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C'est un lecteur dans la mediatheque où je travaille qui me l'a conseillé et notamment "Le premier soir"
Je n'avais pas encore lu de roman de Marguerite Yourcenar.
Ce livre est constitué de trois nouvelles : "Conte bleu", "Le premier soir" et"Maléfice".
Je n'ai lu que "Le premier soir".
Un jeune couple en voyage de noces se rend en Suisse pour leur lune de miel. Cela peut ressembler à une romance mais pas du tout. La femme encore vierge, romantique à souhait, est calme et discrète. Mais ici, nous avons plus la pensée du mari qui imagine sa femme, alors qu'elle est belle, au vieillissement futur de son épouse et pense allègrement à son ancienne maîtresse. Bref c'est un gougeat !
Heureusement que c'est une nouvelle très bien écrite par le père de l'autrice et que celle-ci a remanié. L'intrigue est fine mais je ne me suis pas complètement plongée dans cette histoire. Ce que j'ai aimé en plus de l'écriture, c'est que cette nouvelle se passe principalement dans un train et j'adore les romans où les histoires se passent dans les trains. Ça donne un côté romantique ou mystérieux selon le récit.
C'est une critique en demi-teinte que je laisse sur Babelio.
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Trois très jolis textes écrits entre 1927 et 1930 pour rappeler qu'avant d'être cette belle femme mûre au regard pénétrant, Marguerite Yourcenar fut une jeune femme déjà incroyablement talentueuse, à la plume déjà bien affirmée.

"Conte bleu" est comme son nom l'indique une variation en couleur saphir, azur et indigo sur le thème de la vanité de la quête de la fortune, dans lequel on se glisse comme dans un conte des mille et une nuits.

Puis l'on s'étonne d'apprendre que "Le premier soir" est un texte écrit à quatre mains, ébauché par son père et remanié par ses soins, sur le thème en effet très masculin du regard doux amer et blasé d'un homme expérimenté à l'heure de faire traverser la nuit de noces à sa virginale épouse.

Enfin "Maléfice" nous réconcilie avec l'image de la sorcière dans une atmosphère de village italien, autour du désenvoutement d'une jeune femme.

Belle compilation de la collection Folio 2€.


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Cet ouvrage est composé de trois textes, "Conte bleu", d'où le nom éponyme du titre, "Le premier soir" et enfin "Maléfice".
S'il est vrai que le premier peut effectivement être considéré comme un conte, j'attribuerais néanmoins, à mon humble avis, l'étiquette de nouvelles au deux seconds.

Dans le premier, il est question d'une jeune servante qui aide des marchands venus de différents horizons à s'enrichir en les aidant, grâce à sa superbe chevelure, à récolter les saphirs enfouis dans un lac mais n'obtient d'eux ni reconnaissance ni pitié et continuent à la traiter comme telle. Un texte très beau et rempli de morale mais pour savoir ce qu'il adviendra des marchands, il faudra vous plonger dans la lecture de cet ouvrage.

Le deuxième texte nous narre l'histoire d'un couple de futurs époux, Georges et Jeanne, qui ne se marient pas par amour mais plus par convenance et c'est dans celui-ci que l'on trouve une réflexion sur le bonheur, sur le sens que l'on veut donner à sa vie et surtout, à apprendre à regarder ce que l'on a et à s'en contenter ou, si cela ne nous convient réellement pas, à tout faire pour changer de mode de vie.

Enfin, dans la troisième nouvelle, il est question d'une jeune femme, Amande, qui est atteinte d'un mal incurable. Son fiancé, Humbert, Toussainte, une vieille femme du village ainsi que plusieurs autres ont fait venir tous les médecins possibles, lui ont administré ses médicaments mais sans effet jusqu'à ce qu'elles décident de faire venir un homme capable de désensorceler une personne à qui on aurait jeté un mauvais sort. A vous de voir si vous y croyez ou non.

De très beaux textes de Marguerite Yourcenar que je connaissais très peu, à mon grand tord je l'avoue. Une écriture fluide et limpide et des histoires accrocheuses. A découvrir !
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C'est la première immersion que je fais dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar.
3 récits dans ce recueil, publié après sa mort et regroupant des écrits de jeunesse. 3 histoires très différentes les unes des autres, mais néanmoins très intéressantes.

Conte bleu reprend le schéma classique des contes. La morale de l'histoire met en garde contre l'appât du gain et l'égoïsme, le tout teinté de bleu, en camaieu.
Premier soir est bien plus réaliste : nous suivons dans cette histoire les pensées d'un tout jeune marié pendant son voyage de noces, qui voit dérouler sa vie future avec sa nouvelle épouse, d'un oeil froid et cynique.
Maléfice est une histoire envoûtante, sur fond de sorcellerie et de croyance paysanne.

