu'à la religion chrétienne (notamment lorsque Terr prépare ses hommes à embarquer pour atteindre le "Nouveau Monde" et les sauver de ce qui se serait probablement terminé dans un bain de sang (Terr, ou Terrible si vous préférez, serait-il ici notre nouveau Noé ? A voir !).

Un livre original, dans lequel le lecteur se plonge facilement, n'ayant pas trop de difficultés à comprendre ce monde dont il ne connaît rien mais qu'il découvre très vite et apprend à aimer. A découvrir !

Ah, j'allais oublier, j'ai une grande préférence pour les Oms (et Omes) que j'ai trouvé très attachants mais, comme vous l'aurez compris, cela n'engage que moi...
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Une fois n'est pas coutume, difficile concernant Stefan Wul de passer après l'excellente critique du camarade Pavlik ! ^^


Sur la planète Ygan, les humains vivent sous la domination des Draags, soit en étant qu'Oms de luxe, animaux de compagnie, ou en tant qu'Oms sauvages vivants de rapines dans les interstices de la société draag et régulièrement victimes de campagnes de désomisation… Nous suivons la quête d'apprentissage puis la quête de liberté du jeune Terr, qui en écoutant les leçons de sa maîtresse Tiwa accède au savoir, à la technologie et au moyen de lutter contre les Draag avec leurs propres armes !
Nous sommes dans une version spartakiste des "Minipouces" ou des "Minimoys" car Stefan Wul fil l'allégorie de la lutte des classes entre Guerre Froide et décolonisation certes, mais il met en scène de manière intéressante les différences d'échelle entre les petits oms et les draags géants, notamment dans le contraste dans l'écoulement du temps (1 journée draag correspond à 45 journées humaines).

Il y a une phase à La Planète des singes, tant les thématiques entre les deux romans sont proches. Terr et les siens sont traités comme des animaux de compagnie, et le héros n'a de cesse de se battre pour gagner sa liberté… Et une fois qu'il la gagné c'est livré à lui-même qu'il se rend compte que tout reste à faire quand il intègre une bande d'oms sauvages...
L'Om sauvage amène la pratique, l'Om civilisé amène la théorie, et en associant les deux la communauté clandestine à laquelle notre héros s'est joint améliore grandement ses chances de survie avant de penser à améliorer ses conditions de vie, mais quand Brave et ses compagnons périssent en combattant un seul et unique Draag, Terr comprend que les David ne peuvent rien contre les Goliath et qu'il va falloir changer radicalement de stratégie…

On passe ensuite à la vitesse supérieur car Terr ne mène plus une bande mais un peuple tout entier !
Il y ainsi une phase qui mêle "L'Exode" et "L'Odyssée", où la flotte improvisée du nouveau messie des hommes mène le peuple des oms vers une terre promise pleine de dangers en raison d'une flore et d'une faune dont le gigantisme qui les rendent particulièrement hostiles pour nos réfugiés révolutionnaires …

Il y a enfin une phase Spartacus où Terr et les siens mènent une guerre, défensive certes mais sans pitié, contre les Draag qui veulent anéantir les Oms rebelles avant que la nouvelle nation humaine n'ait le temps de se développer ou que la révolution ne grossisse suffisamment pour frapper à leur porte…
On dans l'allégorie même pas déguisée de la lutte des classes à l'échelle internationale dans l'entre-deux-guerres avec des nations capitalistes ne ménageant pas leurs efforts pour détruire l'URSS naissante (mais qui d'un autre côté ont laissé pour des raisons idéologiques l'Italie fasciste, l'Allemagne nazie et le Japon impérial faire à peu à près tout ce qu'ils voulaient… MDM !)
Mais là où l'épopée de Spartacus finissait tragiquement, Terr obtient la chance d'un nouveau départ pour les masses opprimées par l'oligarchie draag en recourant à l'une des marottes de l'auteur, à savoir le recours à la bioénergie ! (remember "Matrix" certes, mais on est vraiment dans l'allégorie de conquête de la liberté par le prolétariat car si l'union fait la force il ne faut pas oublier non plus qu'une bouche, c'est deux bras et deux jambes ^^)