J'ai une nette préférence pour Premier soir, qui a en fait été écrit par le père de Marguerite Yourcenar et que sa fille a remanié selon son propre désir.
J'ai beaucoup aimé son écriture dense et fine, sa simplicité finalement ainsi que le petit côté désabusé de ces trois petits récits. Une première immersion qui ne sera pas la dernière.
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Trésors, mariage et sorcellerie

De cette belle et grave écriture qui est la sienne, Marguerite Yourcenar nous conte tour à tour une chasse au trésor, les pensées secrètes de deux êtres qui viennent de s'unir pour la vie, et une histoire de sorcellerie, la nuit, dans un petit village italien.
« Conte bleu » s'inscrit dans la lignée de ses oeuvres orientalistes, pleines d'images et de couleurs : cela ressemble à un conte moral, où l'on apprend (ô surprise !) que la richesse n'est pas tout dans la vie. L'auteur s'y consacre à la description du réel, du paysage et des gestes des acteurs, alors que dans les récits suivants elle se concentre respectivement sur la psychologie des personnages puis sur la restitution d'une atmosphère très particulière.
La courte nouvelle « le Premier Soir » rappelle fort le sens de l'introspection typique à Stefan Zweig. Sa première version fut rédigée par le père de Marguerite Yourcenar, Michel de Crayencour, et remaniée par sa fille : un jeu auquel ils prenaient tous deux grand plaisir. Beaucoup se retrouveront dans ce beau texte, car cet état de conscience aigüe ressenti par le jeune marié est extrêmement bien décrit, ainsi d'ailleurs que le désarroi de l'épousée.
Dans « Maléfice », on retrouve la dimension surnaturelle chère à l'auteur, à travers le récit de la découverte d'une jeteuse de sorts : mais est-elle vraiment sorcière, comme tous - elle y comprise - en sont persuadés, ou les circonstances sont-elles trompeuses ? Marguerite Yourcenar repose habilement l'éternelle question : la sorcellerie existe-t-elle ou l'avons-nous inventée ?
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Ce petit livre d'une centaine de pages regroupe trois oeuvres : Conte bleu, le premier soir et Maléfice. Il s'agit de compositions de jeunesse de Marguerite Yourcenar.
Conte bleu met en scène des marchands européens aveuglés par l'appât du gain. L'atmosphère poétique donnée par les descriptions du palais, de la caverne aux saphirs et des princesses justifie bien le terme de "conte".
Le premier soir est au départ une nouvelle écrite par le père de Marguerite Yourcenar. Il proposé à celle-ci de remanier le texte à sa convenance et de le publier à son nom. Comme le titre l'indique, il relate la nuit de noces de Georges et Jeanne, qui viennent de se marier mais semblent tout à fait étrangers l'un à l'autre.
Enfin, Maléfice est le récit d'une séance de sorcellerie. Amande agonise d'un mal mystérieux, les femmes du village ont fait appel à une sorte de sorcier pour savoir qui lui a jeter le maléfice et le lever.

C'est non sans plaisir que j'ai retrouvé le style sobre mais ô combien agréable de Marguerite Yourcenar.
Cependant, si l'on comprend sans difficulté la finalité de Conte bleu, à savoir la cupidité ne mène à rien de bon, j'ai eu du mal à saisir quel était le message caché dans le premier soir et Maléfice. Peut-être n'y en avait-il tout simplement aucun. J'ajouterais que Georges est d'une indifférence véritablement agaçante !
En un mot, des fonds de tiroir agréables mais des fonds de tiroir tout de même.

Challenge ABC 2014/2015
Challenge Petits plaisirs 2014/2015
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Ouvrage regroupant trois nouvelles.
"Conte bleu" et "Maléfice" sont des oeuvres de jeunesse rédigées entre 1927 et 1930. Je les trouve peu aboutis pas assez développés. Ils représentent les premiers pas, hésitants et parfois maladroits, d'une jeune femme qui allait devenir un très grand écrivain. Je suis déçue car ces deux textes semblent écrits dans la précipitation, alors que d'urgence il n'y avait pas .
"Le Premier Soir", écrit à la même époque est une oeuvre du père de Marguerite Yourcenar, "Michel de Crayencour' transmise à sa fille, à la fin de sa vie, afin qu'elle y apporte une correction et le publié sous nom, "Marg Yourcenar ". J'éprouve le même sentiment pour ce texte qui aurait mérité un plus grand développement, de plus je détecte une certaine sécheresse dans l'écriture et ne reconnaîs pas la plume de Marguerite Yourcenar. Ce texte reste l'oeuvre de son père.
Sentiment partagé donc après la lecture de ce recueil, et je ne peux taire ma déception après avoir apprécié "Mémoires d'Hadrien"et les trois tomes du "Labyrinthe du Monde" dans lequel l'auteur fait référence à ce texte "Le premier soir" rédigé par son père.
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Comme précisé par Josyane Savigneau dans sa longue mais intéressante préface… Fonds de tiroirs ! Terme utilisé par les contempteurs (sic), mais « que les amateurs nomment curiosités ou documents ».
Ces trois courts récits publiés à titre posthume sont en fait des oeuvres de jeunesse. Ils peuvent permettre de rentrer en douceur dans la littérature de M. Yourcenar avant d'attaquer les monuments des Mémoires d'Adrien ou de l'Oeuvre au Noir, plus difficiles d'accès. le premier, « conte bleu », donne une bonne approche de l'orientalisme développé par Yourcenar dans certains de ces récits (voir les Nouvelles Orientales), le troisième « Maléfice », nous plonge dans l'univers ésotérique et un brin mystique de la romancière. Rien de bien transcendant et on se dit que « fonds de tiroirs » est un terme, bon…
Mais, il y a LE bijou de ce petit recueil, à mon avis, constitué par le second récit : le premier soir. Récit cruel et acide du voyage de noce et de la première nuit d'un jeune couple opposant le côté fleur bleue de la mariée au cynisme et à la recherche de possession et de domination du mâle dans toute sa splendeur. C'est superbement écrit, plein de finesse dans le détail des sentiments. Une perle valant ses fameuses cinq étoiles dans un recueil « fond de tiroirs » qui n'en est finalement pas un !
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Conte bleu
Ce conte narre l'histoire de marins ayant de la chance puis le revers de la médaille se fait sentir, l'un d'eux en particulier croise la route d'une sourde-muette qu'il traîne de force sur son navire et qui, au petit matin disparaît. Je vous préserve de la mais en dehors de la belle écriture de Marguerite Yourcenar, je n'en tire pas grand-chose. Pourtant j'adore les contes surtout pour adulte car il y a une dimension onirique qui me plaît beaucoup et un sous texte plus réaliste voir cruel, or ici l'histoire est trop simple, sans vraiment de leçon à en tirer.

Le premier soir
Je ne suis pas plus convaincu par cette seconde nouvelle, l'histoire ne m'a pas touchée et peu d'éléments l'on rendu intéressante à mes yeux si ce n'est le sens de la formule que Yourcenar maîtrise à merveille. Je reste assez dubitatif sur l'intérêt de cette nouvelle surtout vu la fin qui, je trouve, n'apporte rien, ni morale, ni philosophie alors que le reste du texte en est ponctué.

Maléfices
Cette dernière nouvelle est dans la même veine que les deux précédentes, l'écriture de l'auteure arrive à nous transporter dans un monde, ordinaire, mais qui recèle de petites phrases très bien tournées et qui font le charme de cette courte nouvelle. Je n'ai pas trouvé les personnages importants, ça aurait pu être n'importe qui à la place et c'est ce que je trouve dommage, il manque des protagonistes forts dans les trois nouvelles, il manque cette modernité des femmes fortes et sûres de soi que j'apprécie tant. Dans l'ensemble c'est quand même celle qui m'a le plus intéressé même si la première « conte bleu » me parle plus.
Au final c'est une lecture en demi-teinte. L'écriture j'adore mais les intrigues me laissent sur ma faim. Toutefois j'ai passé un court mais bon moment de lecture, je n'irais pas jusqu'à le recommander mais pour se faire une idée sur Marguerite Yourcenar, c'est un bon point de départ.
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Comme d'autre avant moi on détaillé les trois histoires de ce petit recueil, je passerai de suite à mes impressions. Je n'ai jamais lu Yourcenar. Je ne connaissais que très peu de choses à son sujet, sinon qu'une phrase qui m'a habité longtemps : ''la vie m'était un cheval de race dont j'épousais tous les mouvements, mais c'était après l'avoir dressé'' sur laquelle j'ai du disserté pour un quelconque cours de philo.
Je suis très heureuse d'avoir enfin lu cette grande dame. Les trois textes sont forts différents, sinon pour une chose : il place la femme au coeur de l'intrigue. Tantôt femme sibylline, tantôt maîtresse, tantôt sorcière ; mais toutes des femmes au caractère présent et qui marquent le lecteur. J'ai apprécié ma lecture, mais si j'avais une chose à vous conseiller, c'est de lire les textes avant de lire la longue préface de Josyane Savigneau. Ces propos sont justes et bien documentés, mais influent sur la lecture et la compréhension bien personnelle que les mots de Yourcenar pourraient avoir en nous.
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