L'auteur français de science-fiction, comme bien d'autres de science-fiction de son époque, n'a jamais été très loin du conte philosophique et dans l'épilogue par Maître Sinh amène deux morales :
- au lieu d'être ennemies et de viser leurs destructions mutuelles, les civilisations draag et humaines peuvent cohabiter pacifiquement en tant que rivales, chacune se servant de l'autre pour se remettre en cause et se dépasser… On est en plein Guerre Froide entre les USA et l'URSS et ma foi cette morale peut faire sens (je reste persuadé que les banksters, les patrons voyous et les managkillers seraient actuellement beaucoup moins arrogants si l'ogre communiste existait encore)
- on explique que tout est bien qui finit bien car
« Voilà ce que nous avons provoqué ! Nous avons... détribalisé l'om, nous l'avons rendu à son individualité. Il y a certes perdu les trois quarts de ses instincts sociaux tyranniques, mais non son instinct grégaire. Et il retrouve en plus son intelligence, son goût de la liberté ; peut-être demain son goût de la conquête. Nous l'avons sorti de l'impasse de l'instinct pour le replacer sur la route du progrès. »
On est dans le paternalisme colonial et là ça fait vachement moins sens, car on tous lu ou vu "La Planète des singes"* et asservir des gens et les traiter en inférieurs ça n'a jamais rendu les gens meilleurs hein !

Pour finir, Signalons l'adaptation cinématographique de 1973 intitulée "La Planète sauvage" réalisée par René Laloux sur des dessins de Roland Topor, qui fit sensation à son époque et qui a longtemps fait les beaux jours des salles de cinéma d'art et d'essai


* D'ailleurs soit dit en passant, je trouve que l'oeuvre de Pierre Boule fait bien le lien entre les SF de René Barjavel et la SF de Stefan Wul… blink
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Stephen Wull est un vrai auteur de science-fiction comme on les aime. Son histoire commence sur la planète Ygam où notre espèce est devenu ni plus ni moins que des animaux de compagnie pour les habitants de celle-ci. Les Draags, race de géants de la planète, ont donc domestiqué les Oms pour un usage domestique et ludique. Certains s'échappent et redeviennent sauvage…Voire à nouveau intelligents. On va suivre l'histoire du jeune humain Terr qui va permettre à tous les Oms de s'émanciper et de redevenir libre.
Le roman a été écrit en 1957 au moment de la guerre froide et du colonialisme…il pose les bonnes questions pour l'époque (cohabitation entre les différents régimes idéologiques, émergence des jeunes nations). L'écriture est rapide et permet de passer du bon temps.
On ne peut pas oublier que le roman de Stefan Wul a été adapté en 1973 à l'écran sous la forme d'un long-métrage animé intitulé La Planète sauvage. Il a été réalisé par René Laloux sur des dessins de Roland Topor. Il a obtenu un succès non démenti et confirmé par prix spécial du jury au festival de Cannes.
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Je poursuis ma découverte de Stefan Wul avec ce récit se déroulant sur la planète Ygam.

Les Draags sont une espèce géante qui a domestiqué les hommes et qui les appelle oms. Ces derniers ont perdu toute trace de civilisation et ne sont plus que des animaux de compagnie vivants dans une servitude confortable. Mais un jour, certains d'entre eux apprennent les leçons que les Draags donnent à leurs enfants, acquérant ainsi le langage et l'intelligence.

Dans ce court roman à destination de la jeunesse, l'auteur expose quelques idées fortes. Il lie l'intelligence à l'instruction (pour mémoire… c'est un livre destiné à la jeunesse !). Au-delà de l'intelligence, ses personnages développent l'envie de liberté et font tout pour l'obtenir. Stefan Wul explique aussi que les civilisations avancées finissent par se scléroser par excès de règlements et d'administration. Enfin, il admire clairement le sacrifice pour l'intérêt général.

Même si quelques éléments sont un peu datés (les femmes sont importantes uniquement pour la reproduction et ne sont pas impliquées dans les travaux), c'est une histoire qui se lit facilement, étant écrite plus dans un esprit de fable que de récit d'aventures.

Un court roman qui fait passer un bon moment.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Après le Temple du passé, je poursuis ma découverte de Stefan Wul par la lecture de ce court roman. Si le premier m'avait laissé un sentiment mitigé, Oms en série ne confirme en rien cette impression. En effet, contrairement à son prédécesseur, il ne parait pas avoir mal vieilli et ne présente pas ses défauts, tout en conservant ses qualités : idées originales, sens des descriptions très poétique, concision de l'intrigue, mais ici point de personnages artificiels auxquels on ne s'attache guère.

L'histoire est celle du peuple des Oms (les hommes donc) qui, dans un futur lointain, ont été emmenés par les draags sur leur planète, après avoir connus une forme de régression de leur civilisation. Précisons que les draags sont, pour nous, des géants aux yeux rouges, amphibies, avec de longues membranes sous les bras. Ils considèrent les Oms comme des animaux intelligents, un peu comme nous considérons les primates, Oms qui sont très répandus en tant qu'animaux de compagnie. Il existe, par ailleurs, des Oms sauvages, organisés en petites bandes, qui vivent de rapines et essayent d'éviter les "désomisations". Car il faut ajouter que, pour le draag moyen, l'Om a une fâcheuse tendance à proliférer, du fait que son cycle de vie est beaucoup plus rapide que le sien (un jour d'un draag équivaut à quarante cinq jours d'un Om).
Un jour finit par apparaître un Om, peut-être un peu plus intelligent que les autres, nommé Terr, qui a surtout l'énorme avantage de reposer sur les genoux de sa maîtresse, lors de ses séances d'instructions, effectuées à l'aide d'un casque spécifique, qui interfère avec son collier, symbole de sa servitude, et lui permet d'apprendre beaucoup de choses, notamment à lire. Devenu le leader de son peuple, saura t-il le guider vers la liberté ?

Oms en série peut se voir sous différents angles de réflexion. En premier lieu celui de la place des animaux, et plus généralement des êtres vivants dit inférieurs, dans une société donnée. On ne peut, en effet, s'empêcher d'éprouver une sensation de malaise à la description des petits Oms, dans leur chambre de nature (leur niche en somme), vêtus uniquement d'un collier, remplissant la double fonction de contrôle et d'identification. Mais il me semble que l'intention de l'auteur était surtout de développer une réflexion sur le sens de l'existence (l'émancipation) et le moyen d'y parvenir (le savoir). Si la vie des "Oms de luxe" (domestiqués) parait confortable, ils n'en sont pas moins asservis pour autant et traités en êtres inférieurs. La vie que leur propose Terr est bien plus dangereuse et rude mais elle a le mérite de leur rendre leur liberté et leur dignité. L'émancipation est donc une conquête, pour ne pas dire un combat. Quant au moyen d'y parvenir il s'agit bien évidemment du savoir, que Stefan Wul distingue en deux catégorie. La première peut-être qualifiée d'empirique (résultant de l'expérience) et caractérise le savoir des Oms sauvages. La seconde serait d'avantage vue comme définissant le savoir théorique, celui que possède Terr. L'auteur ne fait pas de hiérarchie entre les deux : on le voit bien dans cette scène ou Brave (un chef de tribu d'Oms sauvage) s'associe à Terr pour voler des boîtes d'aliments aux draags. L'un, de par son expérience sait comment les dérober, l'autre de part sa maîtrise de la lecture, permet d'être efficient. C'est donc l'association des deux, l'expérimentation et la réflexion qui assure la réussite de l'opération et, plus largement, qui sera le moteur de la conquête de la liberté par le peuple des Oms.

Ne soyez pas effrayés par cette analyse, Oms en série n'est tout de même pas à ranger dans la catégorie essai, simplement dans celle des très bon romans de science-fiction, qui, par leurs spéculations développent une critique sociale sans oublier de distraire le lecteur et de faire appel à son imagination.


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Un vague souvenir du film d'animation que René Laloux en a tiré en 1973, un très bon souvenir d'une de mes dernière lecture de Stefan WulLa mort vivante — font que je ressors un déçu de cette lecture. Mais cela reste un bon livre.

Cette race extra-terrestre qui a voyagé jusqu'à la Terre pour y prélever des humains et en faire des animaux de compagnie — Ce que nous humains faisons assez volontiers avec toute espèce animale terrestre qui nous plait suffisamment. Non. Il n'y a pas vraiment de différence : les Draags considèrent l'intelligence humaine au même titre que beaucoup d'entre nous le font avec nos animaux de compagnie... quelle que soit l'espèce. Combien d'entre vous ne voient dans leur chien ou leur chat qu'une boule de fourrure tout juste bonne à recevoir des caresses et manger de la pâtée ?

Mais les Oms en tant qu'espèce intelligente ne sont qu'endormis et il leur suffit d'un petit coup de pouce pour sortir de leur léthargie. Et il suffit qu'un seul d'entre eux bénéficie d'un peu plus d'attention de la part de sa propriétaire pour que l'histoire de l'humanité prenne un nouveau départ.

Côté style, j'ai retrouvé les petits défauts de l'auteur que j'avais déjà eu l'occasion de repérer dans certaines autres de ses oeuvres ; des petits défauts — choix de mots surprenant en particulier — qui font que les romans de Stefan Wul risquent de faire vieillots d'ici quelques années. Les descriptions technologiques font aussi assez datées sans pour autant perdre de leur crédibilité.

En bref : Ce roman ne restera pas dans mon souvenir comme mon préféré de l'auteur. En effet, je lui préfère largement La mort vivante ou Piège sur Zarkass. Quoi qu'il en soit, si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à le lire. Il est court et ne devrait pas, dans le pire des cas, vous laisser un trop mauvais souvenir.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